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T & F : Samuël RAHAMEFY. Interprétée par Mimi & Mbosa. Piano: Mbosa. Prise de son et mixage: Rija RAOELISON, Studio Maxon.
Tarika R'imbosa in Kalon'Imerina volume 7 "Tsy amidy ny angola". Mai 2019.
Montage vidéo de Tapaporohana, Mai 2021.
Maty ilay masoandro
Le soleil s’en est allé mourir
Paroles et musique de Samüel RAHAMEFY
Traduction libre de Mimi
Maty ilay masoandro
Eo andrefana eo
Maloka ny andro
Nefa he jereo
Fa tsy misy sary
Tsara toy izao
Vita Nanahary
Ifalionao
Loko sesehena
No mitambatra eo
Tara-bolamena
Manazava ireo
Matroka ny tany
Eo anilan'io
Nefa manga ihany
Ka mba tadidio
Vorona mandalo
No miara-be
Faly sy mikalo
Sy mihira re
Rivotra malemy
No mitsoka ao
Gina tsy miteny
'Zao tontolo izao
Ry masoandro mody
O, masina koa
Sambatra e izay tody
Mahavita soa
Entinay matory
'Zany taratrao
'Reny no mitory
Ny hasoavanao.
Le soleil s’en est allé mourir
À l’ouest
Le jour agonit du reste
Mais… vois, admire
Car il n’est de peinture
D’une si sublime facture
Œuvre divine
Qui de ta joie s’illumine
Des myriades de nuances
Se fondent emmêlées
De l’or en fusion en transes
Les flambe éclaboussées
La terre comme un dortoir
Dans la nuit glisse
Avant qu’elle rejaillisse
Garde ça en mémoire
Des oiseaux en vol
Passent groupés
Riants et enjoués
Leurs chants s’envolent
Une brise douce et légère
Évente la terre
Subjuguée sans murmure
Respire la nature
Ô soleil finissant
Également vénéré
Heureux celui qui finit en laissant
La grâce de ses bienfaits
Nous emmenons tes rayons
Peupler nos rêves
Car le souvenir de tes tisons
Nous comble sans trève.
Ce poème est comme le pendant de « L’Hymne au soleil » d’Edmond Rostand, glorifiant le soleil qui est Vie et qui seul révèle au grand jour la Beauté de l’œuvre de Dieu.
« Ô Soleil, tu mets dans l’air des roses, des flammes dans la source,
un dieu dans les buissons.
Tu prends un arbre obscur et tu l’apothéoses. Ô Soleil, toi sans qui les choses ne seraient que ce qu’elles sont ! »
Le poète malgache, quant à lui, met en musique sa vision du soleil
finissant sa course dans le soir, un astre flamboyant bien que déclinant. Alors son cœur s’étreint de nostalgie au souvenir de la chaleur qui lui
a été généreusement partagée. Heureux, chante le poète, celui qui
comme le soleil a accompli sa course en laissant derrière lui
la gratitude de ses œuvres d’amour et d’abnégation.
Samüel RAHAMEFY (03/06/1880 - 10/03/1961)
Petit-fils du Pasteur RAINITREMA qui a officié au Temple protestant d’Ambohitantely. Docteur RAHAMEFY, son père, est originaire d’Ambohibemasoandro. RAOSERA, sa mère, est originaire
d’Ambohimanga. Ambohibemasoandro et Ambohimanga sont situés au nord d’Antananarivo.
A l’instar de son grand frère Justin RAINIZANABOLOLONA qui a joué un grand rôle dans l’administration politique de la Monarchie, Samuël RAHAMEFY fut aussi un très grand artiste aux multiples talents.
Également peintre et sculpteur, il a été poète écrivain, auteur
compositeur et un chanteur ténor extraordinaire jusqu’à la fin de sa vie,
(il avait 80 ans lors de l'enregistrement sur disque vynil), très habile aux instruments de musique comme le piano, l’harmonium, l’accordéon, le valiha et la flute. On lui doit des œuvres inoubliables, illustrées de Hainteny, comme Ambatomiantendro -le site du palais royal d’Ambohimanga-, Ry vorona miantsinanana -les messages d’amour
portés par les oiseaux aux quatre points cardinaux-, Izany any aminay
-le charme du village natal… Par ailleurs, il a travaillé comme Architecte projeteur au Service géographique à Andohalo.
Maty ilay masoandro est une œuvre immortelle, devenue un peu la chanson fétiche des paroissiens du Temple d’Ambohitantely. Samüel RAHAMEFY l’interprète avec sa fille Beby RAZAIMANANORO, accompagné par le grand pianiste RAKOTOARISOA Ar-Well qui avait été présent dans la plupart de ses œuvres.
Mbosa et Mimi Rabenasolo ont interprété Maty ilay masoandro pour le Groupe SOLIKA, puis pour le Groupe R’imbosa, avec Mbosa au piano.
Et pour vous tous, amis de toujours, amoureux de la Culture et du rythme BaGasy !
Antananarivo, 23 mai 2019.