Heinrich Ignaz Franz Biber (1644-1704) Die Rosenkranzsonaten / Les Sonates du Rosaire The five joyful mysteries - Die fünf freudenhaften Mysterien - Les cinq Mystères Joyeux Click to activate the English subtitles for the presentation (00:00-09:00) Sonata I: The Annunciation - Die Verkündigung - L'Annonciation 00:00 Praeludium 02:58 Variatio, Aria allegro 04:36 Adagio 05:41 [Variatio] 06:29 Finale Sonata Il: The Visitation - Mariä Besuch bei Elisabeth - La Visitation 07:51 Sonata 09:00 Presto 10:00 Allemande 13:03 Presto Sonata Ill: The Nativity - Christi Geburt - La Nativité 14:04 Sonata - Presto - Adagio 15:49 Courente 17:30 Double 19:09 Adagio Sonata IV: The Presentation of Jesus at the Temple - Christi Darstellung im Tempel - La Présentation de Jésus au Temple 21:25 Ciacona Sonata V: The Finding of Jesus in the Temple - Der zwölfjährige Jesus im Tempel - Jésus retrouvé au Temple 30:10 Praeludium - Presto 31:22 Allamande 33:09 Guigue 34:22 Sarabande 36:59 Double Sonata VI: The Agony in the Garden of Gethsemane Christi Leiden am Ölberg - L'Agonie au Jardin des Oliviers 39:41 Lamento - Adagio - Presto - Adagio 43:27 [Sarabande] 45:02 [Recitativo] - Adagio 46:07 Adagio 46:50 [Marche] Sonata VII: The Scourging of Jesus - Die Geißelung - La Flagellation 47:28 Allemanda 49:53 Variatio 52:00 Sarabande 53:35 Variatio 54:56 [Variatio 2] 56:30 [Variatio 3] Sonata VIII: The Crowning of Jesus with Thorns Die Dornenkrönung - Le Couronnement d'épines 58:11 Sonata Adagio - Presto 1:01:06 Guigue 1:02:46 Double Presto 1:04:07 Double 2 Sonata IX: Carrying of the suplice - Das Tragen des Supliciums - Le Portement du Suplice 1:05:50 Sonata 1:08:39 Courente 1:10:00 Double 1:11:16 [Double 2] 1:12:39 Finale Sonata X: The Crucifixion - Die Kreuzigung - La Crucifixion (Crux Simplex) 1:14:36 Praeludium 1:15:55 Aria 1:17:16 Variatio 1:18:34 [Variatio 2] 1:19:47 Adagio 1:22:09 [Variatio 4] 1:23:31 [Variatio 5] Sonata XI: The Ressurection - Die Auferstehung - La Résurrection 1:24:52 Sonata 1:28:05 Surrexit Christus hodie 1:33:00 Adagio Sonata XII: The Ascension - Christi Himmelfahrt - L'Ascension 1:34:28 Intrada 1:35:12 Aria Tubicinum 1:36:45 Allemanda 1:39:17 Courante 1:41:00 Double Sonata XIII: The Descent of the Holy Ghost at Pentecost Die Ausgießung des Heiligen Geistes - L’effusion de l’esprit saint à La Pentecôte 1:42:52 Sonata 1:46:29 Gavott 1:48:07 Gigue 1:59:56 Sarabanda Sonata XIV: The Rise of Mary - Der Aufstieg Marias - L'Élévation de Marie (Resurrection) 1:51:49 [Praeludium] - Grave - Adagio 1:54:35 Aria - Aria 2:00:06 Gigue Sonata XV: The Crowning of Mary Die Krönung Marias - Le Couronnement de Marie 2:02:09 Sonata 2:03:52 Aria 2:05:30 [Variatio 1] 2:06:54 [Variatio 1] 2:08:22 [Variatio 3] 2:09:52 Canzon 2:11:55 Sarabanda 2:13:18 [Variatio] 2:14:45 Passacaglia Hélène Schmitt, Violin Violin by Camillo Camilli from the early eighteenth century Anonymous violin from South Tyrol school, early eighteenth century Frangois Guerrier, Claviorgan Matthias Griewisch and Friedrich Lieb, 2001 Massimo Moscardo Archlute, theorbo Archlute by Giuseppe Tumiati, after Magnus Tieffenbrucker (1593) Theorbo by Giuseppe Tumiati, after Matteo Sellas (1635) Francisco Mañalich, Viola da Gamba Viola da Gamba (6 strings) by Marcelo Ardizzone (2014), after John Pitts (1679) Jan Krigovsky, Violone Anonymous violone in G, 17th. century, school of Prague Recorded in 2014, at Gut Holthausen, Büren (Ostwestfalen) / AEOLUS Painting: Giovanni Battista Salvi (1609-1685) Virgin Mary in Prayer 🔊 FOLLOW US on SPOTIFY (Profil: CMRR) : spoti.fi/3016eVr 🔊 Download CMRR's recordings in High fidelity audio (QOBUZ) : bit.ly/370zcMg ❤ If you like CM//RR content, please consider membership at our Patreon page. Thank you :) www.patreon.com/cmrr Jouer les sonates du Rosaire est une performance, un acte d'humilité et de joie extraordinaires. L'interprète délivre en jouant des messages et des secrets. Il se délivre aussi de lui-même en traversant les difficultés. Ainsi peut-être, en écoutant ces pièces, nos âmes d'aujourd'hui s'ouvrent à celles de nos prédécesseurs, pénétrés comme nous par les grands mystères de la vie, cherchant leur voie dans un ciel rempli de palpitations, eux, les hommes du XVIIe siècle. Biber a conféré à chaque sonate une singularité sonore à travers un accord particulier, mais aussi révéler, véritable et exigeant défi, toutes les possibilités techniques, avec le plus grand nombre de scordatures, et cela dans la plus belle musique qui soit. (Commentaire complet: ci-dessous) Baroque Composers (XVII-XVIII Centuries) PLAYLIST: kzbin.info/aero/PL3UZpQL9LIxMlLk5PrRXJs-Mv9_GV2eZi
