Allan Pettersson, Symphony No 8, complete

[@ZannMusicCom]

My first encounter with Allan Pettersson. In the early 1980s i listened to a netherlands radiostation before going to bed and the 8th made me awake. Not only that evening but every day since then. This was the music i searched for and found before in Shostakovich, Mahler and Strauss but with such an intensity and clarity Allan Petterssons music goes with me every day since 30 years. How great it must be to conduct such a work.

[@michelloncin5823]

La 8ème Symphonie !!! Le pur joyau de Pettersson !!! Plus encore que la 7ème Symphonie et dont elle apparaît lui être musicalement supérieure !!! C'est par elle que j'ai appris l'existence du compositeur suédois. De la première écoute - mai 1980, par l'interprétation de Comissiona et l'orchestre de Baltimore éditée chez DGG et A REEDITER d'URGENCE car elle se situe à niveau à peine "inférieur" à l'enregistrement par Thomas Sanderlng -, il me souvient avoir eu l'impression de la dernière lettre, de l'ultime confidence d'un "candidat" au suicide !!! Tout simplement parce que j'avais écouté "au premier degré" cette lancinante désespérance de Mi mineur à Si bémol mineur puis de Si bémol mineur à La bémol mineur en passant par Mi bémol mineur et Fa mineur ... Soit, les tonalités - ici très clairement établies, en dépit de dissonances corrosives - les plus sombres de la palette tonale ! L'œuvre, en deux "mouvements" (si tant est qu'il soit licite d'employer ce terme s'agissant d'une analyse formelle de l'œuvre de Pettersson) exprime deux phases d'un même conflit : 1° douloureux pour la première partie qu'inscrit, après le grand chant introductif (un des plus long de Pettersson avec celui de la 6ème Symphonie, exposé deux fois, et dont il convient de souligner le savant chromatisme se jouant d'une palette tonale particulièrement instable, comme seulement allusive, conduisant de Mi mineur à Si bémol mineur en passant par Si mineur, Mi bémol mineur et Sol bémol Majeur), le motif obsédant de seconde mineure "MI - Fa" relevant de l'échelle de Si bémol mineur mais d'une telle prégnance que la tonalité apparaît comme suspendue. Développé en ses multiples avatars et des éclairages véhéments (au cours desquels la mélodie originelle est réexposée et comme rongée par les dissonances), il trouve une sublimation, posant un grand point d'interrogation musical au sein d'une "Coda" extraordinaire par l'effet de suspension qu'elle procure (on pense au poème "Les Aveugles" de Baudelaire "dardant on ne sait où leurs globes ténébreux") ... 2° carrément menaçant pour la seconde, que concentre l'introduction de Si bémol mineur à La bémol mineur résumant tout sa démarche tonale. Elle donne lieu à un passage très violent où un motif "enfantin" (mi bémol-ré bémol - ré bémol-do bémol - do bémol-si bémol) s'efforce de "survivre" au sein de la mêlée furieuse, menant à la longue "île" que, une fois n'est pas coutume chez Pettersson, on ne saurait nommer "lyrique" tant, au sein du motif mélodique chromatique dominant ("Mi bémol - Si - Sol - Mi - Mi bémol), on "VIT" auditivement un véritable étouffoir (est-ce une évocation de l'enfer des "slums" miteux, crasseux, sans lumière, du quartier de Södermalm où Pettersson a passé - subi, plutôt - son enfance ?), étouffoir qu'éclaircit fugitivement le retour du motif en Si bémol mineur (MI-FA). Le climax en Fa mineur, d'une intensité à peine tolérable, en est alors à la fois la conséquence et la "porte de sortie" ... ouvrant sur la longue, très longue "Coda" (analogique à nouveau avec celle, immense, de la 6ème Symphonie) ramenant tout d'abord ce Si bémol mineur "pacifié", son motif "MI-FA" et ses avatars, véritable catharsis (la lueur du "La naturel" !) du gouffre en La bémol mineur. S'agissant de la "Coda" finale qui s'ouvre alors, le commentaire du présent enregistrement parle de manière très pertinente de cette "qualité" consistant à "ne pouvoir s'arrêter" ... de cette "peur d'être confronté à une vie au-delà de la musique" analogiques aux "divines longueurs de Schubert" qu'exprime cette quasi impossibilité à trouver une fin caractérisant l'extraordinaire épilogue de la 8ème Symphonie ... A trois ou quatre reprise, la musique, semblant avoir rejoint sa patrie "tonale" (Si bémol mineur) repart derechef (ces suspensions et l'inlassable reprise sont du génie à l'état pur !) ... C'est que la logique tonale (et la symbolique y attachée) des toutes premières mesures du "mouvement" doivent finir par s'imposer. La vraie patrie "tonale" n'est pas atteinte tant que Si bémol ne cède à l'ultra sombre La bémol mineur (par le biais du motif de "l'île" et d'un autre, dactylique, citant ses fondamentaux ... en dépit d'une pédale "obstinée" de Si bémol dans le grave) ... Mais alors, quel sublimation de la désespérance !!! Quelle promesse dans la continuation de la Vie que cette résignation à la Nuit !!! Comment se peut-il qu'une telle prodigalité de GENIE n'ait toujours pas forcé à s'ouvrir les portes des salles de concert ... en dépit des "modes", des "critiques", du public et - SURTOUT -, des "savants docteurs" es Musique ?!!!

