Sexualité : un monde de croyances 2/5, avec Marianne Niosi - SHOCKING #20

Chapitre 2 : Trouver contraception à son pied.
Quels sont les moyens dont nous disposons pour vivre une sexualité libre de grossesses non désirées, mais aussi de maladies et infections qui pourraient gravement nuire à notre santé ? L’horizon des mythiques préservatif, pilule et stérilet, est-il indépassable ou existe-t-il d’autres options dont nous ignorerions l’existence ?
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T I M E C O D E S
01:42 : Tests de grossesse et méthodes d’urgence : test sanguin, faux positif, faux négatif, pilule d’urgence, pilule du lendemain, stérilet au cuivre, stérilet hormonal, implant hormonal.
09:11 : La crise de la pilule : Marion Lara, quatrième génération de pilule, facteur génétique, effets secondaires, entrisme des mouvements religieux et conservateurs, Dr Henri Joyeux, États-Unis, Porto Rico, colonialisme, racisme, classisme, féminisme, pilule de deuxième génération.
17:02 : Les alternatives à la pilule : œstrogène et progestérone, stérilet au cuivre, responsabilité de la femme, diaphragme, anneau vaginal, injections d’hormone, arrêt des règles, risques pour la santé, études scientifiques, cape cervicale, éponge, spermicide, indice de Pearl.
27:07 : La contraception définitive : ligature des trompes, vasectomie, difficulté d’accès, childfree, temps de réflexion, conservation du sperme, personnes trans, transition, traitement hormonal, psychiatrie, détresse psycho-sociale.
32:54 : La contraception masculine : méthode hormonale, slip chauffant, remonte-couilles toulousain, testostérone (injection, patch, gel), préjugés, infantilisation des hommes, retrait, coït interrompu, reste d’éjaculât, choisir sa contraception en couple.
40:24 : Les méthodes de contraception naturelle : méthode Ogino, cycles menstruels variables, méthode symptothermique, choisir la bonne méthode, dimension médicale.
46:09 : La grossesse non désirée : honte, culpabilité, tabou, une femme sur trois avorte, charge de la grossesse sur les femmes, baisse du nombre d’IVG, IVG médicamenteuse, IVG chirurgicale, aspiration, anesthésie, prise de sang, échographie, problèmes d’accès, vécu de l’avortement, accompagnement du Planning familial.
#contraception
#grossesse
#ivg

[@Moignet-Y]

Merci beaucoup pour ce podcast. En tant qu'homme d'une trentaine d'année et père de deux enfants, je me suis heurté, dans une moindre mesure, à cette infantilisation vis-à-vis de la stérilisation. La pillule étant une contrainte importante pour ma femme et ne voulant plus d'enfants, nous avons décidé que la meilleure solution était une vasectomie pour moi. Suite à un check-up, j'ai vu une infirmière qui a été catégorique : "ce n'est pas possible, vous êtes trop jeune" puis un médecin qui m'a confirmé que ça allait être très difficile. L'argument classique du "et si vous changez d'avis" m'a été rabâché dans toutes ses versions plus ou moins horribles (si vous changez de femme, si vous perdez un enfant) en ignorant totalement le fait que ça provenait d'une vraie réflexion et que la possibilité d'une grossesse non-voulue était un problème bien plus concret qu'un éventuel besoin d'avoir un enfant plus tard (surtout qu'il existe toujours des méthodes). Par chance mon médecin généraliste m'a ensuite renvoyé vers une urologue qui ne m'a posé aucune question superflue et l'intervention s'est déroulée après les mois de réflexions obligatoires. Je sais que ce n'est qu'un témoignage sans doute bien léger par rapport à l'oppression que subissent les femmes et les personnes qui n'entrent pas dans la plupart des cases, mais même le fait d'avoir moins de 40 ans a rendu ma stérilisation anxiogène et difficile à mettre en place, pour des raisons qui n'avaient rien de médical. Bref, encore merci pour cette émission. Et j'ai hâte d'écouter la suite

Merci pour ce partage, Yohan. J'observe que bien souvent les personnes qui s'opposent à la contraception définitive semblent ignorer les regrets qui viendraient d'une grossesse non-désirée ou d'une enfant non-désiré.

