Séminaire S01E03 // Les prémices des droits économiques communistes de la personne (B. Friot)

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Réseau Salariat

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6 жыл бұрын

Séminaire « Révolution et contre-révolution dans l’institution du travail ».
Saison 2017-2018 : les droits économiques de la personne.
Séance 3 : « Les prémices des droits économiques communistes de la personne », par Bernard Friot, sociologue et économiste, professeur émérite à l’université de Nanterre.
Dans le capitalisme, l’outil de travail est la propriété patrimoniale lucrative d’un individu qui en tire un revenu. L’investissement est financé par un cycle profit/crédit. Les producteurs⋅ices, elleux, doivent s’insérer dans un marché, car iels sont en elleux-même étranger⋅ères au travail. La protection sociale repose alors sur deux piliers : un revenu de base (universel) et un revenu complémentaire (contributif) assorti d’un compte personnel.
Les institutions communistes de la valeur changent la donne. Elles reposent sur la copropriété d’usage des outils de travail par les salarié⋅e⋅s. Dans ce cadre, l’investissement est financé par un cycle cotisation/subvention. Les producteur⋅ices reçoivent enfin un salaire à la qualification. Ce sont des personnes dotées de droits économiques, qui maîtrisent à la fois leur travail concret et les institutions de la valeur. En résumé, le producteur ou la productrice est titulaire de son salaire, propriétaire d’usage de son outil de travail, et il ou elle délibère dans les institutions de coordination de la production.
Séminaire mensuel avec 10 séances de 18h à 22h (exposé et discussion de 18h à 19h45, repas tiré du sac, atelier de 20h15 à 22h), libre participation aux frais Les séances suivantes auront lieu les lundi 6 novembre, 4 décembre 2017, 6 janvier, 5 février, 12 mars, 9 avril, 14 mai, 4 juin et 2 juillet 2018 aux mêmes horaires.

Пікірлер: 24
@KahBilly
@KahBilly 6 жыл бұрын
Bonjour, Il serait en effet intéressant pour nous (i.e. ceux qui suivent le séminaire en ligne) de donner accès aux documents utilisés dans la description de la vidéo.
@xaviermorin7501
@xaviermorin7501 6 жыл бұрын
Bonjour, il faudrait que le nom de B. Friot apparaisse dans le titre de la vidéo, pour favoriser sa diffusion.
@user-nu4sf8kc3x
@user-nu4sf8kc3x 6 жыл бұрын
Le tableau est sur reseau salariat ?
@charabotte1
@charabotte1 6 жыл бұрын
bonne qualité d'image. Quel matériel ?
@user-nu4sf8kc3x
@user-nu4sf8kc3x 6 жыл бұрын
:)
@lemoinemichel5199
@lemoinemichel5199 6 жыл бұрын
B. Friot soutient deux choses qui séparent compétence/travail concret et qualification. Mais cela pose une question. 1) « être porteur de compétence pour un travail concret » n’est pas être qualifié, même quand la compétence est sanctionnée par un diplôme. 2) « la qualification c’est ce qui certifie que le qualifié contribue à un certain niveau à la production de valeur ». Elle est indépendante du diplôme.  Et comment reconnait-on le qualifié si ce n’est pas parce qu’il se montre compétent pour un travail concret ce qui autorise à penser qu’il le sera pour un autre travail qui demande le même niveau de compétence. La qualification peut-elle être autre chose que l’appréciation générale de la compétence ? Je suis diplômé en philosophie ; je pense avoir quelques compétences dans ce domaine. La société estime que je pourrais être professeur. En revanche je n’ai aucune compétence en mathématiques. Je ne pourrais pas être professeur de mathématiques. Il est pourtant admis qu’un professeur de mathématiques et un professeur de philosophie ont un niveau de qualification équivalent. La qualification apparait ici comme l’appréciation générale et abstraite d’un niveau de compétence, comme ce qui permet d’estimer un niveau d’équivalence entre diverses compétences. En fait, j’ai travaillé comme cadre bancaire et je pense que la qualification d’un cadre bancaire vaut celle d’un professeur du secondaire. Ce que les niveaux de salaires semblent confirmer. Je suis devenu cadre bancaire en suivant