@classicalmusicreference2 жыл бұрын
Les sonates du Rosaire de Heinrich Ignaz Franz Biber par Hélène Schmitt: « Combien il est difficile pour nous, européens modernes campés dans ce XXIe siècle, de comprendre l'homme du XVIIe siècle. Nous promenons nos angoisses existentielles à présent loin de l'Église, nous confions les tourments et les vertiges de nos âmes à la chimie ou à la psychanalyse, et sommes pourtant tout prêts à nous enflammer pour bien des quêtes spirituelles plus ou moins exotiques. Arc-boutés et vacillants dans un monde où tout s'accélère, dans une réalité réfractée et confondue dans le virtuel, nous écoutons la musique de Biber qui nous éblouit par l'intensité de son propos et qui parle à notre coeur, notre coeur de poète, aussi bien qu’il parlait à celui de nos ancêtres, et cependant... nous ne pouvons la recevoir ni la comprendre tout à fait, dans l'écrin de pensée et de vie qui la fit jaillir. (…) Il devient malaisé pour I’homme occidental d'aujourd'hui de comprendre combien Dieu et l'Église imprégnaient la vie de chacun à cette époque et pendant longtemps encore. C’est pourquoi L'inspiration que puise Biber dans la liturgie ne paraît pas si exceptionnelle, ni le cadeau précieux qu'il en fait à son protecteur, le Prince Évêque Maximilian Gandolph. La méditation pieuse et le goût du secret, jadis familiers à nos pères, ont progressivement déserté notre société occidentale, sauf peut-être sous une forme naïve ou pseudo-exotique. L'apitoiement, le goût du scandale et l'exhibition prennent désormais une place grandissante et grandiloquente dans notre société dévorée de divertissements et privée de sermons autant que de figures vertueuses exemplaires parmi les grands de ce monde. La miséricorde et la charité étaient sans doute plus édifiantes pour nos aïeux. (…) La complexité de la scordatura (voir plus bas le paragraphe sur la scordatura) est une épreuve du feu pour l'interprète et par là-même une purification renvoyant encore à la ferveur et à l'élévation de l'âme. Partant de l'accord normal du violon pour « l'Annonciation» de la première pièce et le retrouvant avec son « Ange gardien » pour la dernière, le violon va subir quinze « désaccords », plus ou moins accablants, plus ou moins prodigues, circulant de sonate en sonate, dans le cercle des quinze mystères sacrés. Ayant vécu longuement auprès de chacune des pièces, j'ai la sensation que le violon, dans chacun des épisodes de ses différentes contraintes, projette lui aussi son propre chemin de dévotion, de ferveur et de jubilation. Une sorte d'acte de foi déclaré à la musique. La sensorialité et le plaisir du violon, tout à son jaillissement sonore, débordent des pages des Sonates du Rosaire. Les doubles-cordes semblent s 'enivrer d'elles-mêmes, point tant réglées par le contrepoint que par I’effusion, l’opulence et l'amour du son, tel l'amour universel. Les Sonates du Rosaire sont traversées d'une ambivalence et d lune dualité constantes entre le Ciel et la Terre, le sacré et le profane, le tourment et la joie, comme si chacun des pôles cherchait à comprendre son contraire par une concentration extrême de sa propre nature. Les danses où pulse un rythme enivrant, la luxuriance sonore des doubles-cordes, encore accrue par les scordature, où palpitent un sang violent et une transpiration voluptueuse, font face aux prologues contemplatifs, aux récitatifs fiévreux ou aux cantiques épurés. Et c'est dans cette polarité, bercée dans l'oscillation de grands contrastes que circule et flamboie fougueusement une rythmique extraordinaire dans ces œuvres. J'ai tenté de m'orienter vers deux grandes formes de l'expression rythmique. L'une développe les rythmes d'une manière quasi improvisée, libre et comme une incantation, l'autre