Se méfier de Kafka de Geoffroy de Lagasnerie

Rencontre animée par Antoine Idier
Le sort réservé à Joseph K dans Le procès de Kafka a de quoi épouvanter : on y découvre un monde régi par un pouvoir « omniprésent et sans règle, effrayant et illogique, tout-puissant mais insaisissable ». Très loin du nôtre a priori. Et, pourtant, nous y reconnaissons quelque chose. Quel est ce « quelque chose » ? Et n’y a-t-il pas matière à nous méfier de cette identification spontanée ? Ce qui nous semble kafkaïen (injuste, arbitraire et donc opaque et imprévisible) ne retrouve-t-il pas une terrible clarté quand on s’extrait de l’appréhension subjective pour penser avec la sociologie ? Joseph K n’est personne en soi ; mais à lui donner un visage, une classe sociale et le cauchemar kafkaïen devient funestement réel, permettant à Geoffroy de Lagasnerie d’interroger la nature même du système judiciaire dans nos sociétés, y compris la notion de jugement et de culpabilité.
« Sans doute est-ce parce que chacun d’entre nous ressent au plus profond de lui-même que notre monde est opaque, que les institutions avec lesquelles nous devons composer pour vivre nos vies sont dotées de fonctions cachées et mystérieuses, (…) que nous cherchons sans cesse, dans la littérature ou la théorie, dans l’art ou la psychanalyse, des interprétations qui pourraient nous dire la vérité de ce qui est - nous révéler ce qui se joue derrière la façade trompeuse des apparences. »
Geoffroy de Lagasnerie, Se méfier de Kafka
À lire - Geoffroy de Lagasnerie, Se méfier de Kafka, Flammarion, 2024.

[@ecrivainpublicr-p2.041]

Bernard Stiegler, grand philosophe, a lui aussi connu l'enfermement carcéral.

[@myocarde]

Fausse route...GDL dit que 99% des coupables savent très bien qu'ils sont coupables donc KAFKA ne représente pas la réalité du procès judiciaire qui n'a rien d'indéterminé. C'est vite oublier que le coupable d'un acte criminel n'est pas moins perplexe lorsqu'il doit en assumer la pleine et entière responsabilité, rétroactivement. Le procès de KAFKA est une métaphore projetée au dehors de la difficulté intérieure à se reconnaître comme sujet d'un crime...ou sujet du jugement du crime d'autrui. C'est même une métaphore de l'étrange altérité qui participe à chacun de nos actes nous laissant pour seule solution que de l'assumer...en son nom, après coup. GDL passe à côté. C'est la question de l'illusion du pouvoir qui est au cœur de l'œuvre kafkaïenne, celui qui nous a fait agir...chacun, juge ou jugé, c'est une description objective de ce qui se passe en chacun des sujets fantasmant un pouvoir total sur leurs actes...fussent-ils criminels, juges, et même institutions. C'est zapper que le pouvoir est indéterminé en tant qu'il nous laisse interdits après coup. C'est maladroit de la part de GDL je trouve. Le pouvoir oui peut se décrire mais il reste aux mains de juges étrangers à eux-mêmes lorsqu'ils jugent des coupables étrangers à eux-mêmes dans un théâtre de plus.

[@claireroux4923]

Excellent, merci !

[@malikbou3655]

Intervention pertinente et instructive. C'est un plaisir que de l'écouter !

[@stephanepastor277]

Il est mignon. Lui aussi il a droit à son p'tit adjectif... lagonnerie ?

[@user-zy3ur5kp5n]

Vous n'aviez donc rien à dire d'autre ici...! Dans le but d'essayer de faire avancer le débat..! 🤔

[@JG-st8bd]

Comprenez-vous l’humour ou vous est-il inaccessible ?

[@user-zy3ur5kp5n]

@@JG-st8bdSi jamais un autre couillon, vous pose la question, vous n'aurez qu'à lui expliquer que vous n'en savez foutre rien.

[@Inogoupille]

Bj et il possible d'avoue art votre miel svp ?

[@maccoargiolas6072]

Abeilles délocalisées, déso lait.

[@Inogoupille]

T baizé walah

[@Marta17171]

Cela me fait toujours un bien fou de l'écouter comme de le lire.

[@guylelong7762]

Kafka écrit de la fiction générée à partir de règles combinatoires. Les représentations qui en sont déduites ne correspondent pas aux représentations communes, qu'elles relativisent. Kafka n'a absolument pas pour but de faire une dénonciation sociologo-politique du pouvoir. Geoffroy de Lagasnerie n'a pas la moindre idée de ce qu'est une fiction, "la feinte partagée" comme l'a très bien expliquée John Searle il y a fort longtemps. Dans Pourquoi la fiction ? Jean-Marie Schaeffer a développé cette formule en "contrat de feintise ludique partagée". Genet a raison de dire que Le procès n'a rien à voir avec le judiciaire, car le roman ne prétend absolument pas critiquer l'institution judiciaire, mais les combinatoires kafkaïennes, parce qu'elles s'y réfèrent, en proposent des représentations absurdes, voire comiques. Mais la plupart des gens ne savent pas lire, confondent la fiction avec la philosophie. ET SURTOUT NE PAS OUBLIER QUE KAFKA - TOUT COMME BECKETT D'AILLEURS - EST UN AUTEUR FONDAMENTALEMENT COMIQUE. D'ailleurs Genette - à la suite d'autres - a insisté sur le fait que Kafka lisait ses textes - et notamment La Métamorphose - en riant sans cesse. Le compositeur Mauricio Kagel a déclaré un jour que les gens qui ne voyaient pas que Kafka et Beckett étaient des auteurs comiques n'y comprenaient rien. On en a là une preuve consternante. Se méfier de Geoffroy de Lagasnerie.

