Coluche a soulevé une question sur le sujet : "Si on écoutait ce qui se dit, les riches seraient les méchants, les pauvres, les gentils. Alors pourquoi tout le monde veut devenir méchant ?" ^^
@YouWedge7 жыл бұрын
Coluche a un esprit scientifique. Il confronte deux vérités incompatibles et démontre ainsi que la vérité est relative.
@alexisbeuve81996 жыл бұрын
YouWedge vérités incompatibles = impossible Tu devrais plutôt dire « deux points de vue incompatibles »
@jonathansteimer46686 жыл бұрын
1) ceux qui veulent devenir méchant vivent une morale aristrocratique (consciemment ou pas), mais certains n y arrivent pas. 2) pas tout le monde veut être riche (les mauvais qui vivent une morale du ressentiment)... c'est ce que dit Nietzsche je pense... Ls américains, ce peuple paradoxale, chrétiens mais très aristocratiques aussi (veulent le succès), est un cas étrange.
@alexisbeuve81996 жыл бұрын
Jonathan Steimer si les gens étaient cohérents dans leurs idées / rationnels ça se saurait ^^
@jonathansteimer46686 жыл бұрын
y en a des plus cohérents que d'auters (les américains)...
@le_science4all7 жыл бұрын
C'est juste trop génial comme analyse !! =D
@yunalanne40687 жыл бұрын
Une petite explication de l'éthique de spinoza serait super interessante je pense :)
@EldradFR7 жыл бұрын
"I'm Nietzsche, bietzsche", je suis mort de rire ! J'aurais aimé t'avoir comme prof de philo !
@Spallding757 жыл бұрын
Petit commentaire simplement pour dire que je trouve que ta chaîne est tout simplement la meilleure chaîne de philo (francophone du moins) de KZbin, ton travail est riche, imagé et pédagogique, on ressort de tes vidéos avec beaucoup d'enseignements et moi qui commence à lire Nietzsche tes vidéos m'aident beaucoup, merci !
@rocamadourguillet96052 жыл бұрын
Continue de le lire, et tu comprendras à quel point Monsieur Phi ne le comprend pas
@gaspardgourbiere71185 жыл бұрын
Un énorme merci, après avoir raclé toutes les conneries qui se trouve sur internet, j'ai enfin trouvé quelqu'un portant une analyse objective et s'appuyant sur les textes afin de ne pas donner de références de seconde main. Ton blog est de plus une merveilleuse aide et un outil qui m'a permit de travailler la thèse de Nietzsche. Merci encore, continues !!!
@amaurygayet7107 жыл бұрын
Tu permet vraiment d'expliquer à une personne qui n'a pas lu Nietsche mais qui en a entendu parler (et à qui on reproche le nihilisme, le relativisme) ce qu'il a vraiment dit et, en ce sens, c'est très utile.
@harnoldspats74195 жыл бұрын
Super vidéo merci à vous ! Je pense pour ma part que Nietzsche dans sa Généalogie de la Morale ne cherche pas à nous enfermer dans un « binarisme de caste » mais plutôt à nous représenter les 2 grands courants de pensée qui ont façonné notre histoire jusqu’à aujourd’hui en Europe. Non pas qu’il résume le peuple à un amas de rapaces et d’agneaux, mais qu’il montre comment d’une morale « païenne » (triomphante) nous sommes tombés dans une morale « chrétienne » (inversion des valeurs).
@kylianhenchoz6517 жыл бұрын
Diablement intéressant. Ce regard méprisant de Nietzsche sur la morale fait froid dans le dos. Merci pour cette vidéo passionante!!!!
@MonsieurPhi7 жыл бұрын
En effet, ces textes de Nietzsche sont magnifiques et glaçants à la fois !
@MickBiker885 жыл бұрын
On nous a montré cette vidéo en cours de philo au lycée pour mieux comprendre le cours. Je crois que j'ai pas besoin d'en dire plus sur la qualité de ton travail. ^^
@valentinelevassor80033 жыл бұрын
Super analyse ! Je suis entrain de lire la généalogie de la morale et cette vidéo m’a permise de mieux comprendre l’œuvre
@EthisCrea4 жыл бұрын
L'une des chaines les plus intéressante de KZbin, c'est toujours un plaisir passionnant de t'écouter.
@hhhgt4fyyx1077 жыл бұрын
Extase! Merci de nous ofrire ce petit racourcis, malheureseusement je n'ai pas le temps ni le necessaire pour comprendre de telles lectures par moi même.
@Lord-pb9gc7 жыл бұрын
Décidément cette chaîne est, avec Science4All et Science Étonnante, d'une richesse pédagogique incroyable. Je ne m'étais jamais penché sur Nietzsche, et très récemment j'ai revu mes positions morales pour me définir comme utilitariste (possiblement à force d'écouter Lê). Cette vidéo a mis en lumière mon principal paradoxe : je me situais clairement dans la morale du ressentiment, tout en étant déterministe. Il est désormais temps que je me penche un peu plus sur la morale utilitariste. J'aurais pour toi une question et une requête : Nietzsche semble parler de la morale aristocratique de manière très binaire et en question de "nature", mais en effet on est pas systématiquement bon OU mauvais et ça dépend quels sont les critères qu'on juge. Mais comme c'est présenté on dirait qu'on distingue les bons des mauvais par la morale qu'ils adoptent, puisque les bons ont tout intérêt à adopter la morale aristocratique et les mauvais celle du ressentiment, la séparation étant de ce fait tracée, est-ce une lecture correcte ? Ensuite je voulais savoir si tu comptais un jour faire une vidéo sur la séparation de Pascal "habiles/semi-habiles/non-habiles", c'est quelque chose que j'ai toujours eu du mal à saisir pleinement et je rêverais d'une vidéo de ta part là-dessus :D Encore bravo pour ce merveilleux travail, la collab' avec Lê s'annonce énorme et je pense que tu vas être le youtubeur qui me fera devenir tippeur ;)
@MonsieurPhi7 жыл бұрын
Sur Pascal, ce n'est pas dans mes projets, mais c'est une idée que je garde dans un coin de la tête. Pour l'autre point, il faut garder en tête qu'on parle de type d'évaluation morale, il n'y a pas de bon ou de mauvais en soi ; il s'agit juste de réfléchir à la façon dont on pose ces valeurs : la question est en gros de savoir si ce que tu appelles bon est bon par opposition à un méchant à qui tu en veux ou un mauvais que tu méprises.
@ArturoSubutex7 жыл бұрын
On peut aussi appeler la morale du ressentiment une éthique marxiste, et considérer que les "dominants", quoi que déterminés socialement à l'être, sont de fait les agents qui soutiennent les structures oppressives de nos sociétés, et sont donc à combattre, sans avoir à les considérer comme méchants.
@toucantoucan7 жыл бұрын
comme le dit Nietzsche, "il n'y a pas de phénomène moral, mais seulement une interprétation morale des phénomènes".
@Peepall_7 жыл бұрын
j'ai d'ailleurs laissé un commentaire et je pense qu'il ne faut pas lire Nietzsche de manière dogmatique, affirmative même si son style le laisse souvent penser et je l'ai souvent lu comme cela mais par plaisir tellement il peut être incisive. On peut presque le lire en se disant que ce n'est pas de la philo mais juste des pamphlets bien acides ! C'est un peu comme Spinoza si tu es un athée "intégriste" si tu lis l'Ethique où le mot Dieu est quasi à toutes les pages ça peut te filer des boutons alors que justement Spinoza démontre que c'est les croyants qui sont les plus athées puisqu'ils ne suivent que les dogmes ou au mieux celui qui a cru en dieu donc eux ne se pose jamais la question à leur niveau personnel intérieur vis à vis de leur place dans l'univers.S a vision donnera je crois ce qu'on nomme souvent le dieu des sciences et des philosophes. Je crois savoir que Spinoza sera un tournant dans l'histoire de la philosophie auquel on pourrait dire que Nietzsche est un descendant par rapport à Hegel. Bref j'ai eu le sentiment que la philosophie traitait depuis le début deux grandes questions : soit le groupe vis à vis de l'individu, soit l'individu vis à vis du groupe (j'aimerais bien avoir l'avis de Monsieur phi la dessus aussi - est ce que cette synthèse de mes lectures à mon niveau peut être considéré juste, sensé ?)
@OfficielSamWis5 жыл бұрын
Monsieur Phi Ah ! Donc si on estime que « violer un enfant » est méchant ( dans le sens parce qu’un puissant le fait) alors on est dans la morale de l’esclave mais si on estime que « violer un enfant » est mauvais ( dans le sens il y a que les incapables qui font cela) alors on est dans la morale aristocratique ? Comment savoir si on est dans le ressentiment ou dans le mépris ? Entre la haine ou de la pitié ? Est-ce qu’un méchant doit être puni ? Est -ce qu’un mauvais doit être puni ? Que disait Nietzsche à ce sujet ?
@anthlegoff40356 жыл бұрын
Merci pour cette synthèse sur la morale. Nietzsche a révolutionné la pensée en donnant comme sens de la vie la volonté de puissance qui est une morale du fort en soi.
@samirfaiz36627 жыл бұрын
Merci, c'est une des premières fois que quelqu'un me donne autant envie de lire! Reconnaissance infinie!
@napoleon140005 жыл бұрын
c'est pas l'envie qui compte, mais le résultats qu'on en retire, bonne lecture samir,
@eloyholmes7 жыл бұрын
Merci pour cette vidéo (et pour la chaîne dans son ensemble) ! Il me semble cependant qu'il y a un point qui interdit d'assimiler l'actuelle "philosophie" des winners à une morale aristocratique : c'est justement la liberté ! Toutes les morales de winners reposent sur l'idée que la volonté est à la base de tout, qu'elle peut tout réaliser, que quand on veut on peut et que les loosers sont des gens qui décident de ne pas se donner à fond, de ne pas prendre sur eux pour agir et réussir. Cette importance du libre arbitre ne rattacherait-elle pas plutôt (et de façon assez paradoxale...) la morale des winners à une morale du ressentiment ? Ces gens ne se donnent pas du mal pour réussir, ils sont donc non seulement mauvais, mais encore feignants, assistés, etc. Et en plus ils m'en veulent à moi de réussir, alors que j'ai travaillé dur pour ça, j'ai choisi de le faire ! Ils m'en veulent, ils sont donc méchants...
