Le Grand Témoin - Jean-Pascal Beaufret: "20% des retraites sont payées par la dette"

[@mauricecinque5618]

Extrait du discours de Saint Just 10 octobre 1793, déjà la gabegie… « Vous devez diminuer partout le nombre des agents, afin que les chefs travaillent et pensent. Le ministère est un monde de papier ; je ne sais point comment Rome et l'Égypte se gouvernaient sans cette ressource ; on pensait beaucoup, on écrivait peu. La prolixité de la correspondance et des ordres du gouvernement est une marque de son intérêt ; il est impossible que l'on gouverne sans laconisme. Les représentants du peuple, les généraux, les administrateurs, sont environnés de bureaux, comme les anciens hommes de palais ; il ne se fait rien, et la dépense est pourtant énorme. Les bureaux ont remplacé le monarchisme, le démon d'écrire nous fait la guerre, et l'on ne gouverne point. »

[@francoislouki8648]

M. Beaufret mutualiste les retraites pour mieux camoufler le train de vie déficitaire de l’Etat et des Collectivités ( traitement des fonctionnaires et pensions) !!!! Les caisses complémentaires du privé ne sont pas déficitaires !!!!

[@isabellelozach6067]

Le privé, salariés et patrons, provisionne la totalité des retraites de ses adhérents (part Sécu et part complémentaire), et même une partie de la part Sécu de la fonction publique!!! Le problème est que l'État ne provisionne pas totalement les retraites de ses agents de la même manière. Les 20% non financées sont le fait des seules retraites du public!!!

[@MB-pd8eh]

Oui j’ai dû arrêter la video quand il a refusé de ventiler les déficits entre le privé et le public sous prétexte de solidarité alors que c’était la question de la transparence qui lui était posée.

[@mauricecinque5618]

Le privé a subi plusieurs réformes importantes de ses retraites depuis 50 ans et il contribue donc seul à l’effort sur les comptes retraite. Régime de base: dans les années 1990, calcul sur les 25 meilleures années au lieu des 10 meilleures. Arithmétiquement, cela a évidemment réduit les pensions de base. Régime complémentaire AgircArrco: taux d’appel introduit dans les années 1970, porté à 127% en 2019. La sur cotisation de 27% n’octroie aucun nouveau droit retraite. Pendant quelques années un malus a été introduit en cas de départ au taux plein du régime de base. Une fois constaté cela, il faut mettre les choses sur la table régime par régime. L’agirc arrco est à l’équilibre c’est donc un modèle validé. Les régimes spéciaux sont ultra déficitaires parce que leur mode de calcul des pensions est bien trop avantageux compte tenu du contexte démographique. Pourquoi les réformes possibles pour les régimes du privé, ne sont-elles pas aussi appliquées au secteur public? Que la solidarité s’applique pour certains régimes ayant une démographie très défavorable comme le monde agricole, se comprend. Mais on ne peut accepter une solidarité à sens unique du privé vers le public sans réformer les régimes spéciaux devenus anachroniques du fait du progrès technique. Et leur déficit, lui bien chronique, provient justement de leur anachronisme (âge de départ, mode de calcul des pensions). Si on prend un peu de recul, on constate une explosion de l’emploi public ces 25 dernières années par rapport à l’emploi privé, avec un écart d’environ 5 points. On peut interpréter l’écart comme une baisse de la productivité du secteur public par rapport au secteur privé. Mais au delà, cette explosion de l’emploi public est inévitablement un facteur qui aggrave et aggravera les déficits systémiques des retraites du secteur public. La réformette paramétrique de 2023, ne fait que repousser une fois de plus la mise à plat des systèmes de retraite et leur alignement pour plus de justice et un équilibre systémique sur le modèle de l’AgircArrco. Il faut en finir avec cette pyramide de Ponzi intenable qui aspire de plus en plus la richesse créée pour renflouer un secteur public à la dérive.

[@mauricecinque5618]

Pourquoi donc le COR refuse t-il de montrer les vrais chiffres régime par régime avant subvention…? Pourquoi conclut-il son rapport de juin 2024 par un solde global positif de 3,8milliards alors que les régimes spéciaux sont très déficitaires et très subventionnés? Lorsqu’on examine la composition du COR, on peut émettre quelque hypothèse quant à l’intérêt de maintenir l’omerta sur les vrais chiffres avant subventions. En quelque sorte, objectiver les déficits par régime reviendrait à scier la branche sur laquelle nombreux sont assis. Donc tout va bien, aucun déficit, continuons ainsi… Cette tromperie doit cesser.

[@patr942]

Je ne trouve pas forcément logique que l'Etat surcotise beaucoup plus qu'un employeur privé. C'est quand même nos impôts. Pour bien comprendre il faut télécharger le rapport annuel du COR. On voit que les cotisations ne contribuent qu'au 2/3 des besoins de financement des retraites comme expliqué par JP Beaufret.

[@mauricecinque5618]

Voyez la gestion exemplaire de l’Agirc Arrco. Ha bien sûr il faudrait accepter la réforme des régimes spéciaux ultra déficitaires et mettre fin au clientélisme politique qui plombe les finances publiques. Nous surcotisons de 27% à l’agirc arrco sans droit supplémentaires. Je suis d’accord pour que l’état cotise comme les employeurs privés, mais il faut aligner les modes de calcul des pensions pour atteindre l’équilibre, voire augmenter le taux d’appel comme le fait l’AgircArrco.

[@patr942]

@@mauricecinque5618 Entièrement d'accord. Dans le rapport du COR , il y a une ligne "subvention d'équilibre" de 7,8 milliards qui correspond à la compensation du déficit des régimes de retraite spéciaux. D'ailleurs le rapport du COR mentionne que la surcote a été augmentée il y a quelques années ce qui montre une dérive des dépenses de santé , discrètement compensée par l'état. Peu de français vont aller regarder ce rapport. Certains croient encore que le régime général est à l'équilibre , c'est un leurre. Concernant le régime AGIRC-ARRCO, ca serait un comble que le gouvernement vienne piocher dedans , les bons élèves qui paient pour les cancres