L'existentialisme de Sartre, entre dialectique et phénoménologie - 2 - Annick Stevens

[@fatimamessaoud3164]

Merci pour vos cours de Philosophie Je n’ai pas eu la chance d’aller à l’école Vos pédagogie est claire et je n’ai aucune difficulté à vous comprendre Merci merci beaucoup Vous êtes formidable pour ceux que vous faites Tout le monde ouvrier devrait vous écouter ❤

[@thierryhumbert6713]

Vous êtes une pédagogue hors pair ! Rendre la pensée Husserl accessible est un tour de force.

[@doktorklaus300]

Merci pour vos vidéos. C'est chaque fois un éclaircissement qui permet d'avancer dans la connaissance des pensées philosophiques.

[@Alabaz27]

Exposé très clair et passionnant pour la béotienne que je suis. L'oratrice est malheureusement parfois interrompue par des spectateurs ne sachant pas se tenir et attendre le moment des questions

[@nosferatu540]

Qelle clarté...encore et toujours, merci !

Merci à vous pour ce retour!

[@WernerEscobarBurda]

Nous avons intuition parce que nous savons connecter idées et c'est pour lá que nous pouvons construire images nouvelles: c'est toujours notre capacité de être en contact avec les images percevus

[@marchin321]

Évidemment on pourrait toujours penser que la réduction à l'objet éloigne le monde de nous et que ce qui parait le plus proche est en fait le plus lointain.

[@sheltonsaintyl4937]

C'est interessant

[@rogerychai]

merci merci

[@danielpatour2547]

Phénoménal !...

[@Yves-Abiven]

la conscience est dissocié du monde ? Est t il possible pour un homme de faire abstraction de son vécu, de sa personnalité pour avoir une perception originaire du monde ? Est il possible de renaître ? Ca me semble assez abstrait cette démarche de Husserl de remise en question à la façon de Descartes. Ca me laisse perplexe.

+Instant-Folk Je comprends votre perplexité si vous considérez cette abstraction comme une renaissance, un effacement du vécu ou de la personnalité. En fait, c'est seulement un exercice qu'on peut mener pendant un moment à titre expérimental, une sorte d'effort de concentration pour suspendre tout ce qui n'est pas la pure réceptivité, la simple ouverture à un donné quelconque. Mais bien sûr on reste soi-même. On isole seulement pour un moment une certaine activité de toutes les autres, ce qui permet de mieux la comprendre. J'espère que c'est plus clair comme ça, sinon n'hésitez pas à m'interpeller à nouveau. Bien cordialement, Annick

[@marchin321]

Je me demande : Chez Descartes, le monde est, si je ne m'abuse, également extérieur au Cogito. Le concept de transcendance, chez Husserl, ne donne-t-il pas au monde une extériorité encore plus radicale ? Un monde vraiment étranger à la conscience même si les conditions d'apparition réside bien dans l'acte d'intentionnalité. Je veux dire..l'extériorité chez Descartes est-elle une pure extériorité puisqu'elle est faite d'objets déjà constitués..? La conscience, le "Je pense" étant lui-même également constitué, un cogito complètement immergé (pourtant séparé) dans un monde d'objets : apparemment on sait déjà ce qu'est penser...D'où la pensée comme substance d'un côté et un acte de constitution de l'autre, qui fait surgir la réalité phénoménale.. Si je glisse cette remarque, c'est que la réalité du monde extérieur n'est jamais remise en cause par une sorte de réalisme" naïf" que nourrit une certaine "doxa". Cette "étrangeté" radicale du monde extérieur n'introduirait-il pas une distance infinie qui permettrait à la conscience, par son acte de visée, de s'en rendre plus proche ? En deçà des représentations et du sens. On n'a peut-être rien dit lorsqu'on affirme l'extériorité du monde, on ne dit rien là sur la nature de ce qui entoure la conscience. Bon, je sais pas si vraiment cette remarque peut avoir le moindre intérêt.

Cette remarque a énormément d'intérêt :-), désolée d'avoir tardé à y répondre. J'ai la même impression que vous à propos de Descartes. Il semble que la suspension momentanée de la confiance spontanée, parce qu'elle est fondée seulement sur l'hypothèse du rêve et de l'illusion, soit d'emblée envisagée à titre de précaution plutôt que de conviction. Peut-on même parler d'objets "constitués"? N'est-ce pas déjà lire Descartes à partir d'une perspective transcendantale? Si les sens ne nous disent rien de la vérité des choses extérieures, il me semble que ce n'est pas parce qu'ils impriment leur propre cadre au donné, mais parce que cette vérité n'est accessible qu'à un autre genre de faculté. Ce serait pour cette raison que l'étrangeté serait plus radicale chez Husserl, par l'indépassabilité pour lui de l'héritage kantien. C'est d'ailleurs pourquoi Sartre lui reproche son idéalisme, l'estimant incapable de sortir du phénomène vers l'être transphénoménal. Personnellement, il me semble que dans certains textes en tout cas (comme les "Idées directrices" I), Husserl montre clairement sa volonté de ne pas en rester au transcendantalisme, - mais y parvient-il? Ce serait intéressant de reprendre ces textes avec les lumières de certains spécialistes...