@gael92704 жыл бұрын
C'est une très bonne remarque. C'est vrai que la façon dont on voit habituellement les fameuses "personnes qui ont réussi" est basé sur le libre-arbitre et ne rentre pas parfaitement dans la case de cette "morale aristocratique". Cependant je pense pas que ça puisse être considéré comme de la "morale du ressentiment" non plus. Déjà parce que dans celle de la définition de Nietzsche, bon ne signifie pas être au dessus des autres. Ça signifie être bon, c'est bien, et c'est tout. Et l'autre objection que je vois, c'est que la morale de ceux qui ont réussi et ceux qui ne sont rien peut avoir l'air d'être basée sur le libre-arbitre de faire bien, mais elle est probablement qu'une façade. Parce que dans cette pensée, si tu ne "réussis" pas, c'est que tu ne le voulais pas assez. Au final, ça redevient une propriété intrinsèque à ta personne. Tu ne réussis pas parce que tu n'as pas la volonté, donc manifestement tu ne peux pas. Pour moi, c'est une variante un peu subtile, mais on reste dans l'idée générale de cette morale aristocratique quand même.
@eloyholmes4 жыл бұрын
@@gael9270 Très fine analyse, j'approuve !
@j_land61022 жыл бұрын
@@gael9270 très bonne remarque! Mais je ferais remarquer que Nietzsche ne définit pas exactement le bon aristocratique par la réussite simple et qu'au contraire, il l'a rangerait dans la faiblesse. En effet les gens qui ne voit leur pouvoir qu'en des richesses, ne serait pas des faibles qui veulent devenir des forts ? Les bons,eux, ont besoin de plus ,de puissances, de victoires ,de conquêtes, de découvertes;il est pour eux bien secondaire de réussir financièrement tant cela ne te consôle juste de ta propre impuissance.En ça un autoentrepreneur qui touche 5000 euros/mois a réussi ,oui, mais il n'est pas puissant, rien ne grandit en lui que le faite d'avoir pallier à sa faiblesse. Alors que l'explorateur, le scientifique, le philosophe,le conquérant, eux sont véritablement les puissants ,ils ont prouver, même pas, puisqu'ils y était destiner ,à être fort, et c'est en ça que réside le bon aristocratique.Ce qui ont réussi sont donc faible et vout un culte au forts qu'il n'atteindront que rarement :les milliardaires,les multimilliardaires,ils les admire,les vente,et quand on les attaque, ils sont dans le ressentiment, ils clament"toi tu ne t'es pas donnée autant que ,pourtant tu le pouvais?"le pauvre est,et je te rejoins sur le fait que cette expression moderne de la morale est une chimère, selon eux un mauvais et assisté de surcroîtqui vit sur le dos de ce qui ont réussi, doublé d'un méchant qui veut gacher la réussite des autres et qui pouvait réussir.
@mllnobody76695 жыл бұрын
Tellement intéressant, j'ai vraiment passé 2h à réfléchir sur ma position dans tout ça, et je dois admettre que c'est complexe, mais passionnant!
@BeNj00000007 жыл бұрын
Mon cerveau a fait un tour sur lui même . Merci pour lui.
@TempodiPiano4 жыл бұрын
J'espère que tu as pu récupérer tous tes synapses.
@Waterproof136 жыл бұрын
Génial, j'ai adoré alors que les grands philosophes m'ont toujours paru etre inaccessibles vus de ma condition d'agneau ! je sais ce que seront mes prochaines lectures... Merci infiniment pour ton travail !
@napoleon140005 жыл бұрын
prend garde quand même, Nietzche fait de la philosophie a grand coup de marteaux, c'est de la dynamite, il vas ravager tes certitudes, si tu y survie, il te rendra plus fort, moins fragile,
@oggy3605 жыл бұрын
Lecture et donc interprétation très travaillées. Bravo! c'est un bel éclairage sur ce texte.
@jerrybels9 ай бұрын
Quand ça fait 2 semaines que tu regardes des vidéos de Monsieur Phi, et qu'aucun de tes amis ne connait le moindre des concepts que tu crois maintenant maitriser sur le bout des doigts parce que tu en as entendu parler pendant 18 minutes... "Mais qu'ils sont tous mauvais, et comme je suis bon, noble, puissant et vertueux".
@jeanmichelsarr60407 жыл бұрын
Excellent ! Je ne m'attendais pas à aimer. Tu m'as surpris.
@rolandbolivar11454 жыл бұрын
N'étant pas philosophe de formation , je dirais que ces 2 vidéos sont des outils utiles, mais :"qu'ignorer les changements spatiaux temporels de la vie humaine en société , rend difficile la compréhension d'un point de vue basé sur la nature animale ."
@johndifool3512Күн бұрын
« Biologique », pas animale. Pas dans le sens de l’agneau et du rapace en tous cas, qui sont des images
@shannakrezc76007 жыл бұрын
Au bout d'une vidéo et environ 10min de la 2e, je m'étonnais que le sujet de l'influence de la religion n'ait pas été abordé.. Et là.. Miracle ! Très bonne vidéo :)
@mendoza830007 жыл бұрын
Merci beaucoup j y vois beaucoup plus clair. La question de la Morale, ou des morales , me préoccupe depuis toujours, je suis fasciné par Nietzsche, mais j avais besoin de m y repérer ! Merci encore : du grand art ..
@edwinroussin4 жыл бұрын
super intéressant ! quand tu parles de l'utilitarisme "une morale moins passionnelle " en effet elle use principalement de la raison mais ça la rend potentiellement plus dur à utiliser et à appréhender de manière naturelle pour la plupart des gens.
@rocamadourguillet96052 жыл бұрын
L'utilitarisme est une stupidité à classer au même rang que l'astrologie. presque.
@edwinroussin2 жыл бұрын
@@rocamadourguillet9605 je ne suis pas un adepte de l'utilitarisme, mais je le préférerai toujours à l'astrologie, pour raison que l'utilitarisme sera toujours au moins sujet à débat. mais de quel utilitarisme parles tu ?
@ichtusable6 жыл бұрын
wow. je me sent complètement dépassé, j'entend bien, je comprend et même j’approuve, et c'est ce dernier point qui me rend perplexe. au vue de mon éducation, la morale qui m'est propre était jusqu’à ce jour difficile à ébranler, voilà donc que je remet en question certaines choses que je je croyais acquises et immuables (car si souvent confrontées au jugement des autres ou simplement à la vie en général), la morale en particulier, la justice, l'empathie (interaction humaines en société au sens large, et en particulier MA vision de ces dernières)... enfin, quelques jours pour décanter et revenir sur cette vidéo
@Politikon_7 жыл бұрын
Tu lis mieux Nietzsche que Lucchini ! ;) Super bon sinon !
@fanfnoiret14447 жыл бұрын
Politikon propose aussi une lecture de la généalogie de la moral en quelques minutes, évidemment comme le nom de la chaîne l'indique, plus politique, faisant du ressentiment, un instrument de pouvoir et de soumission…! C'est super d'avoir plusieurs points de vues sur le même sujet, qui dans ce cas je trouve sont complémentaires et d'excellente qualité.
@matthieumoussiegt4 жыл бұрын
c'est super intéressant cette distinction des deux sémantique du mot bon ! merci pour tout ton travail
@Elric8606 жыл бұрын
Merci beaucoup, c'est passionnant et très clair! Un point m'interpelle : Tu ne rappelles pas beaucoup dans la conclusion que le modèle aristocratique produit aussi de la charité, et que parcequ'on se sent bon, on veut agir de façon a exprimer cette bonté et puissance, ainsi on a à cœur d'aider le plus faible et de se valider dans sa bonté et sa puissance. J'imagine que Nieztche en fait peut être de même si il ne voit pas que Jésus est exactement dans cette posture et donne sans compter de la même façon qu'il se dit être Dieu (Et donc pouvoir le souffrir sans aucun soucis, pour les faibles). Merci encore, quelle qualité !
@avatarlhamo30634 жыл бұрын
@Elric Guillot : intéressante réflexion ! Cela veut-il dire que la charité est toujours une forme de condescendance plus ou moins déguisée ? Pourtant dans le christianisme les pauvres sont également charitables entre eux non
@aie_aie_6 жыл бұрын
Super explication :) Je ne peux quand même pas m'empêcher de frissonner en remarquant que les propositions de Nietzsche, dans la forme, l'égo et la manière, traduisent fidèlement la pensée d'un sociopathe. Il discrédite la valorisation de l'altruisme au motif qu'elle n'est mûe que par du ressentiment (bonjour la généralisation) ? Le renversement des arguments de manière à les déligitimer un maximum est tout à fait similaire aux retournements rhétoriques qu'un pervers* utilise quand il tente de justifier ses (pires) agissements. La façon d'évacuer des données concrètes ou le contexte y ressemble aussi (comme le fait que l'opposition entre forts et faibles est une dissymétrie qui a des conséquences sur les possibilités pratiques d'agir (et de rester en vie) des uns et des autres, mais cela ne semble pas être pris en compte dans le débat sur la liberté - ou non - d'agir). *Je mets sans hésiter le président à la mèche blonde dans la même catégorie. On croule sous les symptômes. :) Les idées suivantes sont des idées phares qu'on retrouve chez les personnalités de type psychopathe (dont la structuration psychique est dite perverse) : - La majorité = populace, ignarde, incapable, faible, paresseuse, dominée, qui manifeste son infériorité en tout, qui a bien méritée son sort (sous-titre : elle a besoin de son tyran) ; - Nous ne sommes qu'agir car nous sommes vides à l'intérieur, sans intériorité suffisante pour poser l'idée une existence en-dehors même de nos actions marquantes ; - Les forts sont faits pour être forts et ne peuvent pas/ne doivent pas se limiter (par exemple pour ne pas blesser les faibles - lesquels, en fait, sont faibles de nature ou selon les circonstances?), bref la valorisation de la dominance en soi, et le mépris pour tout ceux qui acceptent de se soumettre à quoi que ce soit, y compris aux règles de sociabilité, au respect des interdits, etc. ; - Expression permanente d'un égo enflé, moi au-dessus de tout et tous (même des autres rapaces) avec curseur de l'ingratitude monté à 100% (le sociopathe pense qu'il est auto-engendré, auto-inspiré, qu'il s'auto-comprend et ça suffit, qu'il est immortel et auto-tout) ; - Une propension à donner en permanence des leçons de morale au monde entier (tout en menant soi-même une vie bof-bof) ; - ...
@romualdguilbert18845 жыл бұрын
Il faut éviter les contre-sens dont cette vidéo ne parle pas : les forts sont pour Nietzsche ceux qui n'ont pas besoin d'arrières-monde, d'espérance pour vivre (ils sont dans l'amor fati) car ils sont capables de créer leurs propres valeurs, ce sont des artistes et non des possédants-winners. Les faibles sont ceux qui sont incapables de supporter la vie telle quelle avec leurs propres moyens, ils ont besoin d'espérer, de croire en des chimères (le paradis après la mort chez les chrétiens) et donc refusent de vivre pleinement l'instant présent. L'empathie et la compassion ne sont pas condamnables en soi, elles le sont si c'est dans le cadre des faibles comme espérance ou pour atteindre l'arrière-monde, car issues d'un calcul et donc non-sincères.
