Bonjour, en étudiant les sciences sociales et en découvrant vos vidéos, j'ai remarqué une qualité audio sublime de votre voix, je m'interroge sur le microphone que vous utilisez sur vos vidéos, car j'aimerai bien avoir ce microphone aussi!
@EVA-qu1se Жыл бұрын
Bonjour, je découvre votre chaîne et je me demandais si vous aviez déjà traité la question de la modernité et postmodernité. J'ai parcouru les intitulés rapidement. Peux être pouvez vous m'aiguiller. Merci.
@lasociotheque Жыл бұрын
Non, cela n'a pas été abordé sur la chaîne.
@olivierpoinsot2351 Жыл бұрын
Connaître la pensée structuraliste de Bourdieu est toujours intéressant mais je relève, dans cette vidéo, plusieurs points qui appellent selon moi des observations critiques. En premier lieu, l’idée que la vie est absurde et que les structures sociales jouent un rôle de production de sens pour rendre cette absurdité supportable est une croyance, au même titre que l’idée d’une transcendance, d’un dieu ou d’un destin. Il s'agit là d'un postulat métaphysique parmi d’autres et, par conséquent, l'œuvre intellectuelle qui repose sur lui n'a de validité que si l'on admet préalablement la validité de cette conception métaphysique. Il en existe d’autres. Par ailleurs, l’idée selon laquelle l’attribution du nom aurait pour finalité, pour la société, de faire croire à une continuité, une constance, une univocité de la vie de chacun n’est qu’une assertion. En effet, l’attribution d’un état-civil à un être humain à sa naissance a deux fonctions : établir son existence (au contraire de son inexistence) et sa singularité (au contraire de son indifférenciation) dans la vie sociale. Deux effets concrets sont attendus : d’une part, faire de l’individu un sujet de droit, c’est-à-dire un titulaire, dans la vie sociale, de droits et de devoirs ; d’autre part, garantir que l’individu - parce qu’il est sujet de droit - ne pourra être impunément exploité, réifié, supprimé. Dans les sociétés européennes contemporaines, la reconnaissance de l’existence de l’être humain comme sujet de droit a pour effet de placer ce dernier sous la protection d’une notion juridique fondamentale : celle du droit au respect de la dignité de la personne humaine, notion de laquelle découlent tous les droits fondamentaux, personnels et politiques actuels des êtres humains. Enfin, comme l’illustre ce qui vient d’être dit sur l’importance donnée à la dignité de la personne humaine par les sociétés européennes contemporaines (mais cela vaut pour toute société politique, le propos n’étant pas de verser dans l’européocentrisme), l’Etat pris comme institution politique a une volonté propre. La formation de cette volonté dépend du jeu des institutions politiques que prévoit sa Constitution. C’est dire que si une institution ne forme pas sa volonté de la même manière qu’une personne physique, pour autant elle peut faire des choix, désirer et, dans le cas de l’Etat, imposer, autoriser ou interdire. Concrètement, tout énoncé juridique remplit l’une de ces trois fonctions.