Burn out, Bore out, Brown out : quelle différence ? - Le Journal du Burnout #20

[@bodhi6k]

Merci pour ton engagement et tes vidéos. C'est important de donner ces précisions, car personnellement je me retrouvai pas forcément dans la définition standard du burn-out. Je suis parti en plein COVID il y a deux ans, j'ai déménagé 5 fois en 1 an, j'ai galérer pour trouver un travail "alimentaire". Avec le confinement difficile de se faire des amis et encore plus de trouver un équilibre en télétravail où je me suis retrouvé dans une bulle un peu livré à moi-même. Les conditions de travail étaient de plus en plus difficiles à gérer, je ressentais principalement un profond ennui à faire ce travail, c'était fatiguant mentalement et j'avais du mal à trouver du sens, car tout était incohérent. Les clients se plaignaient et la direction nous poussait à avoir un discours stupide. Au final, ce qui s'en sorte le mieux dans mon entreprise c'est ceux qui sont complétement détachés et trouve un équilibre à l'extérieur. Mais on est plusieurs soit à finir en burn-out ou à quitter l'entreprise. Il faudrait lancer un mouvement #metoo pour dénoncer les conditions de travail et le manque de considération du personnel encadrant ou des institutions publiques. Tant que le burn out ne sera pas considéré comme une maladie professionnelle, les entreprises ne sentiront pas concernées.

[@marie6008]

Au départ ce fut une surcharge de travail durant 2 ans puis petit à petit j'ai glissé dans le bore out et le brown out car comme vous j'avais d'autres aspirations qui malgré mon grand investissement pour faire évoluer ma situation, n'a pas conduit aux résultats que j'attendais..Je me suis sentie coincée dans un travail qui ne m'animait plus et pour lequel je sentais une perte de sens....et là j'ai plongé dans le découragement et le burn out

[@PierreSimonnin]

Merci pour votre témoignage, Marie ! Bon courage à vous 🙏

[@olou6393]

Perso je trouve cette distinction très importante, ne serait-ce qu'en termes de lexique vis-à-vis des soignants. J'ai fait un boreout et chaque fois que je rencontrais un médecin, on m'expliquait que je devais cesser d'être "perfectionniste" et de me "tuer à la tâche". Or, ce qui m'a fait plonger c'est un ennui mortel lié à une charge de travail quasi inexistante, sinon des détails à peaufiner dans des projets qui s'éternisent et n'aboutissent jamais. Et ça, ce n'est pas du tout le profil d'une victime de burnout tel qu'on nous le décrit dans tous les médias et livres.

[@PierreSimonnin]

Je ne suis pas sûr que les profils soient si différents entre le burn-out, le brown-out et le bore-out... Mais ce qui est sûr c'est qu'appliquer bêtement des phrases toutes faites du type "il faut arrêter de se tuer à la tâche" sans se préoccuper du contexte n'est pas très productif... Bon courage !

[@olou6393]

@@PierreSimonnin Le résultat est le même, un énorme stress au travail. Là-dessus rien à discuter. En revanche je trouve que les profils de personnalités sont différents. Celui qui fait un burnout est sans doute dans un schéma de perfection, "il faut que je réponde aux exigences, je dois tout contrôler, demander de l'aide, déléguer, hors de question, on ne le fera pas mieux que moi. Si je ne suis pas à la hauteur je vais déplaire etc." En gros, la peur d'échouer. Moi qui ne suis pas perfectionniste par exemple, je suis à 10000 lieues de ce profil. Derrière le boreout se trouve sans doute un schéma d'imperfections, de manque d'estime. L'échec n'est pas redouté mais bien présent. "Mon boulot est inintéressant, les tâches que l'on me confie sont nulles, je ne mérite sans doute pas mieux et autres pensées d'impuissance." Ce qu'il fait travailler dans un cas et dans l'autre n'est absolument pas la même chose. D'où je trouve l'intérêt de cette distinction. Bon courage à toi aussi!

[@sarahreuter3132]

Bonjour, je vous remercie pour vos commentaires. Je suis étudiante et je viens de me décider à me mettre en arrêt car je commence à glisser sur la pente du burn-out. Avant cela, j'ai ressenti ce bore out sans savoir que cela existait, je pensais simplement que je m'ennuyais à mourir et que le manque de sens faisait partie de mes précédentes expériences de voyage. Il est également vrai que les idées reçues sur le perfectionnisme ont la vie dure... j'y ai également droit alors que ce n'est absolument pas ce qu'il se passe pour moi. Je ressens également que la voie que j'ai commencé à emprunter ne me correspond pas profondément, je prends donc ces 2 semaines comme déconnexion et réflexion sur mes projets. Merci à vous @PierreSimonnin pour vos vidéos et cette vidéo en particulier !