Qu'est-ce qui se passe dans la tête des homos ? 2/2, avec Émilie Morand - SHOCKING #2

Chapitre 2 : Dans la sphère professionnelle.
Dans ce deuxième volet sur l’identité homosexuelle, je retrouve Émilie Morand, enseignante en sociologie à l’université Paris Descartes.
Cette fois, nous abordons la manière dont les homos gèrent leur identité « hors norme » dans la sphère professionnelle, et vous allez voir qu’il y a matière à réflexion !
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T I M E C O D E
04:00 : Gérer son identité au travail : les spécificités de la sphère professionnelle.
15:16 : Trois visions stéréotypées concernant les homos : l'inversion du genre, l'hypersexualisation, le prosélytisme / communautarisme.
21:49 : La mise en jeu de l'homosexualité au travail : l'aspect institutionnel, la cohésion de groupe, l'aspect relationnel, le rôle professionnel.
39:47 : Deux logiques de gestion de l'homosexualité au travail : la logique active, la logique réactive.
59:21 : Les situations les plus favorables : être en couple, être mère.
01:01:31 : La minute stupide.
#homosexualité
#lgbt
#sociologie

[@harvesterofeyes7791]

J'ai trouvé les deux volets passionnants. Et très utiles à tout parent, collègue, ami...bref humain qui pourrait être concerné. Ce qui doit bien englober la totalité de la population. Voir le monde par les yeux de l'autre est sans doute un préalable essentiel à l'apaisement des relations humaines. Merci pour votre travail.

Super ! Oui, nul doute que cette émission bénéficierait à la planète entière ;-)

[@mushroom_en_couleur]

Je crois que si pendant un épisode j’entendais Elizabeth dire « un jour, alors que j’étais astronaute....» je ne serais même pas étonnée, tant elle semble avoir vécu de vies différentes (au sens métaphorique hein ;) ) ^^

[@Maloryy]

Comme d'habitude, passionnant et plein de bonne humeur. J'aimerais que cette qualité de pensée sur toute la chaîne Méta de choc soit présente partout autour de moi. Bonne continuation et merci.

Moi aussi, j'aimerais beaucoup :-)

[@nathmalicia8917]

Merci pour ce podcast passionnant et vos voix sont super agréables 😊

Merci de votre intérêt, nath.

[@V3nom7]

Je reviens (tard) sur la capacité à ne pas considérer des situations de rejet (de discrimination et de mépris) pour ce qu'ils sont, comme dans le passage à 20:00. La banalisation par habitude est sans doute le socle principal, mais en plus d'une possible minimisation de la domination par soucis d'assimilation, de racisme social intériorisé au point de ne plus le voir comme tel, ou d'un ensemble avec d'autres (plus probablement), mais j'y verrais le même schéma qu'avec le sexisme ou le racisme, et plus encore en situation de discrimination intersectionnelle : je travaille avec beaucoup de collègues femmes majoritairement issue d'immigration (1ère ou 2nd génération, donc cela se voit, ou au minimum s'entend), et lorsque j'assiste à une situation qui pourrait user de l'un ou l'autre des critères comme base de mépris (femmes et/ou "non blanche" voire les deux), quand je les questionne là dessus, c'est quasiment toujours nié comme une situation sexiste voire raciste (même très léger), c'est systématiquement ramené à "mais non, cette personne est juste idiote, faut pas faire attention" (y compris lorsque c'est répété). Je pense que c'est un effet secondaire d'une domination systémique : elle est tellement quotidienne et permanente qu'il faut apprendre à passer outre pour espérer vivre (ou faire semblant), et cela peut je pense finir par rendre insensible à ce qui peut servir de fondation à un rapport méprisant "ciblé"... (et il est évident que c'est de l'ordre de la survie que de développer ce genre de carapace, donc inutile de culpabiliser quiconque là dessus) A ceci je pense qu'on peut rajouter ce qui a été observé concernant beaucoup de femmes notamment, en réaction aux meetoo, à refuser de se dire "victime", à mépriser le "discours victimaire", à cause notamment de la confusion (savamment entretenue dans les médias) entre "se sentir victime / se victimiser" (un certain sentiment de "soumission", de détresse, de fragilité) et "être victime de ..." (donc le fait juridique d'avoir été l'objet d'une agression). Sur le passage sur la potentielle peur que des parents d'élèves apprennent que la prof femme de leur garçons ont une certaine proximité alors qu'elle est lesbienne, malgré le caractère illogique, c'est je pense entre autre lié à l'image encore très présente dans la culture (au moins celle des homophobes) que homosexualité = pédophilie (voire zoophilie pour certains), la encore trop récente manif pour tous en a suffisamment ait étalage hélas pour le prouver...

Merci ce partage de vécu et d'analyse, V3nom7 !

