Sortir la sociologie de sa préhistoire : une critique de la sociologie critique

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Күн бұрын

Пікірлер: 39
@Syblexe
@Syblexe 5 жыл бұрын
Faire de la sociologie, c'est indirectement critiquer, même si on en a pas l'envie... Chose est que la sociologie, comme toutes les sciences, met un intermédiaire en l'homme et la réalité. La science nous aide à ordonner notre compréhension de la réalité, peut-être dans la mauvaise direction certaines fois, certes, mais au moins, elle a le mérite d'avoir une méthode et le principe de se remettre en question. Car quand on abandonne cette méthode et ce principe, l'Homme, limité par ses perceptions sensorielles se laisse aller aux interprétations fallacieuses et, par ses interprétations, agira sur la réalité, et sur les autres. Le problème est lorsqu'il donne à ses interprétations le statut de vérité qu'il rejette dans la "nature" même des choses, dans leur essence. Je crois que je n'ai même pas besoin de donner d'exemples pour illustrer cette idée. En bref, la sociologie met en lumière ces conceptions biaisées par une méthode. Même si dans son exécution, elle n'a pas pour intention de critiquer, le simple fait d'appliquer une vision sociologique sur un phénomène mettra en lumière les biais de ce dernier. Si vous avez pensé toute votre vie que ne pas se laver les dents était sans danger, et que vous constatez à 50 ans que vous avez plus de caries que tous vos amis, puis que les sciences ont montré par une méthode que ne pas se laver les dents causait des problèmes, vous n'allez pas continuer à faire les mêmes erreurs. De même, lorsqu'on constate que les relations/inégalités homme-femme sont en partie construites/justifiées par des interprétations fallacieuses de ce que sont les hommes et les femmes, il est normal que des militants utilisent des arguments scientifiques sociologiques comme arme afin de sortir de ce statut de dominés lorsque celui-ci n'est pas justifié et surtout, est désagréable. Je ne vois pas pourquoi le militantisme ne pourrait pas utiliser la raison, la rationalité scientifique, pour expliquer des comportements/justifications biaisés qui ont un impact sur le vécue de telle communauté. Même si les arguments scientifiques ne sont pas toujours justes et bien utilisés, il y a au moins le désir d'expliquer une situation/phénomène/etc par la raison plutôt que par l'émotion.
@matthieumatthieu7436
@matthieumatthieu7436 4 жыл бұрын
Il est en générale difficile de reconnaître l'authenticité d'une question. Dans tous les cas, voici une réponse que je peux imaginer. Les militants peuvent utiliser toutes les raison qu'ils veulent. Ils peuvent d'ailleurs difficilement faire autrement. Par contre, utiliser la rationalité sociologique sans la détourner est une autre chose. Il y aurait long à dire sur le sujet, mais identifier un seul problème est peut-être suffisant. La critique à moins de présupposer une position divine tombe dans la critique de la critique de la critique.... Chose que savent bien les philosophes, mais aussi les constructivismes. Il pourrait être soutenu que la forme du problème était connu avant même le 20e siècle. Il est donc loisible de se demander ce que peut amener la critique outre ce qui est devenu trivial. C'est un point que me semble soutenir Heinich. Qu'est-ce que cela peut bien avoir avec l'argument du commentaire? Voila ce que je dirais : si la ''science'' établie une corrélation entre le brossage de dents et les caries... qui sait ce que vous aller faire? Une autre chose me vient en tête. Entre le transgenre qui dit que son genre est stable(disons intimement stable), le-la terrible ''cis'' (femme ou homme) qui dit que la stabilité de son genre est confirmé par son corps et le non-binaire qui parfois semble transiter entre les genres, qui représente l'interprétation "fallacieuse" ? Il me semble qu'une des idées de Heinich est simplement de soutenir que la sociologie n'offre pas de position de PRIVILÈGE pour prendre une décision morale impliquée dans tout militantisme.
