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Agriculture, population, industrie, défense incendie…Le Canal de Provence garantit depuis 1969, une ressource en eau essentielle aux différents usages de la région. Mais, qu’en sera-t-il demain, dans un contexte de réchauffement climatique ? Concernant l’irrigation des terres agricoles, vitales pour assurer notre souveraineté alimentaire, consommer l’eau avec modération ne date pas d’hier. Pour l’agriculture, c’est 50 % des terres agricoles régionales, qui peuvent être irriguées par le Canal de Provence. Dans cette logique, de multiusage, seulement 20 % des prélèvements du Canal de Provence sont destinés à l’irrigation. Plus de 50 % concerne l’eau à usage eau potable. En ce qui concerne les consommations, les différents usagers ont fait énormément d’efforts sur les dernières décennies. L’agriculture n’est pas en reste. Là où il y a 25 ans il fallait 6 000 m3 pour irriguer un hectare, aujourd’hui les agriculteurs sont dans une logique d’utiliser de l’ordre de 1 500 m3 pour un hectare. Quatre fois moins d’eau consommée en 25 ans…Et pour aller plus loin dans la préservation de la ressource, l’agriculture compte sur la création de variétés nouvelles plus résistantes à la chaleur. La Société du Canal de Provence et la start up Ombrea se mobilisent pour apporter des solutions technologiques innovantes. Une parcelle test, équipée de multitudes de capteurs météo pour le vent, la pluie, des capteurs d’humidité du sol, des capteurs sur les plantes, a été mise en place pour étudier le comportement de la plante face aux changements climatiques. Toutes ces données sont collectées pour arriver à donner le meilleur des conseils à l’agriculteur pour optimiser son irrigation et mettre juste la bonne dose d’eau au bon moment. Cette parcelle est complétée de panneaux photovoltaïques pour protéger la plante des aléas climatiques comme la grêle ou un trop fort ensoleillement. Cela va protéger la plante, et permettre d’étudier le comportement de la celle-ci par rapport à ces panneaux solaires. Durant plus de 60 ans, le Canal de Provence a fait oublier le climat sec et chaud de la région. Alors que la sécheresse sévit chaque année avec plus de force, il va falloir s’adapter et partager.
Date : Février 2024
Production : Métaphore Production
Réalisation : Loïc Baffier