Qu'est-ce qui se passe dans la tête des homos ? 1/2, avec Émilie Morand - SHOCKING #2

Chapitre 1 : Dans la sphère privée.
Émilie Morand, enseignante en sociologie à l’université Paris Descartes, a récemment soutenu une thèse sur l’identité homosexuelle et la gestion de cette identité au travail. J’ai la chance d’avoir pu lire cette étude inédite pas encore accessible au grand public.
Je dois dire que j’y ai énormément appris et j’ai compris qu’il se passe vraiment des tas de choses dans la tête des homos !
Ce qui m’a le plus frappé, c’est de découvrir un monde mental dans lequel la stratégie domine. Et il y a tellement de choses à en dire que je vous ai concocté une émission en deux volets. Voici le premier.
Note importante :
Dans le sous-titrage de cette émission, nous avons changé le prénom d’Elliot* Page conformément à son souhait. En décembre 2020 (après la publication de cette émission), il a fait part de sa transition et de son changement de prénom : / ciq1qfbhnfg .
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T I M E C O D E S
01:00 : Émilie Morand. Qui est-elle ? Pourquoi ce thème de recherche ?
08:30 : La démarche de l'étude : la sociologie de l'individu.
13:23 : La construction de l'identité : la socialisation primaire et la socialisation secondaire.
17:58 : Définir l'homosexualité : une catégorisation récente et imparfaite.
21:26 : Une identité "hors norme" : l'expérience de la différence, le parcours d'identification.
32:34 : Se dire homosexuel : le "coming out".
40:05 : Le dilemme du "coming out" : dire ou ne pas dire, comment le dire.
56:35 : Quatre postures types : renaissance, clandestine, graduelle, assurée.
#homosexualité
#lgbt
#sociologie

[@kinder4984]

Hé bien pour moi qui suis hétéro et ne connaissant personne dans mes amis ou ma famille proche qui soit (A ce que je sache) homosexuel, ça met en lumière beaucoup d'aspects du problèmes. C'était très intérressant

Excellente nouvelle ! Level 2 ce soir : la sphère professionnelle.

[@Mini-ik4cz]

Merci pour cette emission 😄❤️

[@barbaraderamisse4841]

Une nouvelle émission découverte même avec 6 mois de retard. Le sujet est parfois épineux, même par les homosexuels eux-même Je mes suis beaucoup retrouvée dans la lettre très émouvante de ce Monsieur qui réagissait au coming out d'une célébrité...Je me suis aussi retrouvée dans les catégories professionnelles choisies par Mlle Morand pour son travail de recherche. Enseignante en langue française, éducatrice spécialisée de formation initiale, j'ai été tant de fois tiraillée entre dire et taire, se livrer pour quoi , pourquoi, pour qui ? soi ou la cause ? Une réflexion et un positionnement que cette émission vient questionner admirablement bien. Ce témoignage m'a beaucoup touché. Je lirai avec intérêt cette thèse si elle est publiée. Un grand merci pour ce sujet et pour, encore une fois, cette invitation à réfléchir à notre manière de penser. J'ai écouté le num 3 sur l'ostéopathie et les dérives new age. Un grand moment également que j'ai partagé sur mon réseau perso. Désolée pour vous que votre podcast sur " une vie en anthroposophie" n'ait pas été sélectionné pour le festival. En espérant vivement que cette déception s'il en est, n'égratigne pas votre énergie à diffuser, à interroger, à creuser, à toujours aller plus loin dans votre démarche et l' estime de votre travail. A mon humble niveau, je le qualifie d’intérêt public et jamais vu et entendu de la sorte. C'est très bien écrit, c'est bien monté et innovant, bousculant. Bref j’espère encore longtemps pouvoir bénéficier de cette ouverture vers la libre pensée et enrichir mon cheminement personnel ainsi que mes connaissances. Je vous souhaite de trouver les financements nécessaires à ce travail de titan. Au plaisir de réagir à une nouvelle émission même si la voie lactée s'en fout...:)

Ravie que cette émission vous ait parlé, Barbara. Merci pour votre intérêt et votre soutien. Je poursuis mon œuvre coûte que coûte parce qu'elle m'anime profondément et me procure beaucoup de satisfaction ! À bientôt pour la suite.

