Incarner un Personnage de Jeu de Rôles, c'est Roleplay ?

[@latabledescoupscryptiques]

Bienvenu ! Installez-vous autour de la Tables des Coups Cryptiques et faites nous part de votre avis sur le sujet. Je répondrai à tous vos commentaires !

[@Gilgamism]

Ça fait du bien d'entendre ça à l'heure des Actuals Plays avec des acteurs pros et du "bon roleplay" qui penche quand même vachement du côté acting. Je culpabilisais un peu de ne pas faire de la première personne avec mon groupe de joueuses en ayant l'impression de les "priver" de quelque chose et en fait, je me rends compte que c'est juste parce qu'on est plutôt des littéraires timides et que le réflexe de mise à distance + description nous vient assez naturellement.

[@skaelle6020]

Merci...pour tous les joueurs "timides" incarnant leur personnage avec brio par la créativité, les descriptions "justes" ou encore l'à propos de leurs interventions. Cela m'aide beaucoup en tant que MJ (toujours) novice. J'adore!

[@latabledescoupscryptiques]

Merci pour ton retour ! content que cela puisse aider ! C'est aussi et peut-être même surtout, fait pour ça !

[@ValkomTheStorm]

Je viens de la chaîne Chroniques Tharabboriennes à laquelle je suis abonné depuis de nombreux mois, et comme toi j’aime beaucoup les reflexions de ce MJ. C’est triste qu’il n’ait que 500 abonnés. Du coup, j’ai beaucoup apprécié cette vidéo et je m’abonne à ta chaîne.

[@latabledescoupscryptiques]

Tu as du goût ! 😉 Merci pour ton commentaire !

[@yugapillon1343]

Je vais prendre mon exemple, qui est un cas extreme, pour montrer justement un cas ou des fois, décrire, c'est mieux que de jouer: Je suis alexithymique (donc pour faire court, j'ai des grosses difficultés d'expression physique de mes émotions (c'est tres simplifié, mais c'est juste pour indiquer l'important pour cette vidéo)) Donc tout de suite, si en jeu de rôle, j'essaie de jouer les émotions de mon personnage, notamment les plus intenses, ça va au mieux donner du ridicule, voire carrément les emotions inverses de ce que je souhaite Donc a la place, quand mon personnage vit un trauma, je décrit le trauma: Je ne joue pas les pleurs de mon personnage, je les décrits, je décrit les jambes qui flagellent, le halètement, les images qui lui viennent, etc.... Parce que je sais que ce sera comme ça que les autres pourront s'imaginer la detresse de mon personnage, alors que si j'essaie de jouer....bah, ils vont en gros voir une armoire x) Concernant la partie du paradoxe entre les stats du personnage et du joueur, j'ai un problème avec le charisme justement: Je joue rarement des personnages avec un bonne stat de charisme (ou assimilé) pas parce que je considere que "ce sert a rien" au contraire, j'aimerait, mais parce que je sais que souvent les MJs ont tendance a demander du roleplay pour justifier le charisme hors, très clairement, j'ai le charisme d'une moule (j'exagère, mais c'est l'idée qui compte), donc dans ces cas le, je me retrouve inévitablement a ne pas pouvoir jouer correctement un personnage charismatique, donc je zappe La ou si "mon charisme" servait surtout a donner de la forme a la chose, mais serait compensée par des jets de dés, de la description etc...là, j'aurait aucun problème, mais pour ça, il faut justement tomber sur un MJ qui interprète le charisme de cette manière

[@psychopathclown06]

Comme je l'avais dit. Je viens voir cette chaîne 😊. C'est vraiment très intéressant.

[@latabledescoupscryptiques]

Merci et bienvenue

[@curtisgrant8582]

Merci pour cette vidéo qui éclaircit bien les différents aspects du role play et qui ouvre sur cette option très intéressante de "narrativiser" l'interprétation. Elle peut d'ailleurs très bien être complémentaire du jeu classique à la première personne et l'on peut jongler d'un mode à l'autre. Saupoudrer de la description (de manière légère) au sein d'une phase de dialogue peut certainement amener de la densité... En tous cas, de nouveau merci pour cette matière à réflexion.

