Libre ou déterminé ?

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Monsieur Phi

Monsieur Phi

7 жыл бұрын

J'ai auto-débunké cette vidéo ici : • Les philosophes ne com...
Malgré tout, ce que je dis dans cette vidéo concernant le déterminisme reste pertinent : c'est seulement l'opposition du déterminisme à la liberté et la définition particulière de la liberté que je donne qui est discutable. En fin de compte, il faut regarder cela comme une vidéo sur le déterminisme, pas une vidéo sur la liberté.
Quelques mots aussi sur la mécanique quantique et pourquoi défendre la liberté (au sens classique) sur cette base ne paraît pas solide. Le passage suivant de l'article "Libre-arbitre" de l'Encyclopédie philosophique (par Jean-Baptiste Guillon) présente bien ces principales difficultés :
"Le problème, c’est qu’il n’est pas facile de comprendre comment ma liberté d’agir pourrait résider ultimement dans les mouvements hasardeux de particules microscopiques. C’est ce qu’on appelle aujourd’hui le problème de l’intelligibilité (...) [qui] peut être divisé en deux questions : une question générale du rapport entre hasard et liberté, qu’on appelle le problème de la chance, et une question empirique sur la place de l’indéterminisme dans la nature. Le problème de la chance est l’objection suivante : un événement indéterministe est, par définition, un événement "hasardeux", un événement qui peut aussi bien se produire que ne pas se produire étant données les conditions initiales. Mais une action libre doit être une action contrôlée par l’agent. Or comment une action pourrait-elle être contrôlée si elle se produit de manière parfaitement hasardeuse ? Finalement, peut-être que le déterminisme exclut le libre arbitre, mais il semble que l’indéterminisme l’exclut également. Auquel cas, le libre arbitre serait absolument impossible puisqu’il serait incompatible aussi bien avec le déterminisme qu’avec sa négation, l’indéterminisme. (...) Le deuxième problème qui se pose pour rendre intelligible la conception libertarienne, c’est celui d’expliquer la place de la liberté dans le monde naturel tel que nous le décrivent les sciences. La question est en particulier celle du rapport entre les indéterminismes quantiques, qui sont situés au niveau des particules microscopiques, et nos actions libres, qui sont situées à un niveau macroscopique et n’ont donc, semble-t-il, pas grand-chose à voir avec le niveau des indéterminismes quantiques." [Je voulais mettre un extrait plus complet mais le nombre de caractère est très limité dans la description de vidéo...]
cf: encyclo-philo.fr/libre-arbitre/ (au demeurant c'est une excellente encyclopédie de philosophie en ligne en français).
Image miniature : www.flickr.com/photos/xurble/...
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Пікірлер: 737
@MonsieurPhi
@MonsieurPhi 3 жыл бұрын
Cinq ans plus tard, j'ai "auto-débunké" une partie de cette vidéo ici : kzbin.info/www/bejne/fKbUeoxjjctof9U Malgré tout, ce que je dis dans cette vidéo concernant le déterminisme reste pertinent : c'est seulement l'opposition du déterminisme à la liberté et la définition particulière de la liberté que je donne qui est discutable. En fin de compte, il faut regarder cela comme une vidéo sur le déterminisme plutôt que sur la liberté !
@Darkjoy13
@Darkjoy13 2 жыл бұрын
Sinon, tu n'as jamais fait l'épisode 2 à celle ci, si ?
@lightingmage5259
@lightingmage5259 2 жыл бұрын
ha lol.... et moi qui écris mon commentaire pour te contredire avant de lire se commentaire ci -_-
@acacia5188
@acacia5188 5 жыл бұрын
Je crois bien avoir été déterminé à cliquer sur cette vidéo par des forces qui me dépassent..... et je vais vous faire une importante révélation ici car j'ai réussi à définir l'origine de ces forces, de ces mains invisibles: Le Baccalauréat 2019.
@iansolo4804
@iansolo4804 6 жыл бұрын
"Le determinisme le plus rigoureux n'annule en rien la responsabilité de vos actes" Rhhoo! J'ai hâte d'entendre tes arguments pour soutenir cette thèse...;-)
@yoflomy
@yoflomy 2 жыл бұрын
En fait vu qu’on agit selon le disque dur qui a été programmé par ce qui nous a créé sommes-nous responsables ?
@larietournelle7904
@larietournelle7904 Ай бұрын
Va défendre devant des gens sains d'esprit que nous sommes tous des innocents
@EmmanuelDufour
@EmmanuelDufour 6 жыл бұрын
Bien que je n'aie pas les compétences pour quantifier mon affirmation, je pense qu'il est un peu imprudent d'exclure rapidement l'effet de l'indéterminisme quantique sur le déterminisme macroscopique. En effet, même si les effets quantiques ne sont prépondérants qu'à l'échelle microscopique, il n'est pas inconcevable qu'ils aient une influence à l'échelle des échanges chimique neuronaux et que, la théorie du chaos faisant son œuvre, une très petite variation à l'échelle microscopique dans un neurone puisse donner au bout du compte un choix macroscopique différent. Ceci dit, je n'exclus pas non plus que le déterminisme macroscopique s'applique également aux choix humains. S'il était prouvé que tel est le cas, il faudrait se résoudre à accepter que nous ne sommes que des comédiens qui suivent à la lettre le script écrit de toute éternité par les conditions initiales de l'univers et les lois de la physique. Mais au fond, que nous le sachions ou ne le sachions pas, est-ce que cela change quelque chose ? Non. Si notre libre arbitre existe, il continuera d'exister. S'il n'existe pas, le fait que nous apprenions son inexistence ne change rien à notre ressenti d'avoir un libre arbitre. Alors, que nous soyons à la scène ou à la ville, vivons heureux !
@jeremybouche4186
@jeremybouche4186 3 жыл бұрын
la réponse de Monsieur Phi est dans la description : "Mais une action libre doit être une action contrôlée par l’agent. Or comment une action pourrait-elle être contrôlée si elle se produit de manière parfaitement hasardeuse ? Finalement, peut-être que le déterminisme exclut le libre arbitre, mais il semble que l’indéterminisme l’exclut également."
@ellanacaldiin7766
@ellanacaldiin7766 3 жыл бұрын
Pour ce qui est indéterminisme quantique, c'est le débat bohr einstein kzbin.info/www/bejne/aGm4f2pmbJ5jetE&feature=emb_logo pour faire cour débats non clôturé, et pour répondre a ton 2eme paragraphe je dirai que pour un déterministe connaitre les affect qui le détermine permet une relative paix avec soi même.
@Ehfcx_j
@Ehfcx_j 3 жыл бұрын
c'est surtout qu'à l'échelle macroscopique il existent ce qui se nomme décohérence quantique, c'est à dire que les particules en interaction avec d'autre, sont contraint parmi les probabilité d’emplacement d'en choisir un, et encore le cerveau parmi c'est multiple possibilité comme vous le dites ne choisi pas vraiment sa condition prédéterminé par son caractère, son passé et plein d'autre facteur un peu comme le principe d'inertie, sauf que là c'est un corps qui ne peut pas modifier son propre mouvement, mais le cerveau qui ne peut pas choisir sa réponse, car il obéit comme un algorithme
@OfficielSamWis
@OfficielSamWis 2 жыл бұрын
On ne peut pas décider de vivre heureux si nous sommes pas déterminés à l'être. Non ?
@tommyalexandre4595
@tommyalexandre4595 2 жыл бұрын
​@@OfficielSamWis C'est plutôt l'inverse, si tu te décides à vivre heureux tu mets en place les conditions initiales qui te détermineront à l'être. Par contre, la prise de cette décision est déterminée par quelque-chose, toute la difficulté est donc que tu tombes sur l'élément déclencheur qui te fera prendre conscience que ton bonheur ne dépend que de toi. Et cet événement, lui, est déterminé. Peut être qu'il arrivera, peut être qu'il n'arrivera pas. En esperant être cet élément déclencheur grâce à mon commentaire :)
@thomasgrangette
@thomasgrangette 7 жыл бұрын
Bravo! vous arrivez à nous faire prendre du plaisir à réfléchir , j'aurai aimé avoir un prof de philo comme ça au lycée! :)
@MonsieurPhi
@MonsieurPhi 7 жыл бұрын
Merci !
@neuhneuh2202
@neuhneuh2202 6 жыл бұрын
Je suis tellement d'accord. Je n'arrive pas à décrocher de la chaine
@KTMoon996
@KTMoon996 2 жыл бұрын
@@bubububu6798 Lisez la description 👌
@Oscar7468
@Oscar7468 6 жыл бұрын
Merci pour cette vidéo comme d'habitude à la fois claire, passionnante et instructive! Au déterminisme et au rejet de la notion de "libre arbitre" qu'il implique parce que ce dernier impliquerait la possibilité d'effets (les actes et comportements humains en l'espèce) sans causes déterminantes, on oppose souvent, et à juste titre je crois, l'impression profonde, irrépressible, que nous avons au tréfonds de nous-mêmes, d'être malgré tout "libres" de nos actes et de nos choix; dans la mesure bien sûr où ces choix ne sont ni dictés ni entravés par des contraintes extérieures; et peut-être que cette notion d'"extériorité" peut en elle-même déjà nous guider vers une réponse: serait alors dit "libre" un acte, un choix qui résulterait seulement de déterminations intérieures: nos émotions, nos sentiments, nos raisonnements, nos opinions (en matière d'éthique par exemple); je crois cependant qu'il faudrait prendre en compte un critère de plus; car ceux de nos actes qui seraient par exemple dictés par des instincts, des affects dont nous ne serions pas pleinement CONSCIENTS, à notre insu donc, et relevant de l'inconscient au sens psychanalytique du mot, ou de réactions en partie conscientes seulement, dans le cas d'états de conscience altérée par exemple, par l'ivresse ou sous l'effet d'autres substances influençant l'état de conscience, ainsi que les actes qui correspondent surtout à des réflexes, soit instinctifs (voir par exemple la main posée par mégarde sur une plaque de métal brûlante, et que nous retirons immédiatement et brusquement, sans réfléchir au préalable!!) soit conditionnés comme ceux dits du chien de Pavlov, etc.., ceux-là non plus ne sauraient être considérés comme véritablement libres, car ils ne reflèteraient pas notre personnalité profonde, "libre" justement de toute entrave comme de toute altération; et le mot "aliéné" prend tout son sens dans un tel contexte, qu'il s'agisse d'aliénation mentale ou sociale, au demeurant. Ainsi donc, les actes "libres" seraient ceux à travers lesquelles s'exprimerait pleinement, "librement", notre être individuel profond; de sorte que nous pourrions dire que NOUS SOMMES en quelque sorte ces actes et ces comportements-là, et que c'est à travers eux que s'exprimerait ce que nous pourrions appeler notre LIBERTE; sans que pour autant la notion de détermination en devienne discutable ou relative pour autant...
@maxagin4963
@maxagin4963 4 жыл бұрын
Bonjour, je voudrais savoir dans quelle mesure la thèse soutenue dans cette vidéo est assimilable à celle de Spinoza ?
@cedricgarcon3788
@cedricgarcon3788 6 жыл бұрын
Bonjour, merci encore pour cette video! Pourriez vous nous conseiller des passages concernant la question de la responsabilité au sein du determinisme ? Merci bcp!
@hospariss
@hospariss 4 жыл бұрын
Bonjour Monsieur Phi et bravo pour vos vidéos qui sont à la fois riches, profondes et réjouissantes. J'aimerais vous interroger sur votre argument présenté dans la description à propos de la mécanique quantique, selon lequel un indéterminisme fondamental au niveau de l'électron ne saurait justifier la liberté humaine. Cela mériterait un développement car, si l'on rejette l'idée que la liberté de l'électron pourrait impliquer la liberté humaine (autrement dit si ce qui se passe à l'échelle quantique n'a pas d'effet sur ma conscience), alors pour quelle raison faudrait-il admettre que des objets MATERIELS tels que des électrons dans les circuits neuronaux puissent produire un objet IMMATERIEL tel que la pensée ?...
@SuperNorage
@SuperNorage 7 жыл бұрын
Je suis aussi déterministe, mais j'aimerais bien avoir ton avis sur : - Le compatibilisme stoïcien (qui s'avère sacrément complexe, il ne faut pas se référer à la page wikipédia) - L'ésotérisme avec ses voyages astraux - La question de la liberté dans les rêves lucides - La médiumnité Je pense que le sujet est encore vaste. Je suis déterministe au regard des avancées scientifiques MAIS je ne suis pas hermétique aux croyances ésotériques. J'essaye de pratiquer le voyage astral depuis plusieurs mois déjà (sans succès) mais réussir une telle chose pourrait changer mes croyances :) Bonne vidéo en tout cas ! (Aussi, la question de la responsabilité, conciliable avec celle de déterminisme pour l'aspect judiciaire)
@christianlars8575
@christianlars8575 4 ай бұрын
On dirait que M. Phi ne va jamais te répondre. Comme je soutiens aussi le déterminisme, je te propose mes réponses. - le compatibilisme stoïcien : d'après ce que j'ai pu comprendre, c'est l'idée de la compatibilité de l'idée d'une destinée dans laquelle tout est déjà déterminé avec l'idée de responsabilité individuelle, plutôt que le libre arbitre proprement dit. Or comme l'indique la fin de la vidéo, on peut soutenir qu'il existe une responsabilité individuelle sans prétendre pour autant échapper aux lois de la nature : être responsable signifie seulement être la cause prochaine et solvable d'une action. Si j'ai été déterminé à écraser quelqu'un avec ma voiture, parce que je ne l'ai pas vu se mettre sous mes roues, c'est en fait la voiture qui est la cause prochaine des atteintes à l'intégrité physique de la victime, mais comme la voiture n'est pas solvable, c'est le conducteur qui va être légalement considéré comme cause prochaine de l'accident. Le fait que cet événement se soit produit a beau être déterminé par des causes environnantes, c'est tout de même à moi d'en répondre et au juge de déterminer si je n'aurais pas pu être plus prudent dans l'absolu, non pour déterminer ce qui était réellement possible mais surtout pour créer de nouvelles possibilités en incitant à davantage de prudence pour l'avenir. - Il faut voir qu'en fait les anciens ne connaissent pas vraiment le concept de libre arbitre, comme indétermination de la volonté. C'est plutôt une invention du moyen âge pour essayer d'expliquer pourquoi ce serait l'homme qui est responsable de ses péchés et non pas Dieu. Aussi ceux qui soutiennent que le libre arbitre proprement dit serait compatible avec le déterminisme de la nature confondent il me semble soit le libre arbitre avec une forme d'autodétermination, qui implique que je reste déterminé même si c'est principalement par moi-même, soit confondent le déterminisme de la nature avec un monde physique où les mêmes causes pourraient produire des effets différents. - Dans le voyage astral, on peut avoir le sentiment que notre esprit pourrait sortir réellement de notre corps ; à ce jour il n'y a pas de preuve que ce soit possible. Mais on pourrait l'envisager dans une approche matérialiste en considérant l'esprit non comme quelque chose d'immatériel mais plutôt comme une substance matérielle plus subtile que celle que nous connaissons avec les éléments habituels comme l'hydrogène, le carbone etc. Quoi qu'il en soit, même si cela pouvait être avéré, la même logique fondamentale s'appliquerait : aucune décision prise dans ce cadre n'y serait sans cause ou raison suffisante. On y aurait peut-être une plus grande liberté de mouvement, de la même façon qu'une voiture nous donne une plus grande liberté de mouvement, mais notre volonté y resterait déterminée, de la même façon que je suis déterminé à ne pas choisir de prendre une route quand je sais qu'elle conduit à l'opposé du lieu où je veux aller. - Même logique avec les rêves lucides : si je m'aperçois que je rêve, j'y suis déterminé par un état de mon cerveau qui rend possible une telle expérience et ce que je vais y faire lucidement sera le fruit d'une volonté tout autant déterminée que dans les rêves habituels où je crois que ce qui m'arrive est subi comme quelque chose d'extérieur. Savoir que ce n'est nous qui générons nos propres images comme c'est le cas dans un rêve lucide nous donne plus de puissance et de contrôle sur notre rêve, ce sera alors une autodétermination plus poussée qu'ordinairement mais pas une absence de détermination comme le suppose le concept de libre arbitre qui s'oppose au déterminisme. - La médiumnité suppose qu'on peut entrer en contact avec des esprits existant sur un autre plan. Comme précédemment, ce n'est pas absolument impensable pour un matérialiste si cet autre plan est également matériel, quoi que plus subtile que le plan que nous connaissons dans notre expérience courante. Il n'y a pas de raison que ce plan échappe à la logique qui régit l'univers : rien ne produit rien, ce qui existe est tiré de quelque chose et non de rien, et donc quel que soit le plan où je me trouve, je pourrai avoir plus ou moins de puissance à obtenir ce que je veux, mais je n'aurais pas une volonté qui veut sans raison, sans cause réfléchie ou subie.