[@tzigoyna]

Merci pour cet entretien et ces témoignages très intéressants, je vous remercie toutes deux du travail effectué et vous dis à demain pour la suite. Belle soirée à vous

L'épisode de demain abordera le cœur de la recherche d'Émilie Morand : l'identité homosexuelle dans le milieu du travail. Passionnant, vous verrez.

[@harvesterofeyes7791]

J'ai testé l'émission en podcast, les deux épisodes à la suite. Ca donne de la radio intelligente, qui prend son temps. C'est très agréable à écouter. Un petit commentaire à propos du contenu des émissions sur la "deuxième vidéo".

Cette émission est particulièrement dense et articulée en suivant l'argumentation de la thèse. Dans la version vidéo, j'ai donc mis beaucoup de jalons visuels pour ne pas que l'auditeur ne perde le fil. Contente qu'une écoute seule vous ait tout de même été agréable et fluide :-)

[@myriambecavin2038]

Même quand on n est pas directement concerné, même quand on croit que ce sujet ne va pas nous intéresser, eh bien on trouve toujours Méta de Choc passionnant et on apprend plein de choses 😊 C est toujours très agréable à écouter, tant grâce à la qualité de l interview qu à celle du son. J ai apprécié les témoignages intercalés dans l échange. Trés touchant le témoignage du professeur qui s adresse à Hélène. Je ne pensais pas que la question homosexuelle puisse être aussi complexe au quotidien. Je suis bien contente d avoir repris l écoute de vos podcasts. Ça faisait longtemps 😊

[@william76230]

J'ai beaucoup aimé l'émission dans sa globalité. J'ai particulièrement apprécié votre coming out discret traité avec banalité qui pourra, je l'espère, en inspirer d'autres. Merci pour votre travail.

C'est que je commence à avoir de l'expérience en terme de coming out ! Comme l'émission le dit bien, cette banalité apparente n'en est pas une ;-)

[@william76230]

Oui précisément ! Je pense que c'est bien en feintant cette banalité qu'elle adviendra. Fake it 'til you make it :)

[@william76230]

En revanche je me souviens d'un CO que j'ai annoncé à des gens de ma classe un midi en essayant de rester naturel et de pas en faire trop mais j'ai eu des retours négatifs comme quoi ils n'avaient pas envie d'entendre ça à table et qu'ils pensaient ça un peu forcé. C'est compliqué de trouver le juste milieu.

@@william76230 Vivre son homosexualité et la dire, c'est tout un art. Une compétence sociale à part entière.

[@NEMROD34]

@ La question est pour moi: pourquoi une personne homosexuelle doit l'annoncer à son entourage, au travail et le reste ? Qui demande à hétérosexuel que je suis de dire clairement à tout le monde : je suis hétérosexuel ! ? Et surtout, surtout est-ce que ce n'est pas malsain de se poser des question sur la sexualité des gens qu'on côtoie ? Jamais pas une seule fois dans ma vie (51 ans maintenant) je ne me suis demandé avec qui baise et comment la personne que j'ai en face, en quoi ça me concerne et ça changerait quoi à ma vie ?

[@mathieudebuysere5545]

Bonjour. Je viens de m'abonner à votre chaine youtube et je suis conquis par le ton de votre émission. Je trouve que dans les différentes chaînes promouvant l'esprit critique, il manque parfois un peu de douceur (Comme s'il fallait forcément être moqueur et agressif pour nous faire réfléchir). Vous avez une façon d'interviewer agréable et pertinente. Je me reconnais dans pas mal de choses abordés dans cette vidéo en deux parties sur l'identité sexuelle. Etant asexuel, je ressens, parfois douloureusement, ce que c'est que d'être à la marge.

Merci beaucoup pour votre intérêt et votre retour, Mathieu. Je suis ravie que cette émission vous ait parlé.

[@Astroscepticisme]

Vraiment passionnant, que ce soit la question de l'historicité de la question de l'identité, finalement pas si évidente du tout, ou des différents comportements et autres obligations et même stratégies dans le monde du travail ! Je partage avec des personnes concernées.

Merci Serge !

[@vincentlaugier6928]

Fort intéressants échanges, illustrés par la lecture de témoignages bienvenues, merci Elisabeth !

Je trouve ces témoignages à la fois éclairants et touchants.

