No video

Régimes d’innovation et organisation de la filière fruits et légumes à l’île de La Réunion.

  Рет қаралды 125

Luca Piccin

Luca Piccin

2 жыл бұрын

L’île de La Réunion, de par son double statut de Département et Région d’Outre-Mer et de Région Ultra Périphérique de l’Union Européenne, est soumise aux mêmes dispositifs réglementaires que les autres territoires européens. Le secteur des fruits et légumes est ainsi encadré par l’Organisation Commune du Marché, déclinée localement dans le Programme d’Options Spécifiques à l’Eloignement et à l’Insularité des Départements d‘Outre-Mer (POSEIDOM). Le POSEIDOM a pour objectif d’organiser la production et la commercialisation des fruits et légumes afin d’assurer au mieux la stabilité du marché. Pour ce faire, les agriculteurs doivent adhérer à des organisations de producteurs (OP), par lesquelles transitent les aides incitatives. La thèse que nous défendons dans cet article est que ce fonctionnement ne permet pas à lui seul d’atteindre les objectifs de la transition agroécologique et soulève même des questions en termes de sécurisation de l’alimentation insulaire. Pour défendre ce propos nous ferons recours aux théories des agencements marchands (Michel Callon). La contribution s’organise en trois parties.
Dans une première partie nous reviendrons sur la création progressive des OP et son impact sur l’organisation de la filière. Cette dernière présente la particularité d’être très hétérogène, avec une prédominance de petits marchands, ambulants ou sédentaires, appelés bazardiers, qui commercialisent plus de trois quarts de la production insulaire, provenant d’une majorité d’agriculteurs indépendants. Il en résulte une pluralité d’acteurs et de circuits dont il s’agit d’éclairer les rôles et les fonctions.
Dans la deuxième partie nous déplaçons la focale sur les processus d’innovation liés au tournant écologique, notamment l’émergence de modes de production plus respectueux des milieux, tels l’agriculture raisonnée ou l’agriculture biologique. L’analyse de ces processus montre qu’un régime de l’innovation technoscientifique encouragé par les institutions en charge du monde agricole tend à s’opposer à un régime d’innovation de l’expérimentation collective, plus endogène et ouvert à d’autres types de publics. Ces dynamiques d’innovation participent différemment aux dynamiques territoriales, traduisent des rapports aux milieux inégaux et relèvent de systèmes d’action dont la compatibilité n’est pas toujours assurée.
Dans la dernière partie nous formulons des propositions en termes de stratégies alimentaires territoriales afin de : rapprocher ces deux régimes d’innovation, mieux prendre en compte les commerçants et les agriculteurs indépendants, ainsi que les mangeurs. Une réorientation des aides agricoles semble inévitable.

Пікірлер
Luca PICCIN - Soutenance de thèse de doctorat en géographie
3:05:57
RGMA   La PAC - mode expert
1:25:38
Réseaux Rivières TV
Рет қаралды 37
Rôle des microbes et des agents transmissibles dans l'évolution
24:23
Nanotoxicology
31:26
Biomedical Nanotechnology
Рет қаралды 19 М.