@RemyCW7 жыл бұрын
Je voudrais juste te féliciter pour l'affichage préposition par préposition au niveau de la 8ème minute. Je pense qu'il y a eu pas mal de travail, mais c'était super agréable. Et puis c'est marrant, au début de la vidéo, j'ai eu l'image de plusieurs collègues qui s'est superposée à ton explication. Finalement je vais peut être lire Nietzsche.
@DrAndre217 жыл бұрын
Super vidéo, grâce à toi je vais pouvoir arrêter de galérer à essayer d'expliquer Nietzsche à mes potes en les gavant de pourquoi ça déchire sans arriver à mettre les mots dessus Par contre, je crois qu'il manque un "on" pour faire "et si ON concluait" à 13:10
@MonsieurPhi7 жыл бұрын
Ah mince... Et pas moyen de corriger maintenant que c'est en ligne ! Tant pis !
@DrAndre217 жыл бұрын
Tu peux toujours ajouter une annotation, mais bon, tout le monde le verra pas... Enjoy les commentaires qui continueront à te le faire remarquer pour les 6 prochains mois!
@MonsieurPhi7 жыл бұрын
Le temps béni des annotations est fini, hélas ! KZbin ne le permet plus...
@aminabouaziz4736 жыл бұрын
Nietzsche ça déchire 👍
@AD-sf1vn7 жыл бұрын
Bravo et merci; formidable outil de pensée pour bien vivre.
@plvarnier6 жыл бұрын
Comme disait Diam’s, big up à toi pour tes vidéos fort passionnantes et digestes !
@rocamadourguillet96052 жыл бұрын
JE crains que "diam's" n'ait pas été la seule à utiliser cette expression.
@arborescenceprogramme877 жыл бұрын
Ouah, Merçi beaucoup pour cette vulgarisation, je n'ai jamais lue Nietzsche, mais je comprend beaucoup mieux certaines choses. Lu un peu trop rapidement et suivie au pied de la lettre, ce discours peux amener a des horreurs. Meme si c'est indigeste pour mon ame, ca me permet de savoir comment les gens peuvent se placer dans un etat d'esprit pareil, et j'en ai connu. Que dirait Nietsche aprés les deux guerres mondiales, c'est une autre question.
@arborescenceprogramme877 жыл бұрын
Quand j'était tout petit, je me souviens bien que ce schéma est le premier qui vienne quand on voit les premiéres inégalités en tant qu'enfant. On se dit qu'on est faible et on y reste. Puis on voit bien que c'est pas clair quand on voit les fort gagné et etre aimé et les faibles perdre et etre rejeté. Laissé face a lui meme avec d'autres animaux humains, il ce passe ce genre de schéma. Je ne sais pas que dit Nietsche sur la finalité de l'humain sur cette planéte. Peut etre est ce different de ce discours. En tout cas, avant j'était pommés dans cette sensation de case de faible , puis j'ai découvert que les choses pouvait etre autrement. Que l'humain est physiologiquement fait pour etre sensible a la condition des autres, que la coopération est plus naturelle que la prédation, que Darwin était plus un partisan de la joie et de la tendresse entre les animaux qu' Evolutioniste. Bref que la raison du plus fort n'est pas toujours la meilleur sans dire d'elle qu'elle est forcément méchante. Que ce qui ne tue pas ne rend pas forcément plus fort mais traumatise a vie. Au moins a connaitre Nietzsche, je découvre la source de ce qui justifie ce qu'il y a de plus pourri dans cette société. Car les dominants si ils ont réussi ils découlent tout droit de cette pensée Nietzschéenne. Bisous a tous , je vous aimes!
@salimbousselham65936 жыл бұрын
je soutiens fortement cette chaîne ! le contenu est bien travaillé, riche et on y voit un très long travail de préparation. (alors oui en tant qu'étudiant en philosophie mon avis est uuuun petit peu biaisé), mais bonne continuation. en conclusion : j'adore !
@GaBy06ph4sMa4 жыл бұрын
Tiens t'es là toi ! ahahahah
@larevue3267 жыл бұрын
Incroyable j'adore ta chaîne et je tâcherai de la faire connaître dans mon lycée Bonne continuation !
@MonsieurPhi7 жыл бұрын
Merci !
@GreySunFen5 жыл бұрын
Tu as répondu à mon problème sur le parallèle Winners/Losers à la fin, merci
@napoleon140005 жыл бұрын
il y eu les idoles, il y eu les jeux, les sacrifices, et puis les deux, pour la foule, pour l'intérêt générale, se dressa l'église, un carcan sévère et austère, creuset de la morale du peuple, puis vin l'état, pour contenir les passions et encadrer le travail, accompagner de sa fidèle et froide justice, bouleversé par tant de réussite, et de guerres, il fallu forger une idole, plus puissante, pour les gouverner tous, l'argent, dans le monde antique déjà, on jugeaient la société sur le déclin, et la jeunesse perdu, il est plaisant de rêver, aux transformations des sociétés, aux victoires collectifs, et a la multiplication des pains, mais attention, prend garde lecteur, parmi les rives du passé et de l'avenir, se jouant des flots de l'histoire humaine, la morale que tu croyais amie de l'humanité, sournoise comme la ciguë, est rester fidèle a elle même,
@lowieperez76896 жыл бұрын
Des vidéos très intéressantes et claires sur un auteur complexe et riche. La généalogie de la morale de Nietzsche et cette approche par la nature des individus à être bons ou mauvais, me rappelle Calliclès et sa critique sur les lois à protéger les faibles des plus forts par nature. Avec Nietzsche, le fait même de vouloir sortir de sa nature n'est autre qu'une morale venant d'un être ayant une vitalité déclinante et donc faible. Mais justement subir une nature foncièrement servile, qui ne serait qu'une soumission à un déterminisme naturel, ne serait-ce pas là une marque de faiblesse ? "Quiconque est maître ne peut être libre, car régner c'est obéir." Je crois que Rousseau est le meilleur ennemi de Nietzsche sur ce plan... Car Rousseau négocie un formidable paradoxe, l'homme a une nature à être libre ("L'homme est né libre et partout il est dans les fers" Du Contrat Social), donc à ne pas subir un quelconque déterminisme le plaçant dans telle case ou telle place, à savoir les différences naturelles qui représentent une inégalité de fait, qui doit être corrigé par le droit, par les lois, par un État, pour permettre à l'homme par ce contrat social de vivre sans dépendre d'une autorité fondée sur un droit (contradictoire) du plus fort mais sur une autorité fondée sur l'égalité et la nature de l'homme qui au final n'en serait être affublé d'une. Pourrait-on dire que Rousseau fait de l'existentialisme avant l'heure ? Certes pas aussi développé que Sartre, mais posant subrepticement quelques bases ?
@nzonzo82737 жыл бұрын
Vos vidéos sont vraiment excellentes ! Merci !
@sucettebleu3464 жыл бұрын
j'aime beaucoup que tu ne tombe ni dans le cliché du macho pro Nietzsche ni dans celui du "c'est de la merde tout est à jeter" et du coup bah tu m'as fait questionner et changer un peu mon point de vu et pour ça je dis très bonne vidéo !
@geedorah357 жыл бұрын
un seul mot me vient à l'esprit au fur et à mesure que je regarde cette vidéo "résignation" j'suis du côté de nietzche^^
@juliecousin80516 жыл бұрын
Waouh c'était génial merci pour cette vidéo de qualité
@nerwannn4 жыл бұрын
Le texte sur les rapaces et les agneaux, la première fois que je l'ai entendu (et que j'ai entendu le nom de Nietzsche par ailleurs) c'était dans une vidéo d'Analgénocide qui l'utiliser pour essayer de discréditer le véganisme, j'y connaissait tellement rien en Nietzsche que je savais pas dire si c'était stupide ou moi qui comprenait rien. Ca m'a fait presque détester Nietzsche sans raison jusqu'à ce que j'entende parler du bon génie qui est une image que j'aime bien
@OM1899-dab2 ай бұрын
En regardant cette (encore) remarquable vidéo, je me dis que la pensée de Nietzsche est très incomplète : en effet le « puissant » peut s’avérer mauvais: dans sa capacité à définir des relations saines, ou faible: quand sa puissance lui sert de rembourrage pour protéger un ego faible, ou même simplement une peur de monde extérieur. Inversement, le « faible » peut être méchant: quant il s’en prend à plus faible que lui pour purger son ressentiment.
@dearheart34334 жыл бұрын
si qqun peut m'aider je sais que cet extrait de vidéo à 11:46 a été cité dans une autre vidéo mais je ne me souviens plus de laquelle
@mahmoudoumbaye7685 жыл бұрын
Nietzsche est un véritable philosophe vraiment il mérite son titre de philosophe du soupçon
@matthieurosso3 жыл бұрын
Merci beaucoup, c'était passionnant. Petite suggestion sur la forme: pour lire tes commentaires écrits, il faut faire pause, et quand on fait cela, la barre rouge en bas gêne la lecture du texte.... remontes ton texte !
@AliEtSaMaman3 жыл бұрын
Merci de l'avoir signalé. Je suis gênée pour lire moi aussi.
@rromanichel4 жыл бұрын
03:16 : et ben voilà, on est tous bon! simplement on est- soit bon et mauvais ou bon & méchant selon que l'on se pose comme maître ou esclave. mais de toute façon l’essor des techniques et les choix multiples qui s'offrent à nous tend à décloisonner ces 2 blocs. ne peut-on pas être à la fois mauvais sur plusieurs points et méchants sur d'autres.? Par ailleurs est-ce que l'argent est le seul indicateur pour situer dans quel groupe on se place ? Dans certains pays , comme la nouvelle-zélande, l'idh n'est pas forcément corrélé avec un haut pouvoir d'achat. 11:12 : Ceux qui ne voient dans le christ que de la faiblesse , surtout dans le confort relatif des villes ne mesure pas ce qui fait sa force: il a expérimenté autant la richesse que la pauvreté (2 Corinthiens 8:9 ) et les 2 l’indiffèrent même si le premier est un moyen pour servir ses fins . il a conquit le coeur de ses premiers disciples , des pécheurs, grâce au métier que lui a apprit son père terrestre. Et son procès montre le gouffre spirituel que constitut l'excercice du pouvoir avec l'impossibilité d’exercer pleinement la justice. 11:27 : FAUX! ;l'autre joue , c'est la réaction face au mépris : mieux vaut montrer un autre aspect de sa personne si le premier dérange. lorsque jésus se fait frapper par le garde il ne tend pas son autre joue (jean 18,23)!