des cours de l’institut technique de banque (ITB) sanctionnés par un diplôme équivalent à un Master. Ce diplôme est complété par de nombreuses années d’expérience. Dans mon cursus, diplômes et qualification se complètent. Je ne vois aucune raison d’opposer l’un à l’autre. Il ne peut pas y avoir de qualification qui n’ait une concrétisation dans un domaine de compétence sous la forme d’un travail concret et il n’y a pas de compétence qui ne puisse être estimée comme niveau de qualification. Ceci du moins tant qu’on reste dans le domaine économique, car une compétence unique en son genre ne peut guère être évaluée économiquement. Une compétence artistique par exemple échappe à l’économique. Elle relève d’un domaine où la subjectivité, les modes, l’expérience esthétique, président aux évaluations. Ma qualification n’assure pas ma compétence, c’est l’inverse : c’est parce que je suis compétent (capable de fournir un travail concret) que je suis qualifié. C’est parce qu’on sait jouer d’un instrument qu’on peut être qualifié de musicien virtuose et non parce qu’une commission vous aura déclaré virtuose que vous saurez jouer d’un instrument. Je ne crée de la valeur que dans mon domaine de compétence. La valeur que je créerais si j’étais professeur se mesurerait à celle des élèves ayant suivi mon enseignement. Cela ne pourrait être qu’en philosophie mais certainement pas en mathématiques. Encore une fois, je ne vois aucune raison de dédaigner la compétence ou le travail concret au nom de la qualification. L’un ne va pas sans l’autre mais s’il doit y avoir un terme premier, ce sera la compétence et le travail concret. Cela ne remet nullement en cause le progrès immense permis par les accords collectifs, qui parce qu’ils sont collectifs ne peuvent se référer qu’à des abstractions et non traiter de chaque travail pris individuellement dans son travail concret. Avec ou sans convention collective, je ne peux revendiquer une qualification qu’en prouvant ma compétence (soit par un diplôme soit par l’expérience acquise - cette dernière possibilité est d’ailleurs reconnue par le droit sous la forme de la « validation des acquis de l’expérience » VAE). Je ne peux pas me prétendre compétent du seul fait d’une qualification qui m’aurait été décernée par une commission ne sachant rien de mes compétences réelles. On pourrait bien m’honorer du titre de Herr Docktor, je ne serais rien d’autre qu’un maitre ignorant (et il n’y aura que monsieur Rancière pour croire qu’on peut me confier une classe). Toutes les rétributions que je pourrais recevoir du fait de ce titre seraient usurpées si je ne manifeste aucune compétence. Je n’aurais rien d’autre qu’un titre de complaisance.
@superbeurklabav7033
@superbeurklabav7033 6 жыл бұрын
Un bébé ne survit qu'en se connectant à un environnement humain, sinon il meurt. C'est un premier lot de compétences. Notre société choisit de l'éjecter à l'âge adulte et d'en faire un suspect, comme dans les sociétés autoritaires où la charge de la preuve incombe à l'accusé. Le premier niveau de qualification éviterait cet écueil. Pour le reste, je n'oppose pas qualification et diplome/expérience, l'un a un contenu politique qui "euphémisent" l'inévitable concurrence entre pairs et l'autre correspond à des compétences pour un travail concret.
@xavierdouet5107
@xavierdouet5107 6 жыл бұрын
je pense que friot veut détacher la compétence de la qualification car il part d'un constat empirique qui est que on ne crée pas uniquement de la valeur dans notre champs de compétences ou encore on ne crée pas de la valeur uniquement là où on a eu un diplome. Le prof de philo peut également s'occuper d'un club de foot amateur, éduquer ses enfants, et donner à ses proches des légumes poussés dans son jardin. La distinction qualification/compétence sert à briser le couple richesse/valeur, au meme titre que la distinction travail/activité. S'il veut aller au dela du marché du travail il doit, pour que son système tienne, placer la qualification en amont de la compétence... après empiriquement c'est plus flou..