[@danielleettango]

J'ai remarqué que l'hétérosexualité était une norme au travail en étant une mère célibataire, une divorcée et une femme qui n'était pas en couple.

[@theblackcat3097]

Le discours vers la fin du prof était très émouvant. Merci pour cet épisode

Merci à vous de votre retour et heureuse que l'émission vous plaise.

[@nicolasandre9886]

Encore une chaîne qui gagnerait à être plus connue.

Mais oui ! :-)

[@Lua_Villela]

Très bonne émission, réellement. La partie sur l'homosexualité au travail est géniale, ça m'a toujours agacé - d'un certain côté - cette manière qu'avaient les gens de parler de leur sexualité au bureau ou ailleurs. Parce que je ne peux pas en parler comme eux et elles. La moindre mention de ma sexualité est un pari, et il est risqué.

[@myr_vauban3343]

Merci

[@Leila-ui2ci]

Top ,👌

[@mariel1807]

Merci pour ce podcast. J'ai deux petites questions : que pensez-vous de la distinction entre homosexualité et homoromantisme ? La faîtes-vous (implicitement) dans cet entretien quand vous dîtes "homosexuels" ? Par ailleurs, j'ai beaucoup apprécié cette simplicité dans la narration des témoignages. Longue vie à Méta de choc ! 😄

Si vous faites référence à des relations romantiques entre personnes asexuelles et de même sexe (sans sexualité entre elles, donc), je pense que la recherche d'Émilie Morand n'a pas rencontré ce cas de figure. Comme elle le précise, toutes les personnes interviewées se définissaient comme "homosexuelles", sauf une qui se définissait comme "bi". Il est clairement question d'attirance sexuelle dans l'émission, mais les personnes homoromantiques rencontrent sans doute certaines des particularités liées à une vie homosexuelle, surtout si elles ne précisent pas qu'il s'agit de relations asexuées. Quant à l'interprétation des verbatims de l'étude, j'ai effectivement fait en sorte qu'elle soit neutre et emprunte de simplicité. N'ayant pas personnellement entendu les enquêtés, ça m'a semblé la meilleure manière de restituer leur parole. Merci pour vos encouragements !

[@mariel1807]

@ Merci beaucoup pour votre réponse 😁

[@franckpoupi]

Super intéressant," comme d'hab" (entre guillemet car je viens juste de découvrir cette chaîne, grâce aux suggestions KZbin et mr Sam, donc ce n'est que la 2eme que j'écoute. Intéressant car ça me fait me demander si j'ai suffisamment bien réagit avec mes potes homo, si je les soutiens assez (autant qu'ils le voudraient) ?? Par contre il me semblait que le %age est connu (genre aux alentours de 10%)

Merci pour votre intérêt et bienvenu, Franck ! Le pourcentage des homos dans la population n'est pas connu de manière claire. Les résultats varient énormément d'étude en étude. En effet, son estimation se fait sur la base d'un déclaratif ; réponse fortement influencée par des facteurs tels que la formulation de la question, la culture, le cadre social, etc. On peut avoir des pratiques homosexuelles et ne pas se considérer comme homo, de même qu'on peut se considérer comme homo et ne pas avec de pratique homosexuelle. Le chiffre de 10% circule effectivement mais il n'existe à ce jour aucune donnée fiable pour le confirmer.

[@nixotane9660]

C'est dur le témoignage du prof. J'ai eu un prof gay qui ne s'en cachait pas et n'hésitais même pas afaire des blague à allusion sexuelle qui nous faisait bien rire (au lycée cela dit nous étions plus âgé, il était également prof de fac). C'est sûrement le meilleur prof que j'ai jamais eu, l'un des meilleurs en tout cas et jamais on ne s'est moqué de lui (mais encore une fois nous étions une classe d'adulte et pas à Paris ou Marseille si vous voyez ce que je veux dire).

