François Julien, Philosophe | ESSEC iMagination Week 2021

[@borackbrr1363]

Le point commun qu'ont tous les humains c'est qu'ils sont tous différents les uns des autres .

[@igorsirocco1107]

Très intéressant la notion d’écart... Est-elle soeur de la transgression ?

[@gilleseynard9877]

François Julien? Couper une aile à François Jullien ne l'empêche pas d'emporter haut son travail de pensée sur l'écart et la dé-coïncidence, afin de faire "décoller" une démarche, une "ouverture" créative. En premier lieu, on y reconnaît facilement la création dans l'art générée dans l'écart, un écart souvent recherché par la production d'un pseudo "hasard" obtenu par exemple par ce qui empêche la maîtrise comme des contraintes atypiques, des procédés techniques particuliers, etc... Dans cette difficulté actuelle du Monde (humain) de penser son avenir, proposer des concepts pour innover importe, l'urgence est stimulatrice. J'ai personnellement remarqué que la "connaissance", celle qui est accessible et nécessaire à l'humain, est bordée et prise en sandwich entre, d'un côté la PHYSIQUE (la physique quantique, la physique du domaine des particules, la physique de l'infiniment petit, la physique de la matière dans son état fondamental, dans son "organisation" la plus simple), et d'un autre côté la PHILOSOPHIE qui questionne la pensée, qui questionne "l'organisation" la plus complexe de la matière, à nos yeux l'organisation du vivant. J'ai aussi remarqué qu'avec quelques concepts fondamentaux, on peut ouvrir un esprit critique sur nos formalismes, nos penchants comportementaux, nos coïncidences. Avec, par exemple, "Tout est lié" , "Tout est en mouvement", "Tout est continu", on peut, par déduction, remettre en question et en pensée beaucoup de convenus, d'opinions, d'impensés. Un exemple avec "Tout est lié": on pourrait penser que nos modélisations des évènements de l'Univers (qui utilisent l'outil Mathématiques, le monde parfait des nombres et de leurs relations) peuvent comporter des traces non encore révélées de "liens" qui s'exprimeront dans des contextes particuliers, de façon visible à nos yeux... Un exemple avec "Tout est en mouvement": cela remet en cause et en tension tout un a priori dans les mots comme l'immobilité, le statisme, la fixité... Un exemple avec "Tout est continu": cela efface les coupes faites par les mots en requestionnant leur sens, cela gomme la segmentation opérée par la numérisation, etc... Comment faire apparaître, dans le Monde du "visible" (celui que nous percevons avec nos sens et que nous concevons avec notre pensée), une part du Monde "invisible" (celui qui échappe à nos perceptions et à notre pensée). Une fois cet "invisible" décelé, il s'apparente au "visible", ce qui fait que ce qui est "visible" n'est qu'issu de l"invisible". Cette conclusion, de mon point de vue, ouvre une voie fondamentale à la spiritualité, dans laquelle l'écart et la dé-coïncidence me semblent avoir une place... Enfin, cet espace de création, créé par l'écart questionne sur la place, dans ce processus, de certaines notions comme l'émergence, le lâcher prise, la disponibilité, la liberté, l'inconscient, l'inconnu, l'intention, la conscience...? Cordialement, Gilles EYNARD

[@AbcDef-bs2mw]

tro fré