[@kristianhansen6013]

I hope I can listen to and understand all Petterson's works before I die.

[@markoriikonen9617]

Brilliant symphony. Pettersson was and still is one of the greatest composers.

[@AncientOfDays]

Brilliant symphony. Pettersson was and still is one of the greatest Scandinavian composers.

[@dexblue]

Thanks for this ...!

[@BertoldBR74Roux]

Same as Markus: this was the first symphony of Allan for me, 1994 ... I was in love immediately. This love still exists and will be eternal.

[@tomdis8637]

Gloomy, beautiful. Major-key cadences here and there keep this superb symphony from descending into unrelenting pain and despair. Overall, it’s less acerbic - and more accessible - than others of his works, as others have noted here and elsewhere.

[@ronaldbwoodall2628]

This Eighth and the preceding Seventh I find to be the most lyrical and accessible of Pettersson's Symphonies, although they differ in character; this one seems more mysterious and elusive. Mr. Berridge's notes are to the point and need no further comment, but I can't help sharing my thoughts while I was listening: In the first part of the work I'm on an ocean voyage and encounter storms which sink the vessel. In the second part I'm submerged, able to breathe, but threatened and attacked by malevolent marine life, then surfacing only to be further attacked by the sea birds. A raft appears and I can climb up on it, my energy ebbing along with the day, and any hope of sighting land.

[@vincentlec4462]

Cette huitième symphonie est un geste musical ample et magnifique. C'est une grande symphonie du XXème siècle, ambitieuse et angoissée. Elle est traversée par des éclairs d'espoirs et de tristesse. Pettersson s'inscrit dans l'héritage de Mahler ou de Sibélius. JE LA RECOMMANDE ! Je recommande aussi la septième de Pettersson qui est à mon sens son chef d’œuvre.

[@yunencampi]

Love this. It feels to me like a laid-back trip through hell -- like I could say to myself, nah, I'd like to stay here another few minutes.

[@nickden01]

Listened again this evening. I do not find it unduly oppressive, though certainly it plumbs the depths of suffering. Thank you so much for sharing.

[@waynewong9017]

thank you

[@vincentlec4462]

The eighth of Pettersson is very intriguing, pure and anguished. It is a sumptuous work. At least as much as his Seventh Symphony. If you do not know the composer, start with the seventh. In any case I slap my head against the walls: how is it that this composer GENIAL is almost never played? It's better than Wagner or Brahms. It's much more personal and profound.

[@michaelberridge1934]

Thank you Vincent. There is another recording uploaded by Nini Hampo which is more recent and of a live performance (though there is regrettably no picture). It is superb and greater detail can be heard !

[@BertoldBR74Roux]

Thx Michael!!

[@damonblalack-surfjazzrecor7124]

What a GREAT CHANNEL!!! What a great composer and great breakdown song, please tell me, as someone who cannot stand Bach, Bettovin, and all the other typical classical composers, if I tell you I love Arvo Part, tell me please, what other composers do you believe I would like such as the song above?