[@lydiavandermiege]

Attention à ne pas faire un méli-mélo entre orientation sexuelle, identité de genre, expression de genre. Pcq on en souffre en fait de cet amalgame et que ça peut compliquer la compréhension de nous-même...d'autant qu'on a +- tendance à se mettre dans la case dans laquelle l'entourage semble vouloir qu'on aille. Je suis une personne trans avec un corps femelle. C'est à 39 ans que je l'ai compris. Depuis l'enfance, je ne me suis jamais reconnu.e dans le modèle féminin et les clichés associés. En soi, ce n'était pas une souffrance pour moi car à mon sens ce ne sont que des clichés, plutôt proche de la caricature que de la représentation en fait. Du coup, à cette époque (plus mntn) j'appréciais qu'on me dise "garçon-manqué" qui pour moi était l'opposé de la "nana en mode pétasse (pour moi pétasse = prétentieuse)". Pcq en effet, j'étais pas du tout ça. Je me reconnaissais dans un "modèle" aromantique/asexuel...même si à l'époque je ne connaissais pas ces termes et je ne savais pas que ça existait. Flirter ne me disait rien, c'était une perte de temps inutile mais(encore plus à l'adolescence pcq c'est connu les amours d'ados ne tiennent pas donc autant attendre d'avoir plus de maturité que de s'encombrer d'un truc quasi voué à l'échec)...malgré tout j'ai joué le jeu pcq on me la présenté comme un rituel de passage et que toustes les autres le faisaient (j'étais déjà perçu.e comme bizarre, j'allais pas en rajouter quand même !). Pareil pour la sexualité, ça ne me disait rien. Bon, faut dire que j'avais très peur d'attraper des maladies, d'avoir mal...pour pas grand chose comme récompense, ou de tomber enceinte alors que je ne voulais pas d'enfants donc concrétiser ne me branchait pas, je dis ça pcq je me masturbais et ça me suffisais largement. J'ai fini par le faire...pour faire comme les autres et pcq on a pas arrêté de me faire chier "quand même 21 ans il serait temps de t'y mettre". Je me sentais différent.e des autres...pas vraiment dans la team "girl" pcq pas concerné.e du tout par ce qui semblait les concerner. Rien à fiche du maquillage, de connaître la couleur tendance, de savoir faire de bons petits plats, je ne bavais pas sur les bébés et les robes de marié.es, les mecs pour moi c'était...des cons, des grands gamins :) immatures...mais les gens avec qui j'avais envie de traîner, des personnes avec qui je me sentais moins "l'alien de service" et dont les sujets de conversation m'intéressait, moins maniérés que les filles de mon entourage donc avec qui je n'étais pas obligée de me forcer à être "madame chichi super parfaite". Pas totalement de la team "mec" pcq...ben mon corps quoi et c'est ce que les gens voient en premier. Mais à l'époque les représentations des personnes trans étaient telles que je ne me reconnaissait pas dans ce modèle, donc ça ne m'est jamais venu à l'esprit. D'autant que non, j'avais pas envie d'avoir des poils, ni d'avoir une voix grave pour "faire mec", pcq dans ma tête et mon coeur j'en étais un déjà et que je n'avais pas besoin d'accessoires pour être crédible (c'est pour les autres que ça avait de l'importance de cocher toutes les cases)...et j'avais bien conscience que je ne serais jamais grand.e (trop tard déjà puis les gênes quoi, c'est quand même assez rare de mesurer 1m75 dans une famille où les individus femelles ne dépassent pas 1m60). Et depuis le début de mon adolescence, mon entourage n'a pas arrêté de me foutre dans la catégorie "lesbienne" pcq j'étais "masculine". On me la tellement matraqué que j'ai passé toute mon adolescence à me questionner là-dessus et à me demander "comment on sait qu'on est lesbienne ?". Je ne me sentais pas sexuellement attirée par les femmes, ni amicalement, ni romantiquement car c'était pour moi une donnée totalement absente, mais...je savais reconnaître qu'une femme est belle, j'arrivais à comprendre qu'on veuille la séduire. ...mais du coup, c'est ça ? C'est ça que signifie "être lesbienne" ? alors que la simple idée d'imaginer un sexe de femme me donne envie de vomir tellement je trouve ça hideux. Bref, un beau bordel tout ça...pcq on a voulu me foutre dans une case pcq j'étais pas "une fille comme les autres". Et que quand t'es ado, t'es encore un.e gosse donc tu fermes ton bec et tu t'aplatis devant l'adulte (ou lae plus vieux/vieille en général) qui sait pcq iel à l'expérience de la vie que toi tu n'as pas. Sinon, par rapport à la discrimination...j'ai envie de dire "le sexisme" c'est de la discrimination et tu en bouffes encore plus quand "tu ne restes pas à ta place de femme". Quand tu es perçu.e en tant que femme et que tu veux faire des activités cataloguées "pour mecs", ça vole hein ! Et vu que ça vient de la vie sociale, ça a un impact majeur sur l'individu, sur ses liens sociaux, ses capacités à vivre en société, sa confiance en soi, son estime de soi etc. Pour ma part, j'ai eu de la chance, faut dire que moi j'étais branché.e informatique/jeux vidéos etc. donc par rapport à qqn qui veut faire par exemple de la mécanique j'ai moins morflé. Les geeks sont maigrichons et n'ont pas approchés une nana depuis 5 ans donc ils sont relativement contents (oui, c'est un cliché...mais quand même c'est +- le profil) ^^ Et curieusement, dans mon cas, je n'ai jamais eu de problèmes avec les gens avec qui je pratiquais l'activité...mais les gens extérieurs. "c'est pas trop difficile d'être la seule fille du groupe ?(+- 30 personnes)" Je ne comprenais pas l'intérêt ni le but de la question...j'avais même pas remarqué moi... Je faisais cette formation pour pouvoir draguer tranquillou (faut savoir, il y a 6 mois, tu disais que je suis lesbienne). J'ai par contre tj été accepté.e et intégré.e par le groupe après, j'avais de bonnes notes, peut-être que ça joue aussi.

