Vers une désoccidentalisation du monde ?

Visioconférence organisée à l’occasion de la parution du numéro 130 de La Revue internationale et stratégique, « Vers une désoccidentalisation du monde ? ». Autour de Joan Deas, directrice exécutive de l’Institut de recherche et d’études Méditerranée Moyen-Orient (iReMMO), Chloé Ridel, haute-fonctionnaire et auteure, porte-parole du Parti socialiste et Christophe Ventura, directeur de recherche à l’IRIS. Animée par Didier Billion, directeur adjoint de l’IRIS.
La guerre d’agression lancée par la Russie en Ukraine cristallise et rend visible des tendances déjà à l’œuvre, et les accélère. Déclin relatif de l’hégémonie et de la puissance des États-Unis, montée en puissance concomitante de la Chine et de l’Asie vers laquelle bascule le centre de gravité de l’économie mondiale, affirmation progressive des États dits du « Sud », figurent ainsi parmi les principales caractéristiques du moment actuel des relations internationales. La guerre en Ukraine constitue alors une nouvelle étape significative dans la configuration d’un monde désormais apolaire. Elle confirme l’existence d’un système international en crise et ouvre un nouveau chapitre caractérisé par l’intensification des rivalités de pouvoir et la montée des impérialismes locaux et régionaux. Dans ce cadre, les valeurs que les puissances occidentales continuent plus ou moins confusément de considérer comme universelles ne parviennent plus à prédominer ni militairement, ni politiquement, ni culturellement. Au-delà de leur diversité et de celle de leurs intérêts, les puissances dites du Sud s’affirment sur la scène mondiale et bousculent les équilibres anciens. Elles remettent en cause la hiérarchie de l’ordre international et refusent de s’aligner systématiquement sur les intérêts et les positions des puissances occidentales.
Le monde se désoccidentalise-t-il alors ? C’est précisément l’ambition de ce dossier que de discuter cette notion de « désoccidentalisation » du monde et des réalités qu’elle recouvre, d’en saisir les points d’appui, mais aussi les contradictions et les limites.
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[@blacktunes70]

Merci à tous pour ces échanges très éclairants et instructifs sur un sujet qui, au regard de la situation présente de la France en pleine crise politique, m'amène à me poser les questions suivantes : qu'en est-il de la France au regard de L'Europe d'abord puis du monde ensuite. Quelles stratégies peuvent mettre en place les "Brics" pour, plus que jamais, profiter de cette période turbulente pour développer leur pouvoir. A cela s'ajoute l'état de santé auquel est confronté Biden... bien des questions génératrices d'angoisse et qui nécessitent de rester informé pour suivre l'évolution géopolitique de cette période de crises, oui ! Crises au pluriel...

[@tonydusud5355]

Merci pour ces échanges dommage que l’idéologie de Chloë Ridel dont les interventions découlent de postures politiques soient mises au même niveau que les chercheurs analystes que sont Mme Deas et Monsieur Ventura. Là on voit clairement la différence entre les chercheurs qui rentrent dans la complexité des choses et qui nuancent et le politique qui est là presque en idéologue…

[@MasteringGeopolitics]

Je suis très déçu par les positions conservatrices de Chloé Ridel : toujours avec l'eurocentrisme, deux poids et deux mesures. De plus, elle justifie Josef Borrell avec ses propos préjugés du jardin et de la jungle. Nous devons progresser, et non faire marche arrière sur ce sujet.

[@JosehAimePALOU]

Le débat est purement plus sophistique et non basé sur le réel. Il faut de l'analyse concrète de situations concrètes. Sur l'occident, il faut le définir comme une métamorphose de l'empire romain avant le schisme et après le schisme et incluant , etc.....

[@Ptris-cy9ng]

