Cours toujours aussi intéressant. NB : L'écrasante majorité des concepts n'ont pas de mots pour les représenter. Que certains n'aient des mots que dans certaines langues est le cas intermédiaire entre mot ou pas de mot, ce qui en fait un continuum. PS : Attention aux exemples, par exemple Kant est un spécialiste des principes parfaits décrits par des exemples biaisés.
@ecoleducourtil77122 ай бұрын
Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement : une vue restreinte (de Boileau il me semble, "j'appelle un chat un chat"). La capacité d'énoncer ses pensées est un acte linguistique qui s'entraîne et qui est indépendant de l'entendement, autre acte cognitif, qui s'entraîne lui aussi, de concert bien souvent, certes, c'est de là que vient souvent la confusion.
@philippe_monneretАй бұрын
La distinction de principe entre langage ("énoncer ses pensées") et pensée ("entendement") est nécessaire. Mais les cas intéressants, pour le linguiste, sont ceux où il existe une intrication très serrée entre ces deux actes cognitifs : impossible par exemple, de séparer le langage et la pensée dans un texte poétique ; mais cela ne pose aucun problème pour un bulletin météorologique. C'est pourquoi le premier se prête souvent à des traductions multiples et très différentes (voir par exemple les nombreuses traductions en français du poème "The Raven" d'E. Poe) , tandis que le second n'a généralement qu'une traduction possible (avec de légères variations éventuellement, mais pas significatives) dans chaque langue considérée. Autrement dit, le degré de traductibilité est un bon indice de l'intrication entre langage et pensée.