[@madmegyou]

Merci pour l'émission. Par rapport à la contraception définitive, on oublie de dire que la conception est toute aussi définitive. Quant on a eu des enfants on ne peu pas les effacer dans le cas ou finalement ca nous plait pas d'en avoir eu. Et pourtant avoir des enfants est beaucoup beaucoup beaucoup plus lourd de conséquences que de ne pas en avoir.

Oui, vous faites bien de le rappeler, Meg ! Merci de votre fidélité.

[@quickwear]

40:20 me souviens d'une "blague" "- comment appelle t on un couple qui utilise la méthode du retrait ? - des parents"

[@gillershoy4291]

Ca fait plaisir de revoir enfin de nouveaux épisodes de Méta de Choc ! Quant à la charge mentale de la contraception, j'avais pris assez tôt conscience qu'elle reposait sur les 2 partenaires et que j'avais aussi ma part de responsabilité quant au non oubli de la prise de la pilule. Par contre, il m'avait fallu les réflexions d'une de mes compagnes à l'époque qui me disait que puisqu'on est 2 dans le couple à ne pas vouloir d'enfant et que, par conséquent, la contraception était importante pour tous les deux, ce n'était pas à elle seule de la financer. J'avais trouvé sa remarque logique et je me suis donc mis à contribuer à la moitié de son budget contraceptif (j'avoue, je n'y avais pas pensé de moi-même à ce moment). Plus tard, avec d'autres partenaires, j'ai proposé spontanément de partager le coût des contraceptifs (pilules à ce moment) et, si ça a été globalement bien reçu, ça les a aussi beaucoup surprises. Manifestement, j'étais le premier de leur partenaire à leur proposer ce genre de partage mais qui, maintenant, me semble tout à fait normal.

[@sekaitherborn3618]

S'il vous plait, parlez de ça avec vos amis hommes le plus possible, il faut diffuser ces bonnes pratiques!

[@arnaudlongueville3364]

Énorme merci Elisabeth. Je vais spamer ce podcast à tous mes élèves, à leurs parents , à mes collègues profs en lycée professionnel. ... histoire qu ils se posent la question de ... pourquoi ils pensent ce qu ils pensent . 🥰🥰🥰 Un schéma de penser qui a un grand avenir ici en Guadeloupe.

Merci à vous, Arnaud. Parler autour de vous de Méta de Choc est sans doute la meilleure publicité qui soit !

[@arnaudlongueville3364]

@ Il faudrait trouver un terme pour le concept de " propagande bienveillante " 😉

Conseil d'ami ?

[@arnaudlongueville3364]

@ Un conseil d' "amis des sciences" 🤣🤣

[@JuLia-kl3cl]

He hop! C'est parti pour l'écoute de ce nouvel épisode en allant marcher, pour coupler les plaisirs 😊👍 Ps: "Si vous n'avez pas encore écouté le premier chapitre, courez-y, il est un préliminaire indispensable à ce qui va suivre " . J adore 😁😁

[@myriambecavin2038]

Merci à vous deux 😊

[@arnaudzacharie4214]

Encore un bel episode! Merci!!! 🙏

[@harvesterofeyes7791]

Pour un retour, c'est un beau retour. Pour fêter ça, deux heures non stop (épisode 1 + 2) au calme. Et j'attends le prochain avec grande impatience. Merci !

Nous serons au rendez-vous !

[@Nelipsia]

Cette semaine a justement été diffusé un numéro de l'émission #investigation sur La Une (Belgique) à propos de la contraception masculine. C'est drôle d'entendre parler de ce sujet si peu abordé d'habitude 2x en quelques jours ! En tout cas, l'information mérite d'être bien plus largement diffusée et les recherches poursuivies. Merci pour votre travail. J'avais hâte de retrouver Meta de Choc et je ne suis pas déçue ! ✨ Vivement vendredi prochain.

[@marcelineroberte1908]

Encore un excellent épisode !!

Ravie qu'il vous ait plu, Marceline !

[@rogerkhattou5690]

Au top ! ! À vendredi ! !

[@Astroscepticisme]

Passionnant et salutaire, merci : l'effet d'ignorance est de partout puisque nous ne pouvons pas tout savoir de toutes les situations, de tous les vécus. Au-delà de l'évidence de cette remarque, cela rappelle qu'il faut se cultiver et s'informer sur tous les sujets possibles pour confirmer encore et toujours que le monde est plus complexe que ce que l'on en sait et donc qu'on ne sait pas toujours (rarement ?) pourquoi on pense... ce que l'on pense !

