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"Le premier grand championnat pour moi, ça a été les Jeux Olympiques 2012. Il n’y a pas eu d’échelon à monter, c’est direct les Jeux Olympiques. La pression est tellement montée que j’ai fait limite un malaise pendant le 100m où j’ai la tête qui a tourné, je n’étais pas bien. C’est à ce moment là que je me suis dit : il faut que tu changes tes habitudes. Ton corps va faire les choses tout seul, tu as tellement attendu ces championnats que ça va monter tout seul. Il faut que tu arrives à contrôler ces choses en trouvant des moyens de te détendre et te sentir bien avant la course.
Il y a énormément de sportifs qui disent que c’est absolument nécessaire d’être tout le temps concentré, parce que dès que nous nous déconcentrons un peu, nous ne pourrons pas être bon pendant la course. Je pense qu’au contraire la déconcentration, c’est vachement important. Plus nous allons réussir à sortir des choses qui nous stressent avant la course et à avoir la capacité à s’y mettre dedans 2 secondes avant, plus nous allons être bons dans le décathlon. Parce que rester concentré pendant deux jours c’est impossible. Il faut trouver des choses à l'entraînement qui nous permettent de ne pas trop penser pendant la course et de pouvoir être concentré que deux secondes avant. Tac, j’ai une intention, je me met dans les starts. Je sais que je vais faire quelque chose de bon. Avant le record du monde, au 100m, juste avant, j’ai les oreilles qui bourdonnent, je n’entends plus rien autour de moi tellement j’ai attendu ce moment là et tellement je suis stressé. Le fait d’avoir tous tes proches autour de toi, de discuter, de déconner avec tes adversaires, etc. Cela te permet de sortir de ça et d’être plus décontracté. Plus l’événement est intense, plus il faut avoir du recul dessus.
En quelques mots, être concentré, c’est avoir l’esprit clair et avoir peu d’informations dans la tête."
Kevin MAYER, mai 2019
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