@Syblexe
@Syblexe 4 жыл бұрын
@@matthieumatthieu7436 je ne pense pas que l'exemple du genre ressenti soit pertinent pour illustrer ton idée. Je la comprends, mais il y a une nette différence entre revendiquer une identité genrée basée sur le ressenti pour dire les choses simplement, et revendiquer des droits en mettant en lumière les contradictions et biais d'un système qui oppresse une dite communauté. Dans le premier cas, la réalité biologique est omise consciemment, cette communauté peut très bien utiliser la sociologie pour mettre sur le devant de la scène des comportements et autres logiques d'actions à son égard. La sociologie n'est qu'un outil parmi d'autres.
@matthieumatthieu7436
@matthieumatthieu7436 4 жыл бұрын
​@@Syblexe Désolé pour la longueur de la réponse. C'est dommage, j'aimais bien mon exemple... Bon, je vais le défendre un peu. Il serait possible de soutenir que la dimension biologique n'est pas omise pas les transgenres. D'ailleurs, les potentialités du corps sont au centre de l'attention. Les bodybuilders aussi connaissent bien cet enjeu. L'idée d'un homme trans qui met au monde un enfant, et voulais les choses ainsi, permet aussi de constater que le corps n'est pas nié. Pour être juste, il n'est pas facile de savoir si la fibre du corps ou la forme du corps ou les fonctions du corps ou la frontière du corps est ou sont l'enjeu. à présent, supposons qu'une sociologue montre que la conception ''cis'' (disons: c'est mon corps qui informe de mon genre) est majoritaire et que la conception ''trans'' (disons: le sentiment de soi informe du genre) est minoritaire. A-t-elle un moyen sociologique de décider si l'un ou l'autre à raison? A-t-elle un moyen sociologique pour déterminer comment la relation de l'un à l'autre doit être? Personnement, je ne crois pas que ce soit le cas. Évidemment, tout militant peut prendre ces informations pour son combat. Cependant, montrer comment se stabilise ces conceptions ne révèle pas une vérité au sujet du genre. Vous avez mentionné que les relations sociales peuvent être contradictoires et oppressantes. J'aime ce jumelage que vous faites. Sans blague. Même si je je pense qu'il n'est pas sociologique. Je crois que la forme de la contradiction est difficile à légitimer sur le plan sociologique. L'oppression me semble plus une affaire de psychologie. Bref, d'un côté une forme logique et d'un autre coté une relation psychologique. Si vous accordez un peu de crédibilité à ma catégorisation, vous pouvez imaginer comment un partie pris peut-être établie selon les préférences. Finalement, je pense que le problème que soulève Heinich n'est pas le militantisme. C'est le mélange de deux systèmes distincts.
@boulenger6
@boulenger6 2 жыл бұрын
"Faire de la sociologie, c'est indirectement critiquer, même si on en a pas l'envie... " peut-être que la "critique" vient après un "état des lieus" qui ne peut se faire qu'au delà de "bien et mal" et aussi la critique est-elle, peut-être, à la sociologie ce que la médecine est à la biologie ?
@boulenger6
@boulenger6 2 жыл бұрын
9:10 sur la domination légitime : il y a 2000 ans un personnage, en Palestine proposait : "...que le meilleur d'entre vous soit votre serviteur..." comme quoi le concept "domination" ne va pas de soi...ironie mis à part, N. Heinich tombe dans les pièges qu'elle dénonce : le "légitime" ou "illégitime" sont des concepts et des positions morales qui ne devrait rien à voir avec la "science" et donc avec la sociologie. Nul n'est parfait...ceci dit ses propositions sont incontournables que l'on soit ou que l'on ne soit pas d'accord.