Merci pour ce partage Lydia. En quoi cette émission vous semble “faire un méli-mélo entre orientation sexuelle, identité de genre, expression de genre“ ? Il y est spécifiquement question des personnes se revendiquant elles-mêmes homosexuelles. L'étude consiste ensuite à collecter et analyser leurs récits d'expérience et de ressenti.

[@jordandenis3076]

On est en 2020 , vous n'imaginez pas ce que les autres pensent ......c'est pas gagné "y a du boulot " courage a tous !

[@TheDarksharcoux]

N'étant pas homosexuel, je n'ai jamais été dans la situation de coming out décrite ici, mais je suis un peu surpris. Autant je comprends que ce soit un sujet auprès de parents qui projettent énormément de choses sur ce que vous "devriez" être. Mais est-ce que détromper quelqu'un en disant "non, ce n'est pas ma femme, je suis homo", est-ce très différent que de dire "non, ce n'est pas ma femme, c'est juste une amie", ou "non, je n'ai pas d'enfants et ça ne m'attire pas" ou n'importe quelle affirmation qui dise : "non, sur ce point je ne correspond pas à la projection que vous avez faite sur moi".

C'est un sujet dans toutes les sphères de la vie, en réalité. Et qui nécessite encore aujourd'hui de nombreux ajustements sociaux, conscients ou inconscients, chez les homos en particulier, mais aussi chez les hétéros. Le deuxième volet entre plus en détail dans les enjeux dans le milieu professionnel, et ils ne sont pas anecdotiques !

[@TheDarksharcoux]

@ Oui, j'ai vu la suite. Malgré tout, il y a quelques points que je peine à comprendre aujourd'hui. Peut-être parce que j'ai baigné dans un milieu où, à part éventuellement un bref moment de surprise, les gens s'en fichent un peu de savoir si vous aimez les filles ou les garçons. J'ai notamment été interpellé par la phrase : "les hétéro n'ont pas à faire un coming out, alors pourquoi je serais forcé de le faire", et d'autres phrases qui laissent entendre que les homo seraient "forcés" de se dévoiler, spécifiquement parce qu'ils sont homo. Pourtant, même quand on est hétéro, on est souvent "contraint" de révéler si on vit en couple, si on a des enfants, si on est marié... C'est la base des interactions sociales en fait. Après, j'imagine bien que révéler ce genre d'information à quelqu'un de très homophobe et qui en plus pourrait avoir un ascendant sur vous dans le cadre d'une relation professionnelle, c'est très compliqué, mais dans la vie quotidienne, est-ce que c'est plus impactant de dire "je suis homo" que de dire "je suis en couple libre", ou "je ne veux pas d'enfant" ? C'est une vrai question (naïve). Je n'ai jamais tenté l'expérience. Je devrais peut-être essayer un jour pour voir la réaction des gens...

C'est impactant, oui. Ensuite, tout dépend de votre milieu professionnel ou familial. Pour aller plus loin, je vous encourage à aller voir les ressources mises à votre disposition sur le site.