[@mikaelnarstedt7657]

Outstanding

[@C0NTR4B455]

The relative obscurity of A P isn't all that surprising. Especially if you consider it's year of composition. The Avant Garde of Stockhausen Boulez Nono etc etc was in its post war European ascendency and anything that harked back to tonality (albeit stretched to breaking point by AP) was seen as anachronistic/old fashioned. Really wasn't until Penderecki did a volte face and Gorecki gained popularity that works such as AP 8th symphony got much attention. Thankfully there were Musicians like Dorati always out there to champion his cause. Great recording of a wonderful piece.

[@mcmahongg1]

Wonderful. Hints of Edmund Rubbra in there?

[@kuang-licheng402]

great

[@MrInterestingthings]

I was introduced to Nordic music ith Saariaho and Per Norgard. This is another revelation !

[@robertlambeaux897]

I suggest you discover Rued Langgaard

[@Senatedefender]

Great symphony. In the first part at some moment the evil theme is being built - the personification of pain... And it tortures us till the end. I am reminded of Weinberg's 17th Symphony Second movement. The same hopeless and ferocious struggle with some bleak lyrical intermissions.

[@davidowen9308]

A very interesting comparison! If anything, Weinberg's almost contemporary 17th is even more cruelly neglected. I do have to say that, much as I love some of the Pettersson symphonies including this one, the Weinberg could stake a claim to be the greatest of the second half of the 20th century. Others I know say the same about no.21. There's no doubt that Weinberg's variety and technical skill outclasses Pettersson, and indeed Shostakovich, in many areas. But which has the greater emotional impact is up to the individual. Both are great symphonists.

[@Senatedefender]

​@@davidowen9308, I value both of them to a great extent, but Pettersson touches me much more. They are unique, very different. Weinberg is more about lament and peace, Pettersson's world is darker. Symphony No. 8, in fact, is an inferno. Both symphonies No. 17 by Weinberg and No. 8 by Pettersson are amongst my very favourites, and they depict unimaginably cruel and dark worlds, unimaginable level of suffering. But while No. 17 is more like an apocalyptic onslaught, No. 8 feels more personal. It is lonely grief and sorrow, a feeling of great defeat in the end.

[@davidowen9308]

@@Senatedefender I think it's right that Pettersson's world is more internal at least when one compares these two works. For me, it is actually Weinberg's 19th which internalises the more explicit struggle of 17 and has a more peaceful resolution -- perhaps more of a genuine peace than Petersson's exhausted resignation. If I could choose only one symphony written after the death of Shostakovich to take to a desert island, it would probably be Weinberg's 19th but that's my own temperament rather than objective merit (as if there such a thing which in an age of such diversity, there surely isn't)

[@Senatedefender]

​@@davidowen9308, thank you! I think I'll relisten to Sym. No. 19 soon... As I remember, darkness in it is more like a memory, a retrospective sight, while symphony itself deals with current post-traumatic condition. As I remember, it sounded confident, solid and uplifting, with hints of darkness behind. It was positively resolutive. Pettersson strikes me more as he's more angular. His dramas are not traditional; his heroes never win and his territories are indeed eerie, mysterious.

[@BeammeupSpotty]

ok, 12 minutes in, it starts to build toward something, i'm starting to groove it, but then it relents, if you're going to do this, then do it, go all the way......strikes me that it's got kind of a movie score vibe??? at 15 minutes starting to go again, had your chance to go again to explode, but no, grrrrr.... 16 minutes will you explode....ugh, no.....why won't you explode?.... 17 minutes, here we go again, will you do it? will you? no. ugh...........ok. I've changed my mind. Yes, I like it. Yes it's good. but it's not going to make it to my list of symphonies to admire because it doesn't give me the climax I need.....at 19 minutes, built up again, but i knew you wouldn't do it..... nope, no climax..... Interesting music, curious to listen to, rich, ...... I just wish he took this to the climax i expected

[@1mctous]

Off topic, but are you the same Michael Berridge who has translated Gerd Schaller's Bruckner commentary in his ongoing recording series?

[@michaelberridge1934]

Not me.