@OfficielSamWis5 жыл бұрын
Merci pour cette explication et analyse. C’est excellent. J’ai une question : Dans la morale aristocratique, qu’est-ce qu’une nature bonne par rapport à une nature mauvaise ? C’est un exemple bateau mais bcp de ceux qui adhèrent à cette conception disent qu’il n’y a pas de bien ou de mal : Un être de la morale aristocratique qui viole un enfant a une nature bonne ou mauvaise ? Si elle est mauvaise , on peut donc dire que dans la morale aristocratique il y a donc bien des bonnes et des mauvaises actions mais qu’elles ne se fondent pas à partir du « ressentiment » ? Je comprends la différence entre les deux morales, mais je ne saisis pas si la morale aristocratique nomme des actions bonnes et mauvaises. Apparement oui, si il y a des natures bonnes ou mauvaises. Merci
@kyoukaihyou5 жыл бұрын
6:45 Je ne comprends pas pourquoi on dit que le rapace est méchant du coup. Puisque, lui demander d'être agneau (5:18) n'aurait pas de sens, alors forcément il ne souhaite pas quelque chose qui n'a pas de sens. Il n'est donc pas méchant... ?¿
@johndifool3512Күн бұрын
C’est l’agneau qui considère qu’il est méchant. Il n’est pas méchant absolument mais relativement au pdv de l’agneau, qui en a marre de se faire bouffer
@maxavalanche72905 жыл бұрын
Texte inspiré du livre de Günther Anders : « Die Antiquiertheit des Menschen » (L’obsolescence de l’homme) qu'il publie en 1956. Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes du genre de celles d’Hitler sont dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes. L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées. Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif, surtout pas de philosophie de débat approfondi. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe, on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser. On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains (pornographie moderne, Twerk Booty KZbin, video coaching seduction, etc). Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté, de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté (l'acte d'achat bonheur ultime et indépassable). Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur (qu’il faudra entretenir) sera celle d’être exclu du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur capitaliste. L’homme de masse ainsi produit doit être traité comme ce qu’il est: un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu avec la plus grande fermeté. Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste, et ceux qui la soutienne devront ensuite être traités comme tels. On remarque cependant qu'il est parfois facile de corrompre un individu subversif, il suffit de lui proposer de l'argent ou un rôle de valet au service du pouvoir en place...
@elisem.65077 жыл бұрын
Merci pour cette vidéo intéressante, à quand une vidéo sur le nihilisme ?
@Justinmaladry4 жыл бұрын
Mon cher Sieur Phi, merci! Je ne suis pas loin de faire mon premier don tipeee... Je vais d'abord voir si vous me donnerez goût aux maths! Ahah! Merci. PS pas mal le petit pied de nez à Mister Nietzsche à la toute fin : "Mes chers amis, portez-vous bien, mais surtout, SOYEZ BONS"
@maximemillot9567 жыл бұрын
Ma réaction quand tu as dit " portez-vous bien et surtout soyez bon " : enfoiré ! ( sur un ton humoristique bien sûr ) Tu viens de nous chambouler, on sait même plus ce qui est bon et tu nous demandes d'être bon !! OMG T_T
@napoleon140005 жыл бұрын
c'est normal, que sa te tourne la tête, la pression doit être trop grande pour tes épaules,
@pelletiergen71396 жыл бұрын
Très bien vulgarisé et divertissant ! Mon chum game et moi je t'écoute et je souris et je ris :)
@matteolonglune534 жыл бұрын
Si l'homme d'aujourd'hui prend pour vérité absolue les valeurs morales de bien et de mal qu'il attribut aux choses et aux actes, c'est parce que la société est faite pour qu'il ne se remette pas en question, afin qu'il reste docile et manipulable, dans l'intérêt de ceux qui dirigent cette société . En effet combien de personnes vont accuser un acte meurtrier d'une personne sur une autre ou un animal, alors qu'eux mêmes consomment des êtres vivants tués. Tout d'abord, cette morale du mal et du bien est basée sur une hiérarchisation de la valeur des êtres vivants, qui va du plus au moins semblable à soit: Le meurtre d'un homme est considérée comme atroce, le meurtre d'un animal est considéré comme immorale mais moins mal que celui d'un homme, le meurtre d'un insecte est considéré moins cruel que celui d'un animal, le meurtre d'un végétal ne provoque généralement pas ou peu de réaction, et nous n'avons même pas conscience des êtres vivants imperceptible qui sont tués constamment. On peut voir que plus un être vivant nous ressemble, donc plus il va nous renvoyer notre propre image, plus on va avoir de l'empathie pour lui et plus on va condamner les actes qui lui sont nuisibles. Ce phénomène démontre que ce qui dérange l'homme ce n'est pas directement le mal qu'on fait aux autres êtres vivants, mais c'est la peur que provoque l'imagination de subir les mêmes sorts qu'eux. Ainsi plus l'être vivant victime de violence nous renvoie à notre image, plus on s'identifie à ce qu'il subit, plus l'idée de subir la même chose nous dérange (car mieux imaginable), et plus on va tenter de rejeter ce mal en s'y opposant. Cette opposition serait donc ce qu'on appelle le bien. On peut en déduire que l'idée de lutter contre le mal et de faire le bien, contrairement à ce qu'on peut croire, vient plus d'un désire égoïste de s'éloigner de ses propres souffrances, que d'un désir altruiste de faire cesser celles des autres. Autrement, l'homme traiterait chaques formes de vie égalitairement et aurait autant d'empathie et de bienveillance envers chacunes d'elles. Ce qui renderai d'ailleurs la vie impossible, car on a besoin de tuer pour vivre, et nous tuons sans nous en rendre compte (en marchant sur des insectes par exemple). Si l'homme était réellement et naturellement altruiste, il se laisserai mourir dès sa naissance. Ce qui pousse la plupart des hommes d'aujourd'hui à croire en cette morale de bien et de mal, c'est le fait qu'ils ne sont même plus conscient des causes et des conséquences de leur propre bien être, qui sont les souffrances d'autrui. Ceci vient de la simple et bonne raison que la société actuelle les éloignes de ces réalités. S'ils n'en sont plus conscient, c'est parce qu'ils ne sont plus la cause de ce qui répond à leurs besoins. Beaucoups se nourrissent de viandes et de végétaux sans même penser qu'ils sont le produit de la mort et de la souffrance d'autres êtres vivants, tout ça parce qu'ils ne produisent plus eux même ces souffrances et ces destructions, elles sont causés par d'autres, et les consommateurs ne font qu'en obtenir le produit. Aussi, la façon de présenter le produit influence grandement ce phénomène de flouttement de sa cause. Par exemple, avant d' être vendu, le cadavre de l'animal est transformé sous une forme qui n'évoque plus sa provenance animale , et est appelé par un autre mot : "viande", ce qui conduit à une déidentification du produit (la viande) quant à sa cause (la mort d'un être vivant). Finalement, cette société et ses agissement est le reflet de la condition, des peurs et désirs de ceux qui la forment, les hommes, et la morale découle simplement de cette société. Aujourd'hui, chaqun produit la consommation de l'autre, et chacun consomme le produit de l'autre, et cette société basée sur le service nous empêche d'être conscient des causes et des conséquences de ce qui répond à nos besoins. cette ignorance nous mène à faire preuve d'hypocrisie envers nos propres valeurs et à accuser ailleurs ce que l'on fait chez nous, avec pour seuls arguments une morale profondément égoïste, hiérarchique et contradictoire, basée sur nos affects humains, et que l'on prend pour vérité absolue par ignorance de sa subjectivité. On oublie que la morale humaine ne sert qu'à entretenir le bon fonctionnement de la vie société, et qu'elle ne s'applique pas à la vie réelle et ses formes que sont les êtres vivants, qui n'ont ni sens ni valeur en dehors de celles qu'on leur donne.
@julienmonier49544 жыл бұрын
Peut-être que la sagesse, c'est de rester humble devant le succès et sans ressentiment devant l'échec.
@charless14033 жыл бұрын
Certes mais bon tu es justement en train de demander au fort de rester humble, donc N te dirait que tu es dans la morale des faibles
@julienmonier49543 жыл бұрын
@@charless1403 Peut-être que l'on peut à la fois être lucide sur ses qualités personnelles, et s'en orgueillir, tout en ayant conscience que le succès et l'échec dépendent largement de facteurs autres que nos atouts. De plus, la roue tourne, personne n'est substantiellement faible/fort, les hasards de la vie peuvent terrasser ou élever n'importe qui. Normalement, quand on comprend ceci - par intelligence ou par expérience - on est sensé développer une certaine sympathie pour " les faibles " et ne pas trop se gargariser de ses succès. Quand à l'opinion de Nietzsche, je pense qu'il faut l'entendre, et tâcher d'en garder le meilleur, mais ne pas la considérer comme indépassable.
@charless14033 жыл бұрын
@@julienmonier4954 Tout ce que tu viens de dire fait beaucoup de sens et je n'ai pas la pretention de t'apprendre quoi que ce soit. Apres si je me fais l'avocat du diable je pourrais argumenter que le fort se fiche de quelle facon il atteint cette position dominante (avantage inné, acquis ou herité) et que s'il compatit avec le faible par peur d'etre lui meme faible un jour, c'est deja etre faible. Le rapace se demande t-il si un jour il sera agneau? Tout ca pour dire que j'ai comme un sentiment que ta refutation de N (ou dépassement) me parait valable mais aussi paradoxalement donne de l'eau à son moulin
@julienmonier49543 жыл бұрын
@@charless1403 Je pense que la faille dans la métaphore t de Nietzsche, c'est que nous ne pas essentiellement forts ou faibles, contrairement aux rapaces et aux agneaux. Chez nous, les alphas d'aujourd'hui sont les enfants d'hier et les vieillards de demain. De plus, la véritable force de notre espèce réside d'abord dans notre capacité à coopérer, pas dans nos capacités individuelles. Face à un ours, l'humain "fort" et l'humain "faible " sont égaux. Du coup je pense que N. a raison de dénoncer la "morale des faibles" qui nait effectivement du ressentiment, par contre je pense que c'est une erreur d'utiliser cet auteur pour légitimer le comportement antisocial que peuvent avoir certaines élites.