[@penombre1691]

J'aurais aimé écouter ça il y une vingtaine d'année. J'aurais immédiatement signé pour une méthode qui permet de ne plus avoir ses règles et dont j'ignorais l'existence. heureusement la ménopause n'est plus très loin! Très très instructif, merci!

[@vincentlaugier6928]

Merci...

[@mushroom_en_couleur]

A propos de la contraception définitive, je me souviens de la réponse de Martin Winckler à Karine Lemarchand qui lui avait dit « mais quand même, la ligature des trompes, c’est définitif !!! ». Il a répondu : « et faire un enfant aussi c’est définitif ! ». Effectivement, pourquoi se permettre de douter de la décision d’une jeune femme qui veut accéder à la contraception définitive plus que de celle qui veut faire un enfant ? Alors qu’en plus dans le deuxième cas, on met en jeu le devenir d’une future personne qui n’aura rien demandé !

[@audreybd420]

Merci pour toutes ces informations ! Quelque chose m'interpelle, vous avez parlé des potentiels effets secondaires néfastes des méthodes contraceptives hormonales (la jeune femme qui a poursuivi le groupe pharmaceutique en justice et autre) ce qui est très bien, mais par contre très peu des effets sur la santé mentale... Alors qu'il y a quelques années il y avait eu un scandale sur le stérilet hormonale Mirena, lié à des dépressions chez des milliers de personnes. Il me semble aussi que que c'est l'une des principales raisons d'arrêt de la pilule, c'est d'ailleurs mon cas. Récemment lors d'une consultation pour des soucis d'endométriose, j'ai tenté de faire comprendre à mon médecin que le traitement hormonal n'était pas envisageable dans mon cas pour ces raisons. Il n'a pas du tout relevé et je suis repartie avec une ordonnance pour une pilule qui est déconseillée pour les personnes sujettes à des troubles de l'humeur ou ayant déjà fait des dépressions... Bref situation compliquée que je pense ne pas être la seule à vivre ! J'aurais aimé en entendre plus de la part de votre intervenante sur ce sujet sur lequel il est très difficile de trouver des informations sûres. Mais c'est une vaste question, et j'imagine qu'on ne peut pas tout aborder dans une émission d'une heure !

Merci de votre intérêt, Audrey. Cette étude portant sur 1 million de femmes montre effectivement qu’un traitement hormonal peut avoir des effets sur la santé psychique, chez certaines personnes : jamanetwork.com/journals/jamapsychiatry/fullarticle/2552796

[@verolang4039]

j'ai 45 ans, 2 enfants et je n'en veux pas d'autres, j'ai un DIU hormonal depuis qq années, et donc pas de règles, c'est vraiment super de ne plus les avoir

Oh la chance ! ;-)

[@jaibifox]

Fantastique 😍

[@ninac.7814]

Ça me rappelle une amie qui a toujours refusé l'idée d'avoir un enfant (Mère schizophrène qui lui a pourrit son enfance et dont elle a du prendre la responsabilité à ses 18 ans, terrain génétique douteux, pas de stabilité...). La contraception définitive n'a jamais été possible, elle a bataillé pour avoir un patch hormonal au lieu de la pilule qui ne lui convenait pas... Après une consultation pour des douleurs utérines répétées, elle s'est découverte porteuse d'un fœtus mort qui a nécessité une hospitalisation. Je pense qu'elle aurait aimé qu'on l'écoute dès le début. En ce qui me concerne, l'application sur portable m'aide à savoir plus où moins où j'en suis mais ça ne me viendrait pas à l'idée de me reposer dessus pour ma contraception. Déjà que je râle dessus quand j'ai une notification me disant que mes règles arrivent dans deux jours alors qu'elles sont déjà là 😆...

[@pascal6607]

Honteux... Cette émission passe largement les 1500 degrés Calvin ! Merci à toute deux :) Et à très vite pour la suite .)

Ouh, ça fait chaud ça ! À vendredi prochain, Pascal !

[@pascal6607]

@ Moins on s'approche du 0 Calvin plus on gagne en chaleur humaine .)

[@lucienneruff2951]

@@pascal6607 bonjour C est quoi 0 calvin?

[@pascal6607]

@@lucienneruff2951 Bonjour Lucienne, la fatigue de la semaine probablement ^^ Il s'agit d'un jeu de mot nébuleux faisant référence à Jean Calvin, le théologien à l'origine du Calvinisme, et dont l'écoute du podcast aurait fait chauffer très fort les oreilles ;) Bonne journée .)