@lemoinemichel5199
@lemoinemichel5199 6 жыл бұрын
Oui tout cela est flou. B. Friot dit au début de la conférence : "La richesse se sont des biens et des services concrets, la valeur c’est une expression abstraite de ces biens dans de la monnaie et comptabilisée dans le PIB". S'occuper d'un club de foot amateur, éduquer ses enfants etc. ce n'est pas comptabilisé dans le PIB donc ce n'est pas de la valeur mais de la richesse (des biens et service concrets -- d'ailleurs je ne vois pas ce que pourraient être des biens et services qui ne seraient pas concrets = réels). De toute façon on ne peut pas évaluer la qualification à la tête du client. Il faut bien qu'il fasse valoir des compétences de préférence adaptées à la vie professionnelle ou à défaut pas trop éloignées (1). Je ne pense pas qu'une société socialiste puisse se passer totalement du souci de l'efficacité professionnelle de ses membres et de leur productivité (d'autant qu'elle aura à faire face à un capitalisme prêt à tout pour l'abattre). Son premier souci devrait plutôt être la compétence de ses membres : l'éducation et le perfectionnement poursuivi tout le long de la vie. Elle devra créer une forme d'incitation (qui ne peut pas en rester à de la propagande). La plus grave erreur d'un pouvoir populaire serait l'angélisme ! 1- c'est ce qu'on fait quand on présente son CV. Il a normalement une partie "parcours professionnel" une autre "formation" et une dernière sur les qualités et compétences personnelles (langues parlées, sports, loisirs etc) et même sur la personnalité.
@superbeurklabav7033
@superbeurklabav7033 6 жыл бұрын
Il me semble que Bernard Friot parle d'épreuve de qualification, d'échelle de qualification avec des échelons intermédiaires pour tenir compte du parcours individuel dans un collectif de travail, mais aussi de démocratie sociale avec des élections pour les caisses d'investissement, ce qui incite aussi le collectif de travail à être efficace s'il veut pouvoir bénéficier de subvention à la mesure de ses projets. Si les rapports entre collègues ne mettent pas dans la balance la survie, de quoi va-t'on parler si ce n'est du travail concret au lieu de faire des calculs carriéristes et mesquins comme c'est souvent le cas avec le chantage à l'emploi? Décloisonner, c'est possible. La franchise qui en résulte n'est pas facile à encaisser pour autant, les difficultés seront là, bien sûr et la validation de la production par le marché fait aussi parti du projet du salaire à vie. Les activités bidon pérécliteront. Alexandre le bienheureux pourra éventuellement se satisfaire de son grade, mais ça m'étonnerait qu'il soit bien vu sur le long terme...Les expérimentations sur le revenu de base semblent indiquer qu'il n'y en a pas beaucoup des comme lui. En tout cas je suis prêt à en supporter quelques uns si le nombre de burn out décroit!
@xavierdouet5107
@xavierdouet5107 6 жыл бұрын
Alors sur la question de la définition de la richesse ok mais je pense qu'il a fait une petite coquille. Le séminaire 2 insistait sur la différence entre valeur et richesse. Je pense que le niveau 1 de qualification nous reconnait comme producteur de valeur, sans pour autant être producteur de richesse. Après si on se base sur le déjà là et donc sur la fonction publique où sévit le salaire à vie on peut opérer la distinction : concours = qualifications et diplômes = certifications. Et pour parler de l'efficacité je pense qu'elle peut être sanctionné par, comme le dit "super beurklabac", par une absence d'investissement par les caisses de cotisation, ou par un investissement moindre. Si une coopérative/entreprise n'est pas efficace et que les investissements qu'elle a fait ne débouche pas sur une création de valeur supplémentaire : difficulté d'avoir de nouveau investissement dans le futur. Après oui ça soulève plusieurs interrogations: 1) comment sanctionner l'incompétence à titre personnel? en gros comment renvoyer un individu, malgré le fait qu'on ne lui verse pas directement de salaire. Sans doute à travers une concertation des individus membres et propriétaires de l'unité de production. Il est vrai qu'il y a des profs incompétents (pourtant diplômés) Est ce un problème majeur? ou plutôt est-ce leur répartition dans tel ou tel établissement? (je crois qu'il va s'épancher la dessus lors du prochain séminaire). 2) Comment limiter le pouvoir de comités d'individus choisissant d'accorder ou non un investissement? Peut être avec des mandats courts dans le temps. 3) Et enfin qui défini la valeur? Même si la qualification au niveau 1 stipulerait (pas sur d'avoir bien compris) que tout "travail" est créateur de valeur (pourquoi pas).