@lucbourhis3142
@lucbourhis3142 7 жыл бұрын
Après ce cours, il nous en faut un sur la justice et la responsabilité effectivement!
@max2nantes459
@max2nantes459 6 жыл бұрын
Bravo pour ton taf et merci pour cette vidéo :) !! Je me posais juste une question : Si en étant déterminé je m'échine à déterminer les déterminants du passé déterminé dont je suis le déterminant, est-il déterminable de déterminer les déterminants qui m'amèneront à déterminer mon déterminant à venir? Bonne aspirine PS: Sorry Herr Boltzmänn PPS : (pour ceux que ça pourraient intéresser!) Heisenberg ne parlait pas d'incertitude mais d’indétermination! (cf. 2ème trad. merci Mr Klein)
@minidrazgon8243
@minidrazgon8243 7 жыл бұрын
mon point de vue est que face a un brasier tout être a le choix de se jeter dedans ou non. sauf que non, nous les savons déjà nous ne choisissons pas entre le bien et le mal. ce qui nous est "bien" sera toujours préféré. donc la survie de l’Espèce me rend prudent. et alors que le choix était possible, je ne saute pas dans le brasier. la survie de l’espèce... sur un échantillon infini d'humain contemporain, face a un brasier est-il possible qu'aucun ne saute dedans ? sur ce prédicat il deviens évident qu'un "fou", "un penseur", "un artiste" bref tout individu dérivant de la norme, peu faire ce choix, voir le fait. ce cas particulier est très intéressant. car s'il y a des témoins doté d’empathie (caractéristique très rependu dans notre espèce) alors tous ferons l’expérience de ce choix. et déterminerons s'il est "bon" ou "mauvais" affin de revenir a un déterminisme "saint" pour la survie de l’espèce. en résumé. quelque soit ma pensé je suis le résultat unique et inévitable du passé. mes "choix" seront toujours déterminer avant que j'en soit conscient (recherche en neurologie : en gros les nerf d'activation du levé de doigt se font avant le choix. je vous laisse chercher l’expérience elle est très bien faite.) je suis donc déterminé. si je suis seul oui. mais si d'autres pensent différemment et font d'autres choix. Mes possibles et choix se crées et se diversifie. Ce n'est toujours pas être libre car déterminé par mes échanges. Mais vue de l’espèce celon moi, les "gens qui pense différemment" sont la source de la liberté. ponctuelle, épisodique et éphémère... mais véritable source d’entropie. j'ai le souvenir d'avoir lus que certain peuple indigène d’Amérique avais un rapport particulier avec leurs "fou" est-ce pour être libre ?
@TheSupertramp30
@TheSupertramp30 3 жыл бұрын
Très intéressant, maintenant il faut que tu expliques comment on peut être libre ET déterminé. Car pour moi les deux notions ne s'opposent qu'en apparence.
@yammka1995
@yammka1995 6 жыл бұрын
Bonjour, Avant tout, merci pour ces vidéos, il est agréable de (re)découvrir la philosophie avec vous. Pour ne pas revenir sur l'indéterminisme quantique (tu parles ^^), je vous rejoins sur le fait que l'humain ne peut enfreindre les règles naturelles. Admettons qu'il soit possible qu'un simple effet quantique indéterministe puisse avoir (par effet de seuil par exemple) un rôle dans le choix entre pile et face. Ce rôle serait alors de faire germer l'idée de ce choix. Aussi, à partir du moment où cette idée aurait germée, l'individu aurait la sensation d'avoir fait un choix et donc d'une forme de liberté. Cependant il est à noter que cette sensation n'est qu'une conséquence de l'indéterminisme initial. Si le "choix quantique" au départ avait été différent alors l'individu aurait fait le choix contraire et aurait tout autant eu l'impression d'avoir été libre de son choix. Je suis donc tenté de dire que même si la liberté est impossible, notre perception du monde nous donnera toujours l'impression qu'elle l'est. (car nous n'avons que le souvenir de choix en accord avec l'idée originelle qui nous a animé) Imaginons pour aller plus loin, que choix "choix quantique" génère un univers parallèle alors depuis votre naissance, tous les "choix" que vous avez réalisés ont généré un double qui a fait le choix contraire mais qui est tout autant convaincu que vous que son choix est lié à sa liberté propre. Et si il n'existe qu'un Univers alors nous ne serions que le résultat totalement aléatoire d'un des possibles de l'arbre de probabilité de nos choix. En sommes la version que vous êtes de vous ne serais qu'un hasard parmi toutes celles possibles. En espérant avoir été assez compréhensible. Merci de m'avoir lu
@olp4703
@olp4703 6 жыл бұрын
Bonjour Monsieur Phi, Une question. En adoptant l'approche scalaire qui vous permet d'écarter l'infiniment petit, tout en conservant le désenchantement matérialiste (soit l'exclusion sensée de l'hypothèse dualiste), peut-on considérer chaque sujet comme un monde, monde à l'échelle duquel les lois naturelles seraient d'application restreinte ? En ce sens, si les conditions initiales, soit l'état initial du sujet au moment de l'action, relèvent du déterminisme, en revanche l'action du choix serait une sélection parmi les variables déterminées, et même si le moteur de cette sélection est lui aussi déterminé, le déroulement de cette sélection ne saurait être ni indéterminé ni déterminé mais en attente d'une détermination par le résultat. Autrement dit, il s'agirait d'intégrer : 1 - le fait que le sujet a connaissance de l'existence du déterminisme, contrairement à la pièce, même s'il n'a qu'une connaissance imparfaite de ses conditions d'application ; 2 - le fait que votre démonstration est limpide dans un monde dupliqué, mais semble invérifiable dans un monde unitaire ; 3 - l'irrationalité éventuelle du sujet (là, il me faudrait un économiste ... )... certes déterminée, mais ... Espérant avoir été clair, je vous remercie pour cette vidéo remarquable.
@maximequiblier
@maximequiblier 7 жыл бұрын
Video sympa pour une entrée en matière dans le sujet. J'ai quand même envie de soulever un point : à partir du moment ou l'on pense l'univers comme déterministe, et donc l'humain comme déterminé, la nature du sujet devient telle que la liberté n'a plus du tout le sens intuitif qu'on lui donne. Je la fais de manière courte et réductrice mais si on prend ta phrase "être libre c'est s'autodéterminer à agir". On se retrouve à devoir définir aussi "s'autodéterminer". Donc "déterminé par soi même". Mais la nature du "soi même", le sujet, est différente si on pense ce sujet comme déterminé. Car alors l'être humain qu'est ce que c'est? L'ensemble des atomes et particule constituant son corps à un instant donné? Je prend une analogie pour essayer de clarifier mon propos : la question de la liberté dans un monde déterministe revient à se demander "est ce qu'un ordinateur s'autodétermine"? Raisonnons par l'absurde. On peut dire "Non, puisqu'il est programmé pour faire ce qu'il fait". Mais l'ordinateur EST le programme. Dire que "IL" ne s’autodétermine pas reviendrait à dire que "IL" n'est pas le programme (contradiction). Donc dire que le programme s'autodétermine est vrai. Donc finalement le sujet est bien "libre", au seul sens que "libre" peut avoir. Et pour aller plus loin, je me demande même si le concept de "liberté indépendante de toute cause" a vraiment un sens, si ce n'est pas juste un rêve de dualiste. Imaginons que je te demande de faire un choix libre entre aller à la piscine et faire un foot. Consciemment, tu feras un choix en fonction de paramètre (envie du moment, chaleur, nombres d'amis suffisant pour faire une équipe...). Est ce que définir la liberté comme un affranchissement de ces causes a vraiment un sens?
@Oscar7468
@Oscar7468 6 жыл бұрын
A mon avis, Maxime Quiblier, si l'ordinateur ne peut pas être dit libre, c'est parce qu'il n'est pas CONSCIENT de ce qu'il fait, pas plus que de quoi que ce soit d'autre, d'ailleurs; par contre; ton raisonnement me paraît pouvoir convenir parfaitement pour un être vivant conscient. Pour une plante par exemple, je crois que la question reste ouverte; mais au fond il s'agit alors une fois encore d'une question de sens qu'on donne au mot "libre")...
@tilmantalain578
@tilmantalain578 6 жыл бұрын
L'ordinateur n'est pas le programme. La preuve : Chaque homme peut introduire les programmes qu'ils veut dans son ordinateur.
@grifyn882
@grifyn882 5 жыл бұрын
intéressant, je pense voir ou tu veux en venir...le mot, le concept de liberté serait un "non sens", juste une création de notre esprit, mais inapplicable dans le monde réel...un peu comme le mot et concept "néant" : il est impossible de penser, de se représenter ce qu'est le "néant", car le fait même de penser implique que l'on pense a "quelque chose"...si on le pense, donc "ca" ne peut jamais être le néant...ainsi le concept de "liberté" serait pareil, impensable, inexistant...une forme de super pouvoir inexplicable
@luc1445
@luc1445 6 жыл бұрын
"La sensation fallacieuse de liberté s'explique du fait que ce qui conditionne notre action est généralement du domaine de l'inconscient, et que par contre le discours logique est, lui, du domaine du conscient". Henri Laborit (Éloge de la fuite)
@ghanatosthanatos3363
@ghanatosthanatos3363 6 жыл бұрын
Je suis en terminal dans une école flamande belge, la nous avons pas de philo, on a des choses qui remplace mais peu importe. Je voulais juste vous féliciter car je trouve vos vidéos très instructive et très intéressantes, j'espère que votre chaines continuera a grandir et a prendre la de l'ampleur, sinon félicitation ^^
@methexis9934
@methexis9934 3 жыл бұрын
Un professeur de philosophie qui prend le déterminisme au sérieux, ce n'est pas rare. Mais un professeur de philosophie qui fait des vidéos sur internet dans lesquelles le déterminisme est pris au sérieux, ça, c'est déjà beaucoup plus rare. Merci monsieur Phi ! Une remarque sur la fin et la responsabilité : le déterminisme n'annule pas la responsabilité en un sens large, mais il anéantit tout de même la conception judiciaire de la responsabilité, laquelle repose sur la croyance au libre-arbitre : "N'est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d'un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes" _Code Pénal_ On voit donc qu'on présuppose un tel "contrôle" de nos actes, et c'est pourquoi on va chercher les causes de l'irresponsabilité au lieu de chercher les causes de la responsabilité. Le déterminisme invalide réellement une telle présupposition, puisqu'un tel contrôle n'existe pas (à quoi on peut ajouter qu'on peut douter de l'existence du "sujet" ou l'agent, auquel ce "contrôle" pourrait échapper : si l'agent n'existe pas, il n'y a pas de "sujet juridique" susceptible d'avoir ou de perdre le contrôle, il n'y a que des comportements causés). Il est vrai que c'est une très mauvaise ligne de défense, que de dire à un juge que notre comportement est causé par les circonstances ; mais ce n'est pas tant en raison de sa prétendue fausseté qu'en raison des croyances morales du juge, formé à croire que nos actes sont délibérés et choisis quand nous ne sommes pas sous l'emprise de telle pathologie. En revanche, le déterminisme n'annule pas la responsabilité dans un sens plus large : si on suppose que la responsabilité est une construction sociale, faite pour justifier l'existence de sanctions, lesquelles doivent engendrer de nouvelles déterminations (par la punition et la récompense, on encourage, on dissuade etc.), alors on peut conserver la responsabilité, à condition de ne pas en faire un principe sacré tombé du ciel, mais une construction sociale avec une histoire, des causes etc. elle aussi.
@dnzo9899
@dnzo9899 8 ай бұрын
Est-ce que les idées sont déterminés ? Et pour l'exemple de la pièce, quand est il sur un simulateur comme on peut en trouver en ligne ?
@gasparrobert9769
@gasparrobert9769 4 жыл бұрын
Le fait que toutes nos actions soient déterminées permet de relativiser sur nos erreurs passées et gagner une humilité optimale envers nos exploits... Cependant, comme tu l'as dit, la responsabilité de nos actes nous revient légitimement car nous sommes les seuls exécuteurs de ceux-ci, même si on était à l'avance déterminé à les faire ce qui n'a pas beaucoup d'importance au final... Cette vision des choses apporte un profond sentiment d'injustice de la part des gens malheureux qui était destiné à l'être... Félicitations aux lois de la physique d'avoir engendré les effets parfaits pour que tes vidéos soient si enrichissantes!! ;)
@Epinephrix
@Epinephrix 5 ай бұрын
Il s’est lui même déjugé récemment sur cette video. Y a contradiction interne ici effectivement. Si tu es spectateur de tes décisions alors 1/ tu n’es pas responsable et 2/ tu es maudit par les dieux malsains.
@MonsieurPhi
@MonsieurPhi 6 жыл бұрын
Ceux que titille la question de savoir comment concilier déterminisme et responsabilité, la première vidéo sur l'identité personnelle développe ce point : kzbin.info/www/bejne/e4vQp5ehg8-YrJo
@SpinoPizza
@SpinoPizza 6 жыл бұрын
Salut, je voulais savoir ce que tu pensais de l'idée promulguée par Frédéric Lordon qui fait suite au travail de Spinoza, que la légitimité n'existe pas car ce sont bien les structures qui déterminent nos comportements. Les sciences sociales et humaines , alors qu'elles n'ont jamais prouver l'existence d'un libre arbitre, tendent à considérer aujourd'hui que celui ci n'existe pas. Toutes nos sociétés sont basés sur l'idée centrale que chacun.e est reponsable de ses actes, en plus ou moins grande partie selon les cultures je suppose. On pourrait donc penser que la seule domination légitime qui existe naturellement est celle de l'environnement sur les comportements humains, et que l'illusion de libre arbitre et de légitimité crée toutes les autres formes de discriminations que l'on peut dénombrer dans nos sociétés. Il suffirait que les êtres humain.es prennent consicence qu'iels ne sont pas libres, qu'iels sont soumis par l'environnement, et donc pouvoir enfin mettre sur pied des structures qui excluent toute forme de domination possible, en acceptant l'existance d'une domination légitime, celle des structures. Je te mets le lien pour l'écrit de Lordon sur le sujet : www.cairn.info/revue-cahiers-d-economie-politique-2007-2-page-135.htm Merci beaucoup pour ton travail en tout cas. Bonne continuation !
@tilmantalain578
@tilmantalain578 6 жыл бұрын
Pourquoi y aurait-il un intéret à naitre ? Cela indiquerai que le monde aurait un but. Hors le déterminisme n'implique pas forcément qu'il y ait un but.
@Impavidee
@Impavidee 5 жыл бұрын
Psittacisme de lordon et dégueulasse langage epicène, quel beau portrait.