[@lucienneruff2951]

@@pascal6607 merci pour la reponse bonne journée a vs aussi

[@wisdomman6817]

Je l'attends avec impatience. From Haiti 🇭🇹

[@BertrandFromEarth]

"Trouver contraception à son pied". Ah! Ah! Ah! C'est génial, ton titre. Ça me rappelle la blague sur le Pape qui a mis le préservatif à l'Index !

Pas mal celle-là aussi, en effet !

[@PetitPoneyDuVercors26]

Un soir au bar un mec dit qu'il a de l'huile de noix de coco pour sa contraception (on parlait de soins cheveux et barbe à la base), en fait il utilisait l'anneau remonte coucougnettes du coup l'huile c'était pour limiter l'irritation de la peau (et le tirage des poils) Je connaissais le concept du coup on avait bien discuté, il m'a dit que les spermogrammes au bout d'un moment sa toubib voulait plus en prescrire souvent, genre ça faisait des années mais il avait un peu le stress et allait demander à un autre docteur, c'est marrant et sympa de voir des hommes cis avoir eux aussi à gérer conséquences et stress d'efficacité de contraception x) Genre c'est l'avenir en fait, moins de stress, partager la charge tout simplement en fait

Ce serait bien, en effet.

[@myrilsyrinn]

Yes ! Super intéressant encore une fois. Un grand merci d'avoir parlé des difficultés à pouvoir obtenir une stérilisation définitive (surtout quand on est jeune et nullipare) et du paternalisme des gynécologues à ce sujet. A 35 ans + 1 enfant : j'en avais fait la demande et on me m'a encore servi le laïus : potentiel regret + désir d'un futur partenaire (auquel je devrais me conformer, évidemment). Tout ça assorti d'arguments super pétés le meilleur (le pire) étant : "mais si votre fille venait à mourir, vous en voudriez peut-être avoir un autre enfant". Comme si ma fille c'était un grille pain qu'on pouvait simplement remplacer une fois cassé. Petite remarque sur les stérilets métalliques : je sais pas si c'est courant, mais c'est mon cas... Je suis allergique à l'oxyde de cuivre et à l'oxyde d'argent, ce qui m’empêche de recourir à ce moyen contraceptif. Et bien à vendredi prochain :)

Merci de votre témoignage qui confirme le parcours du combattant des personnes qui ne veulent pas avoir d'enfants...

[@cieletoile6690]

C'était intéressant, j'ai appris des trucs, surtout concernant la testostérone dont je n'avais pas idée de l'effet.

Merci pour le retour, Mathieu !

[@jop4831]

Ça fait un moment que ma femme a envoyé balader la nature avec une pilule qui coupe ses règles. À l'époque il est vrai que ça avait égratigné notre intuition. Et puis après on a découvert l'esprit critique, les biais cognitifs, l'appel à la nature, Méta de Choc... Ça détend. Tout ça pour dire que ces informations sont très précieuses. Merci beaucoup pour votre travail, et pourvu qu'il continue de toucher un public de plus en plus vaste.

Si Méta de Choc détend, alors tout va bien ! Merci de votre intérêt, Jop, et saluez votre femme pour moi.

[@danielleettango]

J'ai 61 ans donc plus besoin de contraception et je n'ai jamais voulu de la pilule car trop de contraintes et je l'ai prise un peu mais trop d'effets secondaires comme manque de libido, poils sur les seins, maux de tête...

[@alexisb8491]

Pour revenir sur cette question de disposer de son corps librement pour une transition ou une contraception définitive : le concept de protéger les gens d'eux mêmes n'est pas nouveau, il est même omniprésent ; prenons l'exemple des drogues, si on empêche leur circulation c'est parce qu'on considère que quelqu'un peut, a un moment donné, se nuire de façon possiblement irréversible - et la possibilité de nuire également à autrui n'existe pas dans toute les drogues - ; tout dans la société est contrainte entendue pour l'intérêt commun et, concomitamment, individuel. Aussi, je crois qu'emprunter ce chemin c'est remettre en question tout le système (et pourquoi pas, mais ça demande un raisonnement poussé). J'aimerais connaître vos arguments.

