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patrimoine urbanistique de Tanger. La Voie romaine, un témoin de la civilisation romaine encore visible
Nouvelle épisode dans la série noire frappant le patrimoine urbanistique de Tanger. La Voie romaine, un témoin de la civilisation romaine encore visible, risque de s’ajouter à une sinistre liste.
Un autre vestige de l’histoire de Tanger est sur le point d’être complètement rasé. Des siècles d’histoire risquent de disparaitre avec la Voie romaine, une route pavée datant de l’époque romaine. C’est le dernier assaut contre le patrimoine de la capitale du Détroit révélé par les acteurs sociaux locaux.
«Ce dimanche 14 mars une pelleteuse a commencé a mutilé le passage. Pour l’heure personne n’est en mesure d’identifier avec précision les donneurs d’ordre de ce massacre contre une ancienne composante du patrimoine de Tanger», déplore auprès de Yabiladi, Ahmed Ftouh, président de l’Association Tadaoul pour l’Education, le Patrimoine et l’Environnement.
La partie encore pavée du monument historique sis au quartier Sidi Mesmoudi, est longue d’environ 100 mètres jusqu’à l’endroit appelé Selloum, près de la rivière Markala. «Autrefois la route était longue de 7 à 8 km. Elle servait de point reliant les casernes romaines installés à Tingis (Tanger actuellement) vers Zilis, à Dchar Jdid (Had Gharbia), à 30 km au sud de Tanger et 12 km au nord-est de Assilah, et jusqu’à Lixus ( Larache)», ajoute l'associatif.
La série noire se poursuit à Tanger
Le plus étonnant, c'est que la ville a connaissance de ce leg historique romain, et comptait même le restaurer. «La restauration de la Voie a été inscrite sur le dossier de candidature de Tanger à l’organisation de l’exposition universelle 2012. Après l’échec face à la ville de Yeosu (Corée du sud), ce projet a été abandonné, et ce malgré les appels incessants de la société civile locale à sa réhabilitation pour qu’il ne tombe pas entre les mains de barons de l’immobilier. En témoigne le SOS lancé en octobre 2019 par le bureau de la Ligue de Défense des Droits des Consommateurs»,
Face au peu d’intérêt de la part des autorités, des ONG tangéroises ont essayé de sensibiliser l’opinion publique sur l’importance de ce passage historique en y effectuant des randonnés, ponctuées par la présentation de l'histoire du lieu et son importance pour l’empire romaine.
La capitale du Détroit a déjà connu ce genre d'atteinte à son patrimoine historique. Ainsi en 2019, la société civile a révélé le massacre des jardins adjacentes au niveau de la Mandoubia où sont enterrés notamment onze martyrs marocains tombés lors du soulèvement populaire du 30 mars 1952 pour protester contre l’assassinat du leader syndicaliste tunisien Farhat Hachad. En 2020, c’est au tour de ruines d’un monument historique découvert à la Place Espagne d’être recouvert par des tonnes de sable et de ciment.
Les routes de la Rome antique//// Destruction de la voie romaine de Sidi Mesmodi: “Rien ne prouve que ce chemin est romain…!”
Dans son communiqué adressé à La Dépêche du Nord, vendredi 19 mars (publié intégralement en version arabe), la direction régionale du ministère de la Culture indique que suite à l’article adressé au Wali Mohamed Mhidia concernant l’affaire de la destruction du chemin historique de Sidi Mesmodi (par le conducteur d’une pelleteuse) qui ignorait l’importance et la valeur historique de ce site, une commission s’est dépêchée sur les lieux pour mener une enquête.
Constituée des experts en archéologie ainsi que des observateurs représentant la société civile, cette commission a été incapable de déterminer l’époque historique durant laquelle ce chemin a été construit et qu’il n’existe aucune preuve qu’il soit de l’époque romaine.
Le communiqué n’informe jamais sur les méthodes utilisées par ces “experts” pour déterminer scientifiquement la date de la construction de cette voie. Or, en archéologie, ces méthodes scientifiques sont connues de tous les experts et leurs résultats sont précis.
Ainsi, si une étude archéologique a été faite, on devait logiquement obtenu un résultat déterminant l’époque réelle ou approximative de ces pavés. Mais cela n’a pas été précisé par ces experts. Ce qui met en doute cette expertise et prouve que l’analyse réalisée n’a pas dépassé le stade de l’observation visuelle sans aucun recours aux méthodes scientifiques appliquées dans la recherche archéologique.
Le même communiqué parle enfin de la protection de ce qui reste de ce chemin tout en continuant son élargissement pour permettre aux citernes de la protection civile un accès rapide en cas d’incendie.
Ce même chemin sera utilisé comme voie de balade pour les randonnées.
إحدى الطرق يسير في الاتجاه الجنوبي من طنجة إلى أصيلة حيت ينقسم في أصيلة إلى قسمين. بينما يتبع طريق أخر الساحل الأطلنطي من خلال يوليا كونستانتيا زليل (أصيلة)، وليكسوس (العرائش) وشالة (بالقرب من الرباط). الآخير يتجه، إلى الشرق، لينتهي في تاكولسيدا، بالقرب من مدينة وليلي وفاس الحديثة.
aimer son pays ce n'est pas chose facile
/ hafidyahafid