Alain Badiou Nietzsche L'antiphilosophie 1-2

11 novembre 2015 :
«Nous célébrerons non l'anniversaire de la boucherie impérialiste de 14-18, mais le très étrange et en un sens méconnu personnage qui a transité dans sa propre oeuvre sous le nom de "Nietzsche". Nombre des usages qui en furent faits sont des impostures stupéfiantes...»
2ème partie : Débat : Vérités, littérature et antiphilosphie

[@othmenhedhli466]

C’est beau et essentiel de poser la philosophie et l’anti philosophie avec des témoignages brillants et profonds et une clairvoyance distinguée !!?

[@ultimusmaximus5950]

Ces deux vidéos m'ont passionné. J'ai maintenant envie de lire le séminaire !

[@oliviervece6121]

Pas fan de Badiou comme gauchiste mais bravo au professeur de philosophie...un beau et agréable moment...Merci!

[@f.l.2172]

Gauchiste¡

[@jakejke]

La difficulté indépassable pour l’antiphilosophe est le temps de l’enfance/adolescence. Le "devenir philosophique" apparait naturellement à un jeune age, parce qu'il y a une peur telle de devenir fou, de perdre le contrôle de son esprit ou de dévier qui pousse les individus à connaitre et à vérifier le plus de choses possible. Le plus important dans la vie est d’avoir toujours de belles chaussures.

[@jakejke]

Excellent

[@jakejke]

Il faut aimer l’argent, le plus tôt possible, le plus fortement possible.

[@EvannSauvee]

Quelle est la musique en début de vidéo s'il te plaît ?

[@cafayne]

brillant

[@mirliton001]

et profond.

[@jakejke]

11:20. Non, commencer par la philosophie fait automatiquement avorter le génie littéraire chez les jeunes gens intellectuels. La preuve en est de l’importance démesurée accordée à la dissertation au mépris de la rédaction, qui est l’exercice le plus important. Inventer des personnages et raconter des histoires est plus "efficace" pour se sortir du réel régulièrement et mieux l'appréhender, ce qui est recherché par les philosophes mais qui reste un désaveu. L’ascèse philosophique, mène toujours à l’asexualité, au dégoût de l’argent, et à la faute de goût esthétique (coupe de cheveux, vêtements etc) dans la vie de tous les jours. La philosophie reste au fond un loisir de haute voltige, transformé en outil de manipulation des masses (maïeutique, dialectique, argumentation, logique).

[@jakejke]

7:00. "Les questions métaphysiques sont vides de sens. La philosophie appartient à la littérature. Au fond si on veut la vérité, il faut s'adresser à la science qui est là pour ça, avec l'épistémologie qui la cadre. Il m'a fallu trente ans pour arriver à cette conclusion attristante que l'effort philosophique de l'humanité avait été accompli en vain." Michel Houellebecq (2005). La philosophie au fond n’existe pas, comme l’économie. La société et ses institutions font en sorte de manière systématique de ne pas révéler à ses ressortissants, d’emblée les secrets fondamentaux d’une existence rondement menée (ce qui serait une catastrophe également entendons-nous). Faire croire que la philosophie est importante, et qu’il est préférable d’être initié est un doux mensonge, prônant en fait le désintéressement de manière inavoué, non assumé, chez les individus. Empêcher le plus sournoisement possible sans jamais se faire prendre, de laisser les individus égoïstes, tel qu’ils sont véritablement voilà ce que demande la philosophie pour prospérer. Le procès d’intention est le vice nécessaire en amont du philosophe.

[@fuentealfredo5444]

??!!!!

[@davidleonhalfin]

La philosophie - petite-fille de la religion, fille de l'art et mère abandonnée des sciences - n'a pas pu résister au temps, contrairement au reste de toute sa famille. N'importe quel "philosophe" est bien incapable de définir son domaine d'activité. Il n'arrive même pas à expliquer quel est l'objet, quelles sont les fins ou encore les moyens de cette philosophie. Bien sûr, il y a les conneries de Deleuze et Guatarri, qui nous injectent un vocabulaire touffu, ou Pierre Hadot (et ses disciples, tels que Ferry, Onfray et Sponville), qui fait de la philosophie un "art de vivre", comme si on pouvait dire à quelqu'un comment exister ici-bas. La philosophie, complètement perdue dans le temps et l'espace, soit se veut comme une science autonome et à part entière (Kant et la Philosophie Analytique), soit comme une science des sciences (Descartes), soit comme un genre littéraire (Bouveresse), soit encore comme une religion qui érige la raison (dite philosophique) en divinité (Hadot).

[@paulmarulanda7872]

David Halfin Peut-être gagneriez-vous à revoir cette généalogie : la philosophie est sûrement bien plus mère, génitrice des sciences et d’une certaine façon c’est sur elle que demeure entée la religion. Le rapport avec l’art semble plus flou et complexe. Je m’arrêterai là, en espérant que vous saisirez à l’avenir mieux un certain mouvement de la philosophie, un geste, un point d’interrogation, et une recherche, pour une réponse dont la raison d’être n’est pas vaine

[@davidleonhalfin]

@@paulmarulanda7872, avez vous vu que j'ai bien écrit précisément que la philosophie est mère des sciences ou, du moins, de certaines sciences, car, lesdits philosophes pré-platoniciens, avant de s'intéresser aux cosmogonies, ils étaient déjà des hommes de science ? Quant au reste, il me semble bien que la philosophie (ou ce qu'on appele généralement philosophie) n'a pas su résister au temps. Aujourd'hui la philosophie, et plus que jamais, est une affaire hermétique d'universitaires. Mais la philosophie paye bien le prix de s'être lancée, d'ailleurs avec virulence, simultanément contre le sens commun, la religion et l'art. Platon voulait même expulser les poètes de la cité. Ériger la raison en divinité c'est demander trop aux personnes. Moi, en ce qui me concerne, j'en suis bien incapable. Non seulement je déteste argumenter, mais j'ai aussi une certaine inclinaison pour la fainéantise.

[@Cogito_ergo_sum-]

Bouveresse on s'en souvient encore de ce minable ?