Enfin une jeune philosophe qui donne une leçon sans se reporter à des notes et qui philosophe sans lire un texte écrit préalablement comme le conseille Platon dans le Phèdre
@rogerychai9 жыл бұрын
merci encore et encore pour la clarté et l'aura de vos explications
@pierre39822 жыл бұрын
C'est vraiment une décision libre. Dans l'absolu oui. C'est 'indécidable autre que du point de vue de soi même et sur le moment
@wernerescobarburda22242 жыл бұрын
La conscience non est seulement double mais encore múltiple; dependre de les realités qui tu connais, a mon avis.
@charlinehenry15233 жыл бұрын
Bonjour Madame. Une petite question si c'est encore possible 7 ans après la conférence : à la minute 29, vous dites que Sartre dit que la conscience a à être car elle ne reçoit pas son être mais doit le construire par ses actes. Je n'ai pas bien compris si ces actes étaient : - des intuitions, puisque toute conscience positionnelle d'objet est en même temps conscience positionnelle d'elle-même et que donc un acte d'intuition (nécessairement intentionnel) donne en même temps son existence à la conscience ? - ou des actes concrets de la vie issus de notre liberté, ces fameux actes qui font de nous des êtres nouveaux à chaque instant ? Je me pose la question car j'avais compris au cours précédent que Husserl avait résolu cette question de la certitude de l'existence (que je comprends comme l'être) de la conscience. Ou alors, c'est le "a à être" que je comprends mal ? Merci beaucoup pour vos éclaircissements !
3 жыл бұрын
Bonjour, et merci pour votre question fondamentale. Je n'ai probablement pas assez marqué la différence entre la conscience en général et le cas particulier de la "réalité-humaine" (le Dasein, dont l'être est l'existence). La formule "avoir à être" ne s'applique qu'à ce cas particulier. Comme vous l'avez bien compris, l'être de la conscience en général est de se rapporter intentionnellement à un objet et d'être conscience (de) soi en tant que n'étant pas cet objet. Mais seul l'être de l'humain a aussi un autre type de négation, qui est le questionnement (à la fois interrogation et mise en question du donné). Il revient au même de dire cela et de dire qu'il n'a pas d'essence qui précède son existence, c'est-à-dire pas d'évidence spontanée ou instinct de ce qu'il doit faire. C'est cela sa liberté: il est obligé de choisir entre une multitude de possibles pour ses actions. C'est pourquoi il "a à être" son propre être, il a à le créer constamment. Cette caractérisation de l'être humain est empruntée à Heidegger, non à Husserl comme l'intentionnalité. Pour éviter l'ambiguïté du mot "acte" qui peut s'appliquer aussi bien à l'acte intentionnel de la conscience qu'à l'acte concret de la vie, on peut réserver plus rigoureusement, au premier cas, le mot "vécu" ou "cogito", et au second l'"action". Toutes mes excuses si j'ai parfois laissé planer l'ambiguïté! Bien cordialement à vous, Annick
@charlinehenry15233 жыл бұрын
Merci beaucoup pour ces précisions. Je n'avais effectivement pas bien distingué les deux notions recouvertes par le mot "conscience". Ça va beaucoup mieux maintenant.
@wernerescobarburda22242 жыл бұрын
Also, man ist nur frei, wenn man sich als Freidenker entdeckt hat. Das Dasein und Zeit des Denkens liegt streng zusammen. Ich sehe, dass Sartre und Heidegger verschiedene Ströme der selben Philosophie vertreten.
@Mobicky Жыл бұрын
Est-ce à dire que l'être est transcendantal ? Si c'est le cas, pourquoi se casser la tête dans des raisonnements spécieux alors qu'il y a une transcendance très pratique : elle s'appelle Dieu. De toutes façons, on voit bien que le discours de la conférencière sur le rapport entre l'être et l'étant, qu'elle nomme l'analytique du dasein repose sur une circularité. Pour briser cette circularité, il n'y a qu'une solution : poser une transcendance quel que soit le nom qu'on lui donne. Elle tiendra lieu de suspension du jugement au sens antique du terme.
Жыл бұрын
Bon, maintenant au moins on voit d'où vous parlez. Manifestement vous ignorez tout des concepts philosophiques (au point de confondre "transcendantal" et "transcendant") mais vous croyez pouvoir donner des leçons. Au lieu de répandre vos confusions, écoutez vraiment!
@Mobicky Жыл бұрын
@Je ne parle pas du tout depuis un point de vue religieux. Je pense qu’il y a plusieurs façons de clore la remontée dans la chaîne des causalités, c’est-à-dire d’exercer la suspension du jugement au sens antique de Pyrrhon et j’ai cité Dieu parce que c’est la plus banale. Au passage, quand Sartre, par exemple, dit que la conscience n’est pas une chose ; s’il éprouve le besoin de la considérer à part, n’est-ce pas justement une façon de clore la chaîne des causalités ? Mais il n’en tire pas les conséquences. Il préfère s’acharner à essayer de trouver une explication, une « intelligibilité ».
Жыл бұрын
@@Mobicky La suspension de jugement (sceptique ou pyrrhonienne) est tout à fait opposée à l'affirmation d'une cause première (qu'elle soit un dieu ou autre chose) puisqu'elle considère qu'on n'a aucun moyen de connaître les causes avec certitude. La philosophie n'existerait pas si elle s'était contentée de cette paresse de l'esprit. Par ailleurs, dire que la liberté (et non la conscience) est une causalité d'un type différent n'entraîne évidemment pas qu'elle est la cause ultime de tous les enchaînements.
@Mobicky Жыл бұрын
Je n’établissais pas un parallèle entre l’affirmation d’une cause première et la suspension pyrrhonienne du jugement sur le critère de la certitude mais sur le fait qu’elles clôturent toutes les deux la remontée dans la chaîne des antécédents explicatifs.
@dextrogyren4 жыл бұрын
Heidegger, ayant développé une relation amoureuse avec une de ses étudiantes, Hannah Arendt, avait-il un souci utilitariste en devenant membre actif du PARTI NAZI ? Si un si grand esprit a pu être attiré(?) par un tel organisme politique, je ne suis pas étonné que tout le peuple allemand en soit venu à adhérer à une telle idéologie.
4 жыл бұрын
Bonjour, et encore merci pour tous vos commentaires. Je ne pense pas que Heidegger avait une visée utilitariste, notamment à la lecture de sa correspondance avec Jaspers dans les années 20. A cette époque, de très nombreux universitaires et intellectuels déploraient la décadence de la grande culture allemande et de son université. Heidegger a commis l'erreur de croire que les nazis, dans leur projet de revaloriser l'Allemagne, allaient aussi donner à l'université les moyens de retrouver sa qualité. C'est pour cela qu'il est devenu recteur. Mais il a démissionné avant même la fin de la première année, ayant compris que l'orientation nazie ne correspondait en rien à ses aspirations. Il n'en reste pas moins vrai qu'il ne s'est jamais opposé à eux, qu'il s'est en somme planqué, ne faisant plus aucune déclaration politique.
@dextrogyren4 жыл бұрын
@ Merci Annick pour cette réponse éclairante dont les détails m'étaient inconnus.