[@jopepe7061]

C'est très bien d'en parler! 😀 Félicitations ❤️ A mon époque c'était tabou total et on ne parlait même pas d'homosexualité comme si cela n'existait pas. J'ai découvert que cela existait que lorsque j'avais 20 ans ou plus 🤣

Les anciens savent ;-)

[@Aaaaaaaaaaline688]

Ah la la en tant que meuf trans je découvre cet épisode après avoir écouté celui sur la transidentité l'année dernière. Le passage sur elliot page m'a fait peur au début, "J'ai pas envie de l'entendre se faire deadname pendant 5 min" mais je me suis lancée et avec du recul ça apporte une beauté à l'extrait car le coming out mentionné n'était pas le dernier de Page et les 2 étaient en fait plus ou moins dans la même situation.

Oui, cette émission date d'avant son coming out trans.

[@valerieserval4731]

Ces conversations (parties 1 et 2) peuvent être complétées : -avec la chanson de Lesley Gore audacieuse en 1965 - You Don't Own Me (HD) sur youtube : : kzbin.info/www/bejne/gHW4m5iIZZaqpLc -par l’audiovisuel de 2015 édité en DVD « Je ne suis pas féministe, mais… L'abécédaire de Christine Delphy », réalisé par Florence Tissot avec les chercheuses Dr Sylvie Tissot et Dr Christine Delphy. EAN 3700246906759 . Empruntable dans le réseau des bibliothèques de la ville de Paris. Extrait sur vimeo : vimeo.com/120523495

Bonjour Valérie, puisque le féminisme vous intéresse, je vous conseille l'écoute de cette émission sur le militantisme : kzbin.info/www/bejne/qaLGknWsfJmSodE

[@valerieserval4731]

Chère Elisabeth, « You can’t be neutral on a movie train » écrivait Noam Chomsky. C’est un parti pris. j’ai déjà écouté la plupart de vos autres conversations. Je vous invite à regarder/écouter ces très courtes interventions mesurées et contextualisées de Christine Delphy qui permettent de réfléchir "autrement": kzbin.info/www/bejne/fKDOZXeli8yqpqM kzbin.info/www/bejne/iGPGlHuOfJt6mNk et celle de Pascal Blanchard dans l’entretien de Dolores Bakela où la journaliste l’interroge sur le fait d’avoir été considéré comme un « historien militant » et il développe son point de vue de la 15e min 30 à 18e min 05 et précise qu’il a même été qualifié de « traitre à sa race »: « LES ZOOS HUMAINS, UNE RÉALITE FRANÇAISE ». kzbin.info/www/bejne/d52XhpiChpibjrc Et j’écouterais volontiers vos autres conversations que vous me suggérez également.

Merci pour ces références que je consulterai avec intérêt.

[@valerieserval4731]

@ Pardon "You can’t be neutral on a movie train" c'est Howard Zinn et pas Noam Chomsky :-). A bientôt. Valérie

[@oracleferu]