au contraire se lie et se contraint joyeusement à l'esprit de la danse et à ses jubilations. La musique en général, et celle-ci plus qu'une autre, nous ramène à notre propre ambivalence humaine écartelée entre l'orgueil et I l’humilité, la jubilation et le tourment, l'incarnation et l'élévation spirituelle. Et à celle du musicien, de même nature et quelque peu différente, parce qu’il est le passeur de ces messages. Le violoniste, le musicien, ne peut pas, lui, méditer pendant qu’il joue, puisqu'il « est » tout entier dans le mouvement, concentré dans la réalisation de la musique; il ne la reçoit pas, il la fait. Par lui la musique peut se transmettre à qui l'écoute, à la différence de la peinture qui, une fois composée, se donne à tous, sans intermédiaire, une fois pour toutes. Le musicien doit cependant nourrir longuement son travail par sa réflexion sur l'œuvre et la laisser s'incarner longuement en lui dans une sorte d'abnégation autant que d'intimité amoureuse. Dès lors, ne manqueront pas d'opérer, lorsqu'il jouera, ses propres mouvements et sa poésie intérieurs, qui scintilleront un peu dans la musique. Biber est à la fois le compositeur et le violoniste et il sait tout cela. Ces sonates qui n'ont connu aucune publication en leur temps ne s'adressent pas moins à la postérité aujourd’hui. La scordatura (de l'italien scordare : désaccorder) consiste à changer l'accord du violon, de hausser ou d'abaisser certaines ou toutes ses cordes voire même - c'est le cas ici pour la onzième sonate « La Résurrection » - d'échanger la corde de ré avec la corde de la. En imaginant des scordature plus extrêmes les unes que les autres, Biber confie à son interprète, lui-même et son double, un procédé fondé sur le secret du désaccord et en quelque sorte crypté. Le violoniste lit et joue la musique en écriture de doigtés, qui serait d'ailleurs une fameuse cacophonie si un non-initié s'aventurait à jouer cela sans avoir désaccordé son violon. Mais alors comment compter avec les réflexes du violoniste ? Privé ainsi de son système fondé sur I 'accord de trois quintes, le violoniste doit jouer ce qu'il voit écrit sur La partition mais il entend toujours autre chose que ce que Les doigtés devraient normalement produire, ce qui est source de confusion extrême et demande une grande gymnastique de l'esprit et des doigts, qui doivent contrer leurs propres réflexes. De sonate en sonate, le trouble se répète, se métamorphose et s 'intensifie au gré des scordature plus ou moins extrêmes. Le cycle du Rosaire chemine à travers quinze accords du violon, tous différents les uns des autres, véritable labyrinthe pour l'interprète. Même Lui, le violoniste, ne « sait » pas ce qu'il joue, avant que les sons ne jaillissent, ce qui donne à La musique un poids de secret et de révélation quasi mystique. La musique est alors au delà des doigts et du corps, au delà même du papier où elle est écrite. Accolé à chaque petite gravure, et précédent la clef de sol sur la partie de violon, s'élève, au début de chaque sonate, l'accord désigné, tel une exhortation faite au violoniste. Accordé alors en quartes, tierces ou quintes, c'est selon, et loin de l'accord normal, le violon acquiert une tout autre palette de couleurs vibrantes, peut réaliser de nouvelles doubles-cordes et créer de frémissants et changeants cercles de résonance, scintillants ou mats, transparents ou nébuleux autour de lui. **(suite ci-dessous)** Classical Music/ /Reference Recording
@classicalmusicreference2 жыл бұрын
La scordatura est à la fois un joug et une délivrance pour I'interprète ; un joug parce qu'elle est sévère et qu'elle impose des difficultés qu'il faut traverser avec courage sans les pointer du doigt, et une délivrance parce que le musicien, utilisé déjà comme médiateur de la musique écrite, délivre ici, en plus du langage musical, les secrets codés d’une plus mystérieuse notation encore. Une ineffable beauté est au bout de ce chemin. (…) Il est remarquable combien Biber utilise les scordatures aussi comme un moyen d'illustration privée du propos liturgique. Ainsi la septième sonate, « La flagellation » réglée par une scordature extrême, do/fa/ la/ do, hausse les