[@biale190]

Puisque nous sommes sur méta de choc, je vous propose des questions : - pourquoi pensez-vous qu’empêcher des personnes de disposer librement de leur corps, pour une transition ou une contraception définitive, revient à protéger les gens d’eux- même ? Comment décider de ce qui est bon ou pas pour une personne ? (On a déjà du mal pour soi-même, non ?) les critères varieront d’une personne à l’autre, car ils seront fonction des croyances de chacun Comment décider que nos critères sont les meilleurs ? Ou suffisants pour empêcher des personnes de disposer librement de leur corps, surtout dans ces cas où ils ne font de mal à personne (ou, si je prends en compte votre point de vue, en tous cas à personne d’autre qu’eux) ? - pourquoi pensez-vous que tout, dans notre société, est contrainte entendue (par qui, question subsidiaire) … individuel ? J’ajouterais « le pensez-vous réellement ? », mais c’est un à-côté :) Est-ce que cette opinion est si absolue ? N’y a-t-il pas des choses qui seraient perfectibles ? L’exemple des drogues est peut-être un peu maladroit, puisque certaines drogues létales sont légales (la « société bonne » devient difficile à défendre absolument) ; d’autant que ça n’est pas vraiment comparable, puisque l’addiction est une maladie, au contraire de la transition ou de la contraception définitive. Mais bon : indépendamment de la législation, quand vous voyez quelqu’un qui est clairement alcoolique, prenez-vous l’initiative de lui enlever son verre des mains ? J’imagine que non, surtout si vous ne connaissez pas la personne ; pourquoi ? Je n’ai pas d’arguments à proprement parler. Je sais seulement que le médecin qui m’a refusé la ligature des trompes se sentait visiblement vertueuse, et supérieure à moi, plus responsable ; alors qu’elle n’a fait que me compliquer la vie. Le second médecin que j’ai vu, à qui j’ai commencé d’exposer mes arguments, m’a interrompu en me disant « vous êtes majeure, vous me le demandez, ça me suffit ; d’accord ». Il ne se sentait pas vertueux, il était visiblement désolé que j’aie eu un premier refus. Qui s’est le mieux comporté ? Celle qui m’infantilisait, ou celui qui a respecté mon choix ? Et si je l’avais regretté ensuite ? Je ne l’ai jamais regretté, mais j’ai fait des erreurs dans ma vie ; je vis avec, c’est tout J’espère que ça vous aidera à réfléchir sur ce sujet

[@alexisb8491]

@@biale190 Merci pour le soin de votre réponse. Je dis qu'empêcher une contraception définitive (laissons, si vous le voulez bien le sujet de la transition de côté, il complexifierait inutilement le débat) peut protéger une personne d'elle même dans certains cas, et qu'une décision aussi importante mérite sans doute l'avis d'un spécialiste, de quelqu'un qui a des connaissances supplémentaires, qui a du recul sur le sujet ; je pense bien sur au cas de femmes jeunes, qui ont tout le temps de changer d'avis. Nous sommes changeants et j'ai bien du mal à prendre à la légère les décisions définitives. Et le passage à une contraception classique me semble un si moindre mal (mais, corrigez-moi si je me trompe !). Il ne s'agit pas tant de déterminer ce qui est bon pour quelqu'un (encore un débat que je préfère remettre), mais plutôt de faire une balance bénéfice risque, de protéger quelqu'un d'un danger dont il n'est peut être pas conscient, ou ne veut peut-être pas voir. Le fait social (la société), est, par nature, contrainte (je vous renvoie, afin de ne pas me perdre dans un développement subsidiaire à "Qu'est ce qu'un fait social" de E.Durkheim file:///C:/Users/Alexis/Downloads/LBH4E714%20-%20S%C3%A9ance%20n%C2%B0%202.pdf ). Pour ce qui est des drogues, je parlais bien sur des drogues illégales. L'addiction est une maladie, nulle conteste, mais une maladie, dans ce cas, auto-provoquée par le choix de la consommation (c'est donc bien d'eux mêmes plus que de la maladie que l'on protège les gens). C'était là que je voulais en venir. Mais, si vous voulez un autre exemple (ils ne manquent pas !) : disons que si je veux me nuire physiquement (par exemple, me couper la main) il me semblera normal de n'être aidé par les autorités médicales que si je justifie de bonnes raison. Pour ce qui est de l'alcoolique, ce n'est pas mon rôle en tant qu'individu de lui enlever le verre des mains, mais en tant qu'autorité médicale, voire politique (ou les deux ensembles), peut-être. C'est ce que je suggère. Votre honnêteté vous honore : vous n'avez pas d'argument pour. La vertu du médecin n'est pas en cause ; parfois les pires personnes prennent de bonnes décisions. Je suis heureux que vous n'ayez pas regretté. Concevez-vous que d'autres le puissent - et ajouterais-je, intensément - ? Au plaisir de réfléchir ensemble, PS : la dysphorie de genre n'est-elle plus sur la liste des maladies mentales ?