@astiertristan
@astiertristan 5 жыл бұрын
Je voudrais revenir sur la relation entre la responsabilité de l'homme et le déterminisme. Si l'homme est dans un monde déterministe, si il est dans l'incapacité d'agir avec un libre arbitre, alor il va de soit qu'un homme ne peu être responsable de ses actes. Mais ce n'est pas tous : Même si tout n'etait pas déjà déterminé, et si l'homme n'était pas régi par le déterminisme. Le simple fais qu'il ne choisisse pas de venir au monde, qu'il ne choisisse pas son code génétique, ses origines, son âme, .... Démontre bien que même si il agissait avec libre arbitre, la personne n'est pas responsable de ce qu'elle est, donc pas responsable du chemin de vie qu'elle prendra. En claire le monde pourra influencer cette personne, mais cette personne ne pourra agir qu'en fonction de ceux qu'elle est dès ça venu monde. Elle n'est pas responsable car elle ne s'est pas choisi ! (SVP le sujet de cette vidéo m'obsède depuis longtemps, ça me plairait énormément d'avoir un retour. Que vous refutiez ce que j'avance ou autre ça me plaira.)
@ForeverOutOfTime
@ForeverOutOfTime 5 жыл бұрын
@Monsieur Phi: Un point du raisonnement présenté à partir de 5'50 ne me paraît pas valide (s'intéresser à B, copie parfaite de A placée dans les mêmes conditions, et dire que s'ils sont autodéterminés ils pourraient faire des choix différents). La définition d'autodétermination que vous donnez dans la vidéo parle de "pouvoir" faire ou non une action. Cette notion de "pouvoir" n'est pas précisément définie dans la vidéo, mais si on la comprend au sens de la définition de Spinoza ou de celle de Kant telles que vous les montrez à l'écran vers 5'30, ce que j'en comprends c'est que l'autodétermination c'est d'être déterminé par sa nature propre, par opposition à l'être par des contraintes extérieures. Dans ce cas, si on considère les individus A et B, copies identiques placées dans des situations identiques (les éventuelles contraintes extérieures étant donc identiques), nous ne pouvons rien apprendre sur leur autodétermination : - s'ils sont autodéterminés, ils diront tous deux la même chose car leur nature propre (qui les détermine donc) est la même pour A que pour B - s'ils ne sont pas autodéterminés, ils diront tous deux la même chose également parce que les contraintes extérieurs (qui les déterminent dans ce cas) sont les mêmes pour A que pour B. L'expérience de pensée qui permettrait de voir l'autodétermination serait alors à mon sens de placer l'individu dans différentes conditions pour voir s'il choisit toujours la même chose, ou de placer différents individus dans la même situation pour voir s'ils ont la possibilité de choisir des choses différentes. Après, ça demanderait de s'interroger sur si le fait de placer l'individu dans telle ou telle situation change sa nature propre (vu que nous changeons au fil du temps et de nos expériences), sur si les conditions intiales de l'univers prédéterminent la nature de chacun, etc.
@delpratdenis9765
@delpratdenis9765 2 жыл бұрын
Merci pour cette tentative de réponse à cette question qui à fait tant couler d'encre. L'erreur que vous commettez est dans la définition de la volonté. Celle-ci n'est pas le fruit d'un aléa elle est la résultante d'une prise d'information égocentré et exocentré, d'un choix, à la fois cognitif et émotionnel aboutissant à un désir qui amène à une action. Ceci est la volonté, c'est un désir qui vous pousse à agir. l'"auto déterminisme déterminisme" est tout simplement hors-sujet ici pour nier la libre volonté. Ce sont des concepts bien distinct. Car la libre volonté est l'exercice hors contrainte de notre volonté, ce malgrè tout déterminisme, ou conscience des répercutions. Prenons deux exemples, un ou l'exercice de ma libre volonté va s'exercer malgré l'existence de déterminismes, et l'autre ou celle-ci va être par contrainte perdre son caractère "libre". I) Je suis un homme et je vois une femme qui m'attire et je l'aborde en vain. Plusieur déterminismes vont entrer maintenant en jeu. - elle me refuse son consentement. - la loi m'oblige à tenir compte de son consentement. - je suis poussé par ma génétique à désiré cette femme - une pulsion sexuelle fait naitre en moi l'envie de me passer de son consentement. .... Si au final malgré son refus, malgré les lois, malgré, le fait que tout l'univers en dehors de ma pulsion me pousse à la laisser s'en aller, si je décide de la violer ce sera par l'exercice de ma libre volonté, et ceci est très important d'ailleurs la loi à déjà tranché la question, la libre volonté, c'est quand on fait quelque chose, sans y avoir été forcé d'une manière ou d'une autre. II) maintenant je suis la femme l'homme à qui j'ai dis non, sort un révolver et me menace de m'abattre, si je ne pratique pas sur lui un acte sexuel. Coté déterminisme nous avons. - Mon instinct de conservation me pousse à accepter l'acte sexuel. - Mon dégout de cet homme me pousse à refuser - Il est injuste que cet homme obtienne ce qu'il veut, cela tend me me faire refuser. Finalement je me décide à rester en vie, ici je vient d'user de ma volonté mais celle-ci ne fut pas libre car il y a eut menace. Moralité il ne faut jamais essayer de définir une idée philosophique en se servant de lois de la physique, surtout quand l'on à pas compris le sens de l'expression en question. "libre volonté" est une francisation de l'expression "free will" qui est elle même la traduction de "libre arbitre", c'est à dire juger par soi même, la cognition amenant à la décision doit être interne. Peu importe la base de connaissance qui vous permet de juger, il y a libre arbitre si c'est vous qui prenez la décision, sans y être forcé. Et forcé ne veut pas dire être "influencé" mais bien "contraint". Par contre le résultat de ce jugement, dépendra de nombreux facteurs, qui influencerons ce dernier. Entendons nous bien, le libre arbitre ce n'est pas agir, mais c'est le fait de juger par soi même peu importe la provenance des ressources informationnelles que nous utilisons. Le déterminisme est toujours en vogue car il sert à déculpabiliser, il ne s'agit d'orgueil quand l'on assume la responsabilité de nos jugement, mais de courage, et de sens de responsabilité. Par pitié laissons de coté la physique quantique qui en est à ses balbutiements, ou le déterminisme physique. Pire si l'on veut se servir de la science on ne commet pas l'erreur d'utiliser des expériences impossibles à reproduire et en imaginant le résultat, ce qui est assez cavalier. ( l'histoire du monde parallèle où le clone agirait de la même façon ). L'usage sophistique de ces derniers est affreusement trompeur. Ps: j'ai vu le debunkage de cette vidéo. C'est une grande qualité de revisiter son propre jugement et en public qui plus est. Mais je laisse mon commentaire pour apporter un autre angle d'attaque, et mes conseils qui marchent pour d'autres sujets de philo.
@Heymilyyy_
@Heymilyyy_ 2 жыл бұрын
Commentaire fort appréciable. Où est le "débunk" de cette vidéo ?
@vincentrt6083
@vincentrt6083 Жыл бұрын
Je ne suis pas d'accord avec car je pense pas que le déterminisme servent a déculpabiliser les individus Mais justement ça serait plutôt un moyen de connaître les facteurs de détermination psychologique pour permettre d'éviter les situations comme un agresseur qui viole une victime Le faite de rester dans l'optique d'un libre arbitre laisse penser au gens qu'il aurait des individus Intrinsèquement méchant Par principe on considère alors qu'il est légitime de les punir Or la justice punitive combiné avec les prisons ça empire l'état psychologique des détenus et alors ça peut renforcer la probabilité d'acte amenant à une autre condamnation Si on veut aider les victimes il faut juste ne pas attendre qu'elle le deviennent
@pierreb.9219
@pierreb.9219 6 жыл бұрын
Merci pour cette supère vidéo ! (Oui, j’accorde « super » : je suis comme ça, moi.) On m’avait présenté le déterminisme quand j’avais une quinzaine d’années : j’ai d’abord rejeté ça en bloc, mais j’ai fini par comprendre un peu mieux et je dois dire que ça a un peu été un chamboulement, une transportation pour moi. Je comprends que ça semble triste, mais c’est surtout beau, je trouve. Enfin bon… tout ça pour dire : merci pour cette vidéo (et ça fait plaisir de voir quelqu’un qui pense la même chose que moi à ce sujet, parce que c’est pas courant). Par contre, concernant le fait que le déterminisme n’annule pas la responsabilité… je dois dire que j’ai toujours été mal à l’aise à ce propos et j’aimerais bien savoir en quoi cela ne l’annule pas. J’ai rapidement survolé la liste de tes vidéos (oui, je te tutoie : je suis comme ça, moi ; et accessoirement, nous sommes collègues, donc…) et je n’ai pas trouvé de titre correspondant à ça ; je l’attends donc avec impatience ! Édition : En fait, il suffisait juste de regarder la vidéo suivante jusqu’au bout. ^^
@laurentrigoreau5777
@laurentrigoreau5777 6 жыл бұрын
Pendant toute la vidéo, je me posais la question abordée à la fin, à savoir: le déterminisme nous enlève t il la responsabilité, notamment dans le cadre des tribunaux? Ou dit autrement, "c est pas moi, m'sieur, c est la société". Jaimerais beaucoup que vous abordiez cette question de la responsabilité et du déterminisme. Bravo pour votre chaîne youtube!
@colinpitrat8639
@colinpitrat8639 6 жыл бұрын
Merci pour cette vidéo passionnante ! Je voudrais faire deux remarques. Tout d'abord, je vais rajouter mon grain de sel dans la discussion sur l'indéterminisme quantique, le chaos et la différence entre le cerveau et le jet d'une pièce. D'abord souligner que l'indéterminisme quantique est vraiment de l'indéterminisme, contrairement au chaos où le système est déterministe mais une légère différence dans les conditions initiales peut s'amplifier pour amener à des résultats complètement différents. Dans le jet d'une pièce, il y'a très peu de conditions initiales ou une différence initiale minime (en particulier à l'échelle atomique) amènera à un résultat différent. Il faudrait par exemple, une situation ou le pièce tombe sur la tranche, dans une situation d'équilibre instable et où une molécule de plus qui la frappe d'un côté où de l'autre la fasse basculer. Dans le cas du cerveau c'est différent. Le déclenchement de certains neurones peut se jouer à quelques électrons et un seul neurone pouvant être relié à beaucoup d'autres, cela peut modifier significativement le résultat. À noter cependant que même si l’indéterminisme quantique modifie le résultat dans notre expérience de pensée, cela ne change pas le message de la vidéo (mis à part pour l'usage du mot déterminisme). L'état des électrons est 'choisi' par la nature et on est donc pas libre, selon la définition de la vidéo, de choisir pile ou fasse (même si plusieurs copie identique de l’expérience donneront des résultats différents si elles sont prises suffisamment tôt). Cela m'amène à la deuxième remarque. Cette définition de la liberté a-t-elle un sens ? En effet, l'idée est que ce n'est pas moi qui choisit si le choix est un résultat (déterministe ou non, cela a peu d'importance d'après ma compréhension de l'argument) de l'état dans lequel je me trouve au départ. "Je" ne choisis pas, la nature choisit en faisant évoluer mon corps. Mais qu'est-ce que "je" ? Après tout, à moins d'admettre une âme qui contrôle mon corps, je suis mon corps (et surtout mon cerveau ou siège ma conscience). Le fait que ce ne soit que le résultat de ce que mes parents y ont mis et de son interaction avec l'environnement dans lequel ils l'ont mis ne change pas le fait que c'est moi. Donc si mon cerveau fait un choix, même de manière déterministe, c'est bien moi qui fait ce choix. Ce choix est le résultat de ma personnalité, produit de mon expérience et de mon héritage (génétique et épigénétique). Au final, l'exemple choisi ne joue-t-il pas plutôt sur la nature du hasard ? Sur un choix rationnel ayant des conséquence prévisibles plutôt qu'aléatoire aux conséquences imprévisibles, comme décider si je vais voler une tablette de chocolat ou plutôt l'acheter, le choix est, de manière plus claire, le fruit de ma personnalité. Si j'ai l'habitude de la voler ou au contraire de l'acheter, il est fort probable que je vais perpétuer ce choix, à moins qu'un événement extérieur me pousse à en changer (je suis accro au chocolat et je n'ai pas d'argent d'un côté, ou le vigile me regarde d'un air louche, ou bien j'ai lu un livre de philo hier soir et j'ai réalisé que voler c'est mal de l'autre). Si l'on me demande un "pile ou face" en me disant pile tu vis, et face tu meurs, je répondrais sans aucun doute pile. Et là, très clairement, je pourrais dire que je ne suis pas libre de choisir "pile ou face" car une contrainte extérieure l'a lié à un autre choix. Mais je suis libre de choisir "pile & vivre" ou "face & mourir", même si me connaissant, mon choix est évident. Par contre si l'on me pose la même question sans qu'il y ait de conséquence connue, en me disant choisi au hasard, alors peut on vraiment parler de choix ? Mon cerveau n'est-il pas dans la même situation que la pièce en équilibre instable, attendant qu'un aléa vienne le faire basculer vers un choix où l'autre ? Ce que montrent ces expériences de pensée est plus, selon moi, qu'il existe très peu de véritable hasard (naissant de l'indéterminisme) dans la nature (hors du domaine quantique) et que notre notion de hasard est surtout liée à l'incertitude.
@MonsieurPhi
@MonsieurPhi 6 жыл бұрын
Sur l'indéterminisme, as-tu lu ce que j'ai écrit dans la description de la vidéo ?
@colinpitrat8639
@colinpitrat8639 6 жыл бұрын
Oui, et je sais que je le répète un peu (à moins qu'une subtilité m'ait échappé). Je voulais juste apporter quelques arguments supplémentaires sur l'influence de l'indéterminisme quantique au niveau macroscopique que j'ai vu écarté dans plusieurs commentaires. Par exemple: "le cas du mouvement d'une pièce qui tourne en l'air et celui d'un homme qui prend une décision n'est pas fondamentalement différent. Si quelqu'un pense que le premier mouvement est déterminé, il doit en penser autant du second. Il n'y a aucune raison (sinon à être dualiste) de donner un statut particulier à l'être humain par rapport à la pièce." Je voulais souligner, le premier mouvement est déterminé à 99.99[...]99% et le second l'est potentiellement beaucoup moins. Mais comme argumenté dans la description, cela ne change pas fondamentalement le raisonnement selon lequel le choix n'est que le résultat de l'application des lois de la nature à mon cerveau, mon corps et le milieu qui l'entoure. Ma question "Cette définition de la liberté a-t-elle un sens ?" peut être formulée autrement. Un raisonnement par l'absurde. Si le choix n'était pas fait par un élément suivant les lois physiques (cerveau) mais par quelque chose d’extérieur, doté de la liberté telle que définie dans la vidéo (âme). Alors cette âme aurait nécessairement un état (juste après la question, indécise) qui évoluerait pour aboutir à un nouvel état (décision prise). Comment se ferait alors cette évolution ? De manière déterministe ? Indéterministe ? Peu importe comme on l'a vu, de toute façon cette évolution serait gérée par des lois non contrôlées à l’âme. Et donc l'âme n'est pas dotée de cette liberté. Dit encore autrement, si l'âme devait contrôler le processus de choix, il faudrait qu'avant la prise de décision pile ou face, elle décide si elle va décider pile ou face. Une récurrence dont on ne peut pas sortir sans un processus de décision non contrôlé par l'âme. Au final, l'existence de l'âme telle que définie ici n'est simplement pas possible.
@pierreledent1847
@pierreledent1847 4 жыл бұрын
Choisir c’est renoncer. Devant le choix je suis libre. La liberté est une notion statique. Comme le doute. La certitude élève la croyance au rang de connaissance, le risque inhérent au savoir est la prétention. Si la liberté c’est le doute, douter de la liberté est obligatoire. Ce qui ne permet pas de nier la possibilité de son existence.
@TheodoraBallet
@TheodoraBallet 4 жыл бұрын
Y a t-il une vidéo sur : " le déterminisme annule t-il la responsabilité " du coup ? :)
@annonyme8529
@annonyme8529 4 жыл бұрын
Il parle de la responsabilité à la fin
@ae_rys8131
@ae_rys8131 4 жыл бұрын
Il a épinglé un commentaire sur le sujet
@SuperSenakobayakawa
@SuperSenakobayakawa 3 жыл бұрын
Est-ce que tu veux dire que tu peux déjà déterminer le résultat (pile ou face) en fonction de la force et de l'angle avec lequel tu lances la pièce? Et que c'est en cela que le résultat est déjà déterminé avant même que la pièce ne tombe au sol (possibilité réelle)? Mais que, généralement, la plupart des personnes ne possèdent pas cette habileté donc sont dans l'incertitude (possibilité épistémique) que ce soit pile ou face?