cordes graves en les tendant anormalement (la corde de sol est haussée d'une quarte et la corde de ré d'une tierce) et assourdit la brillance des aigus en abaissant la chanterelle d'une tierce. Dès lors les graves quittent leur identité de basses fondamentales, onctueuses et résonantes, pour devenir tendus, sensibles et comme alarmés. Quant aux aigus abaissés sur la chanterelle, plus terriens, ils requièrent des doigtés montant dans les positions élevées, que l'auditeur n 'entend pas, puisque la corde est baissée de deux tons. Éloigné de son habituelle douceur, Le timbre du violon se fait plus poivré, plus pincé, plus dur tandis que le jeu des résonances entre les cordes à vide nimbe différemment le discours sonore et l'instrument lui-même. La rigueur et la sévérité de cette scordatura, utilisée comme un véritable défi ou même comme une punition, place effectivement le violoniste sur un chemin de douleur, la sienne, au service de I'argument. Le compositeur ne peut l'avoir ignoré, bien au contraire. La difficulté est pour le violoniste, elle est privée, elle est à lui, davantage qu'à l'ordinaire, puisqu'elle est codée et cachée; il ne la partage pas vraiment avec les autres musiciens qui l'accompagnent, ni même avec son public, elle est son secret chemin d'épines. Il en va ainsi pour chacune des sonates. Pour « La Résurrection » accordée sol/ sol/ ré [ré, I’on doit intervertir la corde de ré et la corde de la, que l'on croise derrière le chevalet, en symbole de la croix. La difficulté ne réside plus seulement dans la gymnastique de l'esprit et de la main gauche, mais bien aussi dans le traitement des réflexes du bras droit sur les cordes. L'archet en effet est habitué à virevolter sur chacune d'elles, ainsi le bras droit y développe ses propres équilibres dans I’espace; ceux-ci sont totalement rompus avec l’interversion des deux cordes centrale. Environnée d'un parfum de mystère, la scordatura séduira bon nombre de compositeurs de la seconde moitié du XVIle siècle en Allemagne du Sud. Peu répandue en France et en Italie, elle tombera totalement en désuétude au XVIlle siècle même si un Tartini ou un Nardini s'y essaieront encore, d'une manière anecdotique. Saint-Saëns l'utilisera aussi, un peu, abaissant la chanterelle d'un demi-ton dans sa « Danse macabre »; ainsi le procédé cher à Biber quittera Les figures angéliques et les sarabandes sucrées propres à élever l'âme, pour aller se dévoyer dans les sabbats de sorcières. Jouer les sonates du Rosaire est une performance, un acte d'humilité et de joie extraordinaires. L'interprète délivre en jouant des messages et des secrets. Il se délivre aussi de lui-même en traversant les difficultés. Ainsi peut-être, en écoutant ces pièces, nos âmes d'aujourd'hui s'ouvrent à celles de nos prédécesseurs, pénétrés comme nous par les grands mystères de la vie, cherchant leur voie dans un ciel rempli de palpitations, eux, les hommes du XVIIe siècle. Biber a conféré à chaque sonate une singularité sonore à travers un accord particulier, mais aussi révéler, véritable et exigeant défi, toutes les possibilités techniques, avec le plus grand nombre de scordatures, et cela dans la plus belle musique qui soit. » 🔊 FOLLOW US on SPOTIFY (Profil: CMRR) : spoti.fi/3016eVr 🔊 Download CMRR's recordings in High fidelity audio (QOBUZ) : bit.ly/370zcMg ❤ If you like CM//RR content, please consider membership at our Patreon page. Thank you :) www.patreon.com/cmrr
@fransmeersman23342 жыл бұрын
The Rosary Sonatas of Biber are a balsam for the soul, wonderful performed by Hélène Schmitt and the other musicians. Thank You !
@classicalmusicreference2 жыл бұрын
Thank you Frans for your feedback :)
@johninman75452 жыл бұрын
I converted to Roman Catholicism at 15/16. I am still fond of the Rosary. I' love Biber's sonatas for it Thank you
@jean.pierre3757 Жыл бұрын
May God bless you and provide you with ever strengthening faith
@hlamart18 ай бұрын
Blessings abound! The Rosary is prayed in so many ways with so many formats and phrases. I never tire of them and when I do there is always another rephrased version emerging. Biber does hold and calm the soul Love. Love to hear what is a voice of The Faith.