[@AlexanderVerney-Elliott-ep7dw]

Pettersson's 8th Symphony is my favourite symphony of all time; far superior to Mahler. We all tend to forget to hear that paintings are primarily musical compositions (essentially non-narrative symphonies) rather than visual images. Surprisingly, for the Popes of Bacon, I would chose 'Sinfonia da Requiem', Op. 20, 1940, by Benjamin Britten in and 'Fratres' (1991 Version for String Orchestra and Percussion) by Arvo Pärt; the so-called 'screaming popes' are actually tragically tranquil and sedately serene and curiously clam; but all this is entirely subjective; so neither 'right' nor 'wrong'. Pettersson still remains in the shadow of Mahler; but Pettersson's day will come. I also hear Vaughan Williams's 4th Symphony (1934) & Vaughan Williams's 6th Symphony (1944) in Bacon's 'Three Studies for Figures at the Base of a Crucifixion' (1944). But the main composer l always associate most strongly with Francis Bacon is the Swedish composer, Allan Pettersson (9 September 1911 - 20 June 1980) - a vastly underrated and underplayed composer; I just noticed someone on KZbin posted up Allan Pettersson's 6th Symphony juxtaposed with Bacon's 'Fragment of a Crucifixion', 1950; do check it out. Allan Pettersson is an ideal composer for 'listening' to when 'listening' to Francis Bacon imagery with both sharing the same similar strident sound world of primordial pulsations and putrefactions as especially heard in Pettersson's 7th, 8th and 9th Symphonies. I also think Arnold Schöenberg's 'Pélleas und Melisande' op.5, (1903); and Arnold Schöenberg's 'Transfigured Night, Version for Full String Orchestra' (1917) 'go well' with Bacon's sound-palette; as does Alban Berg's 'Three Pieces for Orchestra', Op. 6, 1913-1915; and Edgard Varèse's 'Amériques' (for huge orchestra with sirens)1918-1921, Edgard Varèse's 'Intégrales' (1923), and lastly Edgard Varèse's 'Arcana' for large orchestra (1925-1927) are all paradigmatic Bacon sound-worlds.

[@hillcresthiker]

Far superior to Mahler in your opinion! Quite a presumptuous statement

[@rogerantonybennett5272]

This music has a warm glow & a stoic resignation. It has a grandeur & chops about more than when I first heard it. I think Josef Suk is worth comparing with Pettersson. That's not a red herring, & neither is Antonio Fragoso a Portuguese composer who didn't live long enough to compose on this scale. Fragoso's "Romantic Suite" has a depth & range of emotion which I find astonishing. He died (aged 21) of the flu epidemic in 1918, the same year as Lili Boulanger & Debussy. Fragoso was a truely great composer, as was Allan Pettersson. kzbin.info/www/bejne/pqvUg2WgpJmFaac

[@skaler2750]

Mr Berridge, I have been looking for the CD version of this particular performance. I own the DG vinyl, but would love to have a scratch and pop-less CD. I see that at the end of this video, you state that it is available. Thus far, I've been unable to find it. I also purchased the CPO offering, but prefer the Commissiona/Baltimore version. Can you help me in locating the CD? Thanks.

[@michaelberridge1934]

+skaler I regrettably do not recall where I saw the CD. I even put the picture of the CD cover at the end of my upload. If you google the work, I'm sure you will find an agent who has it for sale. The CD also has the 10th.

[@skaler2750]

+Michael Berridge Thank you for your reply. I will continue to look for the CD.

[@justinrobinson5167]

+skaler You can order the CD from the US label Haydn House.

[@skaler2750]

Thanks Justin. I've purchased a couple of CDs from Haydn House in the distant past and found that the CDs I made on my own equipment were as good, if not better, than what they sent. I've been a Hi-Fi enthusiast for 45+ years, so that probably explains that.

[@GeneBrown-c9q]

DG should remaster this recording and release it as a download. Otherworldly, creepy, and dynamic, it flows toward the inevitable as the composer must have intended. Easily my favorite, superseding the later performances on BIS (Segerstam), CPO and Orfeo.

[@AncientOfDays]

Pettersson obviously influenced Howard Shore, I can hear his tracks from Lord of the Rings trilogy.

[@BeammeupSpotty]

i came to this via david hurwitz;s list of most emotionally draining pieces. before then, I hadn't heard of Pettersson. So, this piece and style is new to me. My first impression is that it is odd. odd? I think of symphonies as grand orchestral pieces, and I recognize that what this means to others is up to interpretation, but this doesn't feel like a symphony to me. It doesn't feel grand? it feels melancholy. dissonant. sometimes percussive. it doesn't seem to be going anywhere??? ....... so i gotta go after just 10 minutes.... it was intriguing, a bit captivating with it's odd start, but not a symphony...

