Рет қаралды 309
Le gouvernement du Canada a commencé dans les années 1950 à déplacer la population inuite de l'Arctique, semi-nomade, dans des collectivités permanentes. Souvent, les enfants étaient inscrits à des écoles éloignées, dirigées par des religieux, de sorte qu'ils étaient séparés de leur famille et de leur milieu.
Financées par le gouvernement fédéral, ces écoles avaient pour objectif d'amener les enfants des Inuits et des Premières Nations à assimiler la culture occidentale. Bien des enfants qui ont fréquenté ces écoles ont subi des sévices.
Ces événements, qualifiés de traumatisants par bon nombre d'habitants du Nord, ont encore aujourd'hui des répercussions sur la santé physique et mentale des Inuits. Les cas d'abus sexuels, d'alcoolisme et de toxicomanie ont grimpé en flèche. Le taux de suicide chez les Inuits du Canada est 11 fois plus élevé que la moyenne nationale, et l'un des plus élevés dans le monde entier.
Cette réalité épouvantable est connue de bien des gens, mais elle demeure impersonnelle.
Lavinia Curley vit à Qikiqtarjuaq, au Nunavut. Elle voulait que cette réalité ait désormais un visage.
C'est son histoire.
Documentaire réalisé par Eilís Quinn, journaliste à Radio Canada International.