@ytzhou73762 жыл бұрын
How incredible are these early baroque masterpieces ! Love from hk 😍
@ingemayodon51282 жыл бұрын
Kannte diese Sonaten noch nicht. Finde diese Musik faszinierend. Vielen Dank für diese Übertragung und LG aus Montreal, Qc, Canada
@amdacunha2 жыл бұрын
O mais incrível da Música Clássica é que, quando você pensa que já escutou tudo, aparece algo novo. Impressionante como eu, aos 50 anos, sendo que há 30 anos ouço música de concerto, nunca tenha escutado estas sonatas. Fantástico! Muito obrigado! Abraços do Brasil!
@classicalmusicreference2 жыл бұрын
Sim, a música clássica é inesgotável, entre as obras e os intérpretes, há o suficiente para durar uma vida inteira :)
@vivianesimon84722 ай бұрын
C'est si vrai...❤
@uppityglivestockian2 жыл бұрын
Soothing, meditative, contemplative, and inspiring. Great upload. Mil gracias, paz.
@classicalmusicreference2 жыл бұрын
Con mucho gusto :)
@jackarcher74952 жыл бұрын
This is a very good recording of a work I've grown to love since hearing it performed by a top-notch ensemble near Cleveland three years ago. If it were the last music I heard before I die, that would be fine.
@raycappa94269 ай бұрын
It would be fine for me too.
@marvinmendelow80266 ай бұрын
One of the important aspects of these Sonatas and Helene Schmitt's rendering is the impact the performance has on the players, especially on herself. When reading the notes she describes the mysticism and the trial that she experienced. Her sensory imagination expanded and drew her into the experiences of the Sonatas. The belief that music could transform through devotion, purification and passion was created by the mistuned strings that unknown, never heard before, sounds drove her personal emotions.
@krzysztofgodlewski24602 жыл бұрын
Piękne, gdy idę przez las modląc się na różańcu gra mi gdzieś w głowie. Pozdrowienia + z Polski.
@jacekm228 ай бұрын
Polski narodowo ludowy katolicyzm , poza symbolami nie ma wiele wspólnego z chrześcijaństwm . PL to ostatni skansen katolickiego ciemnogrodu w Europie.
@teklacunningham Жыл бұрын
This is such a great recording. Thank you for sharing this!!
@classicalmusicreference2 жыл бұрын
Les sonates du Rosaire de Heinrich Ignaz Franz Biber par Hélène Schmitt (Click to activate the English subtitles for the presentation (00:00-09:00): « Combien il est difficile pour nous, européens modernes campés dans ce XXIe siècle, de comprendre l'homme du XVIIe siècle. Nous promenons nos angoisses existentielles à présent loin de l'Église, nous confions les tourments et les vertiges de nos âmes à la chimie ou à la psychanalyse, et sommes pourtant tout prêts à nous enflammer pour bien des quêtes spirituelles plus ou moins exotiques. Arc-boutés et vacillants dans un monde où tout s'accélère, dans une réalité réfractée et confondue dans le virtuel, nous écoutons la musique de Biber qui nous éblouit par l'intensité de son propos et qui parle à notre coeur, notre coeur de poète, aussi bien qu’il parlait à celui de nos ancêtres, et cependant... nous ne pouvons la recevoir ni la comprendre tout à fait, dans l'écrin de pensée et de vie qui la fit jaillir. (…) Il devient malaisé pour I’homme occidental d'aujourd'hui de comprendre combien Dieu et l'Église imprégnaient la vie de chacun à cette époque et pendant longtemps encore. C’est pourquoi L'inspiration que puise Biber dans la liturgie ne paraît pas si exceptionnelle, ni le cadeau précieux qu'il en fait à son protecteur, le Prince Évêque Maximilian Gandolph. La méditation pieuse et le goût du secret, jadis familiers à nos pères, ont progressivement déserté notre société occidentale, sauf peut-être sous une forme naïve ou pseudo-exotique. L'apitoiement, le goût du scandale et l'exhibition prennent désormais une place grandissante et grandiloquente dans notre société dévorée de divertissements et privée de sermons autant que de figures vertueuses exemplaires parmi les grands de ce monde. La miséricorde et la charité étaient sans doute plus édifiantes pour nos aïeux. (…) La complexité de la scordatura (voir plus bas le paragraphe sur la scordatura) est une épreuve du feu pour l'interprète et par là-même une purification renvoyant encore à la ferveur et à l'élévation de l'âme. Partant de l'accord normal du violon pour « l'Annonciation» de la première pièce et le retrouvant avec son « Ange gardien » pour la dernière, le violon va subir quinze « désaccords », plus ou moins accablants, plus ou moins prodigues, circulant de sonate en sonate, dans le cercle des quinze mystères sacrés. Ayant vécu longuement auprès de chacune des pièces, j'ai la sensation que le violon, dans chacun des épisodes de ses