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Séminaire dans le cadre des Rencontres Jeunes Chercheurs 2024
Session 5 : Criminologie et psychologie morale
Aurore Gaboriaud , Zoé Szczepaniak , Jean-Charles Quinton , Annique Smeding
Univ. Grenoble Alpes, Univ. Savoie Mont Blanc, LIP/PC2S, Grenoble, France
Univ. Grenoble Alpes, CNRS, Grenoble INP, LJK, Grenoble, France
Univ. Savoie Mont Blanc, Univ. Grenoble Alpes, LIP/PC2S, Chambéry, France
L’individu a tendance à se favoriser lui-même ou les membres de son endogroupe sur différentes dimensions (e.g., effet supérieur à la moyenne). Pour autant, l’application de ce biais lors de prises de décision morales ne va pas de soi. Des effets parfois contradictoires de la distance sociale (ou « proximité sociale ») ont été identifiés dans le cas de transgressions morales, tantôt en faveur, tantôt en défaveur du soi ou d’un proche. Nous avons étudié au travers de trois études (N1=84, N2=165, N3=161) pré-enregistrées l’influence de la distance sociale sur les décisions morales du quotidien, et ce, par une perspective psychosociale, en considérant trois niveaux d’analyse de la distance (intraindividuel, interindividuel, intergroupe). Ces études (utilisant différents paradigmes de manipulation de la distance sociale selon le niveau d’analyse) n’ont pas démontré des effets cohérents et/ou robustes de la distance sociale (respectivement, d1=0.02, d2=-0.07, d2’=0.04 d3=-0.07). Au vu du manque de cohérence des résultats de la littérature et du manque de synthèse intégrative sur cette question (i.e., englobant les différents niveaux d’analyse décrits), nous introduirons l’importance théorique d’établir un examen de la portée (« scoping review ») sur de tels
champs de recherche. Nous donnerons également des outils et clés méthodologiques afin de réaliser ce type de synthèse intégrative de manière reproductible et transparente (répondant ainsi aux critères de science ouverte).