[@biale190]

@@alexisb8491 - sérieusement ? L’appel à la compassion pour une jeune femme fictive - écervelée (mais vous savez bien comme les jeunes femmes sont écervelées, hein, rire gras), mais tellement attendrissante dans son regret désespéré autant que fictif ? C’est votre argument pour diminuer les droits de personnes majeures bien réelles ? - l’addiction est bien plus complexe que ça - le sujet des personnes transgenres semble vous intéresser grandement ( vous ne voulez pas en parler, mais vous ne pouvez pas vous empêcher d’en reparler en conclusion) ; je vous conseille la vidéo d’un biologiste qui explique très clairement ce que sont le sexe et l’identité sexuelle du point de vue de la biologie kzbin.info/www/bejne/qavJZZuwhpqtqsk , vous allez voir c’est passionnant - pour certaines personnes, aucune contraception temporaire fiable n’est adaptée (vous vouliez que je vous dise si vous vous trompiez, eh bien oui) - sérieusement ? Vous comparez une ligature des trompes avec se faire couper une main ? Si vous êtes si plein de compassion pour les écervelées fictives, je vous suggère de vous battre pour une loi permettant facilement aux femmes de conserver des ovules pour utilisation ultérieure ; ainsi, ce problème qui vous taraude sera réglé, sans pour autant diminuer les droits de personnes réelles - et voilà !

[@jide7765]

@@alexisb8491 Bonjour Alexis, Pour faire un parallèle, aimeriez-vous protéger d'elle-même une personne qui désire se faire tatouer ? Cela est pourtant définitif, peut impacter son futur et mener à des regrets. Et tout comme un tatouage, une fécondité perdue (ligature des trompes ou vasectomie) peut être restaurée par la chirurgie, même si c'est compliqué (tout comme effacer un tatouage). La question est celle du choix éclairé. De l'éducation afin que la décision puisse être prise en connaissance de cause. Sans pression ni condescendance de la part du médecin. Cordialement.

[@jide7765]

@@alexisb8491 Concernant l'addiction, je trouve votre argument un peu tiré par les cheveux : à mon sens ce n'est pas du tout une maladie auto-provoquée par choix. comme le cancer qui peut être déclenché par des facteurs externes. De plus, dans la prévention de l'addiction (comme dans la prévention du cancer), la société ne cherche pas à protéger l'individu mais à se protéger elle-même car les malades d'addiction (tout comme les malades du cancer) coutent trés cher à la société : couts de traitement de ces malades, impacts sociaux-économiques, etc. Il y a de nombreux modéles politiques de société. Certains, comptelibéraux, laissent aux individus le soin de se protéger eux-mêmes. ne société cherche avant tout à se protéger elle-même

[@wisdomman6817]

ONANISME: coït interrompu. On appelle ça:" voye deyò" aux expressions créoles. From Haiti 🇭🇹

[@quickwear]

Henri Joyeux... Il a vraiment foutu le bordel partout

[@corespond1274]

Et il est content.

[@guillaumeh5529]

👏👏💚💚💚💚

[@isabellevallondianor5659]

La ligature des trompes n empêche pas l ovulation , empêche la fécondation 🙏🏽

[@corespond1274]

Cette nouvelle série est intéressante, et à transférer autour de soi. Par contre, je n'arrive pas à comprendre en quoi ça éclaire sur la façon dont on pense. J'ai dû rater une subtilité.

Comprendre la manière dont on pense passe aussi par le fait de mettre à jour ses connaissances sur un sujet. Ces nouvelles connaissances peuvent bousculer nos idées préconçues sur notre “place“ et celle des autres. Mais ne vous inquiétez pas, nous aborderons de manière plus directe la manière dont on envisage la sexualité et les biais que cela peut occasionner.

[@corespond1274]

@ Merci. J'ai hâte d'écouter les épisodes suivants.