[@AnouckJ]

Merci pour ce podcast très instructif. J’ai hâte d’écouter l’épisode 3, et je suis contente de la diversité des sujets! Des bisous

Je suis ravie ! Vous avez vu que le sujet de l'épisode 3 est annoncé à la fin de cette vidéo, avec un lien qui y mène directement ?

[@AnouckJ]

Alors au premier visionnage je n’ai pas vu le lien car je regarde pas du tout la vidéo. Après ta question j’ai regardé et oui il y a bien le lien qui arrive à la fin de ta présentation de l’épisode 3 (peut-être un peu tardif?).

[@bobiboulon]

Je me souviens d'une fois, j'avais une conversation avec une collègue de travail, autour d'un café, en mode détendu. On parlait des personnes qu'on appréciait particulièrement. A un moment je lui cite un gars qui bossait pas loin de mon bureau, en lui disant que je le trouvais sympas, pas prise de tête, tout ça. De but en blanc, sur un ton du genre "info capitale", elle me fait "Tu sais qu'il est homosexuel?". Alors non, même si j'avoue ne pas avoir été très étonné, mais surtout: En quoi ça me regarde? S'il avait voulu m'en parler, il m'en aurait parlé! Non mais c'est dingue, je sais qu'elle pensais pas à mal, en fait elle pensais sans doute juste pas du tout à ce qu'elle disait, mais ça m'a fait halluciner qu'elle me sorte ça. D'ailleurs, je ne me suis pas retenu de le lui dire. Sur le moment elle a pas eu l'air de vraiment comprendre, mais peut-être que l'idée aura depuis un moment fait son bout de chemin et qu'elle ne recommencera pas à "outer" (je ne connaissais pas ce mot à l'époque) une personne juste par habitude de, il faut appeler un chat un chat, colporter des ragots.

[@melisande6625]

Merci beaucoup pour cette émission passionnante comme toujours ! Je me retrouve beaucoup dans un certain nombre des portraits que vous avez présenté et je lirai avec grand intérêt les travaux d'Emilie Morand si je les trouve. J'aurais une question pour vous Elisabeth : je vous ai découverte grâce à votre participation dans un Tronche en Live où vous évoquiez votre adhésion passée à des croyances New Age. Je serait intéressée, si vous acceptez d'en parler, par la relation et les interactions entre votre orientation sexuelle et ces croyances ? Était-elle acceptée, encouragée ou au contraire en conflit avec certains "dogmes" (tels que des notions de complémentarité féminin/masculin ou de féminité sacrée comme l'évoquait Jessica Schab) ? Ou peut-être n'était-elle pas un sujet du tout ? Dans tous les cas merci et félicitations pour votre travail de qualité supérieure !

Merci de votre intérêt, Mélisande. Au moment où je faisais partie du mouvement New Age, les croyances sur l'homosexualité rejoignaient celles auxquelles j'étais confrontée dans la société en général. Je n'ai pas ressenti d'animosité particulière mais beaucoup d'ignorance sur le sujet. Cependant, comme vous l'évoquez, ces croyances spirituelles sous-tendent la complémentarité masculin/féminin. Les stéréotypes sur le rôle supposé des hommes et des femmes, l'expression de la “féminité“ y sont très présents et encouragés. Ces dogmes allaient à l'encontre de mon expression personnelle et m'ont quelquefois amenée à me questionner sur la légitimité de mes “choix“, dans l'idée de m'approcher d'une meilleure expression de “ma féminité“... Comment créer des problèmes là où il n'y en a pas...

[@lescargot760]

Très intéressant. Il y a peut-être un truc que peuvent faire les hétéros qui connaisse le problème : c'est d'utiliser aussi les formes indéterminés en parlant de leur partenaire. J'avoue que pour ma part j'adore jouer avec les a priori et laisser planer le doute sur qui je suis (ce que je ne dirai bien entendu pas ici non plus...). Sinon un témoignage sur un autre sujet. Pour ne pas avoir à le répéter plusieurs fois, un naturiste de mon petit village (très conservateur) a demandé à quelques amis de faire circuler la rumeur pour ne pas avoir à faire de coming out.

Joli :-)

[@Lua_Villela]

Parfait, tout y est. Très belle interview, bravo ! 😁

Ravie que ça vous ait plu, Vulty !

[@vincentlaugier6928]

Bien intéressant entretien, bien détaillé, merci !

[@philippeteulon6069]

Il y a de gros progrès tout de même, je suis Douanier et homosexuel , et franchement mes collègues sont vraiment bienveillants, aucune discrimination subie. Bien sur il y a quelques blagounettes un peu lourdes, mais j'ai beaucoup de réparti, donc pas d'ennuis. Ceci dit, la sortie du "placard" est difficile, il m'a fallu du temps..... Parfois, il est vrai que pour les hommes, la question de savoir qui est passif ou qui est actif nous est souvent posée ; moi j'utilise l'humour.....

Merci pour ce retour d'expérience, Philippe.