@raymundus.lullus
@raymundus.lullus 3 жыл бұрын
C'est un débat qui, comme Nathalie Heinich le stipule très justement, remonte à l'après guerre, et qui n'a quasiment évolué que dans un sens négatif en France. Les sciences sociales sont envahies par des militants politiques qui mesurent la réalité scientifique à l'aune de leurs désire de justice sociale. Les mêmes qui s'expriment probablement dans les commentaires. Il est à craindre, malheureusement, que même si on assistait à une rétractation spectaculaire de ce prisme idéologique en France, la sociologie restera le dernier bastion du gauchisme universitaire. Le problème venant certainement du fait que dans ce domaine, où de grands auteurs allemands ou les anglo-saxons se sont montrés capables de surmonter durablement les apories de la démarche critique, la France tremble toujours sous le poid pachidermique de l'autorité bourdieusienne. Autrement dit, ce que la pensée critique a de plus systématique et de plus étroit (du moins si on la compare à l'Ecole de Francfort). Mais bien sûr, avoir une démarche factuelle qui repose sur l'observation neutre des phénomènes et sur leur compréhension objective, ce sera toujours plus couteux en abnégation et en ascèse intellectuelle que de simplement appliquer une grille de lecture dogmatique et normative avec laquelle, de toute façon, vous êtes sûr, à tous les coups, de trouver la bonne réponse. Puisque la reponse sera de toute façon toujours la même. D'expérience, je dirais qu'il y a une question qui permet d'ouvrir toutes les portes : "Comment ça fonctionne ?" Et il y en a une qui ferme toutes les portes : "Pourquoi ça ne fonctionne pas comme je voudrais ?"
@vivien5878
@vivien5878 6 жыл бұрын
Sortir d'une posture critique et s'arrêter de travailler sur l'origine du social ferait, selon cette dame, sortir la sociologie de sa phase préhistorique. La sociologie devrait se concentrer sur la recherche de la vérité et non de la justice. L'une relevant de la science, l'autre de la politique. En outre, la science pourrait ne pas être politique (voir ne pourrait pas être politique) alors que la politique pourrait, elle, bien se permettre d'être scientifique. Selon elle, les sociologues de la critique chercheraient à confirmer des partis pris moraux lors de leurs études. Cette affirmation n'est évidemment, elle, pas tinté de quelque parti pris moral que ce soit. A partir de 3:06 Elle critique les formules "tout est politique" et "tout est socialement construit". En effet, ne peut on pas apporter des précisions à ces formules? N'y a t-il aucune gradation entre ce qui le serait entièrement et pour tous et ce qui le serait partiellement et aux yeux de quelques uns. Quelque chose pourrait en effet être, selon cette dame, socialement construit pour les uns, mais pas pour les autres... Son affirmation laisse également penser que quelque chose puisse être seulement partiellement construit, c'est à dire reposant sur des bases naturelles en somme. Elle ne considère donc pas que tout est politique. A partir de 7:10 Elle affirme que l'on peut être conscient qu'il y a des phénomènes de domination sans le rabâcher sans cesse, que l'on pourrait découvrir d'autres choses. Elle affirme qu'il y a aussi des effets de domination qui d'ailleurs sont légitimes (n'y voyez rien de politique, c'est une scientifique, ne lui demandez donc pas pour qui ils sont légitimes). A partir de 9:25 Elle critique ce qu'elle appel le dogme constructiviste. De ce dogme, découlerait l'idée que si les choses sont socialement construites, on pourrait les modeler à notre guise. Pourtant, nous rappel t-elle, ce sont les institutions sociales, les coutumes, les mœurs qui nous gouvernent, et celles ci sont robustes, rigides. (N'y voyez aucune infantilisation des sociologues critiques qui pensaient qu'on pouvait tout changer en un claquement de doigt). A partir de 11:12 Elle nous dit que le constructivisme finit par interdire de dire certaines choses au motif que certaines paroles pourraient avoir des effets politiques néfastes (renforcer des formes de domination). Que faut il en conclure, qu'il faudrait en fait faire de la sociologie sans se soucier des conséquences sociales de nos recherches? La question de l'éthique ne regarde point le scientifique après tout, ne le saviez vous pas? A partir de 13:45 Elle répète que ce n'est pas la nature qui nous fournit le cadre de nos références, ce sont les institutions sociales, les valeurs, les habitudes, le droit, etc... Et donc que ce n'est pas parce qu'on dira que la différence des sexes est socialement construite, que l'on se donnera le moindre outil pour lutter contre les inégalités sexistes. Elle ne comprend pas, donc, qu'affirmer que la différence des sexes est socialement construite, c'est dire qu'elle n'est pas naturelle, pas nécessaire, mais contingente. C'est donc dire qu'il est potentiellement possible d'agir sur celle ci pour l'atténuer ou la faire disparaître. Si cette différence n'était pas socialement construite, si elle était donc naturellement nécessaire, il ne serait pas même potentiellement possible d'agir sur elle. Révéler que cette différence est socialement construite n'est pas suffisant pour l'atténuer ou la faire disparaître, d'ailleurs personne n'a jamais avancé une telle bêtise, mais c'est l'étape primordiale, initiale, d'une réflexion de l'action politique sur cette question.
