LA MORT ANNONCEE DE LA LANGUE NATIONALE DES BRETONS. Un crime parfait. Les statistiques dont on dispose sont imparfaites. Mais suffisantes pour voir parfaitement clair dans le jeu machiavélique que joue le pays d’à côté. En 1863, on estimait le nombre de locuteurs bretons à 1,6 million d’habitants. Le nombre de locuteurs unilingues était à l’époque supérieur au nombre des bilingues. Le drame se manifeste un siècle après la révolution dite des droits de l’homme, à la suite de l’enseignement obligatoire instauré par Jules Ferry, en 1881 et en1882. Dans sa proposition de 1933, Yann Sohier, sympathisant communiste - mais Breton - affirme que le breton est parlé par un million de personnes. Ce chiffre ne paraît pas exagéré. Il réclame un enseignement bilingue. En 1940, survit encore un nombre élevé de personnes âgées, la langue se maintient à des taux élevés jusqu’en 1945-1950. Entre les deux guerres, intervient un autre mécanisme. Les parents - les mères spécialement, celles qui ont été martyrisées par leurs instituteurs pour avoir commis le crime de parler leur langue maternelle, réalisent que leurs enfants seront avantagés dans leur avenir professionnel, s’ils parlent le français ; ils auront sans doute du mal à trouver du travail s’ils ne parlent pas le langage de l’occupant. Les élèves les plus doués n’aspirent guère, à cette époque, qu’à des postes modestes, mais qui leur assurent un travail sûr, modestement rémunéré : devenir instituteur, agent des postes, sont considérés comme des promotions sociales. En 1955, l’un de mes camarades de lycée, habitant au Guivinec, très brillant élève, a été reçu au concours de l’Ecole Normale de Quimper. Fonctions fort modestes que celles d’instituteur. Mais pas à l’époque : dans ce pays pauvre et déshérité, c’était une promotion. Des auteurs mal informés - ou surtout de mauvaise foi - veulent faire accroire que c’est là la cause de la désaffection pour la langue bretonne. Broudic, dans un film KZbin et dans ses écrits, laisse entendre que ce sont les familles qui ont poussé à l’abandon du breton. C’EST FAUX. C’est la politique de persécution de l’État français qui a poussé les parents à mettre leurs enfants à l’abri des horreurs qu’ils ont subies du temps qu’ils fréquentaient l’école de la prétendue république. L’abandon de la langue est la conséquence de la politique de la France, non de la libre décision des familles. Je suis né en pays bretonnant, j’ai donc vécu sur le terrain cette abomination. Il y a actuellement 180 000 locuteurs bretonnants. La perte, chaque année, est de 5000 locuteurs. Il n’y a plus un seul locuteur unilingue. Et il est impossible de vivre sa vie en parlant exclusivement la langue bretonne, contrairement au pays de Galles - qui compte 500 000 locuteurs -, car la Bretagne toute entière parle français. Seul le renvoi de l’administration française hors de nos frontières peut nous donner de l’espoir. La France a commis un crime parfait : la plupart des Bretons ignorent le crime dont ils ont été victimes, car ils sont d’une naïveté exceptionnelle : ils ne peuvent même pas imaginer que la politique linguistique de la France ne vise qu’à faire disparaître la langue bretonne. Les écoles Diwan, les plaques minéralogiques en breton, les examens scolaires que l’on autorise à passer en langue bretonne, les prétendus diplômes de breton, sont du vent : la France joue la montre, et sait très bien que dans peu d’années la langue aura disparu. Il est d’une évidence absolue que les enfants auraient tout aussi bien pu apprendre deux langues simultanément, voire trois. C’est pour cette raison que Sohier, Roparz Hémon, Youenn Drézen et leurs disciples, hyperconscients du jeu mortifère de la « république », se sont battus : ils voulaient sauver non pas seulement la langue, mais aussi la Bretagne. En 1950, les parents arrivés à la cinquantaine sont parfaitement bilingues. Les Bretons coulent, parce qu’on les entraine vers le fond. On ne les sauvera pas malgré eux.
@lucienhertmanni33 жыл бұрын
Etant du Sud-Ouest , j'ai un accent , pas très prononcé certes, mais audible pour quelqu'un du nord de la Loire , et quand en tant que commercial , j'ai souvent fait des salons professionnels Pte de Versailles et à Villepinte ! alors le premier client parisien à 9h qui me sortait le cliché de l'accent du soleil bla bla bla.... ça allait , mais le dernier à 19h ça devenait "lourd" et je prenais sur moi, bien que ça ne devait pas être méchant .......Par contre ,ayant pas mal bourlingué rn France , je pense que c'est un phénomène surtout parisien ......
@vivremaintenant8414 жыл бұрын
Ils ne savent plus comment occuper les français durant cette renaissance forcée vers la soumission à l 'i a ...Tiens ça c est de chez moi " mes kaoen xox 🖕🏼"