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Troisième partie d'une série docu-vidéo sur la vie du journaliste et réalisateur Marcel Trillat, réalisée par Jeanne Menjoulet
Centre d'Histoire sociale des mondes contemporains (CHS)
Un récit-témoignage centré sur le début de carrière du journaliste de télévision Marcel Trillat.
Fils d'agriculteurs au pied du Vercors, le jeune Marcel Trillat, alors étudiant, rencontre Pierre Desgraupes lors d'un reportage de l'ORTF réalisé par Desgraupes dans la ferme familiale, reportage centré sur la soeur de Marcel, Marthe, qui reprend la ferme paternelle. et qui, dans l'interview réalisée par Desgraupes, montre qu'en ce début des années 1960, toutes les jeunes femmes n'acceptaient pas de centrer leurs préoccupations sur leurs vêtements ou leur coiffeur...
Suite à cette rencontre avec ces journalistes de télévision, Marcel Trillat, à l'occasion d'une réunion militante à Paris, ira retrouver (en 1964-1965) Pierre Desgraupes, Pierre Dumayet et Pierre Lazareff (les "papas" de Cinq colonnes à la Une) qui de fil en aiguille le recruteront comme journaliste à "Cinq colonnes".
Ce récit de ces premières années à "Cinq colonnes" est marqué par un reportage réalisé en 1967, où le journaliste Marcel Trillat se rend à St Nazaire avec le réalisateur Hubert Knapp pour y filmer "l'ambiance du 1er mai", et relater par ce biais à la télévision la grève très importante menée dans les chantiers navals de St Nazaire. Ce reportage ne sera jamais diffusé à la télévision. Cette interview est donc aussi un récit de la censure opérée à l'ORTF, un an avant mai 1968. C'est aussi une occasion de montrer de nombreuses images de ce reportage censuré...
Marcel Trillat retournera à St Nazaire bien des années plus tard, en 2002, pour y réaliser un documentaire, "les prolos". Notre film-interview s'achève sur ce retour à St Nazaire et sur les impressions que garde Marcel Trillat de son film de 2002, 35 ans après son reportage réalisé pour "Cinq colonnes à la une". Le monde a basculé. les prolos sont toujours là, certains sont "statutaires" , et d'autres "non statutaires", en intérim, dépourvus de droits, maltraités. c'est un monde totalement différent où le simple fait de filmer doit être fait de façon clandestine, un monde où les "prolos" subissent la précarité et l'invisibilité.