Qui êtes-vous Corine Pelluchon ? (ABC Penser)

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Originaire de Charente, Corine Pelluchon décrit un début de parcours difficile et heurté. Celle qui, à son grand regret, n’a pas eu de maître, trouve une figure tutélaire en la personne de Léo Strauss et commence à enseigner la philosophie en lycée. Elle enseigne l’éthique médicale aux États-Unis pendant un an avant de revenir en France pour s’immerger en observatrice dans le milieu hospitalier : deux expériences fondatrices pour la philosophe qui n’aura de cesse de ré-interroger le libéralisme à nouveaux frais, au regard des responsabilités éthiques historiques qui sont elles de l’Homme au XXIe siècle.
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Entretien tourné le 1er mars 2017.
Production - Prova Films
Co-production - CNRS Images / Betavita
Idée originale - Philippe Petit
Conception et réalisation - Cyril Bérard
Direction artistique - François Santerre
Responsable post-production - Antonio Carola
Développement web - Thomas Garric
Aide montage - Silvia Arecco
Musique : "The Old Cinema" by Crescent Music
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[@niltongoncalves7088]

Je n'étais personne... elle m'a brisé le cœur 😢

[@jean-michelreinert5321]

Vous êtes magnifique Madame, touchante d’honnêteté sur votre parcours qui vous rend à la fois fragile et forte, la nature vous a doté d'une intelligence arborescente remarquable, qui font écho à mon arbre neuronal.

[@marcdenis_mosan]

Magnifique. Merci merci...

[@christopher6767]

Une philosophe précieuse pour notre temps.

[@wizardslab3143]

Merci. D'autres vidéo de Mme Pelluchon ?

[@abcpenser]

Bonjour, oui bien sûr : retrouvez POLITIQUE et ANIMAL sur cette page > abcpenser.com/auteur/corine-pelluchon/

[@wizardslab3143]

@@abcpenser Merci bien

[@AngelusSilestZeus2626]

Chère Madame, quand le charme marche de pair avec l’intelligence, on ne peut que redoubler d’amour pour la philosophie. Ceci posé,-sans quoi je n’aurais pas été tout-à-fait honnête-, je souhaitais savoir si pour avoir travaillé sur l’éthique de la vulnérabilité, vous vous étiez aussi intéressée à la figure de Jésus. Il me semble qu’un penseur ( à plus forte raison français ) ne peut pas faire l’impasse sur une figure aussi incontournable. Par exemple, vous disiez la difficulté et l’importance de continuer de voir encore la personne humaine même très diminuée, et ce , aussi percluse d’incapacités qu’elle puisse être . Cela me fait penser à la manière dont Jésus abordait les paralytiques, les aveugles, les sourds , les malades , en un mot tout ce que la société tolérait sans vraiment leur reconnaître leur humanité à part entière. Quand on lit les évangiles, on se rend compte que Jésus n’entre pas en contact par effraction avec ces personnes . Il ne devance pas leur demande . Il ne les guérit pas avant de les entendre . Il y a cette phrase qui revient comme un leitmotiv et que Jésus prononce à chaque fois qu’un malade vient à lui : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » . Cette question pourrait passer pour saugrenue, mais , elle est , au contraire, empreinte de considération pour l’autre . Elle lui reconnaît son statut de sujet et non d’assujetti à la maladie ou à l’infirmité. Elle est ce qui va susciter chez celui qui est le plus abaissé une espèce de redressement intérieur . Vous me direz peut-être que ce type d’interrogation est valable pour ceux qui ont encore l’usage de la parole . Mais je vous répondrais que même une personne diminuée, dont la parole est forclose , peut , à travers le regard , le sourire , le toucher vous communiquer son intention. Et il y a fort à parier que Jésus a su aussi composer et s’adapter à ce type de personnes . Je ne sais pas si vous lirez ce commentaire ou s’il vous sera transmis mais je tenais à rebondir sur certaines de vos réflexions .