différentes contraintes, projette lui aussi son propre chemin de dévotion, de ferveur et de jubilation. Une sorte d'acte de foi déclaré à la musique. La sensorialité et le plaisir du violon, tout à son jaillissement sonore, débordent des pages des Sonates du Rosaire. Les doubles-cordes semblent s 'enivrer d'elles-mêmes, point tant réglées par le contrepoint que par I’effusion, l’opulence et l'amour du son, tel l'amour universel. Les Sonates du Rosaire sont traversées d'une ambivalence et d lune dualité constantes entre le Ciel et la Terre, le sacré et le profane, le tourment et la joie, comme si chacun des pôles cherchait à comprendre son contraire par une concentration extrême de sa propre nature. Les danses où pulse un rythme enivrant, la luxuriance sonore des doubles-cordes, encore accrue par les scordature, où palpitent un sang violent et une transpiration voluptueuse, font face aux prologues contemplatifs, aux récitatifs fiévreux ou aux cantiques épurés. Et c'est dans cette polarité, bercée dans l'oscillation de grands contrastes que circule et flamboie fougueusement une rythmique extraordinaire dans ces œuvres. J'ai tenté de m'orienter vers deux grandes formes de l'expression rythmique. L'une développe les rythmes d'une manière quasi improvisée, libre et comme une incantation, l'autre au contraire se lie et se contraint joyeusement à l'esprit de la danse et à ses jubilations. La musique en général, et celle-ci plus qu'une autre, nous ramène à notre propre ambivalence humaine écartelée entre l'orgueil et I l’humilité, la jubilation et le tourment, l'incarnation et l'élévation spirituelle. Et à celle du musicien, de même nature et quelque peu différente, parce qu’il est le passeur de ces messages. Le violoniste, le musicien, ne peut pas, lui, méditer pendant qu’il joue, puisqu'il « est » tout entier dans le mouvement, concentré dans la réalisation de la musique; il ne la reçoit pas, il la fait. Par lui la musique peut se transmettre à qui l'écoute, à la différence de la peinture qui, une fois composée, se donne à tous, sans intermédiaire, une fois pour toutes. Le musicien doit cependant nourrir longuement son travail par sa réflexion sur l'œuvre et la laisser s'incarner longuement en lui dans une sorte d'abnégation autant que d'intimité amoureuse. Dès lors, ne manqueront pas d'opérer, lorsqu'il jouera, ses propres mouvements et sa poésie intérieurs, qui scintilleront un peu dans la musique. Biber est à la fois le compositeur et le violoniste et il sait tout cela. Ces sonates qui n'ont connu aucune publication en leur temps ne s'adressent pas moins à la postérité aujourd’hui. La scordatura (de l'italien scordare : désaccorder) consiste à changer l'accord du violon, de hausser ou d'abaisser certaines ou toutes ses cordes voire même - c'est le cas ici pour la onzième sonate « La Résurrection » - d'échanger la corde de ré avec la corde de la. En imaginant des scordature plus extrêmes les unes que les autres, Biber confie à son interprète, lui-même et son double, un procédé fondé sur le secret du désaccord et en quelque sorte crypté. Le violoniste lit et joue la musique en écriture de doigtés, qui serait d'ailleurs une fameuse cacophonie si un non-initié s'aventurait à jouer cela sans avoir désaccordé son violon. Mais alors comment compter avec les réflexes du violoniste ? Privé ainsi de son système fondé sur I 'accord de trois quintes, le violoniste doit jouer ce qu'il voit écrit sur La partition mais il entend toujours autre chose que ce que Les doigtés devraient normalement produire, ce qui est source de confusion extrême et demande une grande gymnastique de l'esprit et des doigts, qui doivent contrer leurs propres réflexes. De sonate en sonate, le trouble se répète, se métamorphose et s 'intensifie au gré des scordature plus ou moins extrêmes. Le cycle du Rosaire chemine à travers quinze accords du violon, tous différents les uns des autres, véritable labyrinthe pour l'interprète. Même Lui, le violoniste, ne « sait » pas ce qu'il joue, avant que les sons ne jaillissent, ce qui donne à La musique un poids de secret et de révélation quasi mystique. La musique est alors au delà des doigts et du corps, au delà même du papier où elle est écrite. Accolé à chaque petite gravure, et précédent la clef de sol sur la partie de violon, s'élève, au début de chaque sonate, l'accord désigné, tel une exhortation faite au violoniste. Accordé alors en quartes, tierces ou quintes, c'est selon, et loin de l'accord normal, le violon acquiert une tout autre palette de couleurs vibrantes, peut réaliser de nouvelles doubles-cordes et créer de frémissants et changeants cercles de résonance, scintillants ou mats, transparents ou nébuleux autour de lui. ***(suite ci-dessous)***