En ce qui concerne le problème de l'outing que des personnes homosexuelles estimeraient bénéfique si elles n'avaient pas à le faire, pour ma part je dirais, que du point de vue hétérosexuel, c'est lié aux faits 1) que on part du principe que l'autre nous ressemble parce qu'on a tous un besoin de validation au travers de l'autre ; 2) que l'on sous-estime la proportion de personnes homosexuelles autour de soi (comme certains surestiment le taux d'immigration sans forcément être dans le rejet de l'autre). Déjà se représenter que dans son entreprise de 50 personnes, 2 voir 5 collègues sont homosexuels, est un premier pas plutôt que de rester dans le modèle de "l'ami de l'ami d'un ami à une connaissance homosexuelle" ; 3) On se construit socialement dès l'enfance mais la question de l'homosexualité arrive très tard car elle est très souvent mise sous silence. Je n'ai jamais entendu des parents dire à leur enfant de 3 ans : "Un jour mon chéri, tu tomberas amoureux d'une fille ou d'un garçon". En général l'homosexualité est révélée par la personne concernée après une période de maturité qui peut être perçue comme trop tardive pour l'entourage hétéro qui va se sentir trahi par manque de confiance puisque l'orientation sexuelle se détermine en général à l'adolescence. (En aparté : pour moi faire de la prévention sur l'homosexualité au collège est contre productif : c'est déjà bien trop tard si les enfants ont commencé à se moquer car ça renforce leur idée qu'il y a bien un problème avec.) Pour terminer, j'aimerais faire part d'une anecdote en lien avec le fait du besoin de validation et de confirmation de l'autre. Lors d'un séjour chez une amie lesbienne qui avait invité des amis LGBT et féministes, j'ai été présentée comme "l'hétérosexuelle de service". Mon amie pense que je suis exclusivement hétéro car lorsqu'elle m'a fait sa déclaration en même temps que son outing, j'ai pensé, certainement à tord, qu'il valait mieux lui dire ça plutôt que de lui dire qu'elle ne me plaisait plus d'un point de vue romantique (après les multiples appels du pied faits durant la période du lycée) et que je me suis depuis contentée de son amitié. En fait, cela m'a fait réaliser que je ne suis pas vraiment intéressée par les relations amoureuses ou sexuelles ni par le désir de vivre en couple ou avoir des enfants. Je sais que certains diront que je suis ceci ou cela, moi je n'ai pas besoin d'étiquettes. Enfin bref, malgré le fait que j'avais beau dire que je n'avais pas besoin d'une tierce personne de sexe masculin pour m'accomplir, pour tout le monde, j'étais "l'hétéro de base" à éduquer faisant fi du fait que j'étais peut-être la plus "anormée" du groupe. PS : J'aime beaucoup votre travail et vos podcasts, qui sont de gros compléments et approfondissements sur des sujets découverts sur d'autres chaînes. Merci.

Merci de votre intérêt, Oracle. Ce que vous décrivez confirme à quel point, qu'on soit homo, hétéro, asexué ou autre, on cherche toujours à étiqueter les gens autour de nous, afin de mieux nous définir et définir notre rôle dans la société. Une hyper-simplification qui a ses avantages sociaux et cognitifs, mais qui peut aussi créer de l'exclusion et un réel manque de compréhension de l'autreté.

[@arianedoucepatate9410]

J'ai une question Je suis une femme transgenre bisexuelle Hors si j'ai bien suivi ce qui a été dit (ce qui n'est pas une certitude) La façon dont l'homosexualité féminine est perçue et traitée dans le monde du travail est différente que l'homosexualité masculine. Ma question est la suivante: Ma sexualité serait elle plus perçue comme celle d'un homme ou d'une femme ? Je ressens profondément mon orientation sexuellecomme celle d'une femme mais j'aimerais savoir comment je suis perçue dans la société, le monde du travail etc Car je pense que cela pourrait mieux m'aider à appréhender l'image sociale que je renvoie Très bonne vidéo ! Ariane.

Il n'existe pas de réponse définie à cette question aujourd'hui, mais peut-être cette étude nourrira-t-elle votre réflexion : www.cairn.info/revue-geneses-2019-1-page-32.htm

[@arianedoucepatate9410]

@ merci beaucoup pour le lien ! Bonne continuation

[@laurencefalcetta]

Merci juste une petite remarque... on dirait "garçon manqué" mais pas "fille manquée"?

Les deux sont utilisés, il me semble.

[@romainroussel6172]

[@xaviercombelle4316]

Première remarque, l'interviewé dit que les personnes homosexuelles ont été créés par les psychiatres au 19ème siècle. Y avait des psychiatres au 19ème siècle ?

En France, la psychiatrie devient une discipline médicale après la Révolution. Quelques éléments clés de l'appréhension de l'homosexualité au XIXe siècle : fr.wikipedia.org/wiki/Homosexualité#XIXe_siècle

[@JPPeron]

C'est qui l'actrice hélène ?

Il s'agit d'Elliot* Page. * a transitionné depuis l'enregistrement de l'émission.

[@JPPeron]

Merci. Jamais entendu parler, mais bon, l'actualité c'est pas ma tasse de thé. Et en plus, j'aime pas tellement le thé. Je pensais à Etchépoulos ou qqc comme ça.

[@Aldreius]

On dirait du Arte ou du France Inter

Est-ce un compliment ou considérez-vous que le style est hors de clous pour un contenu KZbin ?

@@zakkazz1201 Certes, mais l'avis d'Aldreius m'intéresse.