@davidmonnin2705
@davidmonnin2705 7 жыл бұрын
Bonjour, et merci pour cette vidéo. L'argument qui y est présenté, s'il est correct, ne réfute pas seulement la capacité de choisir librement, mais toutes les capacités ou compétences imaginables. Eric Clapton sait-il jouer de la guitare lorsqu'il n'est pas en train d'en jouer ? Il semble évident que oui, mais sur quoi s'appuie cette affirmation ? Après tout, il n'a pas la possibilité réelle de jouer de la guitare au moment où il n'en joue pas. Certes, il a joué de la guitare par le passé, et en jouera vraisemblablement dans l'avenir, mais comment devons nous interpréter ce fait ? Est-ce que sa compétence est conservée pendant la période où il ne joue pas, ou bien est-elle perdue puis recouvrée ? Il n'y a rien (dans le cadre conceptuel qui sert de base à la discussion de la liberté dans la vidéo) qui permette de répondre à cette question. Parler de "compétence" et de "capacité" perd alors tout son sens : tout ce que l'on peut dire, c'est qu'à chaque instant, y a des gens qui jouent de la guitare et d'autres qui n'en jouent pas. Il n'y a aucun sens à distinguer, au sein de cette dernière catégorie, des gens qui savent jouer de la guitare et d'autres qui en sont incapables. Reductio ad absurdum ?
@fatfreddyfatfreddy6240
@fatfreddyfatfreddy6240 6 жыл бұрын
Il faudrait demander à Clapton. S'il répond ; quand je ne joue pas de la guitare pour le public j'en joue dans ma tête , j'ai parfaitement conscience à ce moment de la position de mes doigts ,,de la note qui en résulte ,de la prochaine note etc.... Ce serait un indice de la persistance de la compétence. S'il répond:" quand je ne joue pas de la guitare je pense à une grosse part de flanc" ce serait l'indice qu'il y a une "disparition" des compétences.
@tilmantalain578
@tilmantalain578 6 жыл бұрын
Quand mon ordinateur est éteint, les logiciels qu'il contient sont toujours là.
@aloys5961
@aloys5961 5 жыл бұрын
J'ai toujours été déterministe, mais je me suis posé un problème qui me fait réfléchir : Imaginons que dans quelques années : - On découvre la totalité des particules de l’univers, leur fonctionnement - On arrive à déterminer un « état initial », juste après le big bang par exemple, où on connaît la disposition et l’état de toutes les particules Il suffirait alors de faire une simulation pour connaître l’histoire de l’univers, ainsi que son futur. Cependant, imaginons que la personne qui s’occupe de cette simulation apprenne que demain, un astéroïde va tomber sur sa maison et va le tuer. Il va alors éviter cet incident, et ne va pas mourir. Cela change l’histoire de l’univers. Pourtant, l’univers simulé et l’univers réel étaient identiques et avaient les mêmes causes au début. L'agissement de cette personne a changé l’histoire de l’univers. Les mêmes causes ont mené à deux choses diffèrentes J'arrive pas à pousser le raisonnement plus loin, mais ça pose un problème...
@gaspardboeda
@gaspardboeda 3 жыл бұрын
Très intéressant. Intuitivement, je dirais que le changement du cours de l'histoire (opéré par la personne ayant fait la simulation) était 'écrit' dès l'état initial de l'univers. Mais alors pourquoi a-t-il vu dans sa simulation qu'il mourrait?
@pierre3982
@pierre3982 2 жыл бұрын
@@gaspardboedasi tout était déterminé et qu'il verrait sa mort alors il ne pourrait que le savoir sans pouvoir y interférer . un évènement imprévisible à son action se produirait toujours pour l'en empêcher
@snyseb
@snyseb 3 жыл бұрын
C'est totalement ma pensée, merci d'avoir expliqué ceci aussi limpidement 🤗
@ytreza9894
@ytreza9894 6 жыл бұрын
Très bonne vidéo comme d'hab. Par contre l'argument donné en description sur la méca quantique ne tient pas. "En effet, il est bien difficile de voir comment un indéterminisme au niveau des particules élémentaires pourrait produire un effet notable sur un objet macroscopique (comme un être humain " -> une prise de décision implique un processus cognitif, i.e. une multitude de signaux électriques dans le cerveau, i.e. le comportement de multiples électrons... qui sont des particules élémentaires. Une infime variation quantique du comportement d'un seul électron peut engendre un résultat complètement différent, la théorie du chaos étant omniprésente quand on passe d'une échelle microscopique à un système macroscopique (ce qui est précisément le cas ici). -> de manière plus formelle, le processus de prise de décision fait intervenir des interactions dans le cerveau dont l'action est comparable à l'action de Planck, ce qui n'est pas le cas de la pièce ; et ceci explique pourquoi la mécanique quantique ne changera pas le résultat du lancer de pièce, mais a de fortes chances d'influer la prise de décision d'un être conscient. -> en revanche, il est tout à fait exact que la nature intrinsèque des proba quantiques n'a jamais été démontrée et qu'il n'y a pas de consensus absolu dans la communauté scientifique, tout simplement parce que ce n'est pas vraiment une question pertinente d'un point de vue physique. Tout ça pour dire que rejeter les résultats de la méca quantique en parlant de déterminisme de comportement me semble extrêmement peu convaincant. Au contraire, il me semble que c'est absolument fondamental de considérer cet argument, la difficulté étant que la découverte est récente, mal connue et mal comprise.
@vvekkblckbrn3572
@vvekkblckbrn3572 10 ай бұрын
Comparer le choix d'un individu et la rotation d'une pile sonne comme un sophisme : le résultat de la pièce peut être déterminé mathématiquement si on connaît les valeurs de certaines variable. Il est même possible, avec un peu de maîtrise et d'entraînement, de choisir du résultat d'un lancé de pièce.
@Kleiade
@Kleiade 3 жыл бұрын
Voilà justement le point de vue philosophique que je défends face à souvent beaucoup de confusions et de rejet venant de mes interlocuteurices. La liberté est trop souvent une notion que l'on rend absolue, et notre conscience immatérielle, ce que je désapprouve. Rien n'exclut notre "esprit" des relations causales qui régissent le monde matériel. La liberté, pour moi, doit être abandonnée à cette échelle, et réfléchie sur un plan social et politique. Ma définition de la liberté (vous me direz ce que vous en pensez), ce n'est pas d'avoir une conscience omnipotente, pouvoir s'autodéterminer ou choisir entre plusieurs possibilités épistémiques, mais comment l'on se situe par rapport aux contraintes que les autres font peser sur nous ou que l'on fait peser sur les autres. En deux mots : Être libre, c'est être insubordonné, et une société libre, c'est une société égalitaire, qui ne place matériellement personne au dessus de quiconque.
@samuelflahaut8069
@samuelflahaut8069 6 жыл бұрын
J'aimerais bien une vidéo traitant le rapport entre déterminisme et responsabilité. C'est, je trouve, un sujet qui sera toujours d'actualité dans une société. (C'est surtout que je suis très feignant et que je préfères laisser quelqu'un de spécialisé traité du sujet :P)
@briceerrandonea7950
@briceerrandonea7950 6 жыл бұрын
A propos de l’indétermination quantique, je pense qu’il faut vraiment distinguer le débat sur le déterminisme de celui sur la liberté. Il y a bien, en physique quantique, des phénomènes indéterminés, qui surviennent spontanément, au hasard et même (paradoxalement, peut-être) en respectant scrupuleusement les lois statistiques qui régissent le hasard. Ces phénomènes ne se limitent pas à la position d’un électron, ils peuvent modifier des molécules entières. Par exemple, suite à la découverte des mutations génétiques par de Vries, le physicien E. Schrödinger (celui du chat), expliquait : « Les mutations sont dues en fait à des sauts quantiques dans la molécule du gène. ». (Qu’est-ce que la vie ?, 1944) Donc, si on pose la question « Aurait-il été théoriquement possible, il y a 5 milliards d’années, connaissant la position et la vitesse de chaque particule de l’Univers, et disposant d’une puissance de calcul illimitée, de prévoir que l’espèce humaine apparaîtrait un jour ? », la réponse semble être non. L’évolution des espèces suit les lois du hasard et de la sélection naturelle. Il n’y avait aucune fatalité à ce que les humains, les corbeaux ou les tortues en résultent. Notre naissance est contingente. Et cette contingence n’est en rien le propre de l’homme : elle fait partie des lois de la Nature, comme l’avait déjà pressenti Epicure avec son fameux clinamen (même si lui faisait abusivement le lien avec la liberté) : « Pour susciter tout d’un coup une comète ou un météore, par exemple, il faudrait déranger tout un ensemble de phénomènes, faire converger vers un but particulier, absolument contraire à celui de la nature, tout un ensemble de mouvements. Le pouvoir des dieux serait donc éminemment ennemi de la nature, et c’est pour cela qu’Épicure et Lucrèce le combattent avec acharnement. La spontanéité, au contraire, précède, suit et complète la nature, l’empêche d’être un pur mécanisme incapable du mieux ; c’est pour cela qu’Épicure la maintient : il espère ainsi, à tort ou à raison, contrebalancer la nécessité sans déranger néanmoins l’ordre des choses. » (Jean-Marie Guyau, La Contingence dans les lois de la nature et la liberté dans l’homme selon Epicure, 1877) Aucun anthropocentrisme chez Epicure (au contraire, il définit la Terre comme un monde parmi d’autres dans un univers infini), pas de miracle, pas question d’enfreindre les lois de la nature : ce sont ces lois elles-mêmes qui ne sont pas toutes déterministes. Et sur ce point, la physique quantique lui donne raison. Lucrèce exagère quand il dit « Sans cet écart […] jamais la nature n'aurait rien pu créer. » (Lucrèce, De rerum natura, -55) mais le fait est que, sans cet écart, la nature n’aurait pas créé de formes de vie évoluées. Elle serait restée un pur mécanisme incapable du mieux. Concernant le libre-arbitre maintenant, l’indétermination quantique le rend-elle possible à notre échelle ? Pour Schrödinger, non : « D’après les arguments présentés dans les pages précédentes, les événements espace-temps qui, dans le corps d’un être vivant, correspondent à l’activité de son esprit, à ses actions conscientes ou autres, sont […] sinon strictement déterministes, tout au moins statistico-déterministes. Pour le physicien je désire faire ressortir que, dans mon opinion et contrairement à celle admise dans certains milieux l’indétermination quantique n’acquiert dans ces événements aucune importance, sauf peut-être pour renforcer leur caractère purement accidentel dans des processus tels que la méiose, la mutation naturelle ou induite par les rayons X, et ainsi de suite. » Est-ce à dire que, quand je prends une décision, ce n’est pas ma volonté qui choisit ? Bien sûr que si : mes neurones, c’est moi. N’est-ce pas faire une bien étrange concession au dualisme que de considérer qu’une décision prise par le réseau de mes neurones n’est pas prise par ma volonté ? Ma décision était théoriquement prévisible ? Et alors ? C’est quand même moi qui l’ai prise. Et n’oublions pas que cette prévision reste une expérience de pensée. Pour que ma liberté soit remise en cause, il faudrait que quelqu’un arrive effectivement à prévoir mes prochaines décisions avant que je n’en prenne conscience moi-même. La condition de la liberté serait donc, pour parler comme Spinoza, une meilleure connaissance des causes qui nous déterminent. Ou, comme le disait Chilon de Sparte, « Connais-toi toi-même ».
@Greedeuh
@Greedeuh 3 жыл бұрын
Tu parles de nécessité comme si sa définition était comprise pour tous. J'ai jamais été trop fan de mes cours de philo mais l'explication de la différence entre nécessaire et obligatoire m'a vraiment plaisir et fait réfléchir. Donc je pense que si ce n'est pas déjà fait, ça serait une superbe aparté.
@yourn4m3h3re
@yourn4m3h3re 4 жыл бұрын
@Monsieur Phi Très chouette vidéo! Mais comme toujours face au point de vue matérialiste, j'ai un argument qui me titille : vu que nous sommes incapable de déterminer le futur, on peut tout aussi bien considérer qu'il est indéterminé. Cet argument relève-t-il de la phénoménologie?
@methexis9934
@methexis9934 4 жыл бұрын
L'incapacité à prévoir le futur vient surtout de l'immense irrégularité des données à prendre en compte. Il est donc imprévisible, mais ça n'implique pas qu'il soit indéterminé. D’ailleurs, déterminé, il l'est forcément, car en vertu du principe de raison, il n'arrivera pas à partir de rien. Je ne comprends pas en quoi cette question serait strictement phénoménologique.
@FrenchhouseKiller
@FrenchhouseKiller 6 жыл бұрын
Et c'est la connaissance partielle des conditions initiales qui rend très difficile les prévisions.
@amandinea422
@amandinea422 6 жыл бұрын
héhé la vidéo a été publié le jour de mon anniversaire et c'est une très très bonne vidéo je te connais seulement depuis aujourd'hui et pour moi qui suis en 3ème et adore la philo j'adore ce que tu fait même si certaines choses que tu avances sont encore dans le brouillard pour moi car je n'ai sûrement pas assez d'expérience haha alors continue vraiment
@user-xs6ee4fd7z
@user-xs6ee4fd7z 7 ай бұрын
Il est possible que le futur soit déjà écrit mais qu'on ai quand même un libre arbitre (cf matrix, tu n'est pas ici pour choisir mais pour comprendre tes choix)
@laveritevraie5106
@laveritevraie5106 4 ай бұрын
Comprendre nos choix qui ne sont pas les notres
@xyz-yt9zh
@xyz-yt9zh 3 ай бұрын
T'as rien compris toi
@larietournelle7904
@larietournelle7904 Ай бұрын
N'importe quoi
@florianros8907
@florianros8907 Ай бұрын
Comprendre un choix, n'est pas avoir le pouvoir de ce choix...
@morgandurosau7645
@morgandurosau7645 3 жыл бұрын
Merci beaucoup pour cette vidéo ! Cette idée du déterminisme me hante depuis qu'elle m'est venue. L'idée que tout soit déterminé par les conditions initiales, que nos choix ne soient que des illusions de choix, et que finalement notre vie toute entière ne soit composée que d'effets issues de causes, issues de causes issues de causes etc jusqu'à arriver à des causes qui sont hors de notre portée, et donc sur lesquelles nous n'avons pu agir est vertigineuse. C'était assez angoissant car lorsque j'en parlais on me prenait pour un fou. Maintenant je suis fou, mais plus tout seul😁 Ça pose une question importante quant à l'idée qu'on se fait de la justice : sommes nous réellement responsable de nos actes ?
@akouo
@akouo 3 жыл бұрын
Bonjour, Vos vidéos sont enrichissantes et réjouissantes, merci !!! Question de béotien : l'aléatoire n'existe pas dans cette thèse ? Je m'explique : La pièce, on comprend bien que sa trajectoire soit déterminée par le contexte, dès lors qu'elle est lancée, mais qui dit que notre cerveau n'a pas une capacité à générer de l'aléatoire, comme il semble y en avoir tout de même un peu, dans la nature (théorie de l'évolution, capacité des cellules à la dégénérescence, etc.) ? Il faut se méfier de considérer la science comme absolue : elle est un modèle du réel, er comme tout modèle, elle est légèrement approximative. Peut-être que si la pièce chutait, non pas de 50cm, mais de 50m, on observerait un peu d'aléatoire dans le résultat ? (L'histoire des sciences démontre sans cesse que les certitudes d'aujourd'hui seront réfutées demain, ou plus certainement nuancées demain) En tous cas, il me paraît tout aussi audacieux de postuler qu'il n'y a pas d'aléatoire que de postuler qu'il y en a ... Et en admettant qu'il y ait de l'aléatoire dans l'univers, la question du déterminisme s'évanouit. Ce qui ne résout pas la question de notre faculté de choisir. Personnellement, cette hypothèse me paraît plus satisfaisante, notamment parcequ'elle est plus féconde en scénarios, même si ça ne fait pas de nous les pilotes de notre destinée. Je ne sais pas si ma remarque est pertinente ?
