Emel Mathlouthi, Oum, Ryad Girod, Halida Boughriet, Chérine Yazbeck - MOE 27 septembre 2019

“Rappelle-toi les larmes du roi Fayçal” était devenue, dans la Syrie de mon enfance, une injonction destinée à faire de nous des hommes”. À Riyad en Arabie saoudite, Mansour est sur le point d’être décapité. Son ami, le narrateur est le témoin impuissant de l’exécution de ce descendant syrien de l’émir Abdelkader. Sur fond d’une histoire d’amour, avec l’apparition de l’ex-président français François Hollande, le romancier Ryad Girod propose une réflexion sur les paradoxes des pays du Golfe. Les Yeux de Mansour, publié aux éditions P.O.L. et Barzakh, fait partie des finalistes pour le Prix 2019 des cinq continents de la Francophonie, qui sera décerné cet automne.
Oum fait partie des signataires de la tribune “Nous, citoyennes et citoyens marocains, déclarons que nous sommes hors la loi”, qui dénonce le contrôle des mœurs au Maroc. Pour son troisième album Daba (Maintenant en marocain), elle a travaillé avec la poétesse, chanteuse et oudiste palestinienne Kamilya Jubran. Hors des sentiers battus, elle poursuit sa quête d’une musique universelle, avec ses influences soul, jazz et transe électro. Après le festival Arabesques, à Montpellier, la chanteuse est à l’affiche du Café de la Danse le 6 novembre prochain.
Jusqu’au 9 février 2020, l’Institut des Cultures d’Islam à Paris présente L’œil et la nuit avec des œuvres de dix-huit artistes qui interrogent notre perception du monde de la nuit, entre profane et sacré, réel et imaginaire. Pleins feux sur les constellations de la photographe Halida Boughriet.
La plus new-yorkaise des chanteuses tunisiennes Emel Mathlouthi s’inspire toujours des luttes de notre époque pour son dernier album Everywhere We Looked Was Burning qui vient tout juste de sortir. Elle sera en concert le 29 octobre prochain au Café de la Danse à Paris (en skype de New York).
#Connexion Beyrouth
Avec la journaliste et photographe Chérine Yazbeck, dont l’exposition Hôpital de Gaza est visible à Dar el-Mousawir jusqu’au 5 octobre. Ce lieu emblématique de la capitale libanaise est un témoignage de plus de l’amnésie dont souffre le pays, qui 30 ans après la fin de la guerre civile, est toujours hanté par ses vieux démons.