*Spinoza : Avez-vous lu Baruch ? ou Portrait présumé de Spinoza (1978 / Les samedis de France Culture). Diffusion sur France Culture le 4 mars 1978. Portrait présumé de Baruch Spinoza, 1665. À droite, un détail du tableau de Rembrandt, "David jouant de la harpe devant Saül", 1657. Selon certaines sources, Rembrandt aurait prêté les traits de Spinoza au personnage de David. C'est en tout cas l'hypothèse du peintre et historien d'art français André-Charles Coppier (1866-1948). Par Michèle Cohen, Janine Antoine et Pierre-François Moreau. Réalisation : Michel Créis. Avec Jean-Toussaint Desanti (philosophe), M. Goldsmith (bibliothécaire de l'école EZRAIM) André Chouraqui (avocat, écrivain, penseur, homme politique), Henry Méchoulan (docteur ès lettres), Sylvain Zac (historien de la philosophie), Edmond Jabès (écrivain), Alexandre Matheron (philosophe), Gilles Deleuze (philosophe), Jacob Tarbes, Roger Lewinter (écrivain, metteur en scène, traducteur) et Guido Van Suchtelen.* *Textes de Baruch Spinoza (traduction de Charles Appuhn), Bernard Malamud, Louis Althusser, Edmond Jabès, René Daumal, Friedrich Nietzsche, René Descartes, Élie Faure, Alexandre Dumas et Jorge Luis Borges (traduction de Claude Esteban). Voix : Bernard Noël, Louis-Charles de Sirjacq, Jean Bollery, Jean Daive, Frédérique Meininger, Claude Piéplu, Thérèse Vernelen, Ana de Carvalho et Élie, Judith, Aurélia. Lieux : Amsterdam, Rijnsburg, Paris.* *Baruch Spinoza [baʁuk spinoza] (en néerlandais : [baːˈrux spɪˈnoːzaː]), né le 24 novembre 1632 à Amsterdam et mort le 21 février 1677 à La Haye, est un philosophe néerlandais d'origine portugaise. Il occupe une place importante dans l'histoire de la philosophie, sa pensée, appartenant au courant des modernes rationalistes, ayant eu une influence considérable sur ses contemporains et nombre de penseurs postérieurs.* *En philosophie, Spinoza est, avec René Descartes et Gottfried Wilhelm Leibniz, l'un des principaux représentants du rationalisme. Héritier critique du cartésianisme, le spinozisme se caractérise par un rationalisme absolu laissant une place à la connaissance intuitive, une identification de Dieu avec la nature, une définition de l'homme par le désir, une conception de la liberté comme compréhension de la nécessité, une critique des interprétations théologiques de la Bible aboutissant à une conception laïque des rapports entre politique et religion. Il s'inscrit dans l'école de pensée philosophique matérialiste qui se distingue par une distance de Platon ou d'Aristote.* *Après sa mort, le spinozisme connut une influence durable et fut largement mis en débat. L'œuvre de Spinoza entretient en effet une relation critique avec les positions traditionnelles des religions monothéistes que constituent le judaïsme, le christianisme et l'islam. Spinoza fut maintes fois admiré par ses successeurs : Hegel en fait « un point crucial dans la philosophie moderne »- « L'alternative est : Spinoza ou pas de philosophie » ; Nietzsche le qualifiait de « précurseur », notamment en raison de son refus de la téléologie ; Gilles Deleuze le surnommait le « Prince des philosophes » ; et Bergson ajoutait que « tout philosophe a deux philosophies : la sienne et celle de Spinoza ».* *Sources : France Culture et Wikipédia* #Spinoza #Philosophie #LesSamedisDeFranceCulture #PaysBas #Amsterdam #Rijnsburg #LÉthique #TraitéThéologicoPolitique #TraitéPolitique #RenéDescartes #BaruchSpinoza #AlexandreDumas #FriedrichNietzsche #ÉlieFaure #JorgeLuisBorges #RenéDaumal #EdmondJabès #BernardMalamud #LouisAlthusser #GillesDeleuze #AndréChouraqui #BernardNoël #ClaudePiéplu #JeanBollery #JeanDaive #FranceCulture
@valenthym42593 жыл бұрын
Merci Thibault ! Merci, merci ! Que dire de plus ? Vous mettez à disposition de telles pépites, fichtre. Et ce depuis des années. C'est d'une qualité rare et c'est sans prix. En ces temps plombés, vous lancez des bouées à la cantonade ! Merci, parbleu, merci Thibault ! :)
@LeSemaphore3 жыл бұрын
@‡ Val en thym ‡ C’est un plaisir pour moi que de partager de telles pépites. Merci pour votre reconnaissance, Valentin, elle me va droit au cœur ! La gratitude est d’autant plus précieuse qu’elle se fait rare de nos jours, et il m’est doux de savoir que vous faites partie de ces êtres qui parlent avec toute la vérité de leur âme, comme une flamme tendue vers la mèche d’une bougie. Car la lumière ne s’éteindra pas tout à fait en ce monde tant qu’il restera des individus généreux tels que vous. Merci infiniment, cher Valentin ! Saluez pour moi ce bon Rilke, depuis son éternel sommeil, la prochaine fois que vous vous rendrez à Rarogne. Avec mon amitié. Thibault
@jacquesbertrand844811 ай бұрын
Absolument passionnant ce voyage en Spinozi en si bonnes compagnies.
