Roland Barthes, un enragé du langage (Surpris par la nuit - 2002 / France Culture)

Roland Barthes, un enragé du langage (Surpris par la nuit - 2002 / France Culture). Un documentaire de Joseph Confavreux et Chantal Barquisseau. Émission “L'heure du documentaire” : diffusion sur France Culture le 21 juillet 2015. Rediffusion de l’émission « Surpris par la nuit » du 04/12/2002. © Photographie : Portrait réalisé par Michel Delaborde cinquante jours avant la mort de Roland Barthes pour la revue Culture et Communication, 5 février 1980. Barthes (1915-1980) est-il encore « actuel » ? Ou plutôt que reste-t-il aujourd’hui de cet auteur dont le pluriel du nom annonce le pluriel des pratiques d’écriture ? Barthes et le théâtre, Barthes et la lecture, Barthes et la photographie, Barthes critique, Barthes enseignant, Barthes et la littérature, Barthes amoureux… Tous les Barthes sont-ils encore féconds, beaux, utiles, surprenants ?
Avec ceux qui l’ont connu, ceux qui l’ont aimé, ceux qui l’ont étudié, ceux qui l’ont quitté et ceux qu’il a quittés, nous dressons un bilan du grand incitateur parfois dépassé par ce qu’il avait mis en place.
Ce documentaire saisit Roland Barthes au travail, Roland Barthes enseignant, Roland Barthes dans l’intimité des pratiques d’écriture et des énergies de lecture qui laissent lire des lignes transversales dans une œuvre éclectique.
Ce documentaire a été réalisé à la suite d’une exposition Barthes au Centre Pompidou et de la publication (papier et CD) de ses cours au Collège de France, ainsi que la reparution des œuvres complètes en cinq nouveaux volumes.
Avec :
Michel Vinaver,
Marc Augé,
Maurice Nadeau,
Éric Marty,
Philippe Sollers,
Tzvetan Todorov,
Jean-Loup Rivière,
Chantal Thomas,
Carlo Ossola,
Denis Roche,
Tiphaine Samoyault,
Tom Bishop,
Daniel Percheron,
Jérôme Bel...
Thèmes : Documentaire| Société| Écriture| Littérature| Photographie| Roland Barthes
Source : France Culture
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[@thatfreakingarage7806]

Merci pour ce documentaire témoignant d’un penseur à la fois lucide, rigoureux, humble et doux. En un mot d’un philosophe juste et avenant.

[@LeSemaphore]

Je suis content que ce documentaire vous ait plu. Merci pour votre sympathique commentaire.

[@georgesprudente3942]

Merci pour ce brillant documentaire, relatif à la direction des sens d'après les pensées structuralistes de Roland Barthes.

[@LeSemaphore]

Le plaisir est partagé, Georges. Merci pour votre chaleureux commentaire.

[@brm2006]

Merci Thibault pour ce partage.

[@remideroure]

Au loin du mystère du grand silence d'une heure de cours au collège vous nous avez fait advenir en écriture Reconnaissances grandes

[@kheirabenharrat4728]

Une voix magnifique!

[@georgesprudente3942]

Thierry Marconnet, merci bien à vous. Je saisis de nouveau l'occasion, afin d'en apprécier le sens.

[@LeSemaphore]

Merci à vous, Georges. Vous avez commis une petite erreur : mon prénom est “Thibault“, pas “Thierry“. Bien à vous.

[@georgesprudente3942]

Bonjour et bonne semaine Thibault, je vous remercie d'avoir porter la rectification à mon attention.

[@LeSemaphore]

Bonne semaine à vous, Georges.

[@yukatinosyukatinos3488]

Merci M.Thibault Marconnet

[@PappyMandarine]

(Note pour moi-même): La suite à 24:30

[@Lahouari780]

14:20 Le fragment est une dispersion au premier degré mais postule finalement une synthèse au second degré, ce qui apparaît comme dispersion suppose une unité supérieure qui permet la fragmentation : le fragment chez Barthes n'est pas pensé à partir de rien mais à partir d'oppositions, à partir d'un système et il ne pense vraiment que dans le confort d'un système, qu'il déconstruit certes par les fragments mais système tout de même.

[@Lahouari780]

16:00 Barthes n'était pas porté sur le long discourt, sur la grosse thèse sur l'œuvre plus structuré car c'était dans son temperament, celui de l'intervention ponctuelle, du texte bref. Le Système de la mode de Barthes est son livre le plus ennyeux car il a discourt long contrairement aux Mythologies ou Les Fragments d'un discours amoureux. Il était à son mieux dans par exemple l'empire des signes, il se laissait imprégné par les impressions qu'il traduisait dans cette langue limpide, precise, métaphorique

[@Lahouari780]

18:35 dans les Mythologies, le fait d'avoir un regard de mythologue suppose une exclusion du réel. Barthes fait une mythologie sur Minou Drouet - une petite fille qui était loué comme grande poétesse à environ 12 ans - et il revient dessus en disant qu'on a pas le droit de dire du mal d'une petite fille. Barthes joue sur plusieurs tableau avec son "je" violence des mythologies, violence sur théâtre, violence théorique. On commence à devenir écrivain une fois qu'on avait trouvé une façon neuve de dire "je" : Proust peut commencer à écrire La Recherche une fois qu'il a trouvé la bonne tonalité du "je" (Jean Santeuil écrit à la troisième personne est une catastrophe) - est entre autre unique.

[@Lahouari780]

21:10 Barthes n'avait pas la spontanéité nécessaire pour devenir romancier : ce rapport immédiat, sauvage, spontané à l'écriture. Il avait plutôt une forme de distance (dû à son désir qui generait probablement une forme d'angoisse) qui l'a amené à reculer, à tourner autour, à être dans une position oblique par rapport à ce projet et à ne pas l'embrasser totalement. Pour Barthes il y'avait une sorte d'ethique de l'écriture que c'était une erreur de vouloir être écrivain - au sens dune sorte d'égalité "je suis écrivain" - mais qu'être écrivain c'était s'approcher de l'être écrivain mais qu'on ne pourrait jamais opérer cette conversion, cette transformation de soi en écrivain : les artistes et écrivains étaient une question, une problématique, un désir et non pas une chose qu'il pouvait adopter spontanément.

[@Lahouari780]

24:50 extrait l'activité de lecture chez Barthes