Merci pour ce débat, très intéressant qui mériterait plus d'approvisionnements car en réalité très vaste. Pour ma part le système global repose sur un enchevêtrement de couches, dont le fondement principal est le dollar. Si l'on tire la couche du dollar toutes les autres vont irrémédiablement venir avec. C'est le fameux soft power tant prôné par les USA. Au-delà, des appellations de Sud et de Nord global, je pense que c'est la remise en cause des Exploitants par les Exploités. Les exploités se sont rendus compte que les dividendes de leur travail ne leur revenaient pas. Qu'ils étaient richement dotés, mais toujours plus dans le besoin. Phénomène exacerbé par le système bancaire international, avec pour tête de gondole les fameuses sanctions et l'adjonction de conditionnalités à caractère LGBT. J'entends parler d'ordre mondial, moi j'appelle ça du désordre, ou une forme d'organisation autocratique qui ne dit pas son nom, sous couvert d'une démocratie dont la définition est plus qu'ambiguë, puisque que rien qu'en Europe elle rêvait diverses force, et certains royautés sont encore existantes. A bien des égards elle est même in opèrente dans les états qui en sont les plus fervents défenseurs. L'Occident même si le terme est trop générique est devenu au fil du temps un contenant vide, tout en se targuant d'être un exemple. Les valeurs de respect n'existent plus, au même titre que les valeurs nationales et familiales. La cellule familiale étant à la base de la société. Malheureusement, l'histoire indique que lorsque l'on arrive à ce niveau, l'issue finale est la disparition. L'intervention de Chloé tant à brûler certaines étapes, car oui il faut avancer oui et les sujets brûlants sont ceux qui ont attrait à l'environnement, mais comment avancer quand vos interlocuteurs ne vous font pas confiance, lorsque vous avez un passif aussi violent, et que votre image est aussi dégradée et qu'au final vous êtes aussi dépourvu moyens financiers avec une mauvaise gestion indéniable. Il est dangereux pour L'Europe de minimiser son impact négatif sur les populations soumises contre leur volonté, ce que l'on appelle communément le contentieux historique. Une importante désolidarisation de ses peuples est en marche et les votes à l'ONU n'en sont que les prémisses. Je crois qu'il est tristement tard, pour la France notamment de s'imposer comme une voix qui compte, parce que sont sous sol est tristement pauvre et qu'elle s'est appesanti sur ses acquis en termes d'éducation et de promotion du savoir. Les BRICS, sont en effet le pan financier de se processus et aussi le plus complexe. Tous les pays sont connectés au protocole SWIFT, géré par les USA, qui sont d'ailleurs rémunérés sur les transactions. Les BRICS ont mis en place un système basé sur une blockchain sur le principe du bitcoin, ce qui rend les transactions plus transparentes et imperméables aux blocages. Les pays qui le souhaitent disposeront donc des deux modes de fonctionnement. Il faut dire que le dollar a ceci de particulier. Son impression est issue de la politique économique d'un seul état, mais les répercussions inflationnistes sont supportés par tous les pays utilisant le dollar. Le système des BRICS se présente également comme un vecteur de stabilité. L'autre point est qu'il, le dollar, a fagocité la découverte de technologies dans le monde. Avec le pouvoir d'impression dont disposent les USA certaines technologies nécessitant d'importantes levées de fonds se sont orientés systématiquement vers les USA, ce qui a contribué à l'essor technologique des USA. Aujourd'hui, le découplage est aussi technologique. Par exemple le GPS américain a son pendant Chino-Russe le système BEIDOU/GLONASS. Dont la version 3 est utilisée depuis 2020. Globalement, le sujet est immensément large. Mais il me semble que l'Europe, ne passera pas au travers des répercussions de son passif historique. Je trouve d'ailleurs assez incongrue qu'elle puisse dénoncer, des invasions dont elle a été l'instigatrice et l'actrice principale. En ce qui concerne l'Ukraine, une agression est certe toujours regrettable. Mais elle est le résultat d'une histoire. Il s'est produit la même chose pour Cuba, et la Russie s'en est allé. L'Ukraine n'est qu'un proxy des USA dans le cas d'espèce. Les Etats-Unis protègent leurs intérêts et leur sol notamment. Le problème vient des Européens qui ne savent pas bien où sont leurs intérêts. Il y a comme une forme de suivisme tant dans les valeurs que dans la rhétorique, c'est très dommageable. Être l'ami des États-Unis est très dangereux. 12 bases de la CIA à la frontière Russe, tout en signant les accords de Minsk. Avec le précédant de la Géorgie. Si là on ne cherche pas les problèmes, je ne sais pas. Les États-Unis veulent juste se partager la Russie. l'Europe aurait dû sans doute avoir sa part. Parce qu'aucun français lamba n'a demandé au ministre des Finances de mettre la Russie à genoux. Donc ils ont joué, attendons le résultat, mais pour le moment une réduction du territoire ukrainien semble à minima bien engagée. J'aimerai bien voir la réaction des USA avec 12 bases à la frontière mexicaine. Ce processus relatif au dollar est une bonne nouvelle s'il va à son terme, puisqu'il pourrait mettre fin si non atténuer le système vertical répressif de prédation dans lequel nous sommes pour un système plus horizontal et égalitaire en tout cas au niveau des pays. En ce qui concerne la France je pense qu'elle a à faire cher elle, il faudrait qu'elle s'occupe de ses affaires avant d'aller chez ses voisins comme si elle représentait un quelconque exemple. Bien au contraire il faut relativiser, les autres ne veulent pas nécessairement être comme. Ils veulent être eux-mêmes. Bravo à Joan et Christophe pour leurs analyses. Bonne continuation.