[@delidel-ic8ie]

N'ayant naturellement pas la fibre litteraire, il se trompe evidemment sur plein de point et ne comprends pas certaines subtances. Son regard est trop scientifique materialiste,empiriste, et pas assez idealiste/mystique, rationnaliste (ce qui fait d'ailleur aussi qu'il commet des erreurs meme sur le plan scientifique/analytique de ce que dit l'oeuvre du reel, et du réel lui meme par rapport a l'oeuvre) Neanmoins son point de vue reste interessant et enrichissant sur plein de plan, et aussi d'un bord politique plus respectable que l'extreme centrisme

[@delidel-ic8ie]

Et pour etre un peu precis : Dans la manière que kafka a de décrire le système judiciaire comme arbitraire et absurde, il y a du vrai simplement parce que c'est ainsi qu'un type d'invidu de son epoque pouvait la ressentir/voir/comprendre Kafka decrit/analyse donc correctement un plan de realite, un plan subjectif. Il ne pretend effecitivement pas ici faire une analyse socio-politique de la justice.

[@pascalis20]

Je nuancerais le côté comique de Kafka mais effectivement vous avez raison, je suppose que vous enfoncez le clou pour bien faire comprendre votre propos. Kafka met beaucoup plus en scène l’individu perdu/ dérouté, faisant diverses hypothèses plus ou moins ridicules, cherchant à se rassurer alors qu’il est en panique, etc., qu’il ne met en scène le pouvoir. C’est un auteur subjectiviste. On ne voit le pouvoir qu’à travers les yeux d’un individu tragiquement naïf qui ne comprend rien, en aucun cas K ne prétend décrypter le pouvoir, bien au contraire! Là où je donnerais partiellement raison à Lagasnerie, c’est qu’il faut se méfier de la lecture classique pseudo-politique selon laquelle Kafka serait un écrivain du totalitarisme et aurait pour objet de faire une métaphore du pouvoir. Le problème évidemment c’est que GdL ne dit pas ça comme ça et prend pour argent comptant ce qui n’est qu’une lecture du reste un peu dépassée….

[@tototiti4707]

​@@pascalis20 J'imagine sans difficulté que ce type de lecture assez triviale de Kafka n'a plus cours dans le monde universitaire, mais auriez une référence qui justement qui synthétise les lectures plus complexes de Kafka actuelles ?

[@backwardsboom]

Pardonnez-moi mais votre commentaire est arrogant et suffisant. Et les majuscules n’aident pas à rendre votre assertion plus convaincante. Oui il y a du comique chez Kafka, mais réduire son œuvre à sa seule dimension humoristique, c’est grossier.

[@denislabbe4191]

Quelle argumentation d'une rare pauvreté intellectuelle qui part d'un postulat de départ erroné et d'une mauvaise lecture de Kafka.

[@isabellek.516]

J'ai cru a un extrait du gorafi lorsque j'ai entendu ce clown en interview avec Léa Salamé, le petit fasciste ayla pensée unique sans toute sa splendeur. Atterrée par ses propos qui condamnent la liberté d'expression. Avec des personnes aussi obtues et à l'égo surdimensionné comme ça la vie serait insupportable. Philosophe, vraiment ?!

[@ThePourf]

C'est plutôt de lui, le gars de l'anerie dont il faudrait se méfier. Heureusement que ces mecs sont grassement payer pour pas beaucoup de travail...

[@rikikitaki]

minable à tous les niveaux.

[@67turbo21]

C'était pénible de suivre du début à la fin. N'ayant pas le même logiciel de pensée que lui (mais alors pas du tout!!!) sa prose relève, pour moi, d'un verbiage et d'un charabia. J'ai compris qu'il veut museler, voire censurer la droite car elle le fait vomir. Mais il en a pas marre d'être soumis à l'idéologie du conseil constitutionnel, du conseil d'état et de la cour des comptes, institutions au plus haut niveau de l'état dirigées par des islamo-gauchiste, antisémite et totalement hors sol dû à un wokisme nauséabond.

[@pascalis20]

Mais n’importe quoi! Je confirme, vous ne comprenez rien! Pourtant il y en a des critiques à faire mais là franchement c’est ridicule

[@Malleus-Maleficarum]

se méfier des BOBOS surtout

[@JG-st8bd]

Votre intelligence nous éblouit.

[@kevinfontaine4307]

Se mec représente TOUT ce qui ne va pas dans le pays. Toute sont idéologie nous a conduit à ce que le pays est aujourd’hui. L’insécurité partout, la pauvreté partout, les services publique qui s’effondre partout,…. Comment réfléchi une personne de gauche « nous avons 7 millions de chômeurs et des centaines de milliers de SDF? 🤨🤔 bah la solution c’est de ramener encore plus de pauvre dans le pays » voilà à partir de la, on sent que les cerveaux sont plus que malade. La délinquance? Bah c’est à cause de la pauvreté…. Bizarre en campagne ils ont rien et y a pas de délinquance… enfaite ils sont à côté sur TOUT les sujets. Ils vivent dans des quartiers bobos sans aucun problème mais adore apporter les problèmes partout ailleurs. Ils sont incompétent partout et donne des leçons. La censure elle doit surtout leur être obligatoire a ces gens là car vraiment vous prenez n’importe quel sujet, vous leur posez 2 questions techniques, ils sont a la ramasses total. Et c’est bien pour ça qu’ils refusent le débat.

[@Phiphi030]

Excellente analyse des cerveaux malades gauchistes...