@vinems74344 жыл бұрын
Merci je vais commencer la généalogie de la morale je pense que ça m'aidera à mieux comprendre
@apeiron-logos7 жыл бұрын
J'ai "quelques" questions ^^ Donc, si j'ai bien compris, la morale aristocratique consiste à naturaliser sa position dominante (politique ou autre). En effet, quelqu'un en position de pouvoir sur d'autres aspire à exercer ce pouvoir sans perdre sa position, donc il désignera comme bon l'exercice de son pouvoir et affirmera comme méritée voire naturelle sa position. Même quelqu'un ayant eu de la chance pour obtenir sa position (héritage, opportunité, etc.) aura cette attitude, en attribuant à ses qualités personnelles (biais d'internalité) ce qui pourraient n'être que des circonstances, éventuellement rares (biais du survivant). Mais en affirmant sa puissance il affirme aussi l'impuissance des autres, qui ne pourraient changer de position (puisque c'est leur nature), et défend l'ordre tel qu'il est afin que sa position continue d'exister. Ainsi, la morale aristocratique est essentialiste et conservatrice. De plus, en affirmant la légitimité intrinsèque de l'exercice du pouvoir, le puissant ne verra pas d'abus de pouvoir là où le ressentiment de l'impuissant augmentera. D'un autre côté, écouter le discours aristocratique rend normale et donc acceptable la violence subie. En supposant que pour Nietzsche le plein exercice de la puissance d'un petit nombre même au détriment du plus grand nombre l'emporte sur l'émancipation de tous, je comprends son opposition à la raison, puisqu'elle permettrait de déconstruire le discours aristocratique (notamment d'en dévoiler l'arbitraire et la violence) alors que pour lui la puissance doit être affirmée et non remise en question. 1) D'un point de vue spinoziste, est-il en train de défendre sa servitude affective ? Mais je suis surpris que selon Nietzsche le discours des impuissants ait gagné, car un discours qui ne ferait que critiquer le discours dominant continuerait de le faire exister dans sa critique même. Ainsi, un discours des impuissants ne pourrait gagner qu'en devenant autonome (il affirme son propre bien au lieu de rejeter le bien opposé), ce qui devrait faire des impuissants... les nouveaux puissants. Dans ce cas, 2) où est le problème, selon lui ? et 3) cela ne contredit-il pas que les puissants et impuissants le soient par nature ? Et encore plus surprenant : les discours actuels sur la réussite et le mérite s'appuient sur le libre-arbitre alors que les critiques mettent en avant le poids des structures. Cela est le contraire dans l'analyse de Nietzsche où ce sont les puissants qui ont une morale déterministe et ce sont les impuissants qui s'appuient sur la liberté supposée du sujet. 4) Comment expliquer ce renversement ? PS : Oui, je fais une confusion entre pouvoir et puissance, puisque je considère que dans nos sociétés la puissance s'obtient souvent par le pouvoir sur autrui, même si elle pourrait aussi être obtenue par une capacité d'agir directement sur le monde.
@MonsieurPhi7 жыл бұрын
"Les discours actuels sur la réussite et le mérite s'appuient sur le libre-arbitre" : je n'en suis pas convaincu : dit-on de celui qui n'a pas réussi qu'il a choisi librement de ne pas réussir ? L'idée est plutôt que tout le monde veut réussir et que seuls ceux qui le méritent, c'est-à-dire qui en ont les capacités, vont réussir --> typique d'une évaluation aristocratique. Ceci dit, c'est vrai qu'il y a aussi, dans l'idéologie de la réussite, cette idée que "Tout le monde peut réussir, il faut juste le vouloir suffisamment, etc." qui est difficile à analyser ; ça revient bien, semble-t-il, à rendre le looser responsable de sa loose, pour ainsi dire, au sens où il l'a "voulu" (ou plutôt il n'a pas voulu suffisamment sa réussite - c'est par défaut de volonté, ce qui n'est pas tout à fait la même chose). L'idéologie du winner/looser est complexe au fond, même si ça me semble tout de même relever avant tout de l'évaluation aristocratique ; à la réflexion, ce qui rend les choses compliquées c'est que, comme tu le disais, l'évaluation aristocratique tend à l'essentialisme, tandis que dans l'idéologie winner/looser on trouve une fascination pour le "self-made man", celui qui justement transcende les déterminations sociales, et cela ne semble justement pas essentialiste, tout au contraire ! Mais je crois qu'au fond il y a l'idée qu'à travers sa réussite l'individu révèle sa véritable nature : un winner, où qu'il naisse, se révèlera winner. Ou pour le dire dans les mots de Racine : "En quelque obscurité que le sort l'eût fait naître, le monde en le voyant l'eût reconnu pour maître" ;) Donc même dans cette dimension du "self-made man" on retrouve bien l'idée que c'est une affaire de nature. On EST winner ; nos actes ne font que révéler notre nature. "les critiques mettent en avant le poids des structures" --> c'est sans doute vrai pour justifier l'impuissance des plus démunis (et donc contre l'idée que tout le monde peut vraiment réussir) mais ça l'est moins (voire pas du tout) quand il s'agit de juger les actions des plus privilégiés : on justifie rarement les énormes salaires d'untel ou d'untel en disant qu'il n'en sont pas vraiment responsable, le poids des structures est tel qu'ils ont un énorme incentive à se donner de tels salaires et c'est inévitable qu'ils y cèdent, il n'y a pas lieu de leur reprocher - haïssez le jeu, pas les joueurs, comme dirait Lê :) Je serais très heureux que tout le monde ait ce genre de réflexe, mais ça ne me semble vraiment pas le cas.
@johndifool3512Күн бұрын
@@MonsieurPhil’essentialisme n’est il pas justement la création du faible mettant derrière les qualités du fort une essence particulière qu’il qualifiera de méchante ? Il me semble que nietzsche est, justement, à l’opposé d’une vision essentialiste du monde, il considère la puissance comme un processus et non comme un acquis, une identité, un « tu dois » comme il dirait. La puissance se construit dans l’acte, elle s’acquière, la distinction fort/faible est un état de fait, et pas du tout le résultat d’une détermination transcendentale.
@theoheriveau81494 жыл бұрын
Génial merci pour cette vidéo 👍🏻
@tomaterouge18066 жыл бұрын
Très bonne vidéo ! Une qualité de travail très rigoureuse :) Bien joué
@HamzaBouanane-y5t27 күн бұрын
Merci, très bien expliqué
@xavier-ig5gf7 жыл бұрын
Excellente vidéo merci pour ton travail
@Orso347 жыл бұрын
Sinon, on peut aussi considérer que les comportements jugés moraux sont avant tout des comportements grégaires, l'individu ayant besoin du groupe.
@sylvainalazet67557 жыл бұрын
Bien vu
@31000cath6 жыл бұрын
Tad Cooper Le problème avec beaucoup de philosophes à mon sens : ils sous-estiment le comportement animal chez l’homme.
@31000cath6 жыл бұрын
Ce que Nietzsche appelle la morale du ressentiment s’inscrit à mon sens (au-delà de son aspect socio-culturel) dans des nécessités biologiques qui nous dépassent.
@juless82615 жыл бұрын
oui, c'est l'utilitarisme. je pense qu'il y a beaucoup de ça, mais est-ce qu'il n'y a que ça et est-ce si simple ? si oui pourquoi y a t-il des entorses de faite à une morale utilitariste ? Pourquoi certaine personne rompt elle sciemment le pacte d'une morale utilitariste ?
@napoleon140005 жыл бұрын
le besoins de groupe, n'implique pas, un préjugé moral chez l'individu, l'individu peut former un groupe, alors que le groupe n'a pas besoins de l'individu, la société ne conçois pas l'homme, c'est a travers l'individualisme que la société construit des règles, et toute les valeurs morale sont perçus par ce biais, voila comment l'homme civilisé, malade d'avoir contracter l'utilitarisme, devient une pale copie de lui même, les sociétés humaines exige certains sacrifices, en contrepartie de leur appartenance, pour certains hommes c'est insupportable, pendant que d'autre n'en sont même pas conscient,
@matthieuxdemaccalbert79326 жыл бұрын
Le « et surtout soyez bons. » à la fin est juste génial :’)
@thibaulddelrieu22934 жыл бұрын
Juste une petite question en quoi prêter des valeurs à un monde qui n'est pas est nihiliste? Je veux dire par là le nihilisme prône t'il pas l'absence de morale et non pas le remplacement de cette dernière par une autre? il me semble que nietzche fait une distinction entre le nihilisme passif et le nihilisme actif, mais j'ai du mal à savoir en quoi le nihilisme passif est un nihilisme?
@johndifool3512Күн бұрын
Tu veux dire en quoi le nihilisme actif est un nihilisme ?
@jbrx53075 жыл бұрын
L’œuvre de Nietzsche est un bon outil mental pour appréhender l'ambivalence du réel. Ses concepts sont réversibles à dessein, et ont alimenté des idéologies en apparence inverses voir adverses. Comme par exemple la Volonté de Puissance, qui a pu alimenter l'eugénisme, du Nazisme au Transhumanisme, jusqu’à leur paroxysmes. Les concepts Nietzschéens, comme tous ceux des philosophes sceptiques, sont ou ont pu être révolutionnaires en occident car ils ont permit d'accéder à la prise de conscience collective de l’ineffabilité de la Vérité. L'intelligence pouvant être l'expression de la "force" des "faibles", ou de la "méchanceté" des "mauvais", tout est réversible. Selon moi, la limite (pour ne pas dire l’écueil) de la pensée de Nietzsche, réside dans le fait qu'il s'agit d 'un outil mental qui, bien qu'étant l'un des plus abouti, ne permet que d’appréhender l’ineffabilité de la Vérité au sens ou des qu'on prononce quelque chose, cela cesse d'être vrai. Le mental permet de trouver une direction, mais difficilement un sens à l'existence, puisque visiblement, rien n'est vrai, que ce qu'on ne prononce pas... Il a sombré dans les méandres de la folie, car le mental ne permet pas de lever le voile. Seul l'esprit le peut, via l'acceptation. Il n'y a qu'un pas entre la folie et la sagesse : l'acceptation... Ne serait-ce pas cela la véritable force : L'esprit ?... Par opposition à la puissance de la force physique ou à la puissance de l'intelligence qui mènent en fait, bien qu'en apparence opposées, au même écueils? Le renoncement des "mauvais" motivé selon lui par la faiblesse, par l'incapacité à agir, ne pourrait il pas être pour certains "forts refusant de l'être", non pas une résignation, mais une "acceptation" donc un acte délibéré de transcendance par l'esprit de notre propre volonté en une Volonté ineffable, et de notre espoir personnel en une Espérance indépendante de notre représentation du Bien et du Mal ? Ne serait ce pas l'esprit, via l'acceptation, qui permettrait de se hisser par delà le Bien et le Mal ? Nietzsche lui même n'a t-il pas écrit que "L' amour s'écrit toujours par delà Bien et Mal"?... L'amour n'est il pas synonyme d'acceptation, donc de "renoncement" de Volonté de contrôle, et de puissance qui sont en fait motivés par la peur, donc la haine, et donc, le ressentiment?... L'acceptation qu'il assimile à la résignation et donc à la "faiblesse des mauvais", qui mène au ressentiment, selon lui, ne serait il pas, en fait, le renoncement au ressentiment?... La confiance, l'espérance et la transcendance par l'esprit humain ne sont ils pas les outils les plus appropriés pour aller vers l'acceptation, la paix, et la liberté ? Son œuvre aurait pu le mener vers la paix et la sagesse, à un pas de sa folie, s'il était sorti du mental par l'esprit en reliant ses concepts. La volonté de puissance (et donc de contrôle) étant motivé par la peur, et la haine (à l'opposé de l'acceptation et de l'amour), enferment, et mènent au ressentiment, qui produit de manière inversée à tour de rôle, une volonté de puissance des dominés sur les dominants par le biais de l'intelligence, ou la de la force, par peur. Ce qui mène à la violence, qui est, de nouveau, la force des faibles... L'esprit étant l'outil permettant de sortir de cet écueil, la réelle Force aurait en fait l'apparence de l'inaction, tout en étant une action profondément intense et humaine : L'acceptation. Ce ne serait donc pas une résignation, ou un renoncement, mais un oui à Soi en tant qu'être humain doté d 'un esprit donc capable de transcender, là ou l'incapacité d'acceptation, serait régi par la volonté de puissance, découlant de la volonté de contrôle, découlant de la peur, de la haine, et donc de du ressentiment "originel"... Le rapace ou l'agneau sont il doués d'une telle possibilité de discernement?... N'est ce pas là, la limite de sa "métaphore" anthropocentriste?... Ce qui est certain, c'est que bien souvent ce qui empêche à l'humain de transcender par l'esprit, et qui fait donc qu'il devient un rapace, un prédateur, un loup pour lui même, c'est la peur... Selon moi.