[@latabledescoupscryptiques]

Tu as entièrement raison. D'autant que passer de l'un à l'autre apporte une grande richesse. Notamment pour l'expression de ce que les personnages ressentes. Ressentis souvent passés à la trappe dans le Roleplay purement interprétatif. Merci beaucoup pour ton retour.

[@libria]

Hello, tu as réussi à mettre les mots justes sur une des plus grandes confusion au sujet du JDR, bravo. Limite tu devrais en faire un article à insérer dans les jeux ^^, merci !

[@latabledescoupscryptiques]

Un grand merci !

Super vidéo, ça donne à réfléchir ! Sans non plus avoir une expérience de fou dans le domaine, de ce que j'ai pu en voir, le roleplay le plus efficace et satisfaisant, c'est celui ou les interprètes arrivent justement a naviguer intelligemment entre les phases de description à la troisième personne et les phases d'incarnation à la première. Et je pense qu'on peut tout à fait être un mec et incarner une fille, ou l'inverse, on peut aussi être un mec de 50 balais et incarner un enfant, être un ado et incarner un adulte. On peut même incarner un dragon, un scorpion, un tyrannosaure et je ne sais quoi d'autres sans pour autant être systématiquement dans le malaise. Par contre, c'est un exercice très très difficile qui demande beaucoup d’entrainement et de remise en question, entre autre pour évacuer toute forme de facilité, de clichés ou de caricatures (racistes, sexistes, etc.) que personne ne souhaite bien entendu autour d'une bonne table.

[@latabledescoupscryptiques]

Commentaire plein de bon sens. Tu as raison. Il peut être difficile d'éviter la caricature, notamment dans l'interprétation du sexe opposé. Mais après, n'avons-nous pas prêté nos gestes et nos voix à des orcs, des sorcières, des trolls, des dragons,...

[@Club.Strategie]

Une très bonne intervention avec des points très intéressants sur la notion de roleplay. Pouce haut! Que les participant.e.s utilisent les moyens qui leur permettent le mieux d’interpréter leur personnage c'est très bien.

[@latabledescoupscryptiques]

Effectivement, à chacun son Roleplay. Merci beaucoup pour ce commentaire.

[@Club.Strategie]

@@latabledescoupscryptiques Toutes ces questions, ces points abordés vont aider les débutant.e.s à se lancer, à s'améliorer Quand j'ai commencé, il y a longtemps, il n'y avait qu'une page dans les règles quelques extraits dans les rares magazines qui expliquaient ce qu'était une partie de JdR et comment cela se passait et puis c'est tout. Bénéficier de ce retour d'expérience est très important. Comme tu le dis très justement, on ne demande pas au joueur d'exécuter un Kata pour valider le jet de d'art martiaux de son moine, pourquoi demander à la joueuse de chanter une chanson pour tester la compétence de sa barde. de ce point vue, une belle description de la situation et de la réaction suffit. Des personnes sont capables de chanter, formidable mais ce n'est pas une obligation pour s'amuser autour de la table. Je préfère qu'un.e participant.e éduqué.e interprète son guerrier un peu idiot sur les bords, en disant : "Je me gratte la tête... Je n'ai rien compris à la question mais son petit sourire narquois me fait penser qu'il se moque de moi, je lui démonte sa face!" alors même qu'il/elle (joueur/joueuse) connait la réponse.

[@oliviercats6547]

Excellente analyse. Merci !

[@latabledescoupscryptiques]

Merci beaucoup pour ton commentaire !

[@kokokakanomane]

Ton passage sur le joueur au service du personnage me permet de mieux cadrer ma proposition de jeu à mes futurs joueurs, merci. D'ailleurs, est-ce que tu fait une proposition de jeu à tes futurs joueurs ? Est-ce que tu leur donne un cadre de jeu et si oui comment ? Ça ferait un bon sujet pour moi. :)

[@latabledescoupscryptiques]

Merci beaucoup de ton intérêt. Me concernant, j'ai différentes approches selon l'univers, le groupe de joueurs, s'il s'agit d'un One shot ou des prémices d'une campagne. Je n'ai pas de réponse toute faite sur ce sujet malheureusement. En tout cas, cela me donne une bonne idée de sujet pour une prochaine vidéo. Merci !

