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Dans le cadre de l'émission "Liberté sur paroles" sur Aligre FM 93.1, la journaliste Eugénie Barbezat s'est entretenue en juin 2019 avec Alastair Hemmens autour de son ouvrage intitulé : "Ne travaillez jamais. La critique du travail en France de Charles Fourier à Guy Debord".
A gauche comme à droite, la remise en cause du travail en tant que tel n'existe que très peu. Considéré par les progressistes comme une nécessité naturelle et, l'exploitation en moins, un bien social, on peut critiquer la manière dont il est géré, comment il est indemnisé et qui en profite le plus, mais jamais le travail dans son principe même. Dans "Ne travaillez jamais", le chercheur gallois Alastair Hemmens part à la recherche de ceux qui s'y sont risqués. En s’appuyant sur le courant de la "Critique de la valeur" issu de la théorie critique marxienne, l'auteur démontre que le capitalisme et sa crise finale ne peuvent être correctement compris que sous l’angle du caractère historiquement spécifique et socialement destructeur du travail. C'est dans ce contexte qu'il se livre à une analyse critique détaillée de la riche histoire des penseurs français qui, au cours des deux derniers siècles, ont contesté frontalement la forme travail : du socialiste utopique Charles Fourier (1772-1837), qui a appelé à l'abolition de la séparation entre le travail et le jeu, au gendre rétif de Marx, Paul Lafargue (1842-1911), qui a appelé au droit à la paresse (1880) ; du père du surréalisme, André Breton (1896-1966), qui réclame une « guerre contre le travail », à bien sûr, Guy Debord (1931-1994), auteur du fameux graffiti, « Ne travaillez jamais ».