@pierre3982
@pierre3982 2 жыл бұрын
Si tu lis la théorie du chaos d'un certain j'ai oublié le nom, tu verrais que les ailes d'un papillon ou la configuration de nuages ne sauraient influencer l'avenir ou être prédites à long terme pour la météo des jours à venir
@macaalka69
@macaalka69 7 жыл бұрын
Bonjour sache que ta vidéo était super comme d'habitude et que ca m’impressionne a chaque fois de voir comment la philo peut être génial. D'ailleurs je compte devenir professeur pour cette branche ou en tout cas prendre ces études l'année prochaine mais beaucoup me le déconseille ou trouve cette idée idiote, penses-tu que pourtant l'aventure en vaut la chandelle? merci :)
@MonsieurPhi
@MonsieurPhi 7 жыл бұрын
Merci beaucoup ! Tant mieux si ça te donne envie de t'intéresser encore davantage à la philosophie. Quant à faire des études de philo, je peux difficilement te dire si c'est une bonne ou une mauvaise idée pour toi, le mieux serait sans doute de poser des questions directement à ton prof de philo (si tu réfléchis à cela pour l'année prochaine, je suppose que tu es en Terminale, donc tu dois avoir un cours de philosophie), je pense qu'il sera ravi de répondre à tes questions. Dans tous les cas, si tu veux te préparer à des études de philo le mieux serait de commencer à lire des ouvrages classiques ; pour ça aussi je pense que ton prof de philo pourra te conseiller selon tes intérêts et tes préférences. Bon courage ! Le choix d'orientation est difficile...
@macaalka69
@macaalka69 7 жыл бұрын
Merci beaucoup pour cette réponse bien complète. Je n'ai jamais eu de cours de philo que par internet ou en lisant les philosophes de la renaissance comme Decarte ou des grecs comme Platon Socrate et j'en passe mais je vais me renseigner encore sur le sujet :)
@damenaturedu91
@damenaturedu91 6 жыл бұрын
Je revois les cours de l'année dernière xD c'est génial de pouvoir réviser pour l'année en licence de philo avec vos vidéos ^^
@florencec6260
@florencec6260 7 жыл бұрын
Tout d'abord, merci et bravo pour l'ensemble de votre oeuvre sur KZbin. Même une vidéo de temps en temps, c'est génial ! ... Et ce déterminisme laisse un vide qui me fait douter de son intérêt. En effet comme vous l'indiquez, pas question d'en user pour s'affranchir de nos responsabilités dans le monde des hommes. Donc nous avons quand même une forme de liberté à l'échelle humaine, car c'est le corollaire de la responsabilité (je le voudrais tellement !). Alors tant pis pour le déterminisme du cosmos, il est complètement transparent pour nous ; d'ailleurs, on pourrait l'appeler Dieu ! L'argumentaire serait-il un peu narcissique ("Regarde, je suis beau...") ? D'autre part, tout le raisonnement tient sur l'infaillibilité des "Lois De La Nature". Irréfutable ! Encore faudrait savoir ce que ces lois contiennent. Il y a là matière à discuter : Il me semble que l'approche décrite est "pré-vingtième siècle" = 100% mécanistique. Ainsi on considère que les principes purement mécaniques qui régissent le mouvement macroscopique d'une pièce de monnaie sont applicables à l'activité nanoscopique des synapses d'un cerveau humain. Mais la déception de la science au vingtième siècle a précisément été que l'on ne trouvait pas cela. La théorie qui articulerait l'infiniment grand et l'infiniment petit est toujours un Graal actuellement. Bref les lois qui décident de notre choix individuel "pile ou face" ne fonctionnent pas forcément de la même façon que celles qui gèrent la pièce de monnaie. on pourrait alors postuler que "pile" et "face" sont des hypothèses absolument identiques au regard de ces lois. Dans ce cas il pourrait bien y avoir 50% des copies d'univers qui choisissent "pile" ; et les 50% d'autres qui choisissent "face". Ceci tout en respectant absolument ces Fameuses Lois De La Nature (que je me garderai cependant bien de prétendre connaitre). ... J'en conviens, tout ceci ne nous donne pas plus de liberté "cosmique" ; voire cette hypothèse du hasard tout puissant est peut-être plus abyssale que celle du déterminisme. Heureusement, on s'en moque : voir le premier point abordé plus haut ! Alors question : quel usage faire de la pensée déterministe ? Est-ce une forme de stoïcisme ?
@MonsieurPhi
@MonsieurPhi 7 жыл бұрын
Merci pour votre commentaire ! Beaucoup de points que vous soulevez sont discutés dans le fil du commentaire épinglés, si vous voulez y chercher des éléments de réponse...
@francoisd7951
@francoisd7951 2 жыл бұрын
Quand on sait, on est determiné et pas libre. Quand on ne sait pas, on a le choix donc on est libre. Curieusement, celui qui est determiné sait d'ou il vient, ce qu'il fait et vers ou il va. Il se plie au reel et n'est pas libre. Ainsi on dirait que pour etre libre, il faut prendre des decisions sans connaissance de cause. Le libre arbitre n est finalement possible que si on agit sans cesse sans savoir. Quand on a aucune info, on peut choisir au hasard, et la effectivement rien nous pousse a choisir une ou une autre possibilité.
@natholdrepublic
@natholdrepublic 6 жыл бұрын
Ce que je vais dire est peut-être hors sujet mais j'aimerais en débattre. Si on définit la liberté comme la capacité de faire ses propres choix de part son libre arbitre. Et si on définit le libre arbitre, comme la capacité d'être indépendant des lois de l'évolution, c'est-à-dire, d'être capable de choisir de nuire à son évolution personnelle, ou celle de son espèce, cela est-il nécessairement incompatible avec le déterminisme ? Si on part du principe que le libre arbitre est une faculté qui se développe de manière inhérente à l'évolution, et qu'il pouvait donc être déterminé à l'avance que nous soyons doué de cette faculté, on peut donc se demander se demander si nous sommes effectivement toujours soumis à cette détermination des évènements, étant donné que nous avons la possibilité de les ignorer, ce que l'on pourrait appeler la liberté. Mon raisonnement est peut-être faux et incomplet, voire bancal, mais je pense qu'il incite à se poser des questions intéressantes.
@bernadetteroux4178
@bernadetteroux4178 6 жыл бұрын
J'aime beaucoup cette chaîne, les raisonnements sont hyper clairs et bien amenés, on en viendrait presque à penser que c'est simple de parler de ces sujets comme cela, tu dois être un excellent prof ! Mais je ne suis pas toujours convaincue des conclusions, ici je ne suivais plus à partir du moment ou tu as admis le postulat selon lequel l'esprit et la matière sont régis par les mêmes lois extérieures ... La posture déterministe a beau être séduisante par son côté table rase, elle me pose un problème : comme tu dis, bien que nous soyons déterminés, nous restons responsables de nos actes quoi qu'il advienne... ce qui, j'ai l'impression, amène à supposer une inégalité fondamentale entre les individus (certains sont déterminés pour être "coupables" dans leurs actes et d'autres pour être "justes", et même au-delà de la sémantique morale). Pour moi la liberté est la condition de l'égalité et je ne vois pas comment penser la seconde sans la première ?
@ArnaudMeurgues
@ArnaudMeurgues 6 жыл бұрын
L'argument rejetant sur le hasard seul l'alternative au déterminisme me semble un peu rapide. Rien n'empêcherait, justement, que ce soit en orientant ce hasard qu'une volonté éventuellement non matérielle puisse interagir avec l'univers matériel ? Par ailleurs, il est clair que le hasard à l'échelle des particules peut avoir des effets macroscopiques : c'est exactement le cas d'un appareil de mesure. Un appareil qui mesure le spin d'un électron peut indiquer 1/2 ou -1/2, et ces indications sont des effets macroscopiques distincts induits par un hasard microscopique.
@Ehfcx_j
@Ehfcx_j 3 жыл бұрын
Non c'est pas la même chose, déjà ce cannon à électron tire dans un vide pas vraiment parfait, (tu verras pourquoi), et lorsque les électrons sont mesuré, il sont obligé en fonction de probabilité de superposition d'état de "choisir" entre +1/2 et -1/2, mais maintenant si le cannon tire dans un vide presque parfait c'est pour éviter le phénomène de décohérence quantique, qui agit et fait perdre cette propriété de superposition aux particules lorsqu'elles entre en contact avec d'autres, du coup lorsque l'on mesure le spin des électrons du canon, on les soumet à deux champ électromagnétiques, donc il y a échange de photons virtuels=> particule, donc il y a effet de décohérence quantique, et ainsi force les électrons à "choisir" entre +1/2 et -1/2. Voilà c'est pour ça, sinon à notre échelle tout serait superposé
@rodolphebobby4537
@rodolphebobby4537 4 жыл бұрын
j'ai compris un truc surprenant. il m'arrive plus qu'à mon tour de refuser de "choisir" et je crois que c'est pour préserver cette prétendue liberté, car avant le choix , il y'a liberté ( de choix !!) et une fois le choix fait , plus de liberté !!! forcément, au moins dans ma tête. quand la philo éclaire le jugement... !!!
@francoisd7951
@francoisd7951 2 жыл бұрын
J'aime bien ton entrée en matiere... et l'exemple de la piece est tres parlant. Moi, je pense que nous sommes tous determinés, comme l'a tres justement exprimé Spinoza.
@lucbourhis3142
@lucbourhis3142 7 жыл бұрын
Le fait est que les objets macroscopiques n'obéissent pas aux lois de la mécanique quantique. La transition entre le microscopique quantique et le macroscopique classique est un champ de recherche très actif. Le concept physique clé à rechercher dans la littérature est «décohérence». De plus, ne pas se laisser tromper par ce qui est appelé «phénomènes quantiques macroscopiques» comme la superfluidité, la superconductivité, etc. Certes, ils sont une manifestation particulièrement directe de lois purement quantiques mais les équations régissant ces systèmes macroscopiques sont déterministes au sens classique.
@MonsieurPhi
@MonsieurPhi 7 жыл бұрын
Merci pour ces précisions ! ça renforce effectivement l'argument présenté dans la vidéo.
@thibautm.c8540
@thibautm.c8540 7 жыл бұрын
Je vous suis tout à fait. C'est d'ailleurs pour ça qu'invoquer un "déterminisme causal" dans nos actions banales n'a aucun sens - comme vous l'avez précisé avec le cas du tribunal. Ce déterminisme est, en un sens, trop général pour vraiment faire sens au niveau individuel. Si le monde est ce qu'il est et doit être ce qu'il a toujours dû être, au niveau individuel c'est une question de morale, de désirs, d'affects, d'imagination ou encore de connaissances qui interviennent pour déterminer nos actions et nos pensées. Ainsi, bien que nous sommes absolument déterminés (en partant des présupposés déterministes issu du matérialisme), nous pouvons néanmoins accéder à une liberté individuelle plus grande - car plus maîtrisée. J'ajoute après coup : le déterminisme radical des matérialismes n'a d'ailleurs pas vraiment de sens. S'il fait sens au niveau théorique, au niveau individuel il n'a pas vraiment d'incidence. Enfin, c'est précisément car il a une incidence totale qu'il ne pèse d'aucun poids sur nous. Un problème plus majeur pour la liberté individuelle c'est plutôt l'erreur qui consiste à croire en notre volonté souveraine et totalement libre où Nietzsche voit en elle la cristallisation d'un fantasme de philosophe où le "vouloir" est juste la production d'un corps à partir duquel on forme crée le concept de "volonté". Dès lors, on n'est jamais pleinement libre, car notre volonté n'est jamais au-delà de nous-même à délibérer sur les "décisions" à prendre - ou les pensées... à penser.
@MonsieurPhi
@MonsieurPhi 7 жыл бұрын
Oui, vous résumez bien les choses. Le déterminisme est une position vertigineuse (on peut se sentir vaguement écrasé par l'univers et ses lois) mais, bien compris, il n'a aucune raison d'avoir le moindre impact sur notre façon de considérer nos propres actions.
@vvigourt
@vvigourt 6 жыл бұрын
Je ne suis pas d'accord. Vous connaissez sans doute le concept de circonstance atténuante dans un procès pénal, c'est la reconnaissance même que certains déterminismes peuvent jouer sur la peine. D'ailleurs, les juges prennent en compte le passé d'enfant battu ou le viol qu'a subi quelqu'un et qui l'a mené à la violence. Donc mon premier point est que le déterminisme a déjà un impact dans notre façon de juger les actes (même en dehors d'un tribunal on n'en voudra sûrement moins au type agressif par racisme qu'au malade mental qui agresse quelqu'un, là encore, même si ce n'est pas évident, on prend en compte les causes qui ont déterminés ces comportements). Et mon second point, et j'espère bien te convaincre Monsieur Phi si un jour tu reviens dans ces commentaires, c'est que l'acceptation de l'inexistence du libre arbitre implique automatiquement l'inexistence totale du mérite. En effet puisque les actes et les personnes sont déterminées, les choses qui arrivent sont nécessaires et les humains ne font pas de véritables choix libres. Ainsi il est évident qu'on ne peut reconnaître à personne une réelle responsabilité dans ses actes puisqu'il n'aurait pas pu en être autrement. Je pense que si même les gens qui acceptent l'inexistence du libre arbitre ont peur que le déterminisme vienne détruire notre société, c'est parce qu'ils n'ont pas vu qu'on pouvait tout de même justifier la responsabilité légale. En effet la peine permet d'influer directement sur les actes du coupable, donc de le déterminer en un sens. De plus, la prison est souvent un endroit où l'on enferme les gens dangereux pour la société, il n'est alors pas question de dire qu'ils le méritent, mais que la société a besoin de cet éloignement pour la sécurité de la majorité. Enfin, on peut concevoir une certaine exemplarité de la peine qui permet d'influer sur la population et de dissuader de commettre des infractions. Voilà, pour ces raisons je pense qu'il n'est pas absurde d'accepter de faire entrer le déterminisme dans notre vision du monde et comment nous jugeons les actes des gens, même si c'est parfois très difficile moralement (tout le monde veut pouvoir se dire que Hitler a choisi de faire le mal à outrance). Ce n'est pas parce qu'on aime pas savoir que le mérite n'est qu'une illusion qu'il faut faire comme si ce n'était pas le cas, il faut juste apprendre à vivre avec et à construire de nouvelles bases morales là dessus.
@thibautlescure7183
@thibautlescure7183 6 жыл бұрын
Mais en fait même si les lois de la physiques déterminant nos choix n'étaient pas déterministes alors nous n'aurions aucun libre arbitre non plus : même avec ce super pouvoir nous resterions soumis à ce super pouvoir, celui qui "est sortit de nul part" et qui a donc était "déterminé" (c'est pas vraiment le bon mot) de façon aléatoire. Comme en mécanique quantique quand on mesure une propriété d'une particule, par exemple le spin qui peut prendre une valeur up ou down, si on tombe sur up on nous pourra pas expliqué pourquoi c'est up et pas down : c'est un axiome qui doit se rajouter à notre compréhension du monde . Du coup même si nous avions ce super pouvoir nous resterions soumis à un aléatoire, à un nouvel axiome auquel nous n'avions aucun contrôle donc dans les deux cas celui ci n'existe pas non? à moins que j'ai mal compris la notion même de libre arbitre? Personnellement j'ai du mal à dire que j'ai choisis librement dans l'expérience de pensée suivante: je suis obligé (selon les lois de la physique de mon expérience de pensée) de dire face quand le spin est up et pile quand le spin est down.