@malikagoret7000 Жыл бұрын
❤merci
@LeSemaphore3 жыл бұрын
*« Qui vit sous la conduite de la Raison s’efforce, autant qu’il peut, de compenser par l’amour - autrement dit par la générosité - la haine, la colère, le mépris, etc., d’un autre envers lui. »* *Spinoza (in "L’Éthique", De la servitude humaine, p. 312)*
@LeSemaphore3 жыл бұрын
*« L’homme libre, c’est-à-dire celui qui vit selon le seul commandement de la Raison, n’est pas conduit par la crainte de la mort, mais désire le bien directement, c’est-à-dire qu’il désire agir, vivre, conserver son être selon le principe qu’il faut chercher l’utile qui nous est propre. Et par conséquent il ne pense à rien moins qu’à la mort ; mais sa sagesse est une méditation de la vie. »* *Spinoza (in "L’Éthique", De la servitude humaine, p. 331)*
@LeSemaphore3 жыл бұрын
*« […] les âmes (animi) ne sont pas vaincues par les armes, mais par l’amour et la générosité. »* *Spinoza (in "L’Éthique", De la servitude humaine, p. 340)*
@LeSemaphore3 жыл бұрын
*« Qui veut venger l’offense (injurias) en rendant la haine, vit à coup sûr malheureux. Qui, au contraire, s’applique à vaincre la haine par l’amour, combat assurément joyeux et assuré, résiste aussi facilement à un seul homme qu’à plusieurs et a besoin du minimum de secours de la fortune. Quant à ceux qu’il vainc, ils cèdent avec joie, non certes par manque, mais par accroissement de force. Et tout cela suit si clairement des seules définitions de l’amour et de l’entendement, qu’il n’est pas besoin de le démontrer spécialement. »* *Spinoza (in "L’Éthique", De la servitude humaine, p. 312)*
@LeSemaphore3 жыл бұрын
*« Nous appelons mauvais ce qui est cause de tristesse, c’est-à-dire ce qui diminue ou contrarie notre puissance d’agir. Si donc une chose était mauvaise pour nous par ce qu’elle a de commun avec nous, elle pourrait donc diminuer ou contrarier cela même qu’elle a de commun avec nous, ce qui est absurde. Nulle chose donc ne peut être mauvaise pour nous par ce qu’elle a de commun avec nous ; mais, au contraire, dans la mesure où elle est mauvaise, c’est-à-dire dans la mesure où elle peut diminuer ou contrarier notre puissance d’agir, elle nous est contraire. »* *Spinoza (in "L’Éthique", De la servitude humaine, p. 293)*
@LeSemaphore3 жыл бұрын
*« Les superstitieux, qui savent reprocher les vices plutôt qu’enseigner les vertus, et qui s’appliquent non à conduire les hommes par la Raison, mais à les contenir par la crainte pour qu’ils fuient le mal plutôt que d’aimer les vertus, ne tendent à rien d’autre qu’à rendre les autres aussi malheureux qu’eux-mêmes ; aussi n’est-il pas étonnant que le plus souvent ils soient insupportables et odieux aux hommes. »* *Spinoza (in "L’Éthique", De la servitude humaine, p. 328)*
@LeSemaphore3 жыл бұрын
*« Ce qui conduit à la société commune des hommes, autrement dit ce qui fait que les hommes vivent dans la concorde, est utile ; et au contraire, est mauvais ce qui introduit la discorde dans l’Etat. »* *Spinoza (in "L’Éthique", De la servitude humaine, p. 307)*
@LeSemaphore3 жыл бұрын