[@PrecieuxLwanzo-yx5rx]

Occident égale impérialistes

[@JosehAimePALOU]

bravo pour joan deas:

[@thinkerjaune]

Personne n'utilise ici le terme d'imperialisme americain ... l'Occident n'est rien d'autre que le cercle des pays les plus soumis aux USA, dont malheureusement l'UE est en premiere ligne. Les BRICS sont surtout une reaction a cet imperialisme US ... La Chine n'appelle pas du tout a un alignement, ils pronent la cooperation internationale sur des bases saines, chacun defendant ses interets (notamment economiques) tous les membres des BRICS ont besoin de l'Occident et ils l'assument completement.

[@bosszen8545]

Malgré la subtilité et la pertinence des 2 véritables analystes Joan et Christophe, la lobbyiste Chloé végète dans son marasme idéologique par cynisme, hypocrisie ou incompétence...? Va savoir

[@thinkerjaune]

Chloe, au niveau de l'ecologie, les pays latino-americains par exemple sont bien plus avances que les Europeens, dans les concepts et les pratiques. Quant a la realite de ces valeurs, les Occidentaux sont loin d'en etre les meilleurs defenseurs ... la plupart des pays de ce Sud global ont vu les Occidentaux venir reprimer voire detroner les defenseurs de ces valeurs. Les occidentaux ont le plus recouru a la force, contrairelent a ce que vous dites. Sinon, la democratie ce ne sont pas des elections libres. Et meme si c'etait le cas, rares sont les pays Occidentaux qui peuvent pretendre respecter ce principe. Le systeme des parrainages aux presidentielles francaises est emblematique par exemple.

[@pierrem4560]

si Trump revient au pouvoir. dans quelques mois....le monde va encore plus se focaliser .....ce n'est que le début !

[@MarceloSchmidt-gd9be]

En fin de compte, tout le monde s'oppose à la Chine et à la Russie et aux BRICS, ce n'est pas un hasard si le Sud mondial parle une langue complètement différente. La voix qui se demande : parce que le monde va dans une autre direction est en quelque sorte présent avec Ventura et quelques autres réflexions, sinon ce débat est depuis des années-lumière de la lutte et de la tragédie humaine quotidienne du sud, de plus en plus présent avec les dents la démonstration du fascisme, de l'impérialisme et du capitalisme travestis valeurs occidentales et universelles

[@potheo1192]

La médiocrité intellectuelles de Chloé Ridel tranche cruellement avec le reste des interventions.

[@blueink1351]

concernant les "valeurs", les pays du Sud, certes, aspire á des valeurs occidentales, mais 1. ca ne concernent pas toutes les valeurs 2. ces valeurs ne sont pas toutes forcement perçues comme occidentales, mais globale) 3. ca ne concernent pas tout le monde dans les pays du sud 4. Il y a une aspiration en Occident de valeurs étrangères. Une partie de cette aspiration concerne les valeurs liées á la religion chrétienne, qui sont en total opposition avec les valeur dites occidentales. Il s'agit lá d'un gros tabou en fait. 5. Les valeurs occidentales attirent parce que les pays d'occident font rêver de par leur développement économique et niveau de vie. Le sud veut atteindre ce niveau de vie, ne sait pas comment, et suppose qu'il faut "copier". Sauf que certaines de ses "valeurs occidentales" sont récentes, et ont été introduites après la stagnation des pays occidentaux, et donc ne reflètent en rien des fondements et causes d'un haut niveau de vie. Quand on interroge ces étrangers intellectuels, parfois écrivains, parfois philosophes, etc..installé en France, concernant la raison pour laquelle ils ont choisit la France, ils répondent tous au diapason: "l'amour de la littérature française, Moliere, la liberté d'expression, etc..." alors qu'en realité, ils n'auraient pas choisi la France si le niveau de vie n'y étais pas.. Donc c'est souvent l'aspiration á un meilleur niveau de vie qui compte uniquement. Sa pérennité dans le temps englobe forcement une société stable donc relativement equitable.

[@thinkerjaune]

ces ecrivains et philosophes sont sinceres, l'Europe a un aura culturel tres important, en Amerique Latine ils connaissent plus l'Antiquite greco-romaine que la precolombienne, et en particulier la France par exemple reste le pays des Lumieres et des Droits de l'Homme. Mais c'est vrai que la plupart des immigres viennent pour le niveau de vie, et que si on veut nous copier c'est pour ca et pas pour la democratie ou les valeurs - que nous vendons tres tres mal nous memes. C'est tres vrai pour les Ukrainiens par exemple, si des nazis veulent rejoindre l'UE c'est pas pour la democratie ;) (je dis pas su'ils le sont tous, je parle de ceux qui le sont)

[@thinkerjaune]

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[@MkHb-u3o]

la désoccidentale ou pas vous êtes gouverné par vos patrons l'Angleterre l'Amérique ( stop ) a chacun son colonisateur un expert historien algérien