[@droseraa4369]

Et la ligature des trompes ? En termes de contraception. Très peu abordé

[@fibresynthetique]

Il me semble qu'il y a trop peu de données pour affirmer que le pré-éjaculat contient des spermatozoïdes et qu'il y a un risque de fécondation avant l'éjaculation. J'avais essayé de trouver des informations parce que mon partenaire était anorgasmique et je ne savais pas dans quelle mesure il était risqué de ne pas se protéger contre ce risque. (je ne parle pas des MST.) Ma gynécologue m'avait dit qu'il n'y avait pas de risque.

[@meniosi]

Les chiffres couramment cités dans le milieu de la santé sexuelle c'est un taux d'échec de la méthode de 20% (j'en avais vus de plus optimistes, je les mettrai si je les trouve). C'est-à-dire qu'une femme sur 5 qui utilisent cette méthode tombe enceinte par an. Qu'il s'agisse de sperme dans le pré-éjaculat ou d'un défaut de "contrôle" de la part de la personne qui doit se retirer, cela reste peu fiable, dans l'ensemble. Même si cela varie beaucoup d'un couple à l'autre...

[@fibresynthetique]

Il faudrait savoir comment ces données sont obtenues. Si le calcul ne distingue pas les hommes qui ont réellement éjaculé de ceux qui n'ont pas éjaculé, cela fausse le chiffre final, si on s'intéresse au risque pris avec un partenaire anorgasmique.

[@n.m.9616]

La testostérone injectée n'est pas la même que celle sécrétée par le corps. Pour ceux qui ont fait un peu de chimie c'est dû à la présence d'atomes avec des liaison asymétrique. La testostérone injectée prend la place des récepteurs du corps et sans activer la production de spermatozoïde. Imaginez des petits bonhommes dans il était une fois la vie qui doivent se serrer les deux mains par pair pour produire des spermatozoïde. On inonde le corps avec des petits bonhomme artificiel qui ont deux mains gauches, ainsi les récepteurs trouvent rapidement un partenaire qui serre une main mais l'autre main n'est pas accessible.

[@georgeschapelle1899]

Bonjour, je suis trans et je suit méta de choc depuis ses début car j'aime beaucoup la zététique. deja je trouve que le travail que vous faites, est important et vraiment, j'adore vos video. maintenant, je commente pour parler de phrase au début de l'épisode de "que l'on soit de sexe féminin ou masculin" très maladroite, car qualifier les sexe de masculin ou non peut être mal perçu et n'est pas inclusif pour les personne non binaire ou trans, ce qui est très dommage car je souhaiterais partager la vidéo (au demeurant très informative et intéressante ) dans les cercles trans notamment... La qualification pour un sexe de masculin ou féminin (quel que soit sa forme) est sujet a débat même au sein de la communauté scientifique (je vous conseille de lire a ce sujet le livre "des sexes innombrables" de thierry hoquet) qui en parle beaucoup mieux que moi (je vous met sa préface qui parle très précisément de ca) "Combien y a-t-il de sexes ? « Deux ! », répond l’opinion. « Deux ! », répond la science. Heureuse concordance : c’est donc que l’opinion a raison, conclura-t-on. Mais est-on si certain que l’opinion et la science disent, sur la question du sexe, la même chose ? Quand l’opinion affirme qu’il y a deux sexes, elle soutient qu’il existe, dans chaque espèce, deux types d’individus et seulement deux. Il y aurait alors le masculin et le féminin comme il y a le Soleil et la Lune ou Mars et Vénus. Mais quand la science avance qu’il y a deux sexes, que vise-t-elle ? Quelle est, pour un biologiste, la signification des termes « mâle » et « femelle » ? En tentant de compter les sexes, on doit bientôt se risquer à distinguer le normal du pathologique. Offrant un riche panorama des connaissances biologiques sur le sexe, Thierry Hoquet barre la route à toute récupération hâtive visant à transposer aux humains ce que l’on pense savoir de la « nature ». Croisant des outils empruntés à l’épistémologie, à l’histoire des sciences et au féminisme, cet essai brise le cercle des questions : le genre précède-t-il le sexe, ou le sexe précède-t-il le genre ?" malheureusement en l'état je ne partagerais pas la vidéo même si j'adore ce que vous faites et que je pense que ce n'a pas été fait exprès, c'est que je ne souhaite pas imposer a mes amis concerné ce manque d'inclusivité dans une vidéo qui parle spécifiquement d'inclusivité !