[@hansschonfelder735]

He remains the great, unknown continent, filled with mountains and gorges, with lakes and deserts. This is where musicology must capitulate. The listener should be silent, tremble and weep.

[@telephilia]

Masochists here apparently love this stuff. Somehow sad and depressed is supposed to be deep. I'd rather listen to Haydn.

[@michaelthoseby4682]

Haydn is so BORING

[@bernabefernandeztouceda7315]

@@michaelthoseby4682 you are profoundly wrong

[@sanramondublin]

Telephilia, you came up all steps just to call us ''Masochists'' ? It is one more life experience to know that people like also exist. California/ Iran.

[@michelloncin5823]

La 8ème Symphonie !!! Le pur joyau de Pettersson !!! Plus encore que la 7ème Symphonie et dont elle apparaît lui être musicalement supérieure !!! C'est par elle que j'ai appris l'existence du compositeur suédois. De la première écoute - mai 1980, par l'interprétation de Comissiona et l'orchestre de Baltimore éditée chez DGG et A REEDITER d'URGENCE car elle se situe à niveau à peine "inférieur" au présent enregistrement par Kurt Sanderlng -, il me souvient avoir eu l'impression de la dernière lettre, de l'ultime confidence d'un "candidat" au suicide !!! Tout simplement parce que j'avais écouté "au premier degré" cette lancinante désespérance de Mi mineur à Si bémol mineur puis de Si bémol mineur à La bémol mineur en passant par Mi bémol mineur et Fa mineur ... Soit, les tonalités - ici très clairement établies, en dépit de dissonances corrosives - les plus sombres de la palette tonale ! L'oeuvre, en deux "mouvements" (si tant est qu'il soit licite d'employer ce terme s'agissant d'une analyse formelle de l'oeuvre de Pettersson) exprime deux phases d'un même conflit : 1° douloureux pour la première partie qu'inscrit, après le grand chant introductif (un des plus long de Pettersson avec celui de la 6ème Symphonie, exposé deux fois, et dont il convient de souligner le savant chromatisme se jouant d'une palette tonale particulièrement instable, comme seulement allusive, conduisant de Mi mineur à Si bémol mineur en passant par Si mineur, Mi bémol mineur et Sol bémol Majeur), le motif obsédant de seconde mineure "MI - Fa" relevant de l'échelle de Si bémol mineur mais d'une telle prégnance que la tonalité apparaît comme suspendue. Développé en ses multiples avatars et des éclairages véhéments (au cours desquels la mélodie originelle est réexposée et comme rongée par les dissonances), il trouve une sublimation, posant un grand point d'interrogation musical au sein d'une "Coda" extraordinaire par l'effet de suspension qu'elle procure (on pense au poème "Les Aveugles" de Baudelaire "dardant on ne sait où leurs globes ténébreux") ... 2° carrément menaçant pour la seconde, que concentre l'introduction de Si bémol mineur à La bémol mineur résumant tout sa démarche tonale. Elle donne lieu à un passage très violent où un motif "enfantin" (mi bémol-ré bémol - ré bémol-do bémol - do bémol-si bémol) s'efforce de "survivre" au sein de la mêlée furieuse, menant à la longue "île" que, une fois n'est pas coutume chez Pettersson, on ne saurait nommer "lyrique" tant, au sein du motif mélodique chromatique dominant ("Mi bémol - Si - Sol - Mi - Mi bémol), on "VIT" auditivement un véritable étouffoir (est-ce une évocation de l'enfer des "slums" miteux, crasseux, sans lumière, du quartier de Södermalm où Pettersson a passé - subi, plutôt - son enfance ?), étouffoir qu'éclaircit fugitivement le retour du motif en Si bémol mineur (MI-FA). Le climax en Fa mineur, d'une intensité à peine tolérable, en est alors à la fois la conséquence et la "porte de sortie" ... ouvrant sur la longue, très longue "Coda" (analogique à nouveau avec celle, immense, de la 6ème Symphonie) ramenant tout d'abord ce Si bémol mineur "pacifié", son motif "MI-FA" et ses avatars, véritable catharsis (la lueur du "La naturel" !) du gouffre en La bémol mineur. S'agissant de la "Coda" finale qui s'ouvre alors, le commentaire du présent enregistrement parle de manière très pertinente de cette "qualité" consistant à "ne pouvoir s'arrêter" ... de cette "peur d'être confronté à une vie au-delà de la musique" analogiques aux "divines longueurs de Schubert" qu'exprime cette quasi impossibilité à trouver une fin caractérisant l'extraorinaire épilogue de la 8ème Symphonie ... A trois ou quatre reprise, la musique, semblant avoir rejoint sa patrie"tonale" (Si bémol mineur) repart derechef (ces suspensions et l'inlassable reprise sont du génie à l'état pur !) ... C'est que la logique tonale (et la symbolique y attachée) des toutes premières mesures du "mouvement" doivent finir par s'imposer. La vraie patrie "tonale" n'est pas atteinte tant que Si bémol ne cède à l'ultra sombre La bémol mineur (par le biais du motif de "l'île" et d'un autre, dactylique, citant ses fondamentaux ... en dépit d'une pédale "obstinée" de Si bémol dans le grave) ... Mais alors, quel sublimation de la désespérance !!! Quelle promesse dans la continuation de la Vie que cette résignation à la Nuit !!! Comment se peut-il qu'une telle prodigalité de GENIE n'ait toujours pas forcé à s'ouvrir les portes des salles de concert ... en dépit des "modes", des "critiques", du public et - SURTOUT -, des "savants docteurs" es Musique ?!!! Mais, une percée est peut-être en train de se produire grâce à ... Christian LINDBERG et le Norrköping Symphony Orchestra qui ont entrepris d'achever la seconde intégrale des symphonies chez Bis ...