@darthrevan6
@darthrevan6 4 жыл бұрын
Le savoir scientifique est plus important que ton nombril. Tu pourras critiquer autant que tu veux quand t'auras autre chose que des dogmes populaire dans ta clique.
@matthieumatthieu7436
@matthieumatthieu7436 4 жыл бұрын
je ne vais que commenter le deuxième point. J'ai naïveté de croire que ce sera suffisant. Je pense que le point de Heinich est que la légitimé de la domination ne peut être jugée a partir d'une instance supérieure que serait la sociologie. Ce serait la raison de l'ambivalence de l'énoncé. Non pas en faveur d'une domination ou une autre. Bon, je vais dire un peu plus. Je ne pense pas non plus qu'Heinich défend que la sociologie ne peut pas servir pour l'action politique. Son constat semble être le contraire. Je crois que le point est que la sociologie ne permet pas de décider de l'action politique.
@boulenger6
@boulenger6 2 жыл бұрын
Il est étonnant d'avoir à préciser que la "critique" est une chose moral dont on doit s’affranchir pour pouvoir faire un état des lieus, quelque soit le domaine exploré. Oui la sociologie se travail au delà de "bien et mal" .
@GuillaumeDeloison
@GuillaumeDeloison 7 жыл бұрын
Y'a beaucoup de chose intéressante mais elle a l'air d'avoir une grande meconnaissance du travail militant qui est produit, comme si les militant ne pouvait pas être des scientifique tout aussi rigoureux. n'importe quoi sur la domination, elle lui donne un sens tellement large qu'il ne veut rien dire, et ceux qu'elle entend critiquer ne l'utiliserai jamais dans cette situation. Elle enchaine d'ailleurs sur un bel homme de paille qui confond les structuralistes et le constructivisme ;s c'est assez malaisant :s Cf Bookchin - qu'est-ce que l'écologie sociale: kzbin.info/www/bejne/g5OpeYaelpZoa7c C'est assez effarant de confondre à ce point constructivisme/structuralisme/post-modernisme, enfin c'est effarant de voir une chercheuse s'embourber dans de telle notion... Le constructivisme c'est opposé au structuralisme, ainsi qu'au postmodernisme...
@hugoferin6728
@hugoferin6728 6 жыл бұрын
Je ne comprend pas votre propos vis à vis de la non "science des sciences sociales" il faudrait développer, de même expliquez vous, de manière plus pertinente quant aux militantisme qui empêcherai de faire de la sociologie ? (ex : Bourdieu ne me semble pas "dire des mensonges" ou "caché la vérité" à tjr découvrir).
@rodolpheparent8264
@rodolpheparent8264 6 жыл бұрын
Alors effectivement en parlant de sport de combat je faisais référence à Bourdieu, mais j'avais dans la tête notamment des écrits de militants sur la police qui se disent sociologues (et qui donc annoncent dans leurs écrits la vérité ou une partie de la vérité, utilisant le mot sociologue pour asseoir une légitimité). Ils ont déjà une vérité sur la police (l'ayant expérimenté) et l'étude sert à arriver à une conclusion préétabli et n'est donc pas une recherche de la vérité. Pour l'idée de la science sociale comme n'étant pas une science, je recommande fortement Flyjberg. Je vais tenter de résumer un peu. La science sert à déterminer des règles régissant la vie. C'est un amas de connaissance à valeur universelle. La question n'est pas tellement de savoir s'il est possible, un jour, que la sociologie devienne (avec cette définition) une science, mais plutôt de savoir si elle l'est en ce moment. Or une règle scientifique n'admet pas d'exception. Quand on calcule en physique, on connait la réponse. Elle est vraie un point c'est tout. C'est fort heureux quand on veut s'assurer de la survie des astronautes. Or les sciences sociales ne trouvent pas de règles universelles (probablement qu'il faudrait des règles plus radicales et bien plus complexes). Elles sont pourtant abordées de cette manière, on cherche la grande théorie efficace. Il est plus intelligent de comprendre la différence entre "science" et "science sociale" notamment pour arriver à une sociologie plus féconde (et toute en humilité :D) et d'en conclure l'impossibilité (à date) de tirer la vérité "a valeur universelle". Pour le militantisme, je me répète, mais je ne parle pas d'intention, mais