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Par Manuel Moliner, conservateur en chef du Patrimoine et directeur du service archéologique, musée d'Histoire de Marseille
Les fouilles archéologiques entreprises au quartier du Panier depuis 1985 ont confirmé les origines de la Cité grecque vers 600 av. J.-C. comme l’occupation continue du site jusqu’à nos jours. Des investigations “hors les murs antiques” ont révélé l’importance chronologique et sociétale du monde des morts sous les remparts. Le “hasard” des découvertes et l’importance des archives du sous-sol ont renouvelé la connaissance de Marseille antique toujours documentée par les fouilles actuelles. La période romaine, malgré les travaux de Fernand Benoit après guerre puis le grand chantier de la Bourse dans les années 80, était peu étudiée car Massalia la grecque focalisait l’attention des chercheurs. La rigueur de l’archéologie urbaine de nos jours avec la mise en évidence d’une romanité forte, omniprésente, a conduit à reprendre la question dans des recherches thématiques comme les mobiliers, l’habitat domestique avec ses pavements de sols particuliers, l’urbanisme, hérité de la ville grecque mais avec des nouveautés et les nécropoles. Ces sites archéologiques ont été rigoureusement fouillés mais l’état de conservation des vestiges, dégradés par le temps et par les hommes ne permet pas leur mise en valeur sur place. La diffusion des connaissances écrites et maintenant numériques en restitue toute l’importance scientifique et la grandeur patrimoniale. Les monuments de Massilia que l’on découvre aujourd’hui aux Docks romains et au Port Antique, comme ceux disparus, témoignent parfaitement de la spécificité de la ville romaine.