@nataliat3633
@nataliat3633 3 жыл бұрын
Ah ! merci ! cette vidéo m'a aidé a comprendre la série DEVS ! (très bonne série pour en faire un PopPhi btw ... :D :D )
@litwinger6125
@litwinger6125 7 жыл бұрын
J'ai un peu parlé de déterminisme social dans ma dissert "Peut-on se libérer de sa culture" au bac... J'espère que je me suis pas planté en hors sujet, mais en tout cas votre vidéo m'aura donné quelques idées, Merci !
@cleanthelafargue1723
@cleanthelafargue1723 7 жыл бұрын
Super vidéo ! Je souscris totalement sauf en un point : celui qui dit que le déterminisme n'est pas incompatible avec la responsabilité. Encore que ce terme n'est pas défini ici donc... j'attends la vidéo qui développera ce sujet ! Cela dit, je me demande toujours si la résistance à admettre cette thèse (déterminisme = fin de la responsabilité individuelle) ne vient pas avant tout du fait que l'on croit alors, si on l'accepte, rendre toute justice (amendes, sanctions, peines...) impossible. Ce que je soutiens, c'est que la thèse de l'irresponsabilité n'implique pas celle de l'absence pratique de justice. Cela supposerait une grosse redéfinition du jeu judiciaire mais ce n'est théoriquement pas absurde. Du coup, on garderait les avantages théoriques ou épistémiques du déterminisme, on en finirait avec l'idée d'une justice reposant sur la responsabilité individuelle "toute puissante" mais on conserverait la possibilité d'un ordre social où tout n'est pas sans conséquence. PS : je ne suis pas certain que le physicalisme explique bien les déterminismes sociaux. C'est pédagogiquement une bonne stratégie pour expliquer le sujet mais il me semble important de rappeler que nous sommes également des être sociaux qui avons à faire à des déterminismes de cet ordre. Je souscrirais donc à un déterminisme multicausal.
@MonsieurPhi
@MonsieurPhi 7 жыл бұрын
Je développe sur la notion de responsabilité dans la première vidéo sur l'identité personnelle si tu veux aller voir.
@hajarm696
@hajarm696 5 жыл бұрын
la musique du jeu wii "So blonde" (3:50) !!! au top
@petitfelix4822
@petitfelix4822 3 жыл бұрын
Êtes-vous vraiment sûr qu'on ne peut pas concilier la physique quantique à la volonté. Il me semble que la pensée, en neuroscience, se manifeste sous forme d'un champ électrique, donc un mouvement d'électrons qui sont eux sous un principe quantique ? Et non sous le principe de la mécanique classique et donc déterministe. Mais du coup pour que l'existence de l'indéterminisme et de la liberté soit possible, il faut qu'il y est une dualité corps et esprit comme prémisse. Que la volonté sous forme électrique agisse indépendamment de la matière organique du corps. C’est-à-dire que le mode de production électrique ne soit pas le facteur déterminant du 1 du 0 ou du 0 et 1 (si on compare la pensée à un langage d'un ordi quantique). Mais plutôt que d'avoir un homme comme un empire dans un empire. L'empire serait déterminé par la multiplicité des actions faites par la matière, on se retrouve donc avec l'intelligence dans la matière. L'empire serait déterminé par la matière, une sorte de renversement de paradigme. Les lois de la mécanique classique serait ordonnées et déterminés par des forces gravitationnels, mais l'état de la matière serait en perpétuelle mouvement, le monde atomique serait donc l'empire et les lois de la mécanique classique serait ce qu'appel Kant le phénomène (la connaissance perceptible par la raison). Puisque le hasard n'est pas rationnel autrement on pourrait gagner au loto grâce aux probabilités. D'ailleurs si on jette une balle à la vitesse de la lumière à travers un mur elle peut théoriquement passer à travers à un instant T , lorsque tous les atomes sont le plus éloignés les uns des autres, Je pense que c’est une » preuve » qui montre que le hasard quantique peut jouer à l’échelle macroscopique me semble-t-il ? De plus est-il juste de limiter notre connaissance à la matière alors que nous sommes constitué de 0,01 % de matière et 99,99% ce n'est que la force électromagnétique. Si on séparait le vide entre les atomes et les électrons la terre ferait la taille d'une orange. On se retrouve donc avec une antinomie. Pour Kant la liberté est logiquement non contradictoire si l'on considère monde sensible et monde intelligible. Est-il absurde de considérer que le monde sensible soit régit par les lois de la mécanique classique et que le monde intelligible par celles de la mécanique quantique ? Donc le monde de la mécanique classique comme phénomène et la mécanique classique comme chose en soi ? Dieu ne serait plus dans l’infiniment grand, mais l'infiniment petit s'il existe ?
@gattypascal
@gattypascal 6 жыл бұрын
faisons une expérience de pensée pour défendre la mécanique quantique et son indéterminisme. En fait, si pour reprendre l'exemple, on estime que le choix que tu fais de dire pile ou face est dû au simple fait qu'un électron de ton cerveau a "choisi" d'aller dans tel neurone plutôt que dans tel autre. Il avait une probabilité égale d'aller dans l'un ou l'autre étant donné que le choix de dire pile ou face n'implique aucun de tes systèmes nerveux complexes comme ceux qui sont impliqué dans le choix de la banque ou tu vas choisir de faire ton prochain compte épargne, par exemple. Ou ceux impliqués dans le choix de ton prochain vote a une élection. En regardant cet électron de base qui te fait simplement choisir entre un état A et un état B in fine sans passer par aucun de tes jugements moraux, éthiques, politiques, dogmatiques, sociétaux,...., on peut se dire que ce qu'il va faire est strictement indéterminé jusqu’à ce que l'effet aie eu lieu. Il semblerait même, en allant plus loin, que puisque l'univers lui même ne soit pas vraiment capable de faire ce choix et que tout reste perpétuellement indéterminé, en fait tu fasses les deux choix en même temps, dans deux univers parallèles, deux espaces temps différents, dérivés du simple fait que dans l'un de ces univers tu aies dit pile, et dans l'autre tu aies dit face. Cela dit cela ne ferait pas pour autant de toi un surhomme, puisque dès lors, le plus petit des microbiens capable d'avoir une esquisse de système nerveux, ou chimique, provoquant la capacité d'un électron de passer par un chemin A ou B de façon indéterminée et qu'il en découle une action différente de la part de l'ensemble du système, serait donc un surhomme de la même manière. Il serait aussi libre que toi, a sa petite échelle, et provoquerait l'émergence de deux nouveaux destins de l'univers, tout comme toi. La question deviendrait alors : mais pourquoi parmi tous ces univers parallèles, ne suis capable d'en percevoir qu'un, et comment est il déterminé que ma conscience ne percevrait que cet univers là ? Mais en effet, tout ca n'est possible que si un choix de notre part se résume a un électron qui va dans un chemin A ou dans un chemin B. Or on est tout un tas d’électrons et de plein d'autres trucs qui sont tous régis par des comportements physiques indéterminés... A petite échelle. Quand a savoir a quel point ça influe sur la grande... Vachement moins que les quatre grandes forces en tout cas. (Mais faut admettre que toute cantonnée qu'elle soit a cette expérience de pensée, la question de comment se détermine notre conscience des univers parallèles est quand même assez badass non ?) Il n'en reste pas moins une chose. Malgré tout le respect que j'ai pour Spinoza et la façon dont il nous démontre a quel point ce que nous considérons comme des choix de notre part n'est qu'influence de notre environnement, il reste des moments, très rares, ou l'ensemble des facteurs qui nous motivent a tendre vers A et l'ensemble des facteurs qui nous motivent a tendre vers B s’équivalent, s'annulent, ou sont insuffisants a nous faire prendre une décision eu égard a la possibilité d'une option C encore trop peu connue de notre part. Des cas ou aucun enjeu, aucune motivation, aucun interet quelconque ne vient motiver le choix A ou B (on bouffe des nouilles ou du riz avec les steaks ? tiens ce soir y'a navarro, sur la 1, l'instit sur la 2 ou un documentaire sur l'elevage des moules sur la 3 on regarde quoi ? pfouuuuuaaaaah..... chais po. (ca se sent que j'ai jeté ma télé par la fenetre depuis un bail ?)). Des cas ou meme si toutes nos motivations et nos préjugés moraux et sociaux, nous font tendre vers A, on ira tout de meme vers B rien que pour voir ce que ca fait, une fois. Des cas ou ayant connaissance, grace a spinoza, des determinismes moraux, sociaux, psycholigiques, religieux, etc, etc, de ce qui me fait vouloir choisir A, eh bien du coup je vais choisir B en pleine connaissance de ce que tout cela n'est pas suffisant, raisonnablement, pour me faire choisir A si B est plus rationnel. Et la tu vas me dire que je sais ce qu'a dit spinoza et que j'y ai reflechi donc ca determine mon choix de B. Et c'est vrai. Mais quand même. Sachant cela j'aurais quand meme pu préférer ne pas etre rationnel mais faire le choix qui me rend un peu moins autiste aux yeux du monde et plus conforme aux normes attendues par la société de ce que devrait faire un individu. Bref, tout ca pour dire qu'aussi faible que puisse être la véritable part de choix dans mes actions, j'ai quand meme eu le choix de t'ecrire ce message, ou de ne pas le faire, librement. Ou du moins, j'y crois aussi fermement que je crois exister, et ca devrait etre suffisament credible, non ? En tout cas a mes yeux ca l'est... Et ca me rend très différent de terminator.
@onemadscientist7305
@onemadscientist7305 6 жыл бұрын
Voilà pourquoi on devrait appeler le principe d'incertitude le principe d'indétermination... Heisenberg lui-même avait choisi de corriger le nom en utilisant cette appellation, mais -trop tard ! Le monde entier a retenu incertitude, ce qui entraîne encore aujourd'hui une confusion totale pour pas mal de gens, comme si on pouvait modifier par notre volonté propre les résultats d'une expérience... ce qui n'est pas le cas puisque c'est l'observation (entendre "détection" ou "interaction") qui conduit à la réduction du paquet d'ondes et qu'il n'y a pas besoin d'être conscient pour "observer" une particule au sens physique du terme. Bon j'avoue, je m'éloigne un peu du sujet mais je n'ai pas pu m'en empêcher... désolé Sinon ben... bonne vidéo, moi je vais aller me taper la tête contre les murs (figurativement hein, je tiens à mes neurones) jusqu'à ce que le vertige métaphysique s'arrête.
@rastan06
@rastan06 4 жыл бұрын
Donc dans une perspective matérialiste, les univers parallèles, en ce sens qu’un nouvel univers se crée à chaque décision que nous prenons, un univers où par exemple j’ai décidé de ne pas écrire, ne peuvent exister ? Car si je n’ai pas de libre arbitre, mais seulement l’impression d’une liberté de choix entre des possibles épistémiques, alors peu importe l’univers parallèle, je déciderai toujours d’écrire ce commentaire. Mais question : Spinoza s’oppose au libre arbitre, mais pas à la liberté, celle d’agir selon son conitus et non ses passions. Or comment puis-je ne pas subir mes passions si tout est déterminé ? Si ce sont effectivement les conditions initiales qui déterminent mes actions, mes passions faisant partie de conditions initiales, comment ne pas être déterminé en partie selon elles ? Il semble bien, dans l’éthique de Spinoza, qu’il y ait de la place pour la décision... Pour Martin Buber (ce serait génial si tu avais l’occasion de faire une vidéo sur son éthique de la relation), la liberté se fonde en l’humain quand il s’émancipe du Je-Cela et entre dans la relation du Je-Tu. Ce faisant, il réfute le pur matérialisme, je te l’accorde. « Celui-là seul qui connait la relation et la présence du Tu est apte à prendre une décision. Celui qui prend une décision est libre parce qu’il s’est présenté devant la Face ». Pour lui, la décision prise en relation, tournée vers Autrui, en le faisant entrer totalement dans notre vie, est liberté ; elle ne dépend pas de causalité, mais de décision. Pour Buber, il semble que le seul moyen de sortir de la nécessité du monde Je-Cela soit l’ouverture sur la relation et la reconnaissance de la conscience de l’Autre. « Toute pensée fondée sur le cours des choses consiste à ranger dans un certain ordre dit historique les choses qui ne sont que devenues, les faits isolés, la réalité concrète ; la présence du Tu, le devenir né de la relation sont étrangers à cette pensée. Elle ignore la réalité de l’esprit, le schéma de cette réalité est pour elle sans valeur. La prédiction tirée du concret ne vaut que pour celui qui ignore la présence. L’homme dominé par le Cela est bien forcé de voir dans le dogme du cours invariable des choses une vérité qui introduit de la clarté dans la confusion ; en réalité ce dogme ne fait que l’assujettir plus fortement au monde du Cela. Mais le monde du Tu n’est pas clos. Quiconque va vers lui d’une âme recueillie, poussé par une force de relation ressuscitée, découvrira en soi la liberté. Et cesser de croire à la servitude, c’est devenir libre ». J’ai l’impression que pour Buber, à l’instar de Spinoza, la décision pour l’un d’accueillir l’Autre, pour l’autre la décision de suivre son conitus, permet de trouver notre liberté. La liberté devient alors la capacité à pouvoir décider sans contrainte (soit en direction de ce qui fait qu’on est soit, soit en direction du Tu). Mais je retombe sur ma question : la décision de ne pas subir le monde de la fatalité (de mes affects, du Cela) est-elle possible sans un minimum de libre arbitre ? Quant au présupposé du monisme matérialiste, il est critiqué par le modèle réflexif de la perception ou. La phénoménologie consciente tel que présenté par le monisme réflexif, qui déduit (et non induit comme le matérialisme) la substance de l’univers comme psychophysique... Bref, juste une réflexion pour dire que l’argument que tu présentes se base, comme tu le dis, sur le matérialisme. Or une autre prémisse, sans rejeter l’entièreté de tes conclusions, laissera la porte ouverte justement à la décision. Qu’en penses-tu ?
@libregisin9878
@libregisin9878 4 жыл бұрын
Le problème avec beaucoup de scientifiques, c'est qu'ils confondent le modèle avec la réalité. La physique classique est un modèle qui est mathématiquement déterministe (ou presque, c.f. le dome de Norton), mais cela n'implique pas que la réalité est déterministe, même si on se limite à la physique classique, macroscopique. D'affirmer qu'il est déterminé que la pièce tombera sur pile ou sur face est de la croyance quasi religieuse. En lançant la pièce suffisamment haute, tournant suffisamment, je ne suis pas convaincu qu'il est déterminé que la pièce tombera sur pile ou sur face. La physique mathématique dit que si, mais ce n'est qu'un modèle et non la réalité. Je trouve plus intéressant les commentaires de Monsieur Phi dans cette page Web. Clairement la physique de nos jours est non déterministe. Mais cela implique-t-il le libre hasard ? Je ne sais pas et les arguments sur ce sujet sont plus intéressant que la croyance que nous vivons dans un monde déterministe, impliquant que nous ne sommes que de simples horloges, bien réglées.
@killerdenaissance
@killerdenaissance 4 жыл бұрын
j'ai une petite question, si l'on connaissait les conditions initiales avant de dire Pile ou face, notre choix serait il encore déterminé ? vu que cette fois ci nous ne sommes pas ignorant des conditions déterminantes
@patricknicol244
@patricknicol244 3 жыл бұрын
C'est le propos du déterminisme justement de prétendre que notre choix était déjà déterminé. Nous ne serions que les spectateurs d'une pièce (de théâtre, pas de pile ou face) déjà écrite, dont nous aurions l'illusion d'être des acteurs. C'est exactement le propos du déterminisme. Effrayant, non ?
@OL9245
@OL9245 4 жыл бұрын
6:17 on duplique le personnage et le monde qui l’entoure... expérience de pensée intéressante s’il en est mais la physique nous dit qu’elle est irréalisable.A est Un système chaotique, donc son état ne peut pas être connu avec suffisamment de précision pour pouvoir être répliqué correctement dans un système B. Des expériences de pensée qui sont fondées su une violation des lois physiques fondamentales reste-t-elle pertinentes ? C’est vraiment une question que je me pose.
