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Les questions qu'on se pose aujourd'hui :
Comment prendre soin du corps quand la plus grande partie de l’attention est tournée vers l’âme ou l’esprit ?
De quels progrès sont capables les sportifs ? Quelle est leur motivation au quotidien ?
La danse est-elle un sport ?
Qu’est ce que l’estime ? Le sentiment de la valeur de l’autre.
Qu’est ce que le respect ? Le sentiment de la dignité.
De quelle manière le sport est-il représenté dans les médias de nos jours ?
Pour aller plus loin...
Thomas Hobbes est un grand penseur de la philosophie politique moderne au XVII ème siècle. Dans le "Traité de la nature humaine", il compare la vie humaine avec l'image de la course. Selon lui, le sport condense tout de notre existence. Et de fait, lorsque nous pratiquons n’importe quelle forme de compétition sportive, nous retrouvons dans l’expérience tous les sentiments qui sont ceux de l’existence (l’envie, la jalousie, le bonheur, le malheur, l’amour, la pitié...).
Rien n’est plus dangereux pour la vie, rien ne condamne + sûrement à la mort que de rester inactif. Si nous voulons vivre et protéger la vie en nous, rien n’est plus catastrophique que de s’économiser, que de s’épargner l’effort, que de se mettre en retrait. Voici le grand paradoxe : la course est fatiguante, mais abandonner la course, c’est mourir.
La vie s’épuise de ne rien faire, elle s’augmente de se dépenser. C’est la différence passionnante entre un système mécanique et un système organique : dans un système mécanique, dépenser l’énergie c’est la perdre par définition ; alors que dans un système organique, on perd son énergie si on ne la dépense pas. Vous atteindrez un maximum de puissance avec un maximum d’efforts.
Le sport est une rencontre avec soi-même, avec nos limites mais également nos potentialités.
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Citations de l'ouvrage "Que le meilleur gagne !" de André Comte Sponville :
"Je n’interdis pas d’espérer : je suggère d’espérer un peu moins, et surtout de connaître, de vouloir (donc d’agir) et d’aimer un peu plus ! Celui qui s’est libéré (au moins provisoirement) de l’espoir et de la crainte, vit tout entier au présent. Il n’espère pas la victoire ni n’a peur de la défaite : il se bat, et cela lui suffit.
Alors, ne rêvons pas de devenir des champions ! Combien de jeunes garçons commencent leur vie d’adulte, tristement sur un constat d’échec : ils ne seront jamais footballeurs professionnels ! Quelle tristesse ! Quelle sottise ! Quel gâchis !
On retrouve la phrase de Sénèque, dans les Lettres à Lucilius : “Quand tu auras désappris à espérer, je t’apprendrai à vouloir."
Tous les humains ont les mêmes droits mais ils ne se valent pas tous. Si tout se vaut, rien ne vaut. Auquel cas, on n’a plus rien à reprocher à ceux qui refusent la démocratie. Si un nazi vaut autant qu’un résistant, si l’oppression vaut autant que la liberté, à quoi bon résister ?
Cela ne vaut pas seulement dans le sport. C’est vrai aussi en art : il y a des artistes supérieurs à d’autres, certains ont du talent, d’autres n’en ont pas ; certains ont du génie, la plupart n’en ont pas."