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Réalisé en 1952 par André Périer, ce film nous raconte comment sont construites les 141.P à l’usine de la Compagnie générale de construction de locomotives Batignolles-Châtillon, implantée à Nantes. Puissant ensemble de moyens de production moderne, l’usine compte sept ateliers et un hall central de montage de 150 mètres de long. Du moulage des pièces au montage final, toutes les étapes de fabrication d’une 141 P sont réalisées avec méthode et précision. Pour répondre aux besoins énergétiques des différentes activités, l’usine est équipée de stations centrales distribuant l’énergie nécessaire sous toutes ses formes (oxygène, gaz, air comprimé, électricité)." La locomotive 141 P était une Mikado conçue à partir de la base de la 141 C du Sud-Est mais bénéficiant des innovations et progrès réalisés depuis l’apparition en France des premiers engins de ce type vers 1913. Ces machines, d’utilisation mixte pouvant être employées aussi bien à la traction des trains de marchandises que de messageries et même de voyageurs, avaient connu un tel succès que de nombreuses commandes avaient suivi. C’est ainsi qu’au début des années 30, plus de 900 Mikado avaient été livrées dont 280 de type 141 B et C à la région Ouest et 680 de type C, D et E au Sud-Est. La définition de la nouvelle 141 P avait été confiée dès 1938 à la Division des études spécialisées des locomotives à vapeur dirigée par monsieur Chan avec l’aide d’André Chapelon. Les objectifs assignés pour mener ce programme étaient les suivants : en vue de réduire l’entretien et les immobilisations, il était demandé de privilégier la robustesse de la tenue mécanique par un dimensionnement plus grand de certaines pièces et du châssis. En effet ces organes n’avaient pas toujours été adaptés à l’augmentation de puissance et donc aux efforts qui leur étaient demandés. L’accroissement du poids consécutif à ces divers renforcements devait être contenu afin de respecter une limite de 19 tonnes par essieu compte tenu du large éventail de lignes sur lesquelles les 141 P étaient appelées à circuler. La locomotive devait disposer d’une réserve de puissance par rapport à celle strictement nécessaire. Les améliorations pour accroitre cette puissance devaient porter sur la surchauffe, l’échappement, etc. la vitesse requise était de 105 km/h afin de répondre au besoin d’emplois mixtes. Cette vitesse était légèrement plus élevée que les 141 du SE (95km/h) et de l’Ouest (100 km/h).