@argosmityl47467 жыл бұрын
Très bonne vidéo. Cela dit j'ai du mal avec les comparaisons concernant d'autres espèces. Le rapace agit en tant que rapace (lui prêter une conscience est déjà anthropocentré) et l'agneau en tant qu'agneau..... et l'humain en tant qu'humain. Je veux dire que l'acte de manger pour le rapace est nécessaire, pour l'agneau c'est l'acte de fuir et la peur du rapace qui sont nécessaire. Pour l'humaine l'acte de manger est aussi nécessaire ainsi que la peur d'un prédateur (danger, ...).Par contre sa place au sein d'un groupe d'autre humains comporte surement une part de choix plus importante.
@TempodiPiano4 жыл бұрын
tout à fait et c'est la limite de toutes les métaphores, qui sont essentiellement des rhétoriques si elles ne sont pas critiquées rationnellement. C'est une limite de La Fontaine aussi, j'en parle dans mon message si cela vous intéresse.
@ericm36236 жыл бұрын
Je ne connaissais pas du tout Nietzsche, merci beaucoup. En revanche c'est terrifiant comme la base de la morale du ressentiment que tu présentes fait semble prédire avec des années d'avances les comportements d'une part importante de nos concitoyens sur les réseaux "sociaux" qui commencent par haïr a priori tous ceux qui ne sont pas d'accord avec eux, puis fondent leurs idéologies dans le seul but de justifier cette haine...J'avoue que ça me trouble beaucoup. Ou alors je n'ai pas tout compris, ce qui est fort possible hein.
@Norpois3 жыл бұрын
le "sérieux de l'intention" (Jankélévitch) ou le Traité des vertus (du même) actualisent-ils une réflexion morale ? ^^
@chainonsmanquants16306 жыл бұрын
Toujours aussi bon !
@scienciahuasca75177 жыл бұрын
Du coup si la morale aristocratique qualifie de bon celui qui réussit, qui gagne, ce qui fonctionne... ne peut on pas dire que c'est une forme (vague) de morale utilitariste ?
@MonsieurPhi7 жыл бұрын
On devrait plutôt la rapprocher du perfectionnisme moral qui est justement plutôt une théorie rivale de l'utilitarisme : fr.wikipedia.org/wiki/Perfectionnisme_(philosophie)
@napoleon140005 жыл бұрын
la morale aristocratique s'adresse a elle même, se qualifie elle même, s'autoproclame, c'est sa finalité (s'accomplir en tant que force), son fonctionnement relevé de l'instinct, de valeurs d'affirmation, c'est l'essence même de la force vitale, c'est un grand JE qui s'approprie et affirme le réel, il tranche en tant que vérité, c'est l'antipode de l'utilitarisme
@fudzyfudzy65866 жыл бұрын
C'était vraiment super intéressant
@Goldcodebar4 жыл бұрын
Tellement d'actualité. Il aura bien fallu 1 siecle, comme il l'avait prévu, pour que ses écrits épousent totalement la réalité, l'observable, et qu'il soit donc aisément compris.
@d.g.b62153 жыл бұрын
Je découvre la vidéo ... Et j'avoue être un peu dubitatif (02:39) Pour ILS sont MECHANTS "donc" NOUS sommes BONS ! Pourquoi donc nous sommes BONS ? Pourquoi pas : Donc nous sommes tristes ou donc nous sommes en France !
@jeanbono38805 жыл бұрын
L'angle de vie de Nietzsche est très décapant et permet de faire analyse interessant de l'actuelle société de la victime et de ses prêtres ... Je trouve que c'est un bon complément au discours de la servitude volontaire de la Boétie
@camu2337 жыл бұрын
Salut ! Super intéressante la vidéo. Quel ouvrage de Nietzsche devrais-je lire en premier pour aller plus loin. Est-ce une bonne idée de commencer par la Généalogie de la morale. J'ai déjà lu Ainsi parlais Zarathustra mais j'avoue ne pas avoir vraiment compris l'essence de l'ouvrage.
@ailleurs...4 жыл бұрын
10: 00 je suis d'accord avec le texte tout est d'une logique imparable, mais vous avez oublier le point le plus important dans le processus d'acceptation de la faiblesse: la perte d'ego, c'est grâce à ça que tout ça est possible, quand on t'offense c'est pas par humilité qu'on ne répond pas, c'est que l'offense ne nous atteint pas, à aucun moment ces paroles ou actes ne sont changés en frustration à l'intérieur de toi, c'est pas un ressentit que l'ont refoule c'est un ressentit inexistant et le problème est par conséquent inexistant aussi. C'est très peu partageur de dire ça mais on ne peut jamais vraiment savoir ce que c'est qu'une perte d'ego avant de l'avoir vécue on a une vie vraiment plus légère après
@heleneguin13405 жыл бұрын
Excellent ! Et quelle éloquence !
@Abraccuda7 жыл бұрын
Nietzsche n'était il pas un peu provocateur ?
@davidInParis6 жыл бұрын
Juste un peu :)
@jefffferson5 жыл бұрын
Deouf
@anton-one22955 жыл бұрын
Très bonne vidéo, qui pousse à réflexion 😀 J'aurrais aimer avoir la liste des musiques utiliser dans cette vidéo, si il en aurait été possible ?
@MonsieurPhi5 жыл бұрын
Merci ! Les musiques sont listées vers le début de la séquence générique.
@anton-one22955 жыл бұрын
@@MonsieurPhi merci beaucoup pour cette réactivité inattendue😀👍 Bonne soirée à toi
@TempodiPiano4 жыл бұрын
@@anton-one2295 Anton, tu devrais écouter la première symphonie de Bruckner :-)
@EthisCrea4 жыл бұрын
Très intéressant
@cecilelambert90705 жыл бұрын
Tout cela me fait penser à Goethe qui, dans le début de "La métamorphose des plantes", émet de plaisantes remarques sur le paysan qui se pique de s'intéresser à la botanique. On est exactement dans le même mépris.
@Peepall_7 жыл бұрын
J'ai eu peur que Monsieur Phi est anti nietzsche sur la morale : car après avoir lu La généalogie de la morale, je trouve que Nietzche donne effectivement un outil d'analyse personnelle, introspective sur la manière dont on aborde le monde des autres ; et que les deux morales (aristocratique et ressentiment) sont au parcours de chaque vie de chacun et au cours même d'une même journée vécu intérieurement. Et savoir à quel moment nous entrelaçons ces deux morales évitent justement de tomber dans l'ignorance de nos actes et jugements afin que notre vie soit utile à soi et aux autres par échanges que ce soit intéressé ou pas. Car c'est un état de fait naturel intérieur quotidien où une personne n'est pas figée dans une unique émotion. (c'est mon analyse perso de Nietzsche et je n'ai pas la connaissance philosophique de Monsieur PHI, et j'aimerais connaitre son avis sur mon commentaire afin d'améliorer mon esprit critique et d'analyse en matière philosophique - merci à lui si il a le temps et la chance de lire ce commentaire :) )
@pierremorand91594 жыл бұрын
On veut un episode sur le nihilisme que nietzsche aime bien mtn!
@albanetchevers59627 жыл бұрын
On sent une certaine subjectivité quant à la définition du bon par Nietzsche. Mais est-ce réellement le cas ? Se considère-t-il comme un bon "winner" (qui est d'après moi connoté positivement) ou comme un mauvais ou alors comme un bon agneau ou comme un méchant rapace pour reprendre les métaphores? Plus généralement, à quel point un philosophe se détache des definitions qu'il donne (notamment sur la morale)?
@ryancoura80177 жыл бұрын
Très bon rythme de video , merci beaucoup , une œuvre de nietzsche serait elle accessible aux initiés ( mais passionnés ) de philosophie?
@RayPinG77 жыл бұрын
Salut l'ami ! :) Je te conseil de commencer par "Crépuscule des idoles" !
@MonsieurPhi7 жыл бұрын
Oui, bon conseil. Mais il n'y a rien de vraiment facile chez Nietzsche, honnêtement... "Humain trop humain" j'en garde un bon souvenir, sinon.
@RayPinG77 жыл бұрын
Effectivement, c'est loin d'être facile, avoir une petite idée de son idéologie en amont facilite la lecture, histoire de savoir un peut prêt ou il nous emmène. Pour ma première lecture du moustachu j'avais naïvement choisi Zarathoustra , pensant que le style romanesque rendrait plus accessible ses idées... Erreur de débutant, malgré la beauté voir le lyrisme de son style ( et 3 dolipranes tant il est dur d'interprétation ) j'ai rapidement abandonné sans avoir compris grand chose ^^'.