[@jean-christopheheckers2867]

+Michel Loncin On regrettera aussi - et c'est peu dire - l'absence de réédition d'une neuvième symphonie autre fois parue chez Philips.

[@michelloncin5823]

+Jean-Christophe Heckers : je suppose que vous êtes au courant mais, dans le cas contraire, je vous conseille l'audition de la 9ème Symphonie par Alun Francis chez CPO et - SURTOUT ! - celle par Christian Lindberg et le Norrköping Symphony Orchestra parue chez BIS !!! Ces deux versions respectent les tempi rapides indiqués par Pettersson et, qu'à l'époque, Sergiu Comissiona et son orchestre n'ont pas osé suivre ...

[@jean-christopheheckers2867]

+Michel Loncin je suis la progression de l'intégrale Lindberg avec une très (très!) grande attention. Je l'ai d'ailleurs découverte avec cette symphonie. Et pour le moment, aucune déception en vue à mesure des parutions, au contraire. A tel point que je trouve même que devoir attendre 2018 pour voir achevée cette entreprise (qui reste audacieuse), c'est encore bien long...

[@michelloncin5823]

+Jean-Christophe Heckers : malheureusement, il ne s'agira pas d'une intégrale Lindberg au sens absolu du terme ... Car, hormis la 7ème Symphonie (que Lindberg enregistrera en 2017 avant une tournée de promotion européenne), BIS préservera les enregistrements, par Leif Segerstam, des 3ème, 8ème, 10ème, 11ème et 15ème Symphonies (au demeurant excellents) dans le cadre d'une intégrale commencée dans les années '90 et jamais achevée (pour quelle raison ... ?) ainsi que celui de la 5ème Symphonie avec l'orchestre de Malmö ... Dommage car Christian Lindberg aurait alors été le TOUT PREMIER chef d'orchestre à produire une intégrale authentique de l'oeuvre symphonique d'Allan Pettersson ... comme, en son temps, Léonard Bernstein, s'agissant de Gustav Mahler ... Une EXTRAORDINAIRE version de la 13ème Symphonie (oeuvre FONDAMENTALE ... l'équivalent pour notre époque de ce que les 6ème et 9ème Symphonies de Mahler ont représenté au début du XXème siècle) dirigée par Lindberg vient de paraître !!! Elle est appelée à dominer pour LONGTEMPS le débat ... si, dans les années qui viennent, d'autres chefs s'essayent ENFIN à la diriger ...

[@12Trappor]

@@michelloncin5823 As you probably know by now, the plan is for Lindberg to record all the remaining symphonies.