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En décembre 1995, la France entière est paralysée par la grève des cheminots, qui ont entraîné dans leur sillage plusieurs autres services publics.
Sur tous les sites de la SNCF, des piquets de grève sont tenus par des militants déterminés. Jour après jour, ils se relaient pour garder les grilles de leur entreprise et empêcher les non-grévistes ou la direction de casser le mouvement.
Durant ces longues heures d’attente dans le froid, la tension monte… La rage des militants constitue le carburant du mouvement que les leaders syndicaux tentent en permanence de maîtriser .
Sur les piquets de grève, les discussions vont bon train. Des témoignages de solidarité se manifestent, des dons se recueillent.
Une journée de grève est régie par des codes et des rites. Certains d’entre eux se reproduisent de jour en jour, d’autres évoluent au gré de l’avancement du conflit, jusqu’au jour crucial de la reprise du travail…
C’est pour comprendre les multiples aspects de cette expérience humaine forte que nous avons passé les huit derniers jours et nuits du conflit dans la banlieue de Lille, auprès des 120 roulants du dépôt SNCF de Fives et des 1 000 ouvriers des Ateliers d’entretien SNCF d’Hellemmes.