[@axellenamnete]

Réflexion intéressante qui rejoint un peu le constat fait en GN (et la lassitude qui en a découlé) de la difficulté de se défaire de l'image de Kévin, le barbare de 3ème ou de Jean-François l'aventurier expert comptable (attention, c'est un exemple hein, ça fonctionne aussi avec plombier, programmeur ou que sais-je encore :D). Et ce faisant, de la supériorité des images mentales du Jdr. Top en tout cas.

[@xlizardmanx2500]

Je doute que beaucoup d'expert comptables dispose du temps nécessaire pour faire du GN.

[@latabledescoupscryptiques]

Merci beaucoup ! C'est effectivement la force de l'imagerie mentale qui me fait apprécier davantage le JDR à table pour sa force d'évocation, et le GN pour son engagement physique et son appel à la "comédie".

[@xiant7292]

D’accord avec le fait qu’un personnage pourrait ne pas POUVOIR faire ce que le joueur lui demande. Rester quand il faut fuir, ne pas avoir peur quand tout le monde flippe, ne pas voler le bibelot quand on est voleur. Etc. Le seul jeu que je connaisse qui intègre parfaitement une mécanique de perte de contrôle est Esteren, qui grâce à son système de voies amène des travers à toute caractéristique trop forte. Et c’est excellent.

[@latabledescoupscryptiques]

Merci pour ton commentaire ! Je ne connaissais pas le système d'ESTEREN sur ce point , mais c'est effectivement bien vu !

[@threeDeeBeginner]

A propos du RP autour des compétences sociales et intellectuelles. Dans les premiers dungeon crawler le player skill était central. Puis avec la notion de RP et encore plus tard de storygame, le player skill s'est mué en character skill. La première approche était de fait élitiste et correspondait à une certaine sociologie de joueur qui n'avait aucun complexe à recruter que des joueurs ayant les mêmes capacités. Ainsi dans mon bahut, on avait d'un côté les matheux qui dungeon crawlait en full player skill et se moquaient bien des gueux jouant en character skill. Du point de vue éditorial, il me semble que le character skill est plus vendeur. Mais à l'origine c'est bien le player skill qui opérait, et personne ne s'en plaignait. Mais que ça soit en terme de maîtrise, ou de RP, il y a bien eu une casualisation des jdrs pour les démocratiser et en vendre des caisses. Dans mon expérience, le clivage s'est matérialisé avec l'apparition de Warhammer 1ère édition en FR.

[@latabledescoupscryptiques]

Merci encore pour ces précisions. Effectivement, deux salles, deux ambiances en la matière. Je prends des 2 : Ils se nourrissent plus qu'ils ne s'opposent.

[@cyrildeToulouse]

De la peau de coyote tannée ! 🤣

[@latabledescoupscryptiques]

🤣 Tout à fait ! c'est un support idéal pour y coucher un poème, une liste de course ou un sort à haut niveau.

[@garenne0169]

Une fois de plus merci de me faire réfléchir sur mon hobby favori.

[@latabledescoupscryptiques]

C'est complètement l'objectif poursuivi ! Merci beaucoup pour ce retour.

[@jfm3716]

Encore une super vidéo !

[@latabledescoupscryptiques]

Merci beaucoup pour ce tout premier retour !

[@clochspiorad4105]

Excellent comme d’hab’ et là rien à dire car c’est comme si tu avais prêcher un converti

[@latabledescoupscryptiques]

Bienvenu au club !

[@asurethedm]

noice

[@latabledescoupscryptiques]

Thx !👍

[@xlizardmanx2500]

Très bonne question. Un bon roleplay c'est d'incarner son personnage forcément à la première personne, de ne rien concéder à son rôle et de ne pas faire de meta jeu.