@classicalmusicreference2 жыл бұрын
La scordatura est à la fois un joug et une délivrance pour I'interprète ; un joug parce qu'elle est sévère et qu'elle impose des difficultés qu'il faut traverser avec courage sans les pointer du doigt, et une délivrance parce que le musicien, utilisé déjà comme médiateur de la musique écrite, délivre ici, en plus du langage musical, les secrets codés d’une plus mystérieuse notation encore. Une ineffable beauté est au bout de ce chemin. (…) Il est remarquable combien Biber utilise les scordatures aussi comme un moyen d'illustration privée du propos liturgique. Ainsi la septième sonate, « La flagellation » réglée par une scordature extrême, do/fa/ la/ do, hausse les cordes graves en les tendant anormalement (la corde de sol est haussée d'une quarte et la corde de ré d'une tierce) et assourdit la brillance des aigus en abaissant la chanterelle d'une tierce. Dès lors les graves quittent leur identité de basses fondamentales, onctueuses et résonantes, pour devenir tendus, sensibles et comme alarmés. Quant aux aigus abaissés sur la chanterelle, plus terriens, ils requièrent des doigtés montant dans les positions élevées, que l'auditeur n 'entend pas, puisque la corde est baissée de deux tons. Éloigné de son habituelle douceur, Le timbre du violon se fait plus poivré, plus pincé, plus dur tandis que le jeu des résonances entre les cordes à vide nimbe différemment le discours sonore et l'instrument lui-même. La rigueur et la sévérité de cette scordatura, utilisée comme un véritable défi ou même comme une punition, place effectivement le violoniste sur un chemin de douleur, la sienne, au service de I'argument. Le compositeur ne peut l'avoir ignoré, bien au contraire. La difficulté est pour le violoniste, elle est privée, elle est à lui, davantage qu'à l'ordinaire, puisqu'elle est codée et cachée; il ne la partage pas vraiment avec les autres musiciens qui l'accompagnent, ni même avec son public, elle est son secret chemin d'épines. Il en va ainsi pour chacune des sonates. Pour « La Résurrection » accordée sol/ sol/ ré [ré, I’on doit intervertir la corde de ré et la corde de la, que l'on croise derrière le chevalet, en symbole de la croix. La difficulté ne réside plus seulement dans la gymnastique de l'esprit et de la main gauche, mais bien aussi dans le traitement des réflexes du bras droit sur les cordes. L'archet en effet est habitué à virevolter sur chacune d'elles, ainsi le bras droit y développe ses propres équilibres dans I’espace; ceux-ci sont totalement rompus avec l’interversion des deux cordes centrale. Environnée d'un parfum de mystère, la scordatura séduira bon nombre de compositeurs de la seconde moitié du XVIle siècle en Allemagne du Sud. Peu répandue en France et en Italie, elle tombera totalement en désuétude au XVIlle siècle même si un Tartini ou un Nardini s'y essaieront encore, d'une manière anecdotique. Saint-Saëns l'utilisera aussi, un peu, abaissant la chanterelle d'un demi-ton dans sa « Danse macabre »; ainsi le procédé cher à Biber quittera Les figures angéliques et les sarabandes sucrées propres à élever l'âme, pour aller se dévoyer dans les sabbats de sorcières. Jouer les sonates du Rosaire est une performance, un acte d'humilité et de joie extraordinaires. L'interprète délivre en jouant des messages et des secrets. Il se délivre aussi de lui-même en traversant les difficultés. Ainsi peut-être, en écoutant ces pièces, nos âmes d'aujourd'hui s'ouvrent à celles de nos prédécesseurs, pénétrés comme nous par les grands mystères de la vie, cherchant leur voie dans un ciel rempli de palpitations, eux, les hommes du XVIIe siècle. Biber a conféré à chaque sonate une singularité sonore à travers un accord particulier, mais aussi révéler, véritable et exigeant défi, toutes les possibilités techniques, avec le plus grand nombre de scordatures, et cela dans la plus belle musique qui soit. » 🔊 FOLLOW US on SPOTIFY (Profil: CMRR) : spoti.fi/3016eVr 🔊 Download CMRR's recordings in High fidelity audio (QOBUZ) : bit.ly/370zcMg ❤ If you like CM//RR content, please consider membership at our Patreon page. Thank you :) www.patreon.com/cmrr
@chtidede2 жыл бұрын
Ce long propos est le commentaire, la plus intelligent et le plus éclairant à propos d'une œuvre extraordinaire, jamais ėcrit auparavant. Je lis, j'écoute, je relis, je réécoute, je vais sans doute y consacrer tout l'automne et tout l'hiver. Merci infiniment pour cette découverte qui nous réconcilie avec la vie, le monde, la spiritualité, et,soyons courageux, l'humanité. ! A.R.
