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Sam Braun a été arrêté à l’âge de 16 ans par la milice avec ses parents, Félix et Malka, et une de ses sœurs, Monique. Ils sont incarcérés à la prison de Clermont-Ferrand avant d’être internés au camp de Drancy. Les Braun sont déportés par le convoi 64 parti le 7 décembre 1943 du camp de Drancy à destination du camp d’Auschwitz-Birkenau. Sam est séparé du reste de sa famille et emmené au camp de Buna-Monowitz. Un prisonnier plus ancien lui apprend la mort de ses parents et de sa sœur mais il ne peut se résoudre à y croire. Il est affecté au kommando 55 s’occupant de travaux de terrassement. Sam se souvient des appels, des sélections, de la faim et de la violence permanente du camp. Le 18 janvier 1945, il est évacué par une marche de la mort puis est chargé dans un wagon à ciel ouvert qui part pour la Tchécoslovaquie. Sam, atteint du typhus, est extrêmement faible. Alors qu’ils sont arrêtés à Prague, des SS ordonnent aux malades de descendre. Sam est descendu par des camarades. Les SS enlèvent leur uniforme, il s’agit en fait de résistants tchèques : il est libre. Sam est emmené à l’hôpital Bulovka où il reste plusieurs semaines. Il est rapatrié en France à la fin juin 1945. Une amie de sa mère, volontaire à l’hôtel Lutetia, l’emmène chez elle. Il y retrouve sa sœur Annette et son frère Raymond. Sam comprend bel et bien qu’il ne reverra ni ses parents ni Monique. Il lui faudra 40 ans avant de pouvoir parler. En 2002, la chaîne France 3 Alsace réalise un documentaire sur Sam : « Les Enfants de Sam ». Un livre sur son histoire est également publié « Personne ne m’aurait cru, alors je me suis tu : entretien avec Stéphane Guinoiseau » (éd. Albin Michel, 2008). Enfin, en 2009, Sam témoigne dans le film de Virginie Linhart « Après les camps, la vie… » (Cinétévé, INA).
Ce témoignage a été recueilli par le Mémorial de la Shoah en 2004.
Pour aller plus loin : ressources.mem...
Sam Braun, deported from France to the Auschwitz-Birkenau camp
Sam Braun was arrested at the age of 16 by the militia, along with his parents, Félix and Malka, and one of his sisters, Monique. They were incarcerated in the Clermont-Ferrand prison before being interned in the Drancy camp. The Brauns were deported by convoy 64, which left the Drancy camp on December 7, 1943, bound for the Auschwitz-Birkenau camp. Sam is separated from the rest of his family and taken to the Buna-Monowitz camp. An older prisoner tells him that his parents and sister have died, but he can't bring himself to believe it. He is assigned to Kommando 55, working on earthworks. Sam remembers the calls, the selections, the hunger and the constant violence of the camp. On January 18, 1945, he was evacuated on a death march and loaded onto an open-air wagon bound for Czechoslovakia. Sam, suffering from typhus, was extremely weak. As they are stopped in Prague, SS men demand that the sick get off. Sam is taken down by his comrades. The SS men take off their uniforms; they are in fact Czech resistance fighters: he is free. Sam is taken to Bulovka hospital, where he stays for several weeks. He was repatriated to France at the end of June 1945. A friend of his mother's, a volunteer at the Hotel Lutetia, took him home. There he met up with his sister Annette and brother Raymond. Sam understands that he will never see his parents or Monique again. It would be 40 years before he could speak. In 2002, France 3 Alsace made a documentary about Sam: “Les Enfants de Sam”. A book on his story was also published: “Personne ne m'aurait cru, alors je me suis tu : entretien avec Stéphane Guinoiseau” (published by Albin Michel, 2008). Finally, in 2009, Sam testifies in Virginie Linhart's film “Après les camps, la vie...” (Cinétévé, INA).
This testimony was collected by the Mémorial de la Shoah in 2004.
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