Bonjour George et merci de votre fidélité. Je suis désolée que cette formulation barre la route à un partage auprès de certaines personnes trans. Ce n'est évidemment pas mon souhait.

[@georgeschapelle1899]

​ @Méta de Choc une formulation qui pourrais être plus inclusive pourrais être "pour toute personne doté d'organe reproducteur" j'imagine que ca peu paraître anodin comme remarque mais pour des personne qui vivent au quotidiens des discrimination de genre lié a des réassignation a leurs "sexe biologique" qualifié de féminin ou masculin ca ne l'est pas. en tout cas merci de votre réponse !

[@loresl9787]

​@@georgeschapelle1899 je vous invite à écouter rebelle du genre

[@milhod7432]

​@@loresl9787 Je ne sais pas si c'est conscient mais vous conseillez à une personne trans d'écouter un groupe transphobe (Rebelle du genre). C'est important de se faire son propre avis, mais il faut aussi prendre en compte les traumas que leurs discours peut déclencher quand, en tant que personne trans / nonbinaire, on subit des discriminations, des violences institutionnelles et quotidiennes.

[@loresl9787]

@@milhod7432 un débat décent sur ce sujet ne peut pas se contenter de victimisation. Comment peut on dire qu'il.n'y a pas deux sexes et vouloir en changer ? Par ailleurs, je ne juge pas les personnes en souffrance cest l'idéologie véhiculée qui me semble insidieuse. Je nai pas envie de tomber dans le piège de l'échelle de souffrance

[@Cassla05]

Vive les remontes balls !!! 🥳

Mais oui !

[@gerardjulien2118]

A part pour l'avortement et la contraception définitive, y-a-t-il d'autres sujets où légalement l'on t'oblige à avoir un temps de réflexion minimum ?

[@quickwear]

L adoption peut être. Ou alors c'est les délais tellement longs qui font que tu as le temps

[@quickwear]

Ah si, quand en tant que salarié, tu demandes un licenciement à l'amiable. 15 jours.

[@gerardjulien2118]

@@quickwear Merci pour tes réponses. J'ai pas l'impression que se soit la même chose puisque là on te donne 15 jours pour répondre/demander des précisions. Je ne connais pas très bien la procédure mais de ce que j'ai compris on n'est pas obligé d'attendre 15 jours, on peut répondre plus vite. En gros, je me demande s'il existe des procédures où la loi dit, tu es obligé de passer X temps à réfléchir pour agir. Parce que en soit on a plein de procédures assez importantes où ce n'est pas le cas (étude post bac, le fait de voter, obtenir un prêt, etc.). Tu peux accélérer la procédure si ça convient à tous.

[@cedriclucas5997]

​@@gerardjulien2118bonjour ! Je dis ça 2 ans après, mais y a aussi les transitions de genre !

[@quickwear]

Les indices de pearl ya 2 chiffres. Le théorique et le pratique...

Oui, j'ai mis un lien dans les ressources sur le site.

[@carovespera]

C'est particulièrement insupportable d'entendre à le mot "personne" venir remplacer le mot femme à chaque fois qu'il est nécessité. Mais le pompon, là où vraiment je n'ai plus pu écouter, c'est lorsque vous dites "personne munie d"un vagin". Si le ridicule tuait vous seriez morte sur le champ. Vous jouez à quoi exactement ?

[@mathildemagnien2227]

La pilule pour les hommes maintenant 😀

On n'y est pas encore, Mathilde ! L'information qui circule en ce moment concerne des tests en laboratoire sur des souris... Si vous voulez avoir une idée de ce que ça veut dire concrètement, je vous conseille l'émission “Les hommes, les femmes, Mars et Vénus“. Je pense que ça va vous calmer :-D

[@mathildemagnien2227]

@ j y vais derechef

[@pivoinebleu2307]

C'est marrant comme vous dites facilement "les hommes" mais vous n'arrivez pas à dire "les femmes" sans vous rectifier 🤔

[@biale190]

Merci de toutes ces infos ! À propos de la « responsabilité du médecin » en matière de ligature des trompes : sa seule responsabilité est de faire son taf correctement ; son taf, en ce cas, n’inclut pas de s’arroger la responsabilité de la décision L’argument du premier médecin que j’ai vu : « si vous regrettez par la suite de l’avoir fait, ça va compliquer la vie de mes collègues qui vont essayer de rattraper les choses » ; ah, c’est beau, la grandeur du médecin

Merci de ce partage, Biale.