[@latabledescoupscryptiques]

Content que tu trouves le sujet pertinent. Le méta jeu ne me déranges pas. En partie, tant que nous sommes dans "le jeu" ou le "méta jeu" de manière claire, j'y trouve mon compte et dans certains univers, le changement de perspective peu parfois même servir l'expérience. C'est l'entre deux qui peut être plus périlleux.

[@xlizardmanx2500]

@@latabledescoupscryptiques Pour moi le meta jeu est rédhibitoire puisque cela ruine l'immersion, la suspension d'incrédulité qui est de mon point de vue capitale. Un joueur qui explique ce que ressent son personnage au lieu de l'incarner n'est pas dans son personnage. Il est en dehors de son personnage et le décrit voir le raconte ce qui est de mon point de vue encore pire. Ce genre de choses m'est insupportable puisque au lieu d'être acteur de son personnage il s'octroit un rôle de narrateur qui est illégitime.

[@ValkomTheStorm]

@@xlizardmanx2500 Tu es sur un mode radical, que je respecte, mais il faut sélectionner tes joueurs sur ce critère. Il existe beaucoup de joueurs timides ou introvertis qui adorent leur personnage et vivre des aventures mais ont beaucoup de difficultés à le jouer vraiment de manière théâtrale. Je pense que ce qui est important, au delà de la méthode d’interprétation, c’est la sincérité et le cœur qu’on y met.

[@goliwogmowkill]

En tant que MJ (réac ?), j'interdis à un joueur de jouer un PJ féminin et inversement. Se mettre dans la peau du sexe opposé est bien trop souvent caricatural. Peut-être ai-je trop regarder de films avec Michel Serrault. :)

[@latabledescoupscryptiques]

C'est une solution aussi... 🤣. Cela dit, un roleplay plus axé descriptif que démonstratif permet de coutourner le problème. Et apporte aussi une couche "littéraire" qui n'est pas inintéressante et même assez riche.

[@emmanuelgozlan4976]

Le jdr rejoint de plus en plus le GN : décors de table, personnage en tenue, RP appuyé, scènes mimées pour limiter des jets de dés

[@latabledescoupscryptiques]

Merci pour ton commentaire

[@maxmessling8064]

Je préfère donner corps au personnage. À défaut de le faire, les autres joueurs ne voient que le joueur et non pas le personnage. Je suis conscient qu'il est plus difficile pour le maître de donner corps à tous les personnage, mais je préfère jouer le perso que de décrire les actions du personnage. Je ne partage pas ton intérêt pour la narration, je suis plus du genre à donner corps au personnage. Parler du personnage à la 3e personne est une aberration pour moi.

[@latabledescoupscryptiques]

Je peux comprendre ton point de vu. Mais pour ma part, un personnage ne perd rien de sa force à être narré ou décrit, plutôt que mis en scène. C'est exactement ce qui opère à la lecture d'un livre. Aucun comédien ne surgit du bouquin pour incarner le personnage et pour autant, ledit personnage existe bel est bien et souvent avec tant de force que lorsqu'il se voit adapté au cinéma, on est parfois déçu. Laisser l'imagination du joueur (lecteur), dans laquelle le jeu d'acteur est, par ailleurs, toujours juste, faire le travail, vaut peut être parfois mieux qu'une incarnation bancale. A l'inverse, se priver de toute représentation serait bien fade aussi et manquerait singulièrement de vivacité. Il ressort de mon expérience qu'utiliser les deux (représentation et narration) est très intéressant. Cela apporte rythme, changement de regard, niveau de lecture et on se rend compte que l'un est l'autre apporte beaucoup. Un exemple parmi d'autres. Je me suis rendu compte que les joueurs ont beaucoup plus tendance à faire part des ressentis de leur personnage (place du narrateur oblige) que lorsqu'il joue directement le personnage (place du comédien qui, par définition, ne peut être dans le commentaire). En sommes, en ce qu'on ne peut à la fois être acteur et spectateur, alterner l'un et l'autre est un levier très efficace pour donner richesse et consistance à ce qui se raconte. En surtout, merci pour ton commentaire. Le but de ces vidéos n'étant pas de faire l'unanimité, mais avant tout, de faire réfléchir, nous sommes en plein dedans !