de possibilité. Le militant n'a probablement pas l'intention de faire de fausses études. Je n'accuse pas du tout Bourdieu de ne pas chercher la vérité (j'en sais rien, en fait, on ne trouve pas les intentions des autres). J'essaye de dire qu'un militant (donc quelqu'un qui agit pour une cause) a déjà trouvé sa vérité (donc la raison pour laquelle il défend sa cause). Or la recherche de la vérité suppose de ne pas la connaitre. Plus encore elle nécessite impartialité et rigueur. Je ne suis pas capable d'être exhaustif sur ce qu'est la rigueur en science, mais je pense qu'en science sociale, la rigueur passe notamment par la capacité de faire parler une pluralité d'acteur, de senti, de ressenti, de vision, d'idéologie (et je n'ai plus de synonyme). Quand on fait une étude sur la police en partant avec une agressivité contre la police, comment peut-on accorder confiance à vos conclusions ? Mathieu Rigouste, un sociologie, dit ceci : « l’investigation n’est pertinente que si elle est menée, au service des luttes et à travers elles » (par investigation il parle de ses recherches). Donc l'outil scientifique qu'est la recherche est un outil au service d'une cause, pas la recherche désintéressé de la vérité. Ce même sociologue nomme notamment un de ses objets d'études "la bande à bauer" ce qui quant à moi démontre son incapacité à être capable d'être rigoureux et impartial. Il a aussi une tendance extrêmement forte au procès d'intention (il dit dans une interview qu'il s'est fait cassé la gueule par la police juste parce qu'il traînait avec des noirs et des arabes). Alors certes, il n'est pas représentatif du sociologue militant, je voulais juste montrer quelques exemples de conclusions trop rapides et de biais que provoquent le militantisme. La science sociale confirme que la recherche de la vérité "chez les hommes" est une aporie. Notamment parce que tout ce qu'elle trouve est soumise à un contexte. Mais le militantisme empire cela. On peut aussi citer que la recherche étant aussi un appel au passage à l'histoire (on cite souvent Schoppenhaueur, mais Pascal disait aussi que curiosité n'est que vanité, on ne sait que pour en parler). Chez les militants ça veut dire faire de la recherche pour être "leader" de son mouvement. Pour ce faire, on ne peut conclure que ce qui est déjà conclut par son mouvement militant (les réactions au documentaire Red Pill, quoi qu'on pense de ce documentaire, le démontrent par A+B). Le militantisme ne me dérangerait pas s'il était postérieur à la recherche et non pas antérieur. En bref, rechercher sincèrement la vérité, avec impartialité, trouver une vérité (sous contexte, avec biais, quoi qu'il en soit), puis d'en tirer un besoin de modifier ce qui ne va pas (ce qui par ailleurs montre encore qu'il y a du normatif dans la recherche). Je ne sais pas si je suis clair, j'espère que oui. J'espère aussi que tu vois que je ne dis pas qu'il y a impossibilité à faire de la sociologie. Juste que le militantisme empêche la science (ou que "ça ne fait pas bon ménage"). Tu caricaturais un peu ma position là.
@darthrevan6
@darthrevan6 4 жыл бұрын
De la sociologie sans rigueur scientifique est de l'idéologie.
@NicolasB052
@NicolasB052 Жыл бұрын
Les rageux dans les commentaires 😂 "Euh mais non euhhh justice et vérité c'est pareil ouiouioui, le sociologue c'est un super héro ouiouioui". Vous tous qui soutenez ce point de vue, sachez que j'étais comme vous avant l'affaire Sokal ou Grievance studies hoax. Puis j'ai déchanté en constatant le ridicule de la sociologie moderne. Depuis, quand on me soutient que la sociologie est une science au service de la societé, j'envoie le lien vers ce petit canular. On pourrait faire la même chose en France, ça lui donnerait toujours autant raison 🎉 Relecture de weber et Durkheim une fois par an depuis ça remet les pendules à l'heure. Pauvre Auguste ... Il se retournerai dans sa tombe s'il voyait ce qu'il est advenu de sa physique sociale 😢
@Creativeetea
@Creativeetea 2 жыл бұрын
0:50
@Damien2084
@Damien2084 4 жыл бұрын
N.Heinich aurait fait une bonne sociologue dans les années 1910-10920...
