Roland Barthes (3/5) : Barthes antimoderne

Les Nouveaux chemins de la connaissance
Émission diffusée sur France Culture le 20.01.2010.
Par Raphaël Enthoven et Christine Robert.
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Intervenants :
- Antoine Compagnon : professeur au Collège de France et historien de la littérature française.
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Suite et milieu, ce mercredi, d’une semaine sur Roland Barthes dans les NCC. Après avoir évoqué les 'Mythologies' et les cours au Collège de France, c’est de l’antimodernisme de Barthes qu’il sera question aujourd’hui, en compagnie d’Antoine Compagnon, dont l’excellent livre sur les antimodernes s’achève par un article étonnant sur Roland Barthes où, contre toute attente, on découvre que Barthes était lui-même antimoderne…
Et aussi : Le Journal des Nouveaux Chemins, à propos de Derrida.

[@Lahouari780]

10:14 Le "je ne comprends pas" qui discrédite l'autre : position d'autorité (de l'ignorant), position de celui qui se croit d'une intelligence assez sûre pour que l'aveu d'une incompréhension mette en cause la clarté de l'auteur et non celle de son propre cerveau (en somme c'est le professeur qui dit à l'élève "je ne comprends rien à ce que vous dites")

[@Lahouari780]

36:41 Amour du fragment chez Barthes qui lui permet de casser l'emphase, casser la discursivité, casser la dialectique, casser tout ce mouvement qui fait du discours un élément d'autorité. Cependant le fragment interdit largement le roman - interdit la continuité figurative et narrative du roman - car le roman est lié à la forme de la narration et la narration est lié à ce que Barthes déteste le "post hoc ergo Procter hoc" : l'idée de ce qui vient après, vient à cause de ce qui a précédé (fausse logique, fausse interprétation du monde que l'on échappe que par le fragment).