@thibaultfrancois6145
@thibaultfrancois6145 7 жыл бұрын
Hate de voir la video qui traitera le sujet determinisme et responsabilite ! Si quelqu'un a de bons liens traitants ce sujet je suis preneur !
@Clem-travel
@Clem-travel 5 жыл бұрын
La liberté pose une question bien plus large que le "libre arbitre". Sommes-nous soumis à des lois (matérielles, physiologiques, sociales, historiques, philosophiques, psychologiques, ...) qui nous contraignent et nous enchainent inéluctablement ? L’existence des lois scientifiques ne prouve-t-elle pas que cette liberté humaine serait impossible ? Mais au sein de ces lois, comme des lois sociales, existent leurs propres contraires dialectiques. Dès qu’une chose nous enchaîne, elle pose le problème de notre capacité à vouloir nous en libérer, donc de notre capacité à nous voir libres (conscience) et, d’autre part, de notre capacité à nous en libérer réellement (action). Le fait que les principales lois physiques soient exprimées aujourd’hui sous forme statistique permet à la conception mécaniste de dépasser la vision strictement déterministe de la nature, et de réincorporer en principe la notion de libre arbitre. La transformation de système opérée par l’homme est donc également lié a la notion de libre arbitre. D’autre part, l’action des individus sur la société, une action de la petite échelle sur la grande n’est pas si distante de l’action des petites causes que nous trouvons dans la notion de « sensibilité aux conditions initiales ». Le rôle de l’individu dans l’Histoire se rapproche de cette interaction d’échelle et le changement radical de société de la notion de « transition de phase ».
@gaeldauchy5491
@gaeldauchy5491 5 жыл бұрын
Salut voilà mon idée de la liberté, elle s'oppose à l'idée préconçue de la liberté. D'ailleurs je suis tout à fait d'accord avec cette vidéo à titre informatif. Expérience de pensée : Un système avec une machine qui choisir entre 0 et 1. Elle est libre de choisir 0 ou 1. Cette machine ne choisie pas 2, elle n'est donc pas si libre. Elle est libre par rapport au système établi. Mais si on étend la plage de sélection à ...-2;-1;0;1;2;3... elle ne choisira pas 2.8 ou 2.3... elle n'est pas libre non plus en soit. On peut toujours étendre jusqu'à 2.22 puis 2.222 puis 2.2222... mais le nombre est fini. Il n'est pas infini. -> il est donc raisonnable de penser que le choix se limite à l'ensemble des possibles et qu'être libre se fait par rapport à quelque chose (toujours un peu restreint). L'univers lui-même est restreint et donc il restreint notre liberté en soit. La liberté est toujours relative à quelque chose. Si on veut que la liberté soit absolue, être libre en SOIT : il faut que la liberté soit dépourvue de frontières. -> la liberté doit s'affranchir des frontières du monde et s'inscrire au delà. De ce fait la liberté relative à l'ensemble le plus grand (CAD au delà de l'univers même) est relative au néant, à rien. L'absence de choix est la liberté, car sans choix pas de frontières. La liberté relative, c'est la négation même de la liberté (rien n'est moins libre qu'un système binaire !). La liberté relative est une idée destructrice de la liberté pure. Ainsi la liberté s'oppose à cette liberté relative. -> la liberté s'oppose a l'ensemble du réel. -> la liberté c'est le néant. -- RÉSUMÉ DÉBUT - Il est raisonnable de penser que le choix se limite à l'ensemble des possibles et qu'être libre se fait par rapport à quelque chose (toujours un peu restreint). - La liberté pure s'oppose a l'ensemble du réel qui lui est relatif. - La liberté pure est l'opposé de la "liberté relative" : c'est le néant. -- RÉSUMÉ FIN Cependant, le néant n'est pas la liberté, mais : la liberté n'est rien. Je vous remercie pour vos vidéos. Sincèrement, merci.
@victoriia
@victoriia 5 жыл бұрын
J'aimerais rajouter que si on part du principe que on est totalement libre et que dans l'univers A on choisit pile et dans le B on choisit face. A t on réellement fait un choix? Si a l'ins On serait régi par l'aléatoire et ce serait pas un choix. Ce serait impossible de faire de la psychologie ou de la sociologie puisque les gens agiraient sans logique. Aucuns de nos choix ne seraient prévisibles, même pas par nous même. Il serait impossible de se connaître. Les défenseurs du libre arbitre défendent une liberté destructrice puisque aléatoire et au final déterminée car encore une fois pas réellement choisi par l'homme.
@Mswillystyle
@Mswillystyle 6 жыл бұрын
Si notre choix est déterminé en supposant que nous sommes ignorants des causes qui les déterminent, ne pouvons nous pas dire qu'en l'absence de ces "preuves" notre choix serait donc incertains? C'est en prouvant que nous pouvons contrôler le jet de la pièce qui nous fait dire que ce choix est déterminé. En revanche en l'absence de connaissances qui nous ferais déterminer notre choix à dire pile ou face, ne nous devrions pas dissocier cela d'un choix incertain, jusqu'à preuves du contraire? Merci pour la vidéo
@karmatube7330
@karmatube7330 3 жыл бұрын
D'un point de vue matérialiste, je peux être d'accord mais je ne peux m'empêcher de penser que nous avons une conscience et que parfois nous mobilisons cette conscience dans nos choix importants notamment lorsque nous savons que faire A est mal et que faire B est bien. Quelque part ce choix de conscience nous est offert et que ce n'est pas pour rien ou par simple illusion que des opportunités de choix nous sont amenés.
@TheZgegator
@TheZgegator 6 жыл бұрын
Super video encore, merci ! Je suis vraiment etonnne par ce que tu defends. Qui a demontre que toutes les lois de la nature etaient deterministes ? 1er point : je pense que tu mets de cote un peu vite toute la partie "physique quantique", ce serait interessant de demander son avis a David Louapre. Beaucoup de lois quantiques sont probabilistes. C'est a dire que le resultat d'un lance a pile ou face quantique ne peut etre predit qu'avec une certaine probabilite. Attention, je ne dis pas du mal de cette theorie, au contraire je pense meme que cette impossibilite de determiner avec certitude n'est pas lie a la theorie mais bien a ce qu'elle decrit : la nature. En realite, le cote deterministe des actions macroscopiques EMERGE de lois qui sont elles probabilistes. 2eme point : il me semble que toutes nos decisions ne sont que le produit d'un gros reseau de neurones qu'on appelle le cerveau. Or il faut admettre que nous ne comprenons pas grand chose a son fonctionnement alors comment peut on rejeter aussi facilement l'idee que les mechanismes a l'oeuvre dans le cerveau reposent sur des lois probabilistes (quantiques ou non ?). 3eme point : pour passer du "pseudo hasard" probabiliste a la "volonte" il faudrait effectivement un mechanisme supplementaire capable d'influencer ces probabilites. Je ne suis pas capable d'expliquer le fonctionnement du cerveau mais, ne serait-ce que pour cette partie "harsard", je pense qu'il est incorrect de dire que dans 2 mondes rigoureusement exactes, la meme personne ferait toujours le meme choix.
@TheZgegator
@TheZgegator 6 жыл бұрын
Savais tu par exemple que si je me jette contre un mur, la probabilite que je passe au travers n'est pas nulle ?
@MonsieurPhi
@MonsieurPhi 6 жыл бұрын
Je parle de ça dans la description de la vidéo si tu veux, et de pourquoi même en admettant un indeterminisme au niveau fondamental, ça ne semble en rien permettre la liberté. Quoi qu'il en soit, à l'échelle macroscopique et pour notre échelle de temps, il semble bien que les lois qui nous régissent soient strictement déterministes. Je ne sais pas si on peut vraiment dire qu'il y a une probabilité non-nulle que tu traverses le mur, mais tu auras beau essayer toute ta vie tu ne le traverseras pas.
@TheZgegator
@TheZgegator 6 жыл бұрын
Monsieur Phi Oui c'est pour ça que j'ai arrêté 😊 Il y a cette expérience des trous de Young assez connue dans laquelle il est impossible de prédire (même si on connaissait toutes les autres conditions par ailleurs) ou va atterrir le photon sur l'écran (outre le fait qu'il est aussi impossible de dire par quel trou il est passé, mais c'est encore autre chose) : fr.m.wikipedia.org/wiki/Fentes_de_Young Alors oui c'est à l'échelle microscopique, mais avec beaucoup de photons ça fait quand même des petits points visibles à l'oeil nu 😛 Je suis qu'il doit y avoir d'autres expériences macroscopiques mettant en évidence le côté probabiliste de la physique quantique. Merci de m'avoir répondu en tout cas et continue tes vidéos, c'est vraiment top !
@pierre3982
@pierre3982 2 жыл бұрын
@@MonsieurPhi moi pourtant je l'ai traversé . Il est vrai que je ne suis pas humain. BOuuuhhhhhhh..........
@cloecrire7279
@cloecrire7279 6 жыл бұрын
"un homme est fait de choix et de circonstances; personne n'a de pouvoir sur les circonstances, mais chacun en a sur ses choix." La part de l'autre, eric Emmanuel schmitt. J'y crois, à ça! Sinon vous ne trouvez pas qu'il ressemble à Fabrice Luchini?
@patricknicol244
@patricknicol244 3 жыл бұрын
Ce qui n'est pas assez clair dans tous les débats sur le libre-arbitre, c'est la question : est-ce que Fabrice Luchini était déterminé à être lui ? :p
@Belluswga
@Belluswga 6 жыл бұрын
Si la liberté de choix permet d'avoir en même temps pile ou face sans pouvoir déterminer l'un ou l'autre. On se retrouve dans le cas du chat de schrodinger qui est dans les deux état en même temps. Peut ont donc penser que la liberté de choisir est en quelque sorte l'état quantique de la pensée individuelle ?
@lamassonnerie5050
@lamassonnerie5050 3 жыл бұрын
j'ai une question, es ce que La physique quantique suffit à montrer que le monde est caractérisé par de l'indéterminisme ou encore une fois, c'est l'ignorance des causes (qui nous incite à raisonner dans cette science là de manière probabiliste) qui nous font croire à cela ?
@bonjouraussi4444
@bonjouraussi4444 6 жыл бұрын
pas besoin de la formule de l'interaction gravitationnelle pour expliquer la chute parabolique de la pièce
@chainonsmanquants1630
@chainonsmanquants1630 6 жыл бұрын
La question de l’indétermination quantique revient à savoir si à l'échelle de la synapse il existe des stimulis qui, reproduits à l'identique, peuvent activer ET ne pas activer le neurone suivant. Il me semble que c'est une question de Biochimie intéressante qu'il est fort dommage de traiter par le mépris. Y a t'il des études sur ce point ? (Je n'ai jamais entendu parler)
@tilmantalain578
@tilmantalain578 6 жыл бұрын
Mais l'indétermination quantique introduit du hasard, pas de la liberté.
@jean-francoiscarbona8447
@jean-francoiscarbona8447 3 жыл бұрын
Bonjour, Je penses qu’il manque une dimension dans le raisonnement, le temps. Pour le jeté de la pièce entre le lancé et le résultat, des événements différents peuvent modifier les paramètres dans 2 mondes identiques au départ. Le déterminisme est démontré uniquement dans un univers lui même déterministe sinon, 2 univers identiques à un instant t ne le sont plus la seconde suivante et les conditions de l’expérience varient d’un univers a l’autre. Bref, le déterminisme rejoint les sujets de croyance, il ne peut être démontré complètement ni totalement infirmé et laisse le penseur face a ses convictions. Merci pour toutes ces vidéos qui m’ont faites redécouvrir la philo avec qui j’étais en froid depuis le lycée. C’est toujours avec plaisir que je découvre vos vidéos et je me sens chaque fois plus déterminé de ma liberté de pensée après leur visionnage.
@juless8261
@juless8261 4 жыл бұрын
bonjour, je ne suis pas persuadé, sachant ce que l'on sait sur la mécanique quantique, que la pièce tombe du même coté dans l'univers et son clone. Du moins si tu fais la même expérience avec un atome d'uranium, je ne suis pas sûr que l'on puisse parier à coup sûr que l'atome se désintègre au même moment dans les deux univers. Ni qu'une mesure sur un quanta en superposition d'état donne aussi les mêmes résultats. Vu que l'on a pas la preuve que la mécanique quantique ne soit pas par essence probabiliste, je ne pense qu'il vaut mieux être prudent sur le sujet. Ceci étant dit cela n'a effectivement pas forcement de lien avec le libre arbitre, un univers non déterministe (enfin à la marge tout de même) n'implique pas que l'on ait du libre arbitre. De toute façon le libre arbitre est tout de même très dure à définir (tu as fait cela, tu croies que tu l'as fait librement, mais en fait je t'ai influencé pour que tu prennes ce choix, et que tu crois que tu étais libre de ton choix etc...). Pire le non déterminisme permet la manipulation, l"influence, et donc c'est peut être dans ce contexte qu'il y aurait moins de libre arbitre. Tchussss !
@charleschefdeprojet1477
@charleschefdeprojet1477 6 жыл бұрын
Très intéressant. J'apporte une petite contradiction à l'assertion "En effet, il est bien difficile de voir comment un indéterminisme au niveau des particules élémentaires pourrait produire un effet notable sur un objet macroscopique (comme un être humain - c'est pourquoi je disais dans la vidéo qu'à l'échelle d'un corps vivant les lois physiques peuvent être considérées comme déterministes)" Une simple décision d'action conditionnée sur le résultat d'une mesure d'un état quantique permet d'induire un indéterminisme du niveau des particules élémentaires au niveau macroscopique. Le monde n'est donc pas déterministe au niveau macroscopique.
@christianmuller6100
@christianmuller6100 6 жыл бұрын
Bonjour et merci pour vos vidéos que je découvre depuis peu et regarde avec gourmandise...J'avoues ne pas comprendre que "le déterminisme le plus rigoureux n'annule en rien la responsabilité de vos actes " En quoi puis je être responsable si je ne suis pas libre ? .....J'ai beaux chercher en quoi cel n'est pas contradictoire..Je ne trouve pas...Aidez moi svp :)
@ginkolildawg4802
@ginkolildawg4802 4 жыл бұрын
Alors, autant je suis d'accord avec le propos de la vidéo dans son ensemble, autant dans le passage sur l'arrogance par rapport au libre arbitre et à l'espèce humaine, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas défendre l'idée que les plantes et animaux non humains auraient un libre arbitre aussi. Le reste de la vidéo répond à cette question, hein, mais partir du principe que le libre arbitre mais forcément à part l'humain, c'est un peu aller vite en besogne ^^
@emmanuelfrey4120
@emmanuelfrey4120 3 жыл бұрын
Comme quoi, nous n'étions pas "libres" de choisir le candidat du 2eme tour de 2017... En l’absence de ce choix "libre" j'ai pris la "liberté" de ne pas voter.
@yann7398
@yann7398 3 жыл бұрын
Les choix que nous faisons ne sont pas tous déterminés. Dans une situation similaire nous pouvons agir de différentes façons. Nous apprenons de nos erreurs, nous évoluons. C'est la conscience de nous même qui nous permet d'avoir ce recul et ainsi échapper partiellement au déterminisme.