[@marz9743]

Super intéressant !

Merci ! N'hésitez pas à diffuser l'info !

[@Leila-ui2ci]

Merci :)

[@Astroscepticisme]

Passionnant (bis) :-) , j'aime beaucoup la notion de compétence développée à force de gérer le regard et les réactions de l'entourage et que tout le monde n'appliquerait pas spontanément ici. De la méta-cognition, en somme ;-) .

Exact ! Penser à la pensée des autres et les anticiper ; un pilier de la démarche métacognitive. :-)

[@arnaudzacharie4214]

Encore une excellente investigation, la thematique de l'identité homo au travers des prismes familiaux, socios, perso et pro est bien etayée et illustrée d'exemples poignants. La problematique de l'association d'une "hypersexualisation" est presente dans une sorte d'inconscient collectif, qu'on herite des premiers DSM psychiatriques où l'orientation sexuelle est apprehendee d'office comme deviance pathologique. Une des propositions sur laquelle je suis tombee est de transposer le terme d' "homophilie", plus juste ("qui aime son semblable") et qui ote l'aspect sexuel de la semantique, un potentiel premier pas. Encore merci, et bravo!

[@Pierrick13004]

13:00 Excellent

[@myriambecavin2038]

Merci à toutes les deux. Un méta de choc encore ( et toujours ) très instructif. Etant hétéro, on a peut être pas idée à quel point les stéréotypes, les attentes du groupe ont comme impact individuellement. Et si j avais été homo, qu aurais je fait ? Je l aurais dit, menti, ou aurais je d abord observé l entourage pour savoir à qui j ai à faire pour le dire ? Se mettre dans cette configuration peut nous aider à savoir quelle(s) valeur(s) est (sont) la (les) plus importante(s) pour nous : notre identité, notre sécurité, garder notre liberté, dire la vérité ....

Autant de questions me ravissent !

[@myriambecavin2038]

@ je ne m en posais pas encore assez 🤣🤣🤣 Merci Méta de choc 🙌🙌🙌💖

[@Pierrick13004]

50:50 Peut-être que son grade faisait que personne ne pouvait le contredire. Je pense même qu' il a fait ça par provocation, sachant que personne n' oserait débattre.

[@francoismad13]

Salut , excelente interview, merci. Cela me fait réfléchir: j'ai toujours pence que les homos avait fait ce choix, que je respecte, mais donc qu'ils doivent l'assumé, notamment impossibilité de se reproduire, et donc d'être parent; pour préserver a l'enfant le droit fondamental d'avoir un père et une mère, pour sont éducation par l’exemple, d'un couple naturel (Hétéro). Après cette écoute, je pence que peu être les homos, n'on pas le choix de ce qu'il sont, et de fait ne sont pas responsable de cette conséquence; idée étrange pour moi, je n'ai pas d'ami(e)(s) homo aujourd'hui.

Heureuse que cette série nourrisse votre réflexion, François.

[@MarieJaneBrando]

Je me vois bien debarquer à mon premier jour de travail et dire "Salut, je suis ... et je vous previens, je suis hetero hein !" Tellement malaisant et intrusif.

[@arph4093]

Très bonne émission ! Cela rejoint la réflexion personnelle que j'ai régulièrement concernant la manière dont la société impose des normes aux individus. Le groupe régit les relations amoureuses entre les personnes et décide ce qui est acceptable ou non. Cet idéal du couple hétérosexuel avec deux enfants est encore très encré dans la société et toute personne qui s'écarte de ce stéréotype s'expose à une stigmatisation plus ou moins forte. Et quid de ceux qui rêvent d'amour libre ? De célibat choisi ? De bisexualité ? D'homosexualité ? De transsexualité ou que sais encore ? Rejetés, moqués ou persécutés... Espérons que le conservatisme ambiant finisse par décroître ! Merci de nous apprendre la tolérance. ;)

Ravie que cette émission vous ait plu ! La norme est partout (logique ;-) ) et elle impose une “normalité“ induite ou proférée, dont nous pâtissons tous. Tous les cas particuliers, quelle que soit la thématique explorée dans les émissions de Méta de Choc, nous invitent à questionner ce formatage de l'esprit ; le nôtre avant tout.

[@arph4093]

@ Certes ! Et je parle d'expérience quand j'affirme que cumuler les handicaps, les opinions marginales et les manières d'être originales est parfois compliqué pour une bonne intégration à la société. Pire, quand on a l'impression que la quasi totalité des valeurs qui régissent la société et auxquelles la majorité des individus adhérent ou consentent sont à l'opposé de ce que nous estimons comme étant moral ou juste, on fini par ressentir un sentiment de déconnexion, une dissonance cognitive désagréable, un vertige métaphysique malaisant. Et l'impression de solitude qui en résulte n'est pas toujours facile à gérer psychologiquement...

[@osakadodo]

👍

[@romainroussel6172]