*« La modestie (modestia), c’est-à-dire le désir de plaire aux hommes qui est déterminé par la Raison, se rapporte à la moralité. Mais si elle naît d’un sentiment, elle est l’ambition, autrement dit un désir par lequel les hommes, sous couleur de moralité, provoquent la plupart du temps des discordes et des séditions. Car celui qui désire aider les autres par son conseil ou dans l’action, afin de jouir ensemble du souverain bien, s’appliquera avant tout à gagner leur amour, et non à se faire admirer pour qu’une doctrine porte son nom, ni, de façon générale, à leur offrir aucune cause d’envie. D’autre part, dans les conversations, il évitera de rappeler les vices des hommes et aura le souci de ne parler qu’avec ménagement de l’impuissance humaine, mais amplement de la vertu ou de la puissance de l’homme ; il dira par quelle voie elle peut se parfaire : de façon que les hommes, non par crainte ou aversion, mais poussés par le seul sentiment de joie, s’efforcent, autant qu’ils ont de puissance en eux, de vivre selon le précepte de la Raison. »* *Spinoza (in "L’Éthique", De la servitude humaine, p. 344)*
@LeSemaphore3 жыл бұрын
*« […] la plupart des erreurs consistent en cela seul que nous ne donnons pas correctement leurs noms aux choses. […] Et voilà l’origine de la plupart des controverses : les hommes n’expriment pas correctement leur pensée ou ils interprètent mal la pensée d’autrui. En fait, lorsqu’ils se contredisent le plus, ils pensent les mêmes choses ou bien des choses différentes, de sorte que ce qu’ils considèrent chez autrui comme des erreurs et des absurdités n’en est pas. »* *Spinoza (in "L’Éthique", De la nature et de l’origine de l’esprit, p. 167)*
@LeSemaphore3 жыл бұрын
*« L’orgueil est la joie qui naît de ce que l’homme a de soi une meilleure opinion qu’il n’est juste ; et l’homme orgueilleux s’efforcera, autant qu’il peut, de favoriser cette opinion ; ainsi les orgueilleux aimeront la présence des parasites ou des flatteurs, et fuiront celle des âmes généreuses, qui ont d’eux l’opinion qui est juste. »* *Spinoza (in "L’Éthique", De la servitude humaine, p. 320)*
@LeSemaphore3 жыл бұрын
*« […] bien que l’indignation prenne l’apparence de l’équité, on vit cependant sans loi là où il est permis à chacun de juger les actes d’autrui et de venger son droit ou celui d’autrui. »* *Spinoza (in "L’Éthique", De la servitude humaine, p. 344)*
@LeSemaphore3 жыл бұрын
*« […] il est rare que les hommes vivent sous la conduite de la Raison ; mais c’est ainsi : la plupart se jalousent et sont insupportables les uns aux autres. Néanmoins ils ne peuvent guère mener une vie solitaire, de sorte que la plupart se plaisent à la définition que l’homme est un animal politique (sociale) ; et, de fait, les choses sont telles que, de la société commune des hommes, on peut tirer beaucoup plus d’avantages que d’inconvénients. Que les Satiriques rient donc autant qu’ils veulent des choses humaines, que les Théologiens les détestent, et que les Mélancoliques louent, tant qu’ils peuvent, la vie inculte et sauvage, qu’ils méprisent les hommes et admirent les bêtes : les hommes n’en feront pas moins l’expérience qu’ils peuvent beaucoup plus aisément se procurer par un mutuel secours ce dont ils ont besoin, et qu’ils ne peuvent éviter que par l’union de leurs forces les dangers qui les menacent de partout ; pour ne pas dire d’ailleurs qu’il est de beaucoup préférable, et plus digne de notre connaissance, de considérer les actions des hommes que celles des bêtes. »* *Spinoza (in "L’Éthique", De la servitude humaine, p. 298-299)*