@bernardlevrier8977
@bernardlevrier8977 4 ай бұрын
Ça fait une longue période quand même…
@poplol245
@poplol245 4 жыл бұрын
Parlez nous du fonctionnaire defense.
@lukakobalava4261
@lukakobalava4261 Жыл бұрын
16:59 - 17:41 ❤
4 жыл бұрын
En bref, ce n'est pas avec elle qu'on va sortir de la matrice. Pour être caricatural, elle accepte qu'on comprenne et qu'on explique le film social, empiriquement, mais pas tout ce qui se passe en coulisse et qui peut permettre d'expliquer le film social (ce qu'elle appelle constructivisme ou plus généralement sociologie critique). Plus généralement, elle n'a pas tout à fait tort sur le fait que certains sociologues confondent leurs rôles (chercheurs et militant) dans leurs ouvrages, mais la grande majorité ne le fait pas, et cela ne doit pas les empêcher, une fois qu'ils ont apporté leur pierre à la vérité de ce monde, de le critiquer... (j'ajoute qu'à défendre une sociologie rigoureusement "neutre" (enfin, que l'on croit neutre, malgré des méthodes, outils, biais qui ne le sont pas), on contribue à perpétuer des états de fait qu'on ne cherche même pas à comprendre, bref, on défend aussi une certaine vision du monde).
@lukakobalava4261
@lukakobalava4261 Жыл бұрын
Je suis, en partie, d'accord. Je comprends votre raisonnement. Je vous avoue que la sociologie est vue comme une science positiviste, largement influencée par Auguste Comte. Mais, je pense que le problème est l'utilisation des concepts sociologiques, ou de la sociologie de manière générale, comme une "science militante" ou "politique". C'est vrai que quand on explique le film, il faut aussi expliquer les coulisses, càd comment ce film a été produit, et vous avez entièrement raison. Cependant, c'est le contraire qu'a fait Bourdieu. Moi, j'ai lu quasiment tous ses livres, et presque à aucune moment il n'explique "les coulisses", comme vous dites, par quoi vous entendez, je pense, les conditions sociales. Il constate simplement qu'il y a "une classe dominante" et "les opprimés". Très bien. Mais il s'est beaucoup inspiré de Marx. Il a pensé comme ce dernier que "les classes dominantes" existent "en soi" et qu'il y a toujours eu des cas de domination. S'il était un sociologue, digne de ce nom, comme il prétendait l'être, non pas un militant, il saurait qu'un siècle avant lui, Max Weber a proposé un concept beaucoup plus réaliste que celui de Marx, à savoir "la stratification sociale en trois ordres". Parler de "classe dominante" n'a aucun sens sociologue. Ainsi, ce que je veux dire est que Bourdieu est, c'est très fort ce que je vais dire, mais c'est pour simplifier, un des précurseurs de la pensée "woke". Je pense que quand vous décidez de faire de la sociologie, vous avez deux choix : Marx ou Durkheim. Le reste dépend du choix qu'on fait entre ces deux personnages.
@melodiechopin9652
@melodiechopin9652 7 ай бұрын
@@lukakobalava4261 Peut-être que Pierre Bourdieu ne voulait il pas (après son long parcours ) scier la branche sur laquelle il était assis... surtout quand il a eu accès aux coulisses, justement....
@chambly111
@chambly111 7 жыл бұрын
Excellente critique de la sociologie >. Pour ceux qui veulent entendre de leurs propres oreille un exemple de ce genre de sociologie, voir ici : kzbin.info/www/bejne/h6abYaqLeJugeK8 Comment prendre au sérieux la valeur scientifique du discours de Joan Scott, étant donné qu'elle oriente tout son discours sur un axe politique? Gérald Bronner est une autre référence qui demande plus de rigueur en sociologie.