@lemoinemichel5199
@lemoinemichel5199 6 жыл бұрын
« Il suffit que nous nous organisions, et c’est là que nous sommes dans le communisme, que nous nous organisions pour prélever nous-mêmes la partie de la valeur qu’il faut affecter aux biens d’investissement, que nous gérions les caisses qui collectent cette socialisation de la valeur à des biens d’investissement et que nous subventionnions l’investissement ». Je trouve tout cela assez confus. Car prélever l’impôt c’est bien prélever une partie de la valeur produite, le produit est alors affecté au budget d’une collectivité (État, région, département, institution spéciale etc.). Cette collectivité subventionne l’investissement en allouant une partie de son budget à un projet (un pont, une route, des installations portuaires, des écoles, des hôpitaux etc.). L’investissement va permettre un développement de l’activité économique et donc va générer une nouvelle valeur économique qui, en élargissant la masse imposable et donc l’impôt va permettre la poursuite et l’élargissement du processus. Si le budget est judicieusement investi, il y a un retour sur investissement du point de vue de l’économie globale. Si la valeur est une expression abstraite dans de la monnaie des biens et services concrets (qui sont la richesse), alors l’État, la région, le département etc. sont des institutions communistes. Ce ne sont pas des propriétaires lucratifs. Ce sont des institutions qui subventionnent l’économie et permettent un retour sur l’investissement et donc la continuation du cycle cotisation-subvention (la cotisation prenant la forme de l’impôt, et la subvention celle de l’allocation de budget). Ce qui a disparu là-dedans, c’est le concept de mode de production et tout ce qu’il implique.
@superbeurklabav7033
@superbeurklabav7033 6 жыл бұрын
Le mode de production est capitaliste et communiste dans le cas de l'état avec l'impot qui valide les revenus passifs en taxant le capital, c'est à dire en le légitimant, il est strictement communiste dans le cas des assurances sociales avec le régime général. Friot explicite tout ça dans ses ouvrages. Quand l'Etat et les collectivités font appel aux marchés de capitaux pour se financer au lieu de s'en tenir à la cotisation complétée par une création monétaire qui s'appuie sur une anticipation de croissance (on n'est pas dans un scénario inflationiste), dans ce cas, ils sont dans un mode de production capitaliste. La confusion vient du fait que c'est un processus avec ses flux et reflux. Il est mixte, dynamique. D'un point de vue technique, et vous avez de par votre parcours un regard sûrement bien plus affuté que le mien, tout cela reste théorique et mériterait encore de longues recherches pour qu'on puisse l'appliquer d'une façon satisfaisante.
@nicolasguerin3385
@nicolasguerin3385 4 жыл бұрын
Lemoine Michel non M Lemoine...Nos impôts sont en partie consacrés au remboursement de la dette capitaliste...Par ailleurs « l’Etat capitaliste » s’évertue à restituer au privé les moyens d’investissements public en vendant par exemple la française des jeux l’ADP...Par ailleurs nous avons à faire à une oligarchie étatique s’accaparant le pouvoir décisionnelle et inventant par exemple les hôpitaux gestionnaires dans une logique néolibérale...Ce que vous présenter dans votre argumentation est une version malheureusement utopique de l’Etat si loin de la réalité...
@supermouette83
@supermouette83 6 жыл бұрын
j'adore M. Friot et ceci est intéressant mais c'est assez imbuvable tout de même.
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