Après l'enregistrement, nous avons retrouvé un autre argument soutenant le mythe du MJ. C'est le fait que beaucoup de joueurs ont trouvé que le rôle de MJ leur permettait enfin d'être libres de raconter une histoire. Pour eux, cela a été une épiphanie. Cette précieuse sensation est un souvenir inénarrable et qui donne corps ou crédit au fait que, être MJ, ça vaut le coup. Ils ont raison d'avoir apprécié cette épiphanie et cette épiphanie soutient aujourd'hui, pour eux, l'importance du MJ. Mais, selon moi, ils auraient pu la vivre, ou vivre cet empowerment autrement qu'en endossant ce rôle. ^^ Mais force est de constater que, historiquement, cette sensation est liée au concept de MJ. Ce qu'il faudrait défendre, c'est moins le MJ que l'émancipation que ce rôle permet de vivre : celui d'être créateur, co-créateur ou directeur d'une réflexion collective. Seulement, il confonde leur attachement à l'émancipation avec l'attachement au rôle de MJ en soi.
@epimondixАй бұрын
Bonjour j'aime beaucoup vous écouter, même si ma pratique semble quelque peu tradi (pas frapper) ; mais une question pragmatique me vient à l'esprit concernant le fait qu'il n'y ai pas de MJ dans une partie : est ce que tous les participants doivent acheter les règles du jeu (prenons par exemple votre jeu Trip to Skye) pour pouvoir jouer ou il y en a t il un qui les achète et propose de jouer à ce jeu. Et si c'est le cas n'a t il pas fondamentalement une fonction de MJ en tant qu'initiateur ? Rolistiquement
@repeekkraD2 ай бұрын
J'ai noté le rendez-vous ! Loupé pour cette fois, mais partie remise pour le mois prochain :)
@serupan2 ай бұрын
Très bon podcast, au point que j'ai envie de partager ma petite opinion. J'espère ne pas trop déformer vos propos mais ce n'est pas simple après un podcast aussi dense. Vers 1h37, Globo explique que certains MJ, indépendamment des jeux ou des joueurs, produiront une mauvaise partie, et vice-versa. Je trouve que la question du bon ou du mauvais MJ est un faux débat. Au fond, ce qu'on souhaite ce n'est pas un bon MJ, mais une bonne partie. Si on met de côté le JDR solo, le JDR est une pratique collective et chaque joueur est responsable de la qualité de la partie. Chaque joueur peut : - faire une action super cool avec son personnage dans la fiction - proposer un jeu pertinent pour la table - proposer des outils de debriefings constructifs - interrompre une partie qui se passe mal - aider un MJ en difficulté pour qu'il s'améliore, lui partager des idées, des techniques de maîtrise qu'il ne connaît peut-être pas - planifier les parties - proposer de faire une ellipse dans la fiction en cas de baisse de rythme - proposer de mettre fin à la partie si on sent que tout le monde commence à fatiguer - proposer qu'un autre joueur prenne la casquette de MJ ou qu'on change de jeu, s'il pense que le MJ actuel est en trop grande difficulté, du moins en parler avec toute la table - etc. Tous ces points peuvent permettre à une table d'arriver à une meilleure partie et aucun d'entre eux n'est l'apanage du MJ. Et ces points ne se limitent pas à la partie stricto sensu, à la compétence du MJ de faire des bonnes descriptions ou autre… une bonne partie c'est le fruit d'un effort commun, au sein et en dehors de la partie. Malheureusement, on est encore dans un schéma où l'on fait porter trop de responsabilités au MJ vis-à-vis de la réussite de la partie. De façon structurelle, le MJ est souvent le plus passionné, celui qui achète le jeu, qui se renseigne sur la pratique du JDR, qui écoute des podcasts de 3 heures sur la chaîne de GoGots, qui prépare la partie, qui la planifie… là où les joueurs ne font souvent que "participer". C'est une pratique du JDR que je constate encore aujourd'hui et qui je l'espère sera amenée à évoluer vers un plus grand partage des responsabilités autour de la table. Enfin, je trouve qu'il y a encore trop peu, du moins dans la sphère JDR francophone, de discussions autour de la position du joueur en JDR. Pourtant comme Rom le rappelle, 90% des gens qui font du JDR sont des joueurs et non des MJ. Si je peux me permettre une proposition de futur thème, j'adorerais vous entendre parler du Joueur avec un grand J, pour équilibrer un peu les débats, même si vous avez déjà indirectement évoqué le sujet avec ce podcast :)
@gogots2 ай бұрын
Pas bête La proposition sur sur le thème du Joueur.👍 Je pense qu'on partage plus ou moins tous les 3 trois ta vision. La grosse parenthèse sur le bon et mauvais MJ était, je crois, un quiproquo entre nous. Globo estime que ce rôle "historique" d'homme orchestre ne peux pas être endossé par tous, moi je pense que chacun doit trouver des astuce, des jeux et des table pour pouvoir s'en emparer, Romaric, un peu comme toi, pense qu'il faut revoir complètement ce rôle pour qu'il soit accessible à tous. Et finalement aucun de ces point de vue ne contredit vraiment l'autre. Personnelement je pense que cet figure d'homme orchestre, mérite d'être déconstruite pour permettre de voir émerger d'autre manière d'aborder les parties et le rôle de tous joueurs. Pour autant je ne crois pas que ce soit une mauvaise manière de jouer en soi, que d'avoir un meneur de jeu un peu grandiloquant qui cherche à trenscender les parties et jouer les chef d'orchestre. Ce qu'il ne faut pas c'est que ça devienne un graal, que tous meneurs de jeu doivent atteindre.
@denisuz316824 күн бұрын
J'écoute ça un mois après, mais une preuve que le rôle du mj est déjà central et critiqué dès les années 80, c'est le jeu Paranoïa en 1984 (effectivement à l'époque c'est les magazines qui centralisent les discours)
@eflbrth2 ай бұрын
Un premiere commentaire pour le reférencement comme d'hab et le suivant des que j'ai fini l'écoute ! toujours heureux de vous retrouver !
@gogots2 ай бұрын
Merci pour les encouragements!
@eflbrth2 ай бұрын
J'aime assez l'analogie avec Dieu comme maitre du monde fictionnel mais qui peut etre un dieu de "relations" ^^ (attention mon chapeau de Pasteur prend le dessus). @Romaric parle de "dirigisme" de Dieu mais le terme exacte d'une compréhension de Dieu qui a déja "tout décidé" s'appelle le "déterminisme". Mot qu'il à d'ailleurs utilisé en premier.