@jean-baptistechaudron55137 жыл бұрын
Ryan Coura J'ai entendu pas mal de bien sur le livre sur Nietzsche de Deleuze, ça peut être une introduction dans sa pensée, ecce homo aussi, c'est Nietzsche qui parle de lui même un peu
@captainfracasss1517 жыл бұрын
Je te conseil de commencer par "Généalogie de la morale" ou "L'antéchrist" et de garder des lectures comme "Ainsi parlait Zarathoustra" ou "Ecce Hommo" pour quand tu connaitra mieux la philosophie de Nietzsche, par contre je te déconseille de commencer par un livre comme "Le Gai Savoir" (non pas qu'il soit mauvais, juste qu'il est très long et pas des plus simple à lire)
@capumania54975 жыл бұрын
Qu'en est il du mal. Comment est ce que le mal est ineteprete par Nietzsche. Car la morale comprend mes actions bonnes ou mauvaises , mais qu'en est-il des crimes par exemple , est-ce considéré comme mauvais dans la morale aristocratique , et si oui comment est ce que la séparation entre les actions bonnes et mauvaises sont faites? Puisque les forts peuvent commettre des crimes , est ce pour autant que c'est quelque chose de bon ? Merci pour vos réponses
@omaraouni77117 жыл бұрын
Superbes vidéos sur les évaluations morales de Nietzsche. Intéressant que Lê et toi parlent de morale en même moment. J'espère que vous allez discuter de l'origine de la morale dans votre chaîne commune Axiome. Et pourquoi pas en faire un teaser sur la version utilitariste de la morale. D'ailleurs dans sa vidéo, Lê ne parle t il pas de l'utilité des considérations morales dans une société primitive et de comment l'évolution les a gardées? La morale serait alors un phénomène émergent venant de la coopération entre les humains. Deuxième point, la morale aristocrate n'est il pas une version utilitariste de la morale ? Si cette morale se base sur la réussite des personnes nobles, supérieurs, cela veut dire que cette réussite a apporté un bénéfice pour l'être dit bon. Cette morale serait une façon de sauvegarder et de répandre les actions de ces gens nobles à toute la société et ainsi d'augmenter le bénéfice global. La réussite de ces gens serait vue comme des exemples à suivre pour tous ceux qui veulent réussir et donc maximiser leur propre bénéfice. Ainsi cette morale crée un paradigme sur la réussite, la volonté et augmente le nombre de gens qui réussissent et ainsi augmente de manière significative le bénéfice globale d'une société. Que pensez-vous ? (Désolé pour les fautes)
@matthieuclouet34075 жыл бұрын
Ok j'ai compris , je veux pas être un faible , je veux quand même essayer de changer mon essence de mauvais. Donc je vais casser la gueule a José qui me persécute sans me dégonfler en me disant que la violence ne résout rien. Il faut agir pour faire partie des puissant. Merci Tonton Nietzsche !
@paulb.76607 жыл бұрын
Très bonne vidéo !
@petiroouge3 жыл бұрын
Une question me vient à la fin de cette vidéo (très bonne au passage). Si selon Nietzsche l'accusation de l'agneau envers la rapace est absurde en ce que la rapace ne peut être autre chose que rapace. Et donc que le fort ne peut être autre chose que fort. Et que le choix de l'agneau d'être bon n'en est pas vraiment un. Cela veut-il dire que nous sommes déterminés ? Et que selon Nietzsche la liberté est une illusion, un mensonge ?
@Broutchlague7 жыл бұрын
La métaphore animale est certes utile pour faire comprendre l'idée que Nietzsche défend, mais elle me semble aussi d'un autre côté pointer les limites du dit raisonnement. Il y a là à mon sens un mélange des genres entre l'instinct animal et la structure des organisations sociales. Si l'exemple du rapace et de l'agneau marche bien dans le cas de la philosophie vegan par exemple, avec un prédateur qui "choisit" de devenir agneau par appropriation des valeurs morales issues du ressentiment, c'est bien moins évident dans le cas de valeurs morales censées guidée notre organisation sociale. Les valeurs morales qui visent à défendre le "faible" contre le "fort" ne me semble pas particulièrement fondée originellement sur une question de ressentiment même si l'idée reste très intéressante, mais plutôt sur la nature sociale et communautaire de l'Homme qui a besoin de ces valeurs pour maintenir, tant bien que mal une structure social solide et non chaotique. De plus, que fait Nietzsche de la question du collectif?... Si trente moutons deviennent plus "puissant" qu'un rapace, le rapace est il toujours le "fort" et les moutons les "faibles"?... On pourrait complétement renverser cette lecture des valeurs morales Nietzschienne en soutenant que ceux qui éprouve du ressentiment créateur de moral, ce sont les "puissants" qui se savent en réalité plus faible que la masse des "moutons", parce que beaucoup moins nombreux. Cette réalité les effraie et leur fait éprouver des la haine déguisée en mépris, parce qu'il sont, en tant que corps collectif, conscient de la nature artificielle et tronquée de leur "soit-disante" puissance. Ils s'inventent donc via la création d'une morale aristocratique, une puissance de nature destinée à camoufler leur impuissance numéraire.... Car on peut difficilement écarter le collectif et faire comme si les rapports humains se limitaient à des rapports purement individuels (un rapace versus un mouton).
@darkfantome70977 жыл бұрын
Broutchlague pas mal ! tu as bien résumé ma pensée depuis y avait ca qui me trottait dans la tête. Ca serait bien qu'il te repond , histoire de voir ce que ca donne. ps : pendant toute la vidéo je me disais tout ce qu'il dit on peut très facilement faire à la l'inverse.
@rezero86937 жыл бұрын
Personnellement je n'ai pas encore lu Nietzsche mais ses livres m'attendent car je me retrouve dans sa philosophie tout comme celle de Schopenhauer . Pour le peut de recherche que j'ai fait sur lui et sa philosophie ( faut bien préparer le terrain pour affronter le gugusse) , sa philosophie du "fort" et de "l'esclave" va bien au delà d'un simple rapport de force social looser/winner de lycéens. Pour moi Nietzsche dit que, les Faibles sont toute ses personnes incapable en tant qu' individu, d'être suffisamment fort pour agir par eux même, être suffisamment bon dans un domaine et atteindre un véritable sens à leur vie, il leur et impossible d'exeller dans quoi que se soit. Au lieu de cela il préfère s'abrutir, s'amuser, se distraire, croirent et en des chimères et se plaindre sans rien faire de leur vie, si ça n'est d'avoir le kit de base dont tout le monde se contente (fric, enfant, maison, femme ou mari et voiture, mariage blablabla). S'il échoue c'est de leur faute, de leur faiblesses, il renonce à la force pour devenir faible et se contente de sa en jalousant comme des hypocrites ceux qui pourtant devrait servir d'exemple. Je ne parle pas la de milliardaire plein au as qui servent justement d'exemple dans notre société, eux ne sont juste que des moteurs à ressentiment où tout les agneaux se ruent en désirant être secrètement comme eux. Ses "Dominant" ne sont pas les "bon" dominant car en tant qu' individus la plupart ne valent pas mieux que les agneaux, ils se goinffrent affin de combler leur désir. Préfèrent l'argent au savoir , l'intérêt personnel à l'héritage d'une culture. Les dominants, les vrais sont alors ceux ayant l'intelligence de pensé, de créé et d'innover ceux capables de voir au dessus d'une simple cour ou tout le monde se chamaillent pour avoir un bout de pain plus gros d'apporter aux Hommes. Ceux qui prennent le risque de vivre. C'est comme cela que je vois sa philosophie personnellement. c'est plus partie de mes réflexions sur le sujet, Nietzsche et Schopenhauer m'infulence pour le moment indirectement ( ou plus que je ne le pense). Quand vous dites par exemple que 30 moutons deviennent plus fort qu'un rapace et que ce dernier devient alors le "faible" et qu'il suffit donc de regarder l' inversement de la tendance c'est en effet juste...mais de se que j'ai compris ( si c'est bien sa philosophie) Quand bien même 30 moutons renverse 1 rapace, 30 rageux imbéciles reste tout de même 30 rageux imbéciles, qui par leur imbécilités on écrasé 1 intelligent qui lui aurait pu apporter plus que les 30 moutons..... imbéciles.
@LogarKraal7 жыл бұрын
Cette métaphore illustre très bien ma pensée sur l'abus de métaphores en général. Ici, on anthropomorphise le rapace et l'agneau et on leur prête des caractéristiques humaines dépassant le simple instinct de survie d'une part, et d'autre part on réduit l'humain à une infime part de lui même en induisant une réflexion binaire (prédateur/proie) là où nous réactions sont infiniment plus complexes... La simplification est tellement extrême que la comparaison perd tout son sens dès qu'on s'y penche un peu (exemple simple : si un agneau réussi à lutter contre un rapace et s'échapper/le tuer, les rapaces ne vont pas s'unir pour effectuer un raid punitif sur les agneaux et en exterminer une portion pour l'exemple).
@FragBis7 жыл бұрын
Re: zero. Même s'il est vrai que Nietsche a été un "disciple" de Schopenhauer, ce sera ensuite pour mieux le ridiculiser par la suite (afin de montrer sa supériorité intellectuelle). La pensée de Nietsche diffère de celle de Schopenhauer (ce dernier étant connu pour avoir élaboré une philosophie basée sur l'auto-persuasion). Nietsche a fini par avoir un regard assez méprisant vis-à-vis des philosophes de son époque. Si vous vous sentez effectivement proche de la pensée de Nietsche, eh bien ça pourrait déjà s'exprimer par un paradoxal rapprochement entre Nietsche et Schopenhauer (à moins que Nietsche n'ait pratiqué une sorte "d'auto-persuasion du sur-homme" à lui-même... pour mieux se convaincre de sa supériorité). Personnellement, j'ai lu la généalogie de la morale il y a longtemps, et j'en ai compris à peu près la même chose que MonsieurPhi. Je crois que la meilleure façon de déconstruire la thèse de Nietsche, basée sur des présupposés "instinctifs", c'est de voir simplement comment l'aristocratie s'est construite en France (je me permets une digression historique) : ceux que l'on pourrait assimiler aux sur-hommes sont les germains (pour ce qui nous concerne, les Francs). Ils sont venus en guerriers pour dominer les territoires celtes (et "gallo-romains"). Cependant, c'est Clovis (un Franc, donc) qui adopta la religion chrétienne en tant que religion principale de tous les Francs, parce que d'une part, celtes comme germains commençaient déjà à se convertir en masse (pour délaisser les anciennes croyances aux "ases" : Odin et tout ça) et parce que d'autres part, cela lui amener plusieurs avantages politiques : il a pu se faire "sacrer" empereur par une autorité religieuse reconnue (mais à cette époque, l'Eglise Romaine était aussi en perte de vitesse, face à d'autres courants de pensée chrétiens... l'Eglise Romaine étant à l'origine du Catholicisme basée sur le principe de "trinité"... alors que d'autres courants qui donneront par exemple le protestantisme prenaient du terrain). Y compris pour les germains, on ne devenait pas roi ou empereur sans "légitimité". Le seul fait de s'imposer ou de montrer qu'on est le plus fort ne suffit pas vraiment toujours à être perçu légitimement comme "chef" suprême. Les sources historiques n'en sont pas tout à fait sures, mais Clovis s'est peut-être inventé un illustre ancêtre appelé "Mérovée" (d'où le terme "mérovingiens" pour parler de la dynastie de Clovis) afin de donner au moins l'illusion d'une légitimité "héréditaire" dans son statut de meneur. Cette morale chrétienne a donc été en échange porté au sommet par le plus puissant. Elle n'est donc pas le fruit du ressentiment des plus faibles qui auraient fini par renverser certaines valeurs morales (et ce n'est pas non plus le christianisme qui a causé la perte de l'Empire Romain, qui en vérité a pu s'accommoder de cette religion, particulièrement dans l'Empire Romain d'Orient avec le christianisme Orthodoxe). À mon sens, la vision de Nietsche sur cette "origine de la morale" est trop basique : l'Histoire en somme se serait d'abord construite sur la loi du Talion et sur la raison du plus fort. Etant entendu que "le plus fort" doit se voir au sens "individuel". Il ne dissimule pas son parti-pris en faveur du plus fort, auquel il s'identifiera. Et il expliquera non sans dédain, comment les "faibles" (au sens de la "populasse") parviendront à renverser ces valeurs "premières" (ou primaires)... Il faut quand même avouer qu'au-delà de ce que MonsieurPhi appelle "la philosophie des Winners", je dirais même que c'est la philosophie des "mauvais gagnants". Je ne ferais jamais de partie de Tennis avec Nietsche : qu'il gagne ou qu'il perde, il sera toujours "mauvais"... (on aura compris implicitement ce que signifiera "mauvais", ici). Et puis pour rajouter une couche, je tiens à rappeler que dans la "nature", beaucoup de "végétariens" comme les éléphants ou les hippopotames ne sont en aucun cas des super-prédateurs et sont très très loin d'être des proies faciles à dominer (bien au contraire). Ces animaux peuvent tuer s'ils se sentent menacés. Leur liberté ne se situe pas dans le fait d'avoir la possibilité de tuer ou d'épargner un prédateur (ou un autre animal), mais plutôt dans leur faculté à assurer leur sécurité et leurs déplacements (tout en se nourrissant de végétaux).