@classicalmusicreference2 жыл бұрын
@@chtidede merci pour votre commentaire, belle écoute :)
@H.Pierre05 ай бұрын
@@classicalmusicreferenceJe ne suis pas religieux, je n'ai même aucun sens spirituel. Mais j'adore la musique de Bach, surtout ces messes qui me transportent. Puis je suis tombé sur biber et cette sonate magnifique. Je n'ai pas votre oreille, n'y votre expérience, mais je peux simplement dire que cela me repose énormément, je peux même dire qu'il y a comme une réelle élégance dans ces musiques. La musique baroque (milieu/fin) est je trouve d'une beauté incomparable avec les autres styles. Merci pour toutes ces précisions.
@vivianesimon84722 ай бұрын
Merci beaucoup pour toutes ces informations qui me permettent de mieux comprendre la scordatura. C'est en écoutant une émission sur France Musique la semaine dernière (fin septembre 2024) la 11ème sonate que j'ai découvert ces sonates (et cette technique - la scordatura), toutes plus inspirantes les unes que les autres. Votre commentaire, dans son intégralité, est pénétrant. Merci parce que Biber est va m'accompagner longuement.
@deborahsoule96987 ай бұрын
The commentary is fascinating - thank you!
@ГалинаСердолик2 жыл бұрын
Thank you from the bottom of my heart!!!
@classicalmusicreference2 жыл бұрын
Thanks for your regular listening
@elizabethbucksath Жыл бұрын
Thank you so much for posting such a wonder !!!
@thomasc3902 жыл бұрын
🌺 Thank you! 🌺
@classicalmusicreference2 жыл бұрын
:)
@marvinmendelow80266 ай бұрын
I have been listening to these Sonatas for over 65 years. I always loved most Susanne Lautenbacher's version and never strayed over those years. But Helene Schmitt's version is cosmic, if I can use that term.
@JavierFernandez-nz4sc4 ай бұрын
Pude escuchar a Andoni Mercero interpretar cinco de las quince sonatas en la iglesia parroquial de Los Silos, Isla de Tenerife, el 16 de marzo de 2024. Nos explicó el término scordatura como arte de cambiar la afinación para interpretar estas piezas. Admirable.
@wendygerrish49649 ай бұрын
On the 'menu' for Easter at the church in Hamilton NZ. Perfect.
@jozsefvagi19462 ай бұрын
Csodálatos!
@uppityglivestockian Жыл бұрын
A note to myself as I give this another listen: Biber is pronounced BEE-ber. Like that other guy. Thus, I must always say "by Franz Biber" or the blissfully ignernt will chime in "Justin?!" Who then receive my askance most withering. As they know me better, I add "Is this your way of asking to be left out of the will?" Har.
@dejanstevanic54082 жыл бұрын
TY
@voraciousreader3341 Жыл бұрын
Not my favorite piece by Biber, but I’m glad it’s been recorded so well for posterity.
@moreadagio2 жыл бұрын
Beautiful! Will this be made available as an album on KZbin Music as well? It would be great to easily access the individual Sonatas in that format, although thank you for already providing this in the video format.
@classicalmusicreference2 жыл бұрын
Hello David, for the moment this album is not available on youtube music. Check the video description for the tracks. We wish you a pleasant listening :)
@muhsinkanadikirik6782 жыл бұрын
👍👌🎼🎶🥀🤝☦
@classicalmusicreference2 жыл бұрын
^^
@larbado95752 жыл бұрын
Passacaglia final 😢💔
@이경복-o2r Жыл бұрын
❤😃👏👍
@salwamelancolic38272 жыл бұрын
Je n'ose pas écrire une blague sur Justin Bieber....
@voraciousreader3341 Жыл бұрын
You would not be the first, although I hope you’re the *LAST!* I can’t understand the “joke” of putting that Cretin in the same Universe as _Biber,_. Their surnames are similar, not the same!