@agnesb_
@agnesb_ 7 жыл бұрын
personnellement, je n'aime pas du tout bronner qui rabat la sociologie sur les neurosciences, je trouve. Il me semble qu'heinlich confond normatif et politique. Je renvoie à Michel Freitag, la connaissance sociologique. Et aussi le texte sur Freitag de Jean-François Côté, «Le problème de l'idéologie dans la sociologie dialectique de Michel Freitag», Société, no 26, 2006, p. 35-77. Côté va beaucoup plus loin qu'Heinlich dans la distinction idéologie, normativité, critique, il distingue en particulier 3 conceptions de l'idéologie.
@quentindmr6224
@quentindmr6224 5 жыл бұрын
Bronner est devenu un sociologue médiatique et polémique. Il a arrêté de faire de la sociologie il y a bien 10 ans
@paul-baseballcollector
@paul-baseballcollector 5 жыл бұрын
Oui mais Bronner tombe dans un piège tellement évident qu'il en perd TOUTE crédibilité. En voulant faire une sociologie "rigoureuse", il propose une socio-biologie plaquée sur les modèles des sciences de la nature. Il s'agit là d'un interdit majeur pour tout scientifique, et spécifiquement le sociologue (si on peut qualifier Bronner de sociologue...ce que je ne ferai jamais après avoir pris conscience de sa "socio-biologie"). Le sociologue se doit d'expliquer le social par le social, et SEULEMENT par le social. Toute dérive vers la biologie ou la psychologie est un interdit.
@deceiver444
@deceiver444 3 жыл бұрын
Elle voudrait que la sociologie sorte des idéologies ?
@boulenger6
@boulenger6 2 жыл бұрын
Ce que j'ai compris, c'est que la science, en l’occurrence la sociologie, se pratique au delà de "bien et mal". L'idéologie est une moral incontournable et nécessaire en politique mais surtout pas en sociologie pas plus qu'en cosmologie ou en biologie ou n'importe quelle science
@richardhorth8409
@richardhorth8409 5 жыл бұрын
Désespérant.
@julien344
@julien344 5 жыл бұрын
« Il faut sortir la biologie de la préhistoire : la preuve, ils s'interrogent encore sur l'origine de l'humanité, donc c'est que ce n'est pas une science. » Aussi absurde que mon propos puisse avoir l'air, cette grande chercheuse applique pourtant exactement le même raisonnement à des théories qui ne lui plaisent pas et se complaît à cacher son positionnement politique ... Derrière un consensus politique que l'on a décidé d'appeler « neutralité politique ».
@matthieumatthieu7436
@matthieumatthieu7436 4 жыл бұрын
Il n'est pas obligatoire de prendre une position de « neutralité politique » pour soutenir ce que Heinich dit. Je ne crois d'ailleurs pas que c'est ce qu'elle défend. Il suffit de pouvoir en rendre compte théoriquement. Est-ce qu'elle l'a faite ou quelqu'un d'autre? C'est une autre question.
@Amiens1906
@Amiens1906 3 жыл бұрын
La sociologie reste un sport de combat et le restera. C'est sa force dans le monde réel et sa faiblesse pour la petite élite scientifique hautaine dont elle fait parti. C'est drôle de voir qu'à chaque fois qu'un chercheur ou chercheuse en sciences sociales se prétend neutre politiquement et plus scientifique que les autres, il ou elle est en fait de droite. Madame a par exemple signée une pétition dénonçant "la montée de l'islamisme" ou s'est prononcé contre le mariage pour tous ...
@sylvainaubry8765
@sylvainaubry8765 5 жыл бұрын
Il y a ce fait . Une femme de ménage qui se lève à cinq heures du matin .
@matthieumatthieu7436
@matthieumatthieu7436 4 жыл бұрын
Sous condition que nous sommes tous d'accord sur la signification et du sens de ce que vous avez énoncé.
@lounaloussahi
@lounaloussahi 3 жыл бұрын
Elle m'endort et me fatigue....sa position me parait égocentrée, très politique, et aussi absurde....Elle devrait faire sa sociologie pure sur Mars avec sa rhétorique...
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