@MrHyonD
@MrHyonD 4 жыл бұрын
Waw, merci pour cette vidéo d'importance cruciale
@matteofanti5475
@matteofanti5475 3 жыл бұрын
Bonjour et merci pour vos vidéos stimulantes. Je soumets quelques pistes de réflexion glanées au détour d'un hasard qui intéresse les curieux. A la question de savoir si ce qui arrive est déterminé à arriver? Vous prenez plutôt le parti du déterminisme contre la liberté en raisonnant de la façon suivante. Ce qui arrive dans l'univers matériel est déterminé par des lois et des forces physiques (constantes et prévisibles), or l'homme est une partie de l'univers matériel, donc ses actions sont régies par les mêmes lois qui gouvernent le tout et sont déterminées au même titre que n'importe quel événement du monde. L'argument de fond consiste donc à nier qu'il y ait du possible dans les choses. En effet, la notion de ''possible'' se détruit elle-même si elle revient à affirmer que de deux possibilités A ou B (pile ou face), une seule est une possibilité ''réelle'', en vertu de l'enchainement causal qui la précède. Si A est réellement possible, alors B est réellement impossible. Dans cette configuration la notion de possible n'a plus de sens, car si de 2 options sans 3è possibilité (pile ou face) l'une est impossible, alors l'autre est nécessaire. Est-il vrai que les choses sont sans possibles ? C'est à ce moment là qu'entre en scène...Aristote ! Au chapitre 9 de son livre, De L'interprétation, Aristote développe une série d'arguments pour réfuter le nécessitarisme absolu de l'école Mégarique incarnée par Diodore Cronos. Le point de la critique aristotélicienne est d'ordre logique : Le nécessitarisme absolu résulte d'un usage abusif du principe de non-contradiction, appliqué sans restriction aux événements ''futurs contingents''. Le principe de contradiction consiste à affirmer qu'entre deux propositions contraires, comme l'affirmation et la négation, si l'une est vraie alors l'autre est forcément fausse. Par exemple, à l'instant présent ''ou bien je suis debout ou bien je ne suis pas debout'', les deux possibilités ne peuvent pas être vraies en même temps, soit je suis debout, soit je ne le suis pas. Aristote admet que ce principe s'applique aux événements passés et présents, en revanche il nie que ce principe s'applique aux événements futurs, tels que ''demain il y aura ou il n'y aura pas une bataille navale''. Dans ce dernier cas la disjonction est vraie dans son ensemble, mais aucune de ses alternative n'a de valeur de vérité assignée avant que l'évènement ne se produise dans le monde. Autrement dit, ce qu'affirme Aristote c'est que ce n'est pas par un manque de connaissance que l'on ne peut pas dire dès aujourd'hui si il y aura oui ou non une bataille navale demain, au contraire c'est parce que les évènements futurs sont et eux mêmes incertains, ni nécessaires ni impossibles, contingents, que le principe de contradiction ne s'y applique pas. Citation : "Que ce qui est soit, quand il est, et que ce qui n'est pas ne soit pas, quand il n'est pas, voilà qui est vraiment nécessaire. Mais cela ne veut pas dire que tout ce qui est doive nécessairement exister, et que ce qui n'est pas doive nécessairement ne pas exister; car ce n'est pas la même chose de dire que tout être, quand il est, est nécessairement, et de dire, d'une manière absolue qu'il est nécessairement. Il en est de même pour ce qui n'est pas. C'est la même distinction qui s'applique aux propositions contradictoires. Chaque chose nécessairement est ou n'est pas, sera ou ne sera pas, et cependant si on envisage séparément ces alternatives, on ne peut pas dire laquelle des deux est nécessaire." Aristote, De l'interprétation, chp 9, Trad. Tricot. Félicitations à celles et ceux qui sont arrivés jusqu'ici! A l'aide de cette belle notion de contingence, j'ai voulu frayer un chemin qui esquive le nécessitarisme, sans avoir besoin de se référer à un super pouvoir que serait la volonté ou le libre arbitre.
@robertboudreault477
@robertboudreault477 6 жыл бұрын
Il me semble qu'il est tout à fait possible pour qu'un phénomène quantique puisse influer sur un phénomène macroscopique comme une prise de décision: par exemple, le Chat de Schrödinger. Après m'avoir demander de choisir pile ou face, j'ouvre la boîte et j'observe le chat. Il est facile d'imaginer que la vue d'un chat mort ou non puisse mystérieusement influencer mon choix. Ainsi, mon choix entre pile ou face dans deux univers identiques peut donner des résultats différents. Je ne vois donc pas pourquoi on devrait exclure à priori que de tels effets quantiques n'existent pas déjà dans le cerveau...
@jackpot1377
@jackpot1377 4 жыл бұрын
Je voudrais revenir à cette histoire d'indétermination quantique. Non pas par rapport à la liberté spécialement, mais bien plus simplement au déterminisme lui-même. 7:55 "le résultat du lancé de la pièce est déjà déterminé... les lois physiques qui régissent son mouvement sont déterministes. Et en effet si je copiais le monde à cet instant il ne fait aucun doute que le résultat du lancé serait le même dans tous les mondes copiés." Mais avec cette histoire d'indétermination quantique, peut-on réellement en être si certain? Et du coup, pour notre soi-disante capacité d'agir librement, comme démontré dans la vidéo, ben les lois de la nature sont identiques à celles des pièces. Ma question est donc de comprendre si ces lois sont non déterministes du fait de la physique quantique... ?
@erendisdenumenor352
@erendisdenumenor352 4 жыл бұрын
"un temps et une énergie folles" est acceptable de par la règle de proximité :)
@tugdualg5705
@tugdualg5705 6 жыл бұрын
OSEF du déterminisme! De toute façon l'idée de volonté autonome est un concept bien trop spéculatifs et injustifié. C'est un mot qui charrie trop de préjugés, et qui sert avant tout à emmerder les faignants. Le déterminisme implique l’absence de liberté, mais la l'absence de liberté n'implique pas le déterminisme. On peut être contraint par des phénomènes aléatoires.
@thomascollonville9448
@thomascollonville9448 6 жыл бұрын
Je serais reellement interesser de creuser tes connaissances et avis sur le sujet de ce que nous sommes, de la conscience de nous meme, de ce que cela signifie chez l'animal et ce que cela pourrait signifier dans l'IA... et finalement qu'est ce qui pourrait etre dit d'une entité chimerique d'un humain cybernetique.... (en gros qu'est ce qui procure le caractere humain??? le corps ou la conscience? d'ou la question de la conscicence chez l'animal ou le robot....) Ce sont des sujets souvent evoqué dans la culture manga (gunmm ou ghost in the shell par ex) et aussi dans certain scenario de film contemporain mais je trouve qu'il existe plus de fantasme du sujet que de reelle vrai discussion et traité.
@ageofamvs9105
@ageofamvs9105 7 жыл бұрын
Pour la question de conséquence sur le système judiciaire, le déterminisme n'est en aucun cas néfaste pour la justice. En fait, cela nous montre que l'on doit changer notre conception de la justice, on ne mettrai plus les gens en prisons parce qu'ils sont responsables mais pour diminuer la criminalité . (Si l'homme agit en fonction de son environnement , cela veut dire qu'on peut changer l'environnement pour changer les hommes) La prison serait alors un "traitement" contre les comportements criminels et on étudierai comment faire en sorte d'agir sur un homme , de façon à ce qu'il soit moins criminel. Mais pour ça ils faut augmenter la recherche en socio et neuropsychologie
@anakinvador
@anakinvador 3 жыл бұрын
super je les regardé en vitesse ce matin juste avant de faire l'épreuve et ca ma servis, incroyable. (Merci beaucoup)
@Rob_EDELJI
@Rob_EDELJI 6 жыл бұрын
Le choix est tout de même très limité :on est obligé de choisir entre pile ou face. Ce qui veut dire qu'on ne peut pas choisir la tranche de la pièce, ni même décider de ne pas répondre (ni pile ni face). C'est déjà une sacrée détermination de la situation initiale.
@Moinsdeuxcat
@Moinsdeuxcat 7 жыл бұрын
Ta conception du déterminisme repose sur le théorème de Cauchy-Lipschitz, mais il faut en vérifier les hypothèses !... Pourrait-on sauver la liberté en argumentant que les fonctions qui régissent l'évolution de notre cerveau pourraient ne pas être localement lipschitziennes ? Ce serait une objection amusante je pense :p Chouette vidéo, comme toujours ! Je fais tout le bruit que je peux faire pour faire connaître ta chaîne à ceux que ça intéresse :) Je détaille pour les non-mathématiciens : par exemple, si (y')²=4y était une loi de l'univers ou du cerveau, en fixant la condition initiale y(0)=0 voire en imposant y'(0)=y''(0)=...=0, il y a tout un tas de futurs possibles : la fonction max(0,t-1)² qui décolle subitement en 1, mais aussi par exemple la fonction max(0,t-2)², qui décolle en 2, ainsi que la fonction nulle qui ne décolle jamais. Un tel indéterminisme correspond bien à un éventail de possibilités réelles : on ne peut pas connaître le futur même en connaissant parfaitement la situation actuelle (en 0) et les lois de l'univers (l'équation différentielle).
@MonsieurPhi
@MonsieurPhi 7 жыл бұрын
Merci pour ces remarques, même si j'avoue ne pas comprendre entièrement... (En somme, si les lois physiques vérifient les hypothèses du théorème, les lois seraient bien déterministes. Mais est-ce qu'on a quelque raison de penser que les lois physiques ne satisferaient pas les hypothèses du théorème ?)
@Moinsdeuxcat
@Moinsdeuxcat 7 жыл бұрын
Monsieur Phi Je vais essayer de vulgariser, l'exercice est toujours compliqué mais jamais vain :) En maths et en physique, on modélise les lois d'un système "continu" par des équations différentielles, c'est-à-dire des équations de la forme y'=f(t,y). Ce que dit une telle équation, c'est "dans une situation donnée, voilà la direction dans laquelle le système doit évoluer". On a envie de croire que si on a une telle loi d'évolution et qu'on connaît la situation actuelle parfaitement, alors on pourra toujours "calculer l'état suivant" et que donc on aura du déterminisme, mais le souci est que dans le monde du continu il n'y a pas vraiment d'état "suivant" : ça n'est donc pas toujours vrai. En revanche, en pratique, on a tout de même cette forme de déterminisme (plus formellement : existence et unicité de la solution à un problème de Cauchy) grâce au théorème de Cauchy-Lipschitz. Celui-ci nous dit que si on est capable de s'assurer que la fonction f (qui est censé modéliser à elle seule tout le fonctionnement de l'univers, rien de moins !) ne varie pas trop brusquement (on dit que f est localement lipschitzienne), alors en connaissant parfaitement l'état de l'univers à l'instant 0 on pourra connaître parfaitement le futur, de manière déterministe. L'objection que je formule est : et si la fonction f n'était pas localement lipschitzienne ? Pour les lois "classiques" du mouvement newtonien, qui sont linéaires, c'est sans espoir : on aura toujours déterminisme. La pièce de monnaie est donc bien déterminée. En revanche, quand on modélise des choses plus fluides comme... les fluides, les gaz, etc., on a plein d'équations non-linéaires (et qui sont en général beaucoup plus compliquées car elles relient le temps et l'espace, on parle d'équations aux dérivées partielles). Dans ces cas-là, on n'est toujours pas capable d'affirmer qu'il existe des solutions ni de dire si elles sont déterminées par les conditions "initiales" (conditions de bord) : ce sont d'ailleurs des problèmes à plusieurs millions de dollars ! Dans le cas du cerveau humain, c'est compliqué. D'un côté, c'est avant tout un gros réseau électrique et les lois de l'électrocinétique dans l'ARQS donnent des équations différentielles assez simples et déterministes... sauf que le cerveau est aussi plutôt "discret" (on a plein de neurones, des synapses, ...) et "non-linéaire" par sa nature. Il suffit de voir que pour modéliser informatiquement des réseaux de neurones, on utilise des fonctions "seuil" qui ne sont parfois pas du tout localement lipschitziennes. L'objection a donc peut-être un sens. Il ne faut en tout cas pas croire qu'en physique les cas erratiques n'arrivent jamais : il est assez fréquent d'avoir des discontinuités en physique et donc des dérivées infinies et ce genre de choses. Maintenant, si on se dit que l'objection est recevable et que, comme dans le cas précédent, connaître parfaitement le présent et les lois de l'univers ne suffit pas à n'avoir qu'un futur possible, cela remet bien en cause le principe qu'il n'existe qu'un "possible réel", mais ça ne veut pas dire pour autant qu'on a de la "liberté" (la réciproque étant vraie, c'était ton argument :p). Ça veut juste dire qu'à un moment ou un autre, quelque chose (???) fait un choix. C'est assez métaphysiquement curieux je pense, parce qu'on n'imagine mal un choix sans volonté, et on imagine mal la volonté sans être pensant libre, ce qui ne laisse de place qu'à Dieu et/ou au libre-arbitre humain, mais je pense qu'une telle explication ne serait pas la seule recevable :) J'espère avoir évité le jargon de manière à peu près satisfaisante, avoir fait comprendre mon point de vue clairement, et ne pas trop avoir bullshité pour le côté "philo" :p
@MonsieurPhi
@MonsieurPhi 7 жыл бұрын
Merci ! C'est plus clair et très intéressant ! Ceci dit, même s'il y a plusieurs possibles réels à partir d'une condition initiale, je ne crois pas qu'on ait forcément le réflexe d'invoquer la liberté ou Dieu... Typiquement, on peut admettre que le résultat d'une mesure comme la vitesse d'un électron est réellement indéterminé, mais on ne sera pas enclin à dire que l'électron (ou Dieu) a librement choisi la valeur mesurée ; on dira simplement que c'est aléatoire. Et en fait, même en admettant un aléatoire de ce genre dans le fonctionnement de notre cerveau, faire le lien avec la liberté n'est pas si simple parce que justement on voudrait qu'un comportement libre ne soit pas hasardeux mais contrôlé par notre volonté ; c'est le problème qui est évoqué dans l'extrait que je cite dans la description de la vidéo : en gros, l'idée de liberté est non seulement incompatible avec le déterminisme, mais il n'est pas si clair qu'elle soit davantage compatible avec l'indéterminisme (même si ça semble plus prometteur, certes...) Le seul moyen, c'est d'admettre une forme de dualisme en disant que ce qui va choisir entre ces différents possibles, c'est une entité en quelque sorte extérieure, qui n'obéit pas aux lois de la nature, etc.
@eleonoreverbessem7509
@eleonoreverbessem7509 6 жыл бұрын
Tu es fantastique ou peut-être est ce la philo qui est fantastique mais tu fournis vraiment des vidéos de bonne qualitées. (Juste comme ça, j'ai décidé de reprendre l'école malgré ma peur de celle ci en regardant, entre autre, tes vidéos... Alors merci !)
@elianmasnada5458
@elianmasnada5458 6 жыл бұрын
Je tiens tout d'abord à préciser que je suis physicien théoricien. Je ne comprends pas ce qui permet à Monsieur Phi d'affirmer que la trajectoire de la pièce est déterministe. Je ne reviens pas du tout sur ce qui a déjà été dit à propos de la Physique Statistique, de la Mécanique Quantique ou encore de la Théorie du Chaos. Mon propos ici est de dire que le seul moyen d'être sûr du déterminisme serai de faire toute les expériences un grand nombre de fois en maitrisant toutes les conditions initiales et en mesurant l'état final avec une précision infinie et de comparer (en vrai pour être sûr il faudrait faire même une infinité d'expérience car un accord sûr un échantillon même grand ne serai pas suffisant...cf la vidéo de Monsieur Phi sur l'argumentation). Mais cela est impossible car nos précisions tant sur la mesure de l'état final que sur la mesure des conditions initiales seraient trop mauvaises. Donc dans le cas de la pièce il n'y a aucun moyen de savoir si les choses sont déterministe ou non...Et vraiment sans cela c'est impossible. Le simple fait que F=ma soit vrai est potentiellement une approximation de la réalité. Le simple fait que la nature puisse être mise sous forme d'équation est une approximation. Donc même si nos équation semble déterministe pour la pièce de monnaie cela ne prouve absolument pas que le résultat soit déterministe. Il part d'un prémisse dans lequel il est formellement impossible d'avoir 100% confiance. Rien ne dit que les lois de la physique soit réellement déterministe à notre échelle (je mets ici volontairement de côté la MécaQ la TQC, T du Chaos et la Phy Stat car les équations restent déterministes). La nature à très bien pu se donner le droit à des échelles de précision que nous n'atteignons pas encore à de l'aléatoire pur même à l'échelle macroscopique (comme les fluctuations quantiques à l'échelle subatomique ou le mouvement brownien à l'échelle macroscopie).
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