@Broutchlague6 жыл бұрын
Zut, j'avions pas vu avoir des comm' ici... Désolé. Alors Dark Fantôme, merci pour tes encouragements qui me vont droit au coeur (car étant un faible, j'ai besoin de l’approbation de mes pairs pour me sentir bien^^). A Re:Zero "Préfèrent l'argent au savoir , l'intérêt personnel à l'héritage d'une culture." De ce que j'ai compris de Nietzsche, je serais pas convaincu ; il me semble qu'il tien l'intellect (et donc le savoir et la connaissance humaine) en bien piètre estime (certaine de ces tirades sont assez éloquentes en la matière. Et elles ne sont pas dénuées de fondement pour autant, c'est vrai qu'il y a une auto-congratulation ethno-centré dans la glorification du savoir et de l'intellect humain). Il me semble bien qu'il est plus question de puissance de domination et de domination naturelle. "Quand bien même 30 moutons renverse 1 rapace, 30 rageux imbéciles reste tout de même 30 rageux imbéciles, qui par leur imbécilités on écrasé 1 intelligent qui lui aurait pu apporter plus que les 30 moutons..... imbéciles." Mais à quel moment démontre t on la logique que les moutons sont spécifiquement plus stupides et moins utiles que les rapaces? Selon quel critère? Le seul critère retenu, c'est qu'ils ont empêchés le Rapace d'assouvir son "appétit" de rapace. En quoi cela apporte-t-il moins au monde? Cela frustre le rapace certes. Mais dans la morale des "forts", ce sont les moutons qui sont frustrés. Au final cela revient à attribuer arbitrairement une valeur supérieur à la frustration des rapaces. En quel honneur? Et bien apparemment pour la simple et bonne raison qu'il vient en premier (ce qui revient à donner raison dans une opposition dialectique quelconque à celui qui parle avant l'autre, ce que je trouve un tantinet léger). Ce qui renvoi à la position paradoxale de Nietzsche relevé ici ou là ; les "faibles" ayant gagné dans son schéma de pensée peuvent ils encore être appelé "faibles"? Les "forts" ayant perdu, ne sont ils pas dans ce fameux ressentiment que dénonce Nietzsche? A Logarkraal Tout à fait d'accords.
@gaeldauchy54914 жыл бұрын
Ce Nietzsche... mon philosophe préféré. À mon sens ce fut le meilleur. Pertinent, drôle par moment (juste par sa férocité et son assurance, et son côté humble), mais surtout très clair. Une œuvre vraiment intéressante est Zarathustra. Son nouveau nouveau testament. Une œuvre amusante mais pertinente c’est l’antechrist. (Oui la façon dont il crache sur les prêtres et le christianisme me fait toujours rire, j’aime à l’imaginer avec un tisonnier chauffé à blanc et avec un prêtre attaché à une chaise, et sa moustache. 😂 Et une œuvre n’étant pas de lui c’est celle qui fut la caution nazie écrite en son nom par sa sœur. Une chouette femme (non).
@methexis99344 жыл бұрын
Nietzsche, très clair ? Il a toujours voulu ne pas l'être. Si tu l'a trouvé très clair, c'est que tu as loupé un truc.
@sooleil77384 жыл бұрын
@@methexis9934 oui je suis d'accord, et il me semblait que c'était un des rares points sur lesquels tt le monde était d'accord concernant Nietzsche : sa lecture n'a rien d'évident.
@cleanthelafargue17237 жыл бұрын
Super vidéo, très claire ! Par contre je ne suis pas certain que la transposition de la morale aristocratique au monde actuel reviendrait à distinguer les capitalistes et exploiteurs d'une part (les gagnants, les "bons") et les travailleurs et exploités d'autre part (les perdants, les "mauvais"). En effet, pour que cela fonctionne, il faudrait que la réussite morale dont parle la morale aristocratique soit une réussite avant tout matérielle, financière, économique. Or, la morale aristocratique est étrangère à ce genre de considérations "bassement matérielles" (c'est l'une des raisons pour lesquelles la noblesse a toujours eu un profond mépris pour la bourgeoisie). Paradoxalement, je me demande si la pensée de Nietzsche appliquée au monde moderne ne lui donnerait pas raison : les "méchants" ont gagné : ce sont eux qui dominent le monde et imposent des valeurs très éloignées de valeurs aristocratiques...
@MonsieurPhi7 жыл бұрын
(Je copie-colle ce que j'ai répondu ailleurs.) Tel que je le présente dans la vidéo, il s'agit de type d'évaluation morale, donc c'est protéiforme. L'artiste qui juge sa vie réussie et qui méprise ces bourgeois obsédés par l'argent, c'est une évaluation de type aristocratique. Mais de même le bourgeois qui juge sa vie réussie et qui méprise ces artistes miséreux incapable de réussir comme lui, c'est aussi une évaluation de type aristocratique. Dans les deux cas, on reconnaît l'évaluation aristocratique à l'auto-glorification de soi comme bon et le mépris des autres comme nul, mais cela peut prendre toute sorte de forme. (Et si vous pensez que les "vrais" aristocrates ce sont les artistes et non les bourgeois, eh bien je vous ferai remarquer que vous portez là une évaluation morale de type aristocratique, voilà tout.)
@cleanthelafargue17237 жыл бұрын
Je ne suis pas certain que le modèle « aristocratique » en morale puisse être réduit à « qui prend son mode de vie comme modèle de vie bonne », à moins de vider une bonne partie du sens du mot « aristocratique ». En outre, une telle réduction semble être une forme de truisme puisqu’on peut se demander quelle forme de morale ne finit pas par ériger certaines formes de vies dominantes en normes. Les faibles finissent bien par constituer une vie « bonne » en se prenant pour modèle, en faisant de « nécessité vertu », en remplaçant les valeurs « des forts » par les leurs. Je ne suis pas un lecteur de Nietzsche mais étant donné ce que j'en ai compris je me demande si la morale aristocratique qu'il a à l'esprit (la "vraie morale", celle des "forts", celle des bons et des mauvais, celle qui n'a pas été corrompue par la haine et le ressentiment) ne serait pas inspirée de la morale grecque antique. Elle correspond assez bien avec un modèle vertuiste. J'ai d'ailleurs cru que tu mentionnerais ce point à un moment de la vidéo. Si cette hypothèse est exacte, on ne peut pas mettre sur le même plan l'évaluation morale de n'importe qui (artiste, commerçant...) sous prétexte qu'il se prendrait pour modèle de réussite. En effet, la morale antique valorise certaines formes de vie et pas d'autres. Il vaut mieux être philosophe ou juge qu'artisan ou vendeur de vin (encore que c'est plus compliqué que ça, bien sûr). Je ne crois pas qu'un cordonnier qui serait obsédé par la réussite de ses affaires passerait pour un modèle de vertu ou de réussite aux yeux de ceux qui se placent dans "la morale aristocratique" au sens grec du terme. Il me semble que cette dernière implique certaines valeurs et anti-valeurs et que certains modes de vie sont de parfaits exemples ou contre-exemples d'une vie morale, d'une vie *bonne* entendue en son sens aristocratique. Ainsi, dans une perspective aristocratique, l'artiste accompli a-t-il peut-être "plus raison" de considérer sa vie réussie que le bourgeois bling-bling. Bref, il s'agit peut-être d'un type d’évaluation morale protéiforme mais pas absolument relative, encore moins relativiste... tout comme le modèle vertuiste ! La morale aristocratique a un certain "contenu" (ex : le juste milieu ?) qu'on ne peut pas négliger et voilà pourquoi tout le monde ne peut pas, à raison, penser que sa vie est réussie et se revendiquer d'une morale aristocratique : il faut encore voir quelle vie est effectivement menée.
@MonsieurPhi7 жыл бұрын
Oui je parle longuement de la vertu dans le billet de blog qui accompagne la vidéo. Je pense que le "contenu" que tu vois dans cette évaluation morale aristocratique (qui serait en fait incarnée par l'artiste plutôt que par le bourgeois), ce "contenu" est... une évaluation morale ;)
@cleanthelafargue17237 жыл бұрын
Monsieur Phi Merci, je viens de le lire. Et bien sûr que ce "contenu" est moral mais justement : il définit davantage ce qu'est la morale aristocratique que le simple "se prendre soi-même pour modèle de vertu". Si le vertuisme correspond assez bien à cette morale, on ne peut pas dire que tout un chacun peut, à volonté, être dans la morale aristocratique, de même qu'on ne peut pas décréter qu'on est vertueux : il a des impératifs à respecter. Après, il reste à savoir précisément quoi et là on retombe sur les débats antiques sur ce qu'est la vertu, ce qu'il faut faire pour l'avoir etc.