Cet homme a le sens très élevé du service à la communauté, donc le sens du service public dans sa compréhension la plus noble. Un idéal n’est pas génétique. Il faut un leader et le leadership pour l’incarner en société. Il faut implanter sa culture et planifier sa continuation ad vitam aeternam en société humaine. - Conseiller Sankara de penser à protéger sa vie en neutralisant Blaise Compaoré était une condition sine qua non à la continuation de la révolution au service du peuple. - Sur le point précédent il était en avance dans la maturité politique que Thomas Sankara. - Sa discussion contradictoire avec Sankara était basée sur la structuration, la construction, et la continuation de l’idéal révolutionnaire en passant à la matrice même de cette Révolution, au Berger qu’était Thomas Sankara considérant le Burkina Faso comme un troupeau. Car, que vaut la survie et la continuation d’un idéal sans le leader au sein duquel cette idéal s’est incarné? C’est cela que Lion regardait en rappelant à Thomas qu’il est préférable qu’il soit en vie car il était l’incarnation même de cette idéal. - La compréhension de Thomas était autre, pensant qu’il n’était pas le seul (la modestie la plus élevée) à incarner cette idéal. Il était convaincu qu’en 5 ans, il avait suffisamment travaillé pour garantir la continuation de cette idéal. C’était trop tôt de penser ainsi, c’est même absurde de penser ainsi. Sur ce point Thomas Sankara était plus dans une piété idéaliste que dans la peau d’un praticien politique. Alors que Blaise planifier à lui ôter la vie. Il en a été averti. Par contre, Thomas pensait au fait de ne pas porter dans sa conscience les remords de la neutralisation de Blaise. Or politiquement l’on sait que Blaise était au service des impérialistes et néocolonialistes. En politique, face au agissement de Blaise en cet temps, le choix était clair, et cela ne pouvait pas être celui du sacrifice de Sankara. C’était plutôt celui de l’ablation de Blaise, il était un ennemi du peuple. À mon humble avis, l’histoire donne raison au Lion. En politique, la conception, la construction, la réalisation, la pratique, l’enracinement d’une idéologie prennent du temps puisqu’il faut tenir compte du fait qu’en même temps vos adversaires également travaillent nuit et jour pour planifier votre mort et celle de votre idéologie. Et de toute les options qu’il a pris après la mort de Sankara, Le lion n’a jamais pensé à son intérêt personnel. Et par dessus tout en tant qu’humain il a pensé à la préservation de sa vie, de façon modeste. C’est un modèle politique au sens le plus noble à enseigner au jeune génération.