PiloteAverti | Panne moteur au décollage

PiloteAverti | Panne moteur au décollage
Une panne moteur au décollage est un problème sérieux nécessitant une action immédiate.
L'aéronef est peu élevé et lent, une situation périlleuse vous donnant peu temps pour choisir un site où atterrir.
En montée, le nez de l'avion est relativement élevé, de 7 à 10 degrés. Mais l’attitude offrant la meilleure vitesse de plané est vers le bas de quelques degrés.
Lorsqu’une panne survient vous devez immédiatement pousser le nez vers le bas pour vous établir en vol plané.
Passer de l’attitude de montée initiale à l’attitude de meilleure vitesse de plané exigera de pousser fort sur les contrôles pour obtenir le changement d’assiette nécessaire.
Si vous n’abaissez pas le nez immédiatement, votre vitesse diminuera rapidement, l'angle d'attaque augmentera et, en raison de la traînée accrue, la vitesse de des-cente de l’aéronef augmentera également.
Si vous continuez à maintenir une position en cabré sans moteur, l'angle d'attaque critique dépassera l’angle de décrochage et, en conséquence, l'avion décrochera.
En cas de panne moteur, abaissez immédiatement le nez pour vous établir en vol plané et, ensuite, déterminez l’endroit le plus propice où atterrir.
La piste d’atterrissage est très attirante. Dépourvue d’obstacles, elle peut sembler un choix très tentant.
Mais, à moins d’avoir décollé d'une piste exceptionnellement longue, elle sera vraisemblablement entièrement derrière vous.
Certains pilotes vont tenter de faire demi-tour pour retourner à la piste. Statisti-quement, la plupart de ces tentatives se terminent par un décrochage et une vrille fatale.
Un retour sécuritaire à la piste d'atterrissage est possible dans certaines conditions. Cela exige de la pratique, une formation avancée, une connaissance approfondie des comportement en planage de l'aéronef et une altitude suffisante.
Mais où devrait-on atterri si un retour sécuritaire à la piste est impossible?
Quand la panne moteur survient à faible altitude durant la montée initiale établissez-vous immédiatement en vol plané et, s’il n’y a plus de piste devant vous, repérez l’emplacement le plus convenable devant dans un arc de 45 degrés à droite et à gauche du cap de piste.
Cette stratégie vous permettra de gagner ce site d'atterrissage avec un minimum de changements de cap car tout virage important entraînera une inévitable perte d’altitude.
En approche, n’essayez surtout pas « d’étirer » votre distance planée en soulevant le nez. Vous n’arriverez qu’à réduire votre vitesse, accroître votre vitesse de des-cente et risquer un décrochage.
Maintenez une bonne maîtrise de votre aéronef en tout temps.
En courte finale, modifiez légèrement la trajectoire pour éviter les obstacles et po-sez vous dans une configuration d’atterrissage.
Sans contredit l'un des meilleurs pilotes d'essai au monde, Bob Hoover explique que la raison pour laquelle il a survécu autant d’atterrissages forcés, c’est qu'il s’est toujours appliqué à piloter l'aéronef jusqu’au moment de l'écrasement.
Les pannes de moteur sont rares, mais elles surviennent.
Pratiquez régulièrement les atterrissages d'urgence simulés avec un instructeur de vol ou avec un autre pilote d’expérience de sorte, qu’en cas